fusil colt lighning

Gilles78 a écrit:...Je suis tout à fait convaincu, sans en avoir la preuve documentée cependant, que le tir en pompant était un élément de conception délibéré et pas accidentel, pour le cas du 1897 en tout cas et peut-être aussi pour la lightning qui date de la même période.

C'est effectivement ce qui se dit, pour la Ligthning ; et en fait ça fonctionne peut-être trop bien pour être un hasard !
Le problème est de trouver un document d'époque et émanant du fabricant ; car on ne peut croire à 100 % les assertions récentes ou commerciales. A défaut il faudrait analyser le mécanisme pour tenter de déterminer si la possibilité de "tir en pompant" résulte d'un souci de simplification, ou si au contraire il a fallu compliquer le mécanisme pour que cette fonction soit fiable. Mais cela reposerait sur un jugement assez subjectif...

Car effectivement, dans la plupart des cas la sécurité empêchant le départ du coup avant fermeture complète  agit plus ou moins comme une came, et en l'outrepassant on n'obtient souvent qu'une percussion très molle, généralement insuffisante pour la mise à feu. Sauf pas de bol, et sauf sans doute l'un ou l'autre mécanisme.
Mais là, en répétition je ne vois pas (suis pas bien calé en pompes et leviers) ; en coup par coup il y a le Rolling Block, quand il est imparfaitement ajusté ou un peu fatigué...

Je prends le sujet au vol pour apporter un peu d'eau au moulin de Verchère. J'avais 16 ans (j'en ai 70 au mois d’Août) lorsque j'ai tiré avec la Colt 44 de mon père. Il l'avait acheté à un ami armurier en Arles qui l'avait en dépôt d'un garde chasse privée. Elle servait les renards et les chiens errants (les fauves de chez nous). C'est un jouet dangereux car nous avions très vite constaté qu'après avoir rempli le magasin et si toutes les balles n'avaient pas été tirées, il était impossible d'éjecter celles qui restaient. Pour déverrouiller la pompe il fallait appuyer sur la détente en retenant le chien avec le pousse. Lorsque ce dernier touchait presque le percuteur elle se déverrouillait et la balle chambrée s'éjectait, la suivante prenait sa place. C'est une manipulation qui demande une certaine concentration car la moindre erreur fait partir le coup.
Parmi celles que je possède aujourd'hui, la plus vieille (celle qui n'a pas de cache poussière sur la culasse) possède un petit appendice intégré dans le pontet qui en appuyant dessus déverrouille la culasse et permet d’éjecter les balles emmagasinées.

La Colt cal 44 de mon père. C'est la courte.




Le Rifle avec le bouton intégré dans le pontet. Cal 44




Les deux rifle cal 32 et cal 44. Le plus vieux et son appendice intégré au pontet