Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
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Re: Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
La feuille de plomb c'est lubrifiant et ça glisse facilement. Un bon nombre de tours de corde de chanvre mouillée c'est pas mal, ou un enroulement hélicoïdal de sangle nylon enduite de poix (cire pour courroies plates) ; mais ceci nécessite la construction d'un montage spécial, ça ne se bricole pas sur le bord de l'étau.
Pour la culasse (ou boîte de culasse), une pince en 2 parties serrées par de forts boulons est utile. Laisser un peu de jeu pour glisser une cale douce en alu ou plastique TRES costaud, ou un moulage en forme exacte à la résine genre syntofer.
Pour bien faire, avoir de la prise et donner de l'effort sans marquer ou esquinter les pièces c'est beaucoup de préparation. J'ai parfois passé la journée à ajuster les mâchoires, et même à deux ça vient pas forcément tout seul : canon de Lebel, mâchoires fixées sur une traverse avec manche de 1 m de long de chaque côté, un opérateur par manche, assis au sol, talons plantés dans le gazon (comme pour faire de l'aviron). La boîte de culasse bridée sur une forte poutrelle coincée entre 2 murs en béton. On a bien cru ne pas y arriver ... il a fallu pas mal chauffer !
Pour la culasse (ou boîte de culasse), une pince en 2 parties serrées par de forts boulons est utile. Laisser un peu de jeu pour glisser une cale douce en alu ou plastique TRES costaud, ou un moulage en forme exacte à la résine genre syntofer.
Pour bien faire, avoir de la prise et donner de l'effort sans marquer ou esquinter les pièces c'est beaucoup de préparation. J'ai parfois passé la journée à ajuster les mâchoires, et même à deux ça vient pas forcément tout seul : canon de Lebel, mâchoires fixées sur une traverse avec manche de 1 m de long de chaque côté, un opérateur par manche, assis au sol, talons plantés dans le gazon (comme pour faire de l'aviron). La boîte de culasse bridée sur une forte poutrelle coincée entre 2 murs en béton. On a bien cru ne pas y arriver ... il a fallu pas mal chauffer !
Re: Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
Merci pour les conseils avisés (comme d'habitude )
Mais j'aurais pensé brider le canon dans l"étau à charnière et ajuster une "clé" sur le tonnerre pour éviter de tordre quoi que ce soit .
Hors là si je comprend bien ,tu as fait l'inverse ....Y a t il une raison particulière ? La boîte culasse Lebel me semblait "idéal" pour ajuster une "clé" avec de gros boulon comme tu l'explique au dessus ... Pourquoi l'avoir bridé elle finalement et non l'inverse ?
Il est sûr après que la chauffe à répétition devient incontournable sur des assemblages de 125 ans conservé dans des conditions très aléatoires .....
@+
Ps ,pour quoi ne pas se servir de l'étau à charnière comme clé (fixé sur une barre métal) sur le canon et fixé la boîte dans un étau "classique " ?
Mais j'aurais pensé brider le canon dans l"étau à charnière et ajuster une "clé" sur le tonnerre pour éviter de tordre quoi que ce soit .
Hors là si je comprend bien ,tu as fait l'inverse ....Y a t il une raison particulière ? La boîte culasse Lebel me semblait "idéal" pour ajuster une "clé" avec de gros boulon comme tu l'explique au dessus ... Pourquoi l'avoir bridé elle finalement et non l'inverse ?
Il est sûr après que la chauffe à répétition devient incontournable sur des assemblages de 125 ans conservé dans des conditions très aléatoires .....
@+
Ps ,pour quoi ne pas se servir de l'étau à charnière comme clé (fixé sur une barre métal) sur le canon et fixé la boîte dans un étau "classique " ?
Ce qui doit se faire se fait ,ce qui ne se fait pas ne devait pas se faire .....:pirat:
"Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler , les politiciens ont ,eux, les moyens de vous faire taire " Coluche ...
