Pistolet Manufacture de Libreville

nous ne pouvons que dire bravo ,,Libreville ...mais Libreville ....reste Libreville  !!

Darius a écrit:Je vous dit de suite: je ne suis pas connaisseur de ce type d'arme qu'on a retrouvé dans un fond de grenier.  D'après mes infos, il s'agirait d'un modèle 1763-66 Deuxième Type.  

La platine est du modèle An V. La queue de culasse est marquée M 1763 et l'intérieur du pontet marqué d'un bonnet phrygien. Calotte arrondie et garnie d'une plaque enveloppante sans oreilles, pourvue à l'arrière d'une bande fixée par une vis modèle An V.

En ce qui concerne Charleville, le nom fut changé en Libreville, et ce de 1789 à fin 1792. A partir de 1793 ils ont cessé leurs conneries et en sont revenus aux anciens noms. Les pistolets fabriqués à Charleville entre 1789 et 1792 ont donc le marquage Libreville sur la platine.

Je suis ouvert à tous vos commentaires y compris conseil & suggestions de restauration.

Bonnet phrygien à l'intérieur du pontet:

Marquage "M 1763":

Bonsoir, 

Pour les dates, un petit correctif est nécessaire. Ce n'est pas à la naissance de la Révolution, que les instances politiques de l'époque, ont pris conscience de la nécessité d'un besoin supplémentaire d'armes mais un peu plus tardivement.

Et ce n'est pas en 1789, date de la Révolution comme vous le savez tous, que l'apposition de Libreville sur les platines apparaît mais plutôt à partir de 1792.

1792 étant l'an I de la révolution dans le nouveau calendrier dit calendrier révolutionnaire

Pour la commune de Choisy le Roi, par exemple, devenue Choisy sur Seine son nom révolutionnaire de 1790 à 1795.

J'ai choisi "Choisy" pour la rime ... euh non .... simplement car Rouget de l'Isle l'auteur de la Marseillaise y vivait à cette époque.

Et en effet, la manufacture de Charleville, deviendra Libreville, durant un peu près 3 ans pour l'apposition de Libreville sur ces platines. Dès l'année suivante un entrepreneur y apposera son nom Gosuin à Charleville.

De cette période historique relativement courte, la pièce présentée dans le fil de cette discussion en est une excellente illustration.

Tico

Historiquement, nous bénéficions toujours de l'héritage révolutionnaire sous de multiples formes, mais certaines communes/villes ont conservées leurs noms révolutionnaires malgré l'annulation prononcée par Louis XVIII en juillet 1814 après les 100 brèves jours du retour de Napoléon.

Ainsi Villeneuve le Roi est devenue Villeneuve les Sablons et Fort Royal est Fort de France (Martinique)

Elles ont donc conservées leur nom révolutionnaire et cela perdure depuis plus de 225 ans.

Je n'ai rien contre le nom originel de Charleville mais Libreville fut un choix riche d'une évolution certaine des mentalités mais cependant "l'histoire" en a décidé autrement.

Tico

Darius a écrit:La platine est du modèle An V. La queue de culasse est marquée M 1763 et l'intérieur du pontet marqué d'un bonnet phrygien. Calotte arrondie et garnie d'une plaque enveloppante sans oreilles, pourvue à l'arrière d'une bande fixée par une vis modèle An V.

J'ai quelques difficultés à identifier le bonnet phrygien dans l'anse interne du pontet.

Si vous disposez d'autres photos illustratives, j'en serais ravi.

Tico

Effectivement,
c'est une belle arme ! Ce qui est très intéressant, c'est que les gravures et poinçons sont encore bien frais ! Ce qui est rare ! car les polissages un peu abusifs ont tendance à les diminuer.
Au musée, ma politique est de conserver la patine de l'arme que je rentre, elle a traversé le temps et nous devons respecter son histoire. Je présente quelques fois des armes avec des tâches grises sur les canons ou les platines, mais je préfère lire tous les marquages correctement que d'avoir une arme clinquante (ce qui n'a d'ailleurs aucun sens). J'utilise une laine d'acier 0000 ou 00000 et du pétrole désaromatisé. Un tout petit peu de graisse pour le mécanisme et c'est tout.

en temps que collectionneur respectueux , j'ai la meme attitude, etre le moins agressif posssible  ,conserver en l'etat et rien de plus

le mien



le bois a déjà été réparé par le passé et je ne me suis pas encore décidé à intervenir... (il a du servir de casse tete...! ou pire de marteau pour planter un clou

2 points , à bien y regarder à l'intérieur du pontet je lis plutôt   J B surmonté d'une etoile , mal foutue je le recconais de plus photo pas terrible
, presence d'une cheville avec un reste de gravage illisible

bonjour à tous

tico pourrais tu nous faire une photo de la platine avec le chien armé car actuellement il doit cacher le poinçon L3  (le plus fréquent) que l'on retrouve souvent aussi sur le pan gauche du canon

Marlain... Je viens de regarder à nouveau la vitrine de ta collection d'armes de poing... et je viens de loucher sur ton Gaulois...
Serais-tu d'accord pour me donner quelques détails de cette arme, en MP si tu le souhaites ? Numéro de série et photo des deux côtés ?

marlain a écrit:le mien



le bois a déjà été réparé par le passé et je ne me suis pas encore décidé à intervenir... (il a du servir de casse tete...! ou pire de marteau pour planter un clou

2 points , à bien y regarder à l'intérieur du pontet je lis plutôt   J B surmonté d'une etoile , mal foutue je le recconais de plus photo pas terrible
, presence d'une cheville avec un reste de gravage illisible

Bonjour,
Un grand merci pour la présentation de ta pièce révolutionnaire et pour l'intéressant poinçon JB étoilé

