un mexicain basané (1)

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On a plus l’habitude d’admirer le doux minois du père Mauser ou du révérend Browning que celui de ce bel hidalgo d’outre atlantique.

Pourtant, il faut bien rendre à Manuel Mondragon ce qui est à Manuel Mondragon. C’est bien un des pères fondateurs de l’armement du XXème siècle et notamment du FSA.

Ce brave garçon était d’autant plus méritant qu’ayant commencé ses travaux en 1882 il a breveté son système en 1887 dans un pays au potentiel industriel quasi nul qui ressemblait plus à l’époque aux westerns en noir et blanc et sans bande son de notre enfance (cf. les merveilleuses « histoires sans paroles » qui ont bercées nos dimanche après-midi)

Son projet a été grandement aidé par « el Tyrano » de l’époque, le dictateur Porfirio Diaz dont les chevilles gonflaient à l’idée de doter son pays d’une arme de cette puissance de feu.

Notre petit génie sort son prototype en 1893 en calibre 6.5.

Mais comme dit précédemment le potentiel industriel mexicain interdit une production sérieuse de l’arme. Muni de son grand chapeau et ses plans sous le bras, il atterrit dans les bras de la Schweizerische Industrie Gesellschaft ( SIG)à Neuhausen .(CH)

Un premier lot d’essai de 50 pièces part au Mexique. Après tests une nouvelle série de 200 est expédiée chambrée dans un étrange calibre de 5mm (5.2x68 Rubin). En effet, le savant Cosinus local, le Colonel Rubin s’était penché sur les travaux du beau Manuel.

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Y'en a pas beaucoups qui doivent l'avoir dans leur collection celle là


Les essais ne furent apparemment pas trop concluants et l’ami Mondragon un peu dépassé par les évènements et la technique expérimentale de la munition se tourna vers les classiques. Quelques essais en 30-30 Winch, 7.5 Swiss débouchèrent finalement vers l’adoption du 7x57 Mauser.

A la suite de différentes améliorations amenées au fil des essais l’arme modèle 1908 est adoptée : le « Fusil Porfirio Diaz Systema Mondragon modelo 1908 » était lancé.







Pas si bien que çà finalement car si le gouvernement mexicain faisait une commande de 4000 exemplaires à la SIG, après la livraison des 400 premiers exemplaires et leurs essais sur le terrain, la commande fut annulée laissant nos amis helvètes avec le restant sur les bras !


En effet l’arme et son mécanisme d’horlogerie suisse s’acclimataient mal aux soins rustiques locaux, au climat et à la production de munitions locale.

Ces coquins de mexicains en reprennent néanmoins le production ne 1910 et ce jusqu’en 1921. L’arme servirait encore comme arme de cérémonie.

Le stock fut repris par nos amis d’outre Rhin qui étaient en mal d’arme « automatiques » dans le conflit de 14-18

Chez eux : direction le ciel où l’arme devient le « Flieger Selbstlader Mousqueton 15 ». L’arme fut équipée d’un chargeur tambour de 30 coups et mises en dotation dans le corps des observateurs aériens (aérostation et aviation). L’arme n’eu pas un franc succès, se révélant peu fiable et nécessitant un entretient très contraignant.

Cette arme qui n’avait pas de concurrentes à l’époque a été réglementaire dans pas moins de 13 pays (Mexique, Suisse, Chili, République de Corée, Brésil, Pérou, France*, République de Chine, République populaire de Chine, Vietnam, Japon, Empire Austro Hongrois, Allemagne) et a enflammé pas moins de 7 conflits (guerre civile mexicaine, guerre Pérou/Equateur), guerre civile chinoise, guerre sino-japonaise, guerre de Corée, WW1 et WW2).

*l’arme a été en dotation dans l’armée de Vichy , les allemands ayant vidé chez nous une partie de leur stock. Certaines ont ensuite été récupérées pas la résistance. ( on va peut être en trouver en « armes de grenier »)

L’arme avait une excellent réputation de précision et a été en dotation dans certaines unités de l’axe durant WW2 (Wehrmacht, Volksturm et auxiliaires de la Waffen SS). Elle a été utilisée notamment comme arme de tireur d’élite et modifiée en arme de « saturation » avec un magasin de 100 coups.

La licence de fabrication a été vendue à l’Allemagne, l’Autriche et le Japon où ces armes ont été produites.

Voilà pour la première partie sur l’historique de cette belle arme qui a largement dépassé le stade expérimental et sur laquelle se sont penchés nombres d’ingénieurs qui en ont tiré plus de gloire que ce bon Manuel.

Dans la deuxième partie je tâcherai de développer l’aspect technique (plus dur pour moi) de cette arme dans laquelle on trouve de tout…..