Solitaire du 57- Pilier du forum
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Re: Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
L' autre coté de ma clé à bouchon de culasse
" />
C'est un fer -angle , prélevé sur un vieux sommier de lit . Il y a une fente sur une face , pour
passer la queue de bouchon et quelques plaquettes de ferraille qui servent de cales pour bien adapter l' angle et l'épaisseur
de la dite queue , le tout retenu par deux boulons . ( 6mm environs )
C' est que les queue de bouchon ont généralement une section en trapèze , et les clé normales
des mâchoires parallèles .
Les deux poignées ( avec garnitures de bois , pour le confort ) permettent d' appliquer un couple ( torque ) considérable .
Quand je dis considérable ....
J' ai même réussi à tordre un peu la barre et me blesser au biceps .
" />
C'est un fer -angle , prélevé sur un vieux sommier de lit . Il y a une fente sur une face , pour
passer la queue de bouchon et quelques plaquettes de ferraille qui servent de cales pour bien adapter l' angle et l'épaisseur
de la dite queue , le tout retenu par deux boulons . ( 6mm environs )
C' est que les queue de bouchon ont généralement une section en trapèze , et les clé normales
des mâchoires parallèles .
Les deux poignées ( avec garnitures de bois , pour le confort ) permettent d' appliquer un couple ( torque ) considérable .
Quand je dis considérable ....
J' ai même réussi à tordre un peu la barre et me blesser au biceps .
Tourblanche- Pilier du forum
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Re: Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
Bref, c' est toujours une aventure que d ' enlever un bouchon de culasse .
Sur les armes de fabrication récente , les fabricants utilisent des filets fins et serrent avec un couple
déraisonnable . Sur les armes anciennes , ce sont des filets grossiers , mais la rouille vient compliquer
les choses .
Les canons faits en Inde sont vissés à chaud , impossible à dévisser à froid .
La rumeur dit qu'il y a des vissages à gauches , des bouchons soudés et d' autres fantaisies ,
donc ça vaut la peine de bien connaitre son patient avant l'opération .
... et il y a aussi des canons borgnes , simplement incomplètement percés , sur les pistolets
à coffre par exemple .
Sur les armes de fabrication récente , les fabricants utilisent des filets fins et serrent avec un couple
déraisonnable . Sur les armes anciennes , ce sont des filets grossiers , mais la rouille vient compliquer
les choses .
Les canons faits en Inde sont vissés à chaud , impossible à dévisser à froid .
La rumeur dit qu'il y a des vissages à gauches , des bouchons soudés et d' autres fantaisies ,
donc ça vaut la peine de bien connaitre son patient avant l'opération .
... et il y a aussi des canons borgnes , simplement incomplètement percés , sur les pistolets
à coffre par exemple .
Tourblanche- Pilier du forum
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Re: Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
Au point ou nous sommes , aussi bien en profiter pour jeter un coup d’œil
dans le jardin du voisin .
L'ami Larry Potterfield par exemple https://www.youtube.com/watch?v=JjZws99ty8k
Avec lui, tout semble facile , comme au cinéma , voyons ailleurs
https://www.youtube.com/watch?v=YOjYro4w0Bc
https://www.youtube.com/watch?v=ocehrvh0LNI
le couple est de 500 pieds-livres = 677.909 newton mètres
dans le jardin du voisin .
L'ami Larry Potterfield par exemple https://www.youtube.com/watch?v=JjZws99ty8k
Avec lui, tout semble facile , comme au cinéma , voyons ailleurs
https://www.youtube.com/watch?v=YOjYro4w0Bc
https://www.youtube.com/watch?v=ocehrvh0LNI
le couple est de 500 pieds-livres = 677.909 newton mètres
Tourblanche- Pilier du forum
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Re: Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
Merci Tourblanche pour ces photos ,c'est un peu ce genre là que j'imaginais .
