sécurité mosin

J'avais juste une question la dessus
Si on relâche la sureté trop rapidement ne risque t'on pas de percuter ?

Guitou68 a écrit:J'avais juste une question la dessus
Si on relâche la sureté trop rapidement ne risque t'on pas de percuter ?

Non

volontaire 1870 a écrit:La sécurité de culasse du mosin est dans le même esprit que celle du chassepot.

A savoir que le prototype Gras (ainsi que son concurrent Beaumont) avait un verrou de sécurité empêchant l'ouverture intempestive de la culasse durant les manipulations ou la progression ; mais ce verrou n'empêchait pas le tir (du moins sur le proto Gras, j'ai pas eu l'occasion d'étudier le Beaumont mais je ne vois pas comment ça aurait pu).
Et que cette sécurité (imposant des usinages supplémentaires) a disparu sur les modèles 1866-74 et 1874 adoptés ; sans que je n'aie encore trouvé d'explications ou argumentations (du moins en documents d'époque ; de toutes façons il semble qu'on ne soit pas beaucoup à avoir remarqué ce détail des prototypes).

Par ailleurs, la culasse Mosin est assez complexe (ceux qui en ont une ont pu le constater). Peut-être afin d'obtenir des "tenons de bouchage" qui, quand la culasse est fermée, obturent les rainures de passage des tenons ; c'était le problème de l'époque, les fréquentes ruptures de culot causées par la technique d'emboutissage des douilles, encore balbutiante.
Une disposition analogue dans le principe (mais assez différente dans la réalisation) a d'ailleurs été testée (et jugée pire que le mal) à la mi-1890 sur le Berthier, entre son adoption et sa mise en fabrication. C'était une proposition d'A. Berthier, qui a ensuite continué à essayer de la fourguer (en se prévalant même un peu exagérément d'une adoption par la France) ; voir "Les Berthier..." de J. Huon, haut de la page 19).

Pour en revenir au Mosin, l'ajout de la fonction "sûreté" profite d'une disposition annexe nécessaire à ce dispositif de bouchage (la longue tringle sous la culasse). La complexité de la culasse est peut-être en rapport avec le fait que, contrairement à beaucoup de culasses à tête mobile de l'époque, elle se démonte d'un bloc et pourtant une fois enlevée elle ne perd