:bravo: Superbe exposé françois :bravo:

Ah le Mondragon sacré belle arme qui a ouvert la voie aux autres
Il doit bien y avoir des collectionneurs qui la possède en collection

Très bel exposé en effet,et le nom de Mondragon,outre celui du village de Provence, me rappelle un superbe film de Jean Valère,avec Catherine Rouvel, qui fut le plus grand rôle à l 'écran de Jacques Brel à mon sens.

Un modèle peu courant tel que modifié par nos cousins germains.

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Pas mal.... :bravo: mais quand je lis ceci :

L’arme avait une excellent réputation de précision et a été en dotation dans certaines unités de l’axe durant WW2 (Wehrmacht, Volksturm et auxiliaires de la Waffen SS). Elle a été utilisée notamment comme arme de tireur d’élite et modifiée en arme de « saturation » avec un magasin de 100 coups.

j'ai envie de demander...d'après quelles sources ?

Bijoux66 a écrit::Il doit bien y avoir des collectionneurs qui la possède en collection

Cà doit pas courir les rues!

Lot 1322 - Extremely Rare Serial Number 1 Swiss/Mexican Model 1908 Mondragon Semi-Automatic Rifle, sold for $57,500
Chez Rock Island Auction en 2006

Bijoux66 a écrit::bravo: Superbe exposé françois :bravo:

Ah le Mondragon sacré belle arme qui a ouvert la voie aux autres
Il doit bien y avoir des collectionneurs qui la possède en collection

avec Bijoux.

Vu la grande rareté de la bête , je ne pense pas qu'il y en ai beaucoup en collection privée en France.

Très intéressant !:merci:

Je connaissais l'arme, son papa mexicain et sa maman suisse par contre, je ne savais absolument pas que le Mondragon avait eu une carrière opérationnelle aussi chargée compte-tenu de sa fabrication plutôt confidentielle.

Sauf erreur de ma part il y en a un superbe éxemplaire au musée de l'aviation de Dübendorf en Suisse.

et sauf erreur de ma part -

au musée Paul DUPUY de TOULOUSE - salle d'armes au sous sol...
avec exemplaire mauser 1898 à chargeur grande capacité et fusil de voltigeur corse avec sa baïonnette...

petit musée sympa - (plus axé sur l'horlogerie fine) mais avec de belles vitrines d'armement.

cantius a écrit:Pas mal.... :bravo: mais quand je lis ceci :

L’arme avait une excellent réputation de précision et a été en dotation dans certaines unités de l’axe durant WW2 (Wehrmacht, Volksturm et auxiliaires de la Waffen SS). Elle a été utilisée notamment comme arme de tireur d’élite et modifiée en arme de « saturation » avec un magasin de 100 coups.

j'ai envie de demander...d'après quelles sources ?

Tu as raison Cantius!

J'aurais d'ailleurs du mettre une mise en garde préliminaire à ce petit exposé pour lequel mon petit labeur aura essentiellement consisté à de la traduction et de la collecte de photos. Mes sources sont intégralement celles du net et en particuliers des sites étrangers ( Wikipédia, Cruffler, etc). Quand on sait avec quelle prudence il faut aborder Wikipédia

Mea culpa, mea grandissima culpa.....

Je confirme

Older Weapons not used in WW2

7.92 mm Selbstlader-Karabiner Mauser Made in 1916 and used in WW 1

7 mm Flieger-Selbstlader-Karabiner 15 (Mondragon) Former Mondragon rifles built in Switzerland and used in WW 1

Crozet a donc pompé une c......... sur le net

Très bel exposé de Crozet.
C'est une arme dont on a tous entendu un peu parler mais qu'on connaît très mal. Merci de cette contribution, j'attends la suite avec impatience.
De plus je voudrais remercier Crozet pour avoir corrigé une erreur avec beaucoup de modestie.
Par contre, les liens photos ne marchent pas chez moi, suis-je le seul ?
A+

Capitaine ivan a écrit:Par contre, les liens photos ne marchent pas chez moi, suis-je le seul ?A+

Voui

Capitaine ivan a écrit:
Par contre, les liens photos ne marchent pas chez moi, suis-je le seul ?
A+

voui aussi

oooooh! ne me dites pas çà!

C'est tout sur hosting pic!

Je n'y comprends rien!

J'ai fait un fichier photos sur mon ordinateur!

a disposition par zemails les potozs

Avec un peu de retard,c'est effectivement un bel exposé! Je ne suis pas surpris que le calibre
de 5.2x68 ne fut pas un succès car la réalisation d'ogive de petit calibre pour la haute vitesse.
L'on trouvera la solution bien plus tard.

Ben ça y est j'ai les photos qui sont devenues visibles. Le pb devait venir de mon ordinateur.
A+

crozet a écrit:oooooh! ne me dites pas çà!

C'est tout sur hosting pic!

Je n'y comprends rien!

J'ai fait un fichier photos sur mon ordinateur!

a disposition par zemails les potozs

Dans ma réponse je voulais dire que Capitaine Yvan semblait être le seul à ne pas avoir les photos.
Pour ma part pas de problème , elles sont super