L'ami Potterfield utilise une mixture pour mettre dans ses mordaches en bois ....What is it ? (i don't understand ... )
@+
L'ami Potterfield utilise une mixture pour mettre dans ses mordaches en bois ....What is it ? (i don't understand ... )
@+
Ce qui doit se faire se fait ,ce qui ne se fait pas ne devait pas se faire .....:pirat:
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Re: Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
C' est de la colophane , qu'on appelle aussi " arcançon " ça se trouve chez les luthiers .
ça augmente la friction .
https://www.youtube.com/watch?v=-QwTuaOcKBo
C' est un vieux truc , on l'utilisait aussi pour éviter que les roues de voiture sport
se dévissent .
ça augmente la friction .
https://www.youtube.com/watch?v=-QwTuaOcKBo
C' est un vieux truc , on l'utilisait aussi pour éviter que les roues de voiture sport
se dévissent .
Tourblanche- Pilier du forum
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Re: Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
Collophane... ma "poix" pour courroies plates, c'est peut-être un peu ça...
Le levier de manoeuvre à 2 mains est très utile pour donner un effort symétrique, sinon l'ensemble tend à basculer dans la mordache fixe, et ça marque.
L'effort peut être important, dans mes souvenirs c'était presque analogue au démontage des roulements AR de mon AMI-6 : rallonge de plus de 2 mètres, sautant à pieds joints dessus (je m'appuyais sur le capot avant).
Des fois c'est facile : 2 ou 3 bouchons de culasse d'arme-bouche, avec une main de chaque côté du levier, le canon vertical dans l'étau, bouche vers le sol.
Parfois très dur, il faut alors 4 mains (2 personnes), et debout on n'a pas trop de force, ça glisse. En plus l'établi (lourd mais non scellé) tourne avec. Donc position assise talons plantés dans le gazon ; tout est alors assez bas, et peut reposer sur 2 agglos, entre 2 murets de béton coinçant la traverse fixe. Mais le canon ne peut plus être dirigé vers le bas (faudrait creuser un trou), donc faut le diriger vers le haut ; c'est pourquoi le levier mobile était sur le canon (en fait ça change strictement rien, ce n'est qu'une question de facilité de mise en place).
Une autre fois il pleuvait : on a coincé la traverse fixe en diagonale dans une porte (mais faut pas des cloisons en placo, sinon on fait tout descendre). Problème, en tournant il faut passer dans la porte, ce qui oblige à se tenir assez près de l'axe de rotation : moins de couple. C'était un RB pontifical, qui est vite devenu assez libre en rotation, alors ça a marché ; avec un Lebel qui m'a donné tant de mal, c'est pas sûr qu'on y serait arrivé.
Faudrait que demain je me décide à photographier mon bazar ; c'est du gros, qui m'a pris pas mal de temps à fabriquer, et ç'est parfois insuffisant...
Le levier de manoeuvre à 2 mains est très utile pour donner un effort symétrique, sinon l'ensemble tend à basculer dans la mordache fixe, et ça marque.
L'effort peut être important, dans mes souvenirs c'était presque analogue au démontage des roulements AR de mon AMI-6 : rallonge de plus de 2 mètres, sautant à pieds joints dessus (je m'appuyais sur le capot avant).
Des fois c'est facile : 2 ou 3 bouchons de culasse d'arme-bouche, avec une main de chaque côté du levier, le canon vertical dans l'étau, bouche vers le sol.
Parfois très dur, il faut alors 4 mains (2 personnes), et debout on n'a pas trop de force, ça glisse. En plus l'établi (lourd mais non scellé) tourne avec. Donc position assise talons plantés dans le gazon ; tout est alors assez bas, et peut reposer sur 2 agglos, entre 2 murets de béton coinçant la traverse fixe. Mais le canon ne peut plus être dirigé vers le bas (faudrait creuser un trou), donc faut le diriger vers le haut ; c'est pourquoi le levier mobile était sur le canon (en fait ça change strictement rien, ce n'est qu'une question de facilité de mise en place).