Cdt

3008nato a écrit:bonjour à tous

tico pourrais tu nous faire une photo de la platine avec le chien armé car actuellement il doit cacher le poinçon L3  (le plus fréquent) que l'on retrouve souvent aussi sur le pan gauche du canon

Bonjour,
Il doit y avoir une méprise concernant ta demande.
C'est à Darius qu'il faut s'adresser, je n'ai fait que commenter son pistolet
Cdt

Tico a écrit:

3008nato a écrit:bonjour à tous

tico pourrais tu nous faire une photo de la platine avec le chien armé car actuellement il doit cacher le poinçon L3  (le plus fréquent) que l'on retrouve souvent aussi sur le pan gauche du canon

Bonjour,
Il doit y avoir une méprise concernant ta demande.
C'est à Darius qu'il faut s'adresser, je n'ai fait que commenter son pistolet
Cdt

....oups ....je l'avais pris pour moi.....!

marlain a écrit:

Tico a écrit:

3008nato a écrit:bonjour à tous

tico pourrais tu nous faire une photo de la platine avec le chien armé car actuellement il doit cacher le poinçon L3  (le plus fréquent) que l'on retrouve souvent aussi sur le pan gauche du canon

Bonjour,
Il doit y avoir une méprise concernant ta demande.
C'est à Darius qu'il faut s'adresser, je n'ai fait que commenter son pistolet
Cdt

....oups ....je l'avais pris pour moi.....!

En effet c'est certainement à toi que s'adressais le message de 3008nato.

Je rejoins donc 3008nato concernant sa demande 

 En 1792 la France révolutionnaire face les menaces d'invasion de la coalition européenne. En juillet 1792 la Patrie est déclarée en danger et en août 1793 l'Assemblée Législative vote la "Levée en masse". Une armée révolutionnaire est formée et il faut armer en peu de temps plus de 750.000 hommes ! Le pistolet réglementaire de cavalerie 1763/66 du Ancien Régime est abandonné dans 1778 au profit du pistolet modèle 1777. L'entretien du pistolet M1777 était difficile, le pistolet flotte dans les fontes et le tireur brûle les main après plusieurs tirs. Le pistolet M1777 ne fut donc pas très populaire dans les corps de troupe. La cavalerie ne veut pas cette arme, la production du pistolet 1777 était beaucoup trop compliqué pour les manufactures d'armes révolutionnaires qui sont désorganisé et il manque de cuivre pour fabriquer le coffre de laiton. C'est pourquoi il est décidé de reprendre la fabrication du vieux modèle 1763 mais avec des garnitures en fer. Les fabrications du pistolet modèle 1777 sont abandonnées en 1792-1793 et le pistolet 1763 va reprendre a nouveau du service. Dans la terminologie de l'époque le pistolet est qualifié comme ""pistolet no 1". La manufacture de Libreville (le nom pour Charleville pendant 1793 -1798) a l'exclusivité de la production de ces pistolets. En l'an III (1794) une commande est confiée à Libreville de 35000 paires de pistolets (production Ancien Régime était environ 33000 paires). L'entrepreneur Gosuin (1783 - 1800) assure l'exécution de cette commande. En l'an VI (1798) une nouvelle commande est passée à Gosuin qui fait graver les platines à son nome. L'importance de cette commande n'est pas connue mais on estime que cette commande était aussi environ 35000 paires de pistolet. D'autre commandes sont probables. En raison de l'urgence de réalisation d'une fabrication aussi importante, la qualité des pistolets révolutionnaires est souvent médiocre. Il y a différents marquage de platine sous la Révolution : Mre de Libreville" ou "M. N Gosuin a Charleville". En l'an IX on fabrique encore à Charleville et Maubeuge des pistolets 1763 mais avec garnitures en laiton et platine du modèle an IX. Les dernières livraisons se sont effectuées en l'An X donc après l'introduction du modèle An IX. La totalité de production des pistolets révolutionnaires M1763 est probablement plus de 70.000 paires. Le pistolet M1763 révolutionnaire demeure cependant relativement rare, surtout en état d'origine.

et bonsoir
j'avais posé la question au sujet du poinçon L3  que j'ai souvent vu sur les 1763 de Charleville ......

hello
bien jolis ces pistolets ,on en voit pas si souvent
amicalement
cro

La veste du duc d' Enghien  est a vendre  ...

         

       remise à neuf , 

     trous reprisés , tache de sang nettoyées .

Si c' est pour faire boum , la reproduction est disponible

http://www.therifleshoppe.com/catalog_pages/french_pistols/(731).htm

Ah les vioques et les troques ....il est compliqué de s'exprimer avec les   "clics"

bref , je termine ma demande d'informations au sujet du poinçon  L3   frappé sur de nombreux "LIBREVILLE"     que j'ai eu en main .

Bonsoir Nato,
Manufacture de Livreville
Le bois porte une marque de fabrication non identifiée
"A" en lettre cursive
Gravure "RN" sur la platine et le tonnerre
Très souvent marqués L2 ou L3 sur la platine.
On peut l'interpréter par le contrôleur Leclerc et l'an 2 ou 3.
Tous les collectionneurs ne sont pas d'accord.

Remington a écrit:

Un beau poinçon de Nautre 

Darius a écrit: ... A partir de 1793 ils ont cessé leurs conneries et en sont revenus aux anciens noms. Les pistolets fabriqués à Charleville entre 1789 et 1792 ont donc le marquage Libreville sur la platine. ...

Bien que néophyte je suis ce post avec intérêt. Je ne comprends pas pourquoi tu sembles déçu du marquage "Libreville" (ou ai-je mal interprété ?).
N'est -il pas au contraire, compte tenu de sa faible durée de vie, d'un intérêt accru pour le collectionneur ou le passionné ?
Qu'en pensent les "maîtres" ?