baïonnette 1866 ?

Bonsoir,
Une baïonnette qui ressemble à un modèle m1866 . Dommage que la lame n'ait plus sa longueur (503 mm) et qu'elle soit abimée . Sur un coté  de la lame il est noté  Christophe + z48456 et de l'autre coté  il y a trois poinçons. Si quelqu'un a des infos , merci d'avance .

Sabre-baïonnette du marché passé avec Christofle, en octobre 1870, mais le contrat fut suspendu avant l'achèvement de la commande ...

La Commission d'Armement accepta d'en réceptionner 4045 exemplaires, qui furent contrôlés en avril 1874.
Une grande partie d'entre eux furent refusés, et il y eut plusieurs procès.

Les exemplaires répertoriés sont dans la série "Z", réservée aux sabres-baïonnettes isolés ou aux hommes non munis de fusils, aux agents de police et assimilés.

Source : "les armes à feu de la Défense Nationale et leurs baïonnettes 1870-1871", de Jack Puaud et Christian Méry (Crépin-Leblond, 2007)

A+

feder504 a écrit:Sabre-baïonnette du marché passé avec Christofle, en octobre 1870, mais le contrat fut suspendu avant l'achèvement de la commande ...

La Commission d'Armement accepta d'en réceptionner 4045 exemplaires, qui furent contrôlés en avril 1874.
Une grande partie d'entre eux furent refusés, et il y eut plusieurs procès.

Les exemplaires répertoriés sont dans la série "Z", réservée aux sabres-baïonnettes isolés ou aux hommes non munis de fusils, aux agents de police et assimilés.

Source : "les armes à feu de la Défense Nationale et leurs baïonnettes 1870-1871", de Jack Puaud et Christian Méry (Crépin-Leblond, 2007)

A+

Le contrat pour 50 000 baïonnettes passé par la Commission d'armement de la Défense Nationale avec la maison Christofle à Paris (c'est le seul contrat parisien pour des baïonnettes) n'a pas été suspendu mais celles-ci ont été livrées trop tard pour servir lors de la guerre après la fin du conflit (en 1872)et n'étaient plus nécessaire en raison de la pléthore d'armes disponibles à ce moment. Le gouvernement n'a pas voulu les payer, probablement en raison des conditions financières des traités imposées par la Prusse qui ont ruiné le Pays.


Elles ont été stockées aux Tuileries et contrôlées par un contrôleur qui, chose unique dans l'armement français, a marqué de son poinçon toutes les baïonnettes qu'il a refusé.


Les baïonnettes refusées ont par la suite été refourguées lors de ventes aux enchères pour vider les entrepôts des matériels obsolètes, vendues aux marchands d'armes de surplus et aux ferrailleurs, et c'est de cette partie de la commande que viennent les quelques baïonnettes non marquées de la série Z et non numérotées que l'on peut parfois rencontrer.


Un litige et un procès a été ouvert par la Maison Christofle en raison duquel un nombre minime a été accepté principalement pour  régler au moins une partie de la dette du gouvernement à la maison Christofle et ont été versées effectivement dans la série "Z".


J'avais lu dans les archives pour les baïonnette reçues un nombre différent de celui donné par Puaud, mais ma mémoire peut être défaillante à ce sujet, n'ayant pas le temps actuellement de me replonger dans mes archives. Mais il ne s'agit pas d'une "acceptation" par le gouvernement mais bien des résultats d'un contrôle officiel (peut être biaisé pour raisons financières)


Les archives disponible à ce sujet s'interrompent en 1882 et on ne sait pas quel a été le résultat de ce procès qui semble t'il a duré jusqu'en 1887.

merci pour vos réponses très enrichissantes