Une autre fois il pleuvait : on a coincé la traverse fixe en diagonale dans une porte (mais faut pas des cloisons en placo, sinon on fait tout descendre). Problème, en tournant il faut passer dans la porte, ce qui oblige à se tenir assez près de l'axe de rotation : moins de couple. C'était un RB pontifical, qui est vite devenu assez libre en rotation, alors ça a marché ; avec un Lebel qui m'a donné tant de mal, c'est pas sûr qu'on y serait arrivé.
Faudrait que demain je me décide à photographier mon bazar ; c'est du gros, qui m'a pris pas mal de temps à fabriquer, et ç'est parfois insuffisant...
Re: Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
Merci pour ces réponses
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Ce qui doit se faire se fait ,ce qui ne se fait pas ne devait pas se faire .....:pirat:
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Re: Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
Verchère a écrit:Collophane... ma "poix" pour courroies plates, c'est peut-être un peu ça...
La colophane est une résine de pin purifiée obtenue par solidification après distillation de la térébenthine naturelle. C'est utilisé par tous les "gratteux" de violon, alto, violoncelle, contrebasse, rebecs et autres vielles à roue ou à archet... pour améliorer l'accroche de la mèche de crins de l'archet sur les cordes afin de les faire vibrer harmonieusement.
C'est évidemment vendu par les luthiers, mais utilisé exclusivement par les musiciens dans la pratique de l'instrument. On frotte le bloc de colophane sur la mèche de l'archet (ou réciproquement) et il s'y dépose des particules de colophane sous forme d'une poudre blanche. Opération à renouveler avant chaque concert...
Tout ce que vous voulez savoir de la législation sur les armes
J'avais un camarade....
Re: Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
Vous utilisez la colophane , sans le savoir , quand vous faites des soudure sur les machins
électroniques avec la brasure " rosin core solder " ou la colophane sert de flux .
Autre usage folklorique , au base-ball les lanceurs appliquaient de la poudre de colophane sur leurs
doigts pour donner un " spin " ( vrille ?) à la balle . Cet usage est aujourd'hui interdit chez les pro .
Ça se faisait peut-être au rugby ?
électroniques avec la brasure " rosin core solder " ou la colophane sert de flux .
Autre usage folklorique , au base-ball les lanceurs appliquaient de la poudre de colophane sur leurs
doigts pour donner un " spin " ( vrille ?) à la balle . Cet usage est aujourd'hui interdit chez les pro .
Ça se faisait peut-être au rugby ?
Tourblanche- Pilier du forum
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Re: Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
Mais revenons au chargement éventuel .
Le stress c' est de se faire confier une arme par quelqu'un qui vous dit " y' a quelque chose au fond "
Ça m' est arrivé d'un site historique avec animation . Une douzaine de personnes manipulent
un fusil ( ici un Land Musket " Brown Bess " ) mais personne ne sait comment le " quelque chose "
est arrivé là .
C' était peu probable que ce soit un projectile , formellement interdit sur les lieux , mais ça
pouvait être de la poudre ? . En fait , j' avais mon hypothèse , mais il ne faut jamais présumer .
..... je me demande si je n' ai pas déjà raconté cette histoire ?
Le stress c' est de se faire confier une arme par quelqu'un qui vous dit " y' a quelque chose au fond "
Ça m' est arrivé d'un site historique avec animation . Une douzaine de personnes manipulent
un fusil ( ici un Land Musket " Brown Bess " ) mais personne ne sait comment le " quelque chose "
est arrivé là .
C' était peu probable que ce soit un projectile , formellement interdit sur les lieux , mais ça
pouvait être de la poudre ? . En fait , j' avais mon hypothèse , mais il ne faut jamais présumer .
..... je me demande si je n' ai pas déjà raconté cette histoire ?
Tourblanche- Pilier du forum
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Re: Toutes les armes sont toujours chargées !!!!!!
Gilles78 a écrit:La colophane est une résine de pin purifiée obtenue par solidification après distillation de la térébenthine naturelle.
