transformation d'étuis 8x50 R Steyr de berdan en boxer

Il ne doit pas y avoir beaucoup d'utilisateurs du 8x50 R Mannlicher sur ce forum et encore moins qui disposent d'un lot d'étuis d'origine.

Toutefois, si cela intéresse je peux faire un tuto sur la manière de les réutiliser en les modifiant boxer.

Ces étuis semblent d'excellente qualité avec un laiton très cuivré, et c'est dommage de ne pas s'en servir.

LP a écrit:Il ne doit pas y avoir beaucoup d'utilisateurs du 8x50 R Mannlicher sur ce forum et encore moins qui disposent d'un lot d'étuis d'origine.

Toutefois, si cela intéresse je peux faire un tuto sur la manière de les réutiliser en les modifiant boxer.

Ces étuis semblent d'excellente qualité avec un laiton très cuivré, et c'est dommage de ne pas s'en servir.

C'est une expression que je ne connaissais pas ; l'aspect cuivre ressort-il à ce point ?

Ne serait-ce pas un Tombac ( avec seulement 5 à 15 % de zinc alors que les laitons de douillerie sont à environ 32 % et ceux de décolletage vers 40 %) ?

Cet alliage est davantage  du genre élastique que malléable, pas de problème pour le  recalibrage ?

Les étuis sont bien rouges, j'ai même cru au début que c'était de l'acier cuivré comme les munitions de surplus. Mais non, pas de fer.

En les polissant, ils deviennent plus jaunes.

C'est l'oxydation qui a plus bouffé le zinc que le cuivre, augmentant le taux de cuivre en surface. Cette oxydation sélective dépend des milieux ambiants ; en la contrôlant bien, on arrive à faire passer des vessies (en laiton) pour des lanternes (en bronze)...

Le taux de zinc est effectivement autour de 30 % ; 33 % est peut-être un maximum (les allemands avaient marqué ces douilles "67", je pense pour une raison de traçabilité car ils avaient des doutes). Ça peut descendre à 28 % ; d'ailleurs la documentation technique ne distingue pas les CuZn28 des CuZn30, dont les propriétés sont identiques.
L'économie (le zinc, quoique coûteux, l'est beaucoup moins que le cuivre) semble s'arrêter aux 33 % des allemands ; en tous cas elle ne pourrait dépasser 35 %, à l'extrême rigueur 36 %, car au delà apparaissent tout d'un coup des cristaux plus durs, et la malléabilité à froid disparaît (c'est là que commencent les laitons de décolletage, optimalement à 39 ou 40 % de zinc, car pour usiner plus c'est raide mieux c'est).

A l'opposé, on est parfois descendu à 0 % (cuivre pur) ... Mais dans les premières cartouches métalliques, à percussion annulaire, alors que les techniques d'emboutissage profond étaient balbutiantes...
Donc, quoique les autrichiens soient des germains bizarres, je serais tout de même surpris que leur bizarrerie les ait poussé à utiliser pour les douilles des alliages plus coûteux et moins robustes. Mais comme leur balle était chemisée d'acier nu, même pas protégé contre la rouille, on peut s'attendre à tout...

PS : pour la technique de boxerisation toutes infos sont toujours bonnes à prendre ; mais franchement pourquoi s'embêter, alors que les douilles de Mosin-Nagant vont si bien (douilles laiton, tout de même). Et que le législateur a été assez sympa pour nous permettre d'en détenir 500, imposant simplement d'être sympa avec les copains (en particulier avec ceux ayant déclaré un Mosin-Nagant).

Ok, merci pour l'explication de cette couleur cuivrée prononcée. Concernant l'usage de ces étuis, pourquoi les jeter tant il est facile de les réutiliser? et puis c'est un hommage posthume à celui qui a imposé ce modèle non conventionnel de Berdan, s'ils étaient tous comme ça, le loisir  des tireurs aux armes réglementaires anciennes serait facilité.

Pour la transformation, je vais le faire rapide car c'est très simple.

Dans la photo ci-dessus, on voit bien le trou d'évent central et l'enclume.

Pour enlever l'amorce berdan rien de plus simple, on la perce à l'aide d'une petite mèche:



Puis on utilise un tourne à gauche du même diamètre :



L'amorce sort très facilement:



Ensuite j'utilise une mèche pour supprimer l'enclume et une autre plus petite pour agrandir le trou d'évent:

photos à venir.

Bonjour
Chacun fait ce qu'il veut mais je signale à l'heureux propriétaire que ses 8x50 R Mannlicher sont de fabrication bulgare comme l'indique le Lion bulgare à "12h" et le marquage en caractères cyrilliques à 6h lequel correspond aux caractères latins "VF" pour Voenna Fabryka de 1936 à Kazanlak (voir ci dessous la même de 1932 sur l'excellent site espagnol http://www.municion.org/)
 Je n'ai aucune idée ,ni désir, d'en connaître la valeur mais celle ci doit largement dépasser en collection les autres solutions permettant d'obtenir des douilles de ce calibre.

León 19 32 ВФ (VF cirílicas)

Voenna Fabrika, Fábrica estatal de Kazanlak. León de Bulgaria a las 12. Usado hasta 1947, actualmente usa el marcaje 10. Foto: VALO

Bulgaria

Merci pour l'info.


Malgré tout, pour ceux qui ont au moins des étuis tirés (là ça ne vaut rien) voici la photo finale, avec les 3 mèches et la petite fraise pour logement d'amorce utilisées.

Un bel étui boxer réutilisable longtemps:

Je ressort ce sujet car il serait intéressant de connaitre le diamètre des mèches utilisées.

Hélas je ne l'ai pas noté