Donc "collophane" = "thérébentine purifiée" ?
J'ai fait quelques recherches là dessus, à propos des anciens termes et usages, pour "Thérébentine" et "Résine". Il s'est avéré que c'est sans doute pareil, et pas forcément pin : le sapin convenait aussi, à l'époque où l'on en consommait beaucoup. Mais je n'en suis pas sûr à 100%, disposant d'assez peu de bouquins encyclopédiques d'avant 1870...
"Thérébentine" aurait initialement été le nom de la séve épaissie des résineux, à l'état brut ; après évaporation de "l'essence de thérébentine" il restait la "résine". Qu'il est sans doute possible de faire fondre.
On chargeait les "obus d'exercice" en coulant dedans de la résine mélangée de sable de silice fine, en laissant assez de place pour une charge de PN juste suffisante pour faire sauter la fusée et marquer le point d'impact. L'obus pouvait souvent être récupéré et rechargé pour un nouveau tir.
C'était à l'époque des obus sphériques, mais on a continué avec les "obus à ailettes", De Reffye et De Bange (systèmes 1858, ~ 1870-72, 1877) ; mais c'était alors à usage unique.
On les a plus tard dénommés PLPN (projectiles lestés avec poudre noire), et souvent remplis au béton plutôt qu'à la résine.
Il est assez marrant de voir les démineurs s'échiner à faire sauter et re-sauter ces obus désormais inertes mais paraissant chargés (surtout que résine + sable, ça ressemble parfois à la mélinite fondu - mais n'en a pas le goût). Pas facile à vider, la résine un peu élastique amortit le burin, sa silice bouffe immédiatement les forêts ; le remplissage au béton est en fait bien plus facile à sortir.
Mais attention, des fois c'est du vrai explosif, ou de la composition incendaire...
Tu connais pas, tu touches pas ! Et si tu connais, tu fais gaffe quand même.
On a aussi utilisé la résine pour caler les "obus à balles à charge arrière", coulée entre les balles : calibres 65 et 75 (pour les 120 - canon de 120 court "Baquet" - j'ai peu de doc et peu de débris). Quant aux "obus à balles à charge mélangée", les balles étaient calées à la PN tassée. Les "obus à balles à charge avant", plus anciens, étaient calés au soufre fondu ; ils ont parfois été vidés, re-remplis à la résine et tirés en PLPN, ce qui fait qu'on retrouve parfois au fond, sous la résine, quelques balles et un peu de soufre.
Du coup, il en fallait un paquet, de la résine. Mais pas forcément super-raffinée.
Coussinets de décanonnage
Voici mon matériel actuel. Pour les canons de Mauser il suffisait généralement de bien les serrer dans le mandrin du tour, bloqué pour l'occasion, et de placer une grosse clef de chauffagiste sur l'écrou de culasse (avec intercalaires de protection, bien sûr). Mais l'Instruction de 1905 m'a donné des idées...
La "clef porte coussinets" fait 80 cm de long, avec de chaque côté 2 arceaux permettant de glisser une barre Ø 30 (usuellement longue de 1 m à 1.50 m). Au milieu, un encastrement rectangulaire reçoit le "coussinet de canon", pré-serré sur le canon, et qui se cale en place par 2 vis.
Le "coussinet de boîtier" est boulonné sur une grosse poutrelle quelconque, placée à un endroit variable selon l'humeur et la météo, par les 2 boulons M10 (qualité 8.8) qui simultanément serrent les demi-coussinets (j'en viendrai tôt ou tard à boulonner le coussinet sur le côté du châssis de camion qui me sert de remorque à bois).
A droite les coussinets de boîtier. Au dessus celui de Lebel, ici garni de cales pour l'adapter aux Rolling-Block (les cales tenant avec du scotch, c'est pas bien net). Au dessous c'est plus clair : coussinet pour boîtier Berthier.
Au centre les coussinets de canon, serrés en place par des boulons CHc. En haut pour Lebel, en bas pour Berthier. Les alésages sont coniques (différents pour les deux), la vis à tête fendue, préalablement réglée au plus juste, vient en appui sur le méplat de démontage. Pour celui du Berthier j'ai encastré une plaquette d'acier trempé afin d'augmenter l'appui (et dans l'espoir de sauvegarder les poinçons, qui sinon sont écrabouillés par la vis).
A gauche un coussinet supérieur à utiliser avec les cales en alu et le coussinet inférieur de Lebel, pour démonter un canon de Rolling Block Nagant Pontifical.
Pour l'instant :
- Lebel OK mais très dur à débloquer,
- RB Nagant OK, pas trop dur,
- Berthier calamiteux ! Faut dire que le test portait sur une épave de fouille, canon HS de toutes façons, tout juste bon à faire un tube d'usinage, des échantillons de test de matériaux, ou à la rigueur une coupe didactique. L'appui sur le (petit) méplat ne suffit pas, mais surtout quel que soit le serrage des coussinets la très forte conicité du tonnerre fait tout glisser vers la hausse, donnant alors trop de jeu au niveau du méplat. Il faut que j'ajoute devant une bride anti-glissement, mais entre coussinet et hausse il n'y a pas la place : la bride doit être devant la hausse, avec des étais de part et d'autre de la hausse.
Bien sûr l'assemblage est régulièrement aspergé de dégrippant durant des semaines (ou des mois) avant de procéder, et je chauffe jusqu'à apparition des premières fumerolles d'huile. Mais le coussinet de boîtier, forcément proche de l'écrou, absorbe de la chaleur ; il est d'ailleurs difficile de chauffer le boîtier sans que le canon ne chauffe en même temps.
La prochaine fois j'essaierai de placer sur la bouche (tournée vers le haut) un entonnoir, et au moment opportun quelqu'un versera de l'eau dans le canon pour le refroidir brutalement (un tube préalablement coincé dans la chambre canalisant l'eau pour qu'elle ne dégouline pas contre le boîtier).
La "clef porte coussinets" fait 80 cm de long, avec de chaque côté 2 arceaux permettant de glisser une barre Ø 30 (usuellement longue de 1 m à 1.50 m). Au milieu, un encastrement rectangulaire reçoit le "coussinet de canon", pré-serré sur le canon, et qui se cale en place par 2 vis.
Le "coussinet de boîtier" est boulonné sur une grosse poutrelle quelconque, placée à un endroit variable selon l'humeur et la météo, par les 2 boulons M10 (qualité 8.8) qui simultanément serrent les demi-coussinets (j'en viendrai tôt ou tard à boulonner le coussinet sur le côté du châssis de camion qui me sert de remorque à bois).
A droite les coussinets de boîtier. Au dessus celui de Lebel, ici garni de cales pour l'adapter aux Rolling-Block (les cales tenant avec du scotch, c'est pas bien net). Au dessous c'est plus clair : coussinet pour boîtier Berthier.
Au centre les coussinets de canon, serrés en place par des boulons CHc. En haut pour Lebel, en bas pour Berthier. Les alésages sont coniques (différents pour les deux), la vis à tête fendue, préalablement réglée au plus juste, vient en appui sur le méplat de démontage. Pour celui du Berthier j'ai encastré une plaquette d'acier trempé afin d'augmenter l'appui (et dans l'espoir de sauvegarder les poinçons, qui sinon sont écrabouillés par la vis).
A gauche un coussinet supérieur à utiliser avec les cales en alu et le coussinet inférieur de Lebel, pour démonter un canon de Rolling Block Nagant Pontifical.
Pour l'instant :
- Lebel OK mais très dur à débloquer,
- RB Nagant OK, pas trop dur,
- Berthier calamiteux ! Faut dire que le test portait sur une épave de fouille, canon HS de toutes façons, tout juste bon à faire un tube d'usinage, des échantillons de test de matériaux, ou à la rigueur une coupe didactique. L'appui sur le (petit) méplat ne suffit pas, mais surtout quel que soit le serrage des coussinets la très forte conicité du tonnerre fait tout glisser vers la hausse, donnant alors trop de jeu au niveau du méplat. Il faut que j'ajoute devant une bride anti-glissement, mais entre coussinet et hausse il n'y a pas la place : la bride doit être devant la hausse, avec des étais de part et d'autre de la hausse.
Bien sûr l'assemblage est régulièrement aspergé de dégrippant durant des semaines (ou des mois) avant de procéder, et je chauffe jusqu'à apparition des premières fumerolles d'huile. Mais le coussinet de boîtier, forcément proche de l'écrou, absorbe de la chaleur ; il est d'ailleurs difficile de chauffer le boîtier sans que le canon ne chauffe en même temps.
La prochaine fois j'essaierai de placer sur la bouche (tournée vers le haut) un entonnoir, et au moment opportun quelqu'un versera de l'eau dans le canon pour le refroidir brutalement (un tube préalablement coincé dans la chambre canalisant l'eau pour qu'elle ne dégouline pas contre le boîtier).
souvenir
je me souviens d un gardien de la paix qui en manipulant le fusil a pompe en rentrant de patrouille a tirer dans le commissariat une bastos entre les jambes de l opj de garde dans le bureau au dessus
je vous vois venir
c etait une femme
d ailleurs au stand quand je vois les ........ venir tirer leur quota je me barre on a que deux
je vous vois venir
c etait une femme
d ailleurs au stand quand je vois les ........ venir tirer leur quota je me barre on a que deux
udm42- Membre expert
- Nombre de messages : 552
Age : 63
Date d'inscription : 26/09/2012
une arme est toujours chargée.
Je reviens au sujet initial et je confirme :
J’achète coup sur coup un mousqueton 1822 transformé percussion et un 1842, arrivés par la poste.... le premier était chargé, et pas d'aujourd'hui. La bourre en papier journal imprimée en caractères gothiques, souvenir d'un séjour alsacien, peut être.
Deuxième anecdote, un ami achète une canardière calibre 10 ou 8, il souhaite la déculasser. Serrage à l'étau, baguette dans le canon, nul ne sait pourquoi, même pas lui. Çà ne vient pas, chauffage, et......... boum avec gros nuage de fumée. Nuage dissipé, la servante en bois, au fond de l'atelier, a 4 de ses tiroirs pulvérisés.
Conclusion de l'ami flegmatique " J'ai pu sentir l'odeur de la poudre vieille d'au moins cent ans ! "
A méditer pour les débutants, et les autres aussi car les Pratiques Usuelles de Travail sont la plus grande cause d'accident du même nom.
Bonne journée à tous.
J’achète coup sur coup un mousqueton 1822 transformé percussion et un 1842, arrivés par la poste.... le premier était chargé, et pas d'aujourd'hui. La bourre en papier journal imprimée en caractères gothiques, souvenir d'un séjour alsacien, peut être.
Deuxième anecdote, un ami achète une canardière calibre 10 ou 8, il souhaite la déculasser. Serrage à l'étau, baguette dans le canon, nul ne sait pourquoi, même pas lui. Çà ne vient pas, chauffage, et......... boum avec gros nuage de fumée. Nuage dissipé, la servante en bois, au fond de l'atelier, a 4 de ses tiroirs pulvérisés.
Conclusion de l'ami flegmatique " J'ai pu sentir l'odeur de la poudre vieille d'au moins cent ans ! "
A méditer pour les débutants, et les autres aussi car les Pratiques Usuelles de Travail sont la plus grande cause d'accident du même nom.
Bonne journée à tous.
Gé Tibla- Membre expert
- Nombre de messages : 659
Age : 71
Localisation : Alpes de Haute Provence
Date d'inscription : 12/11/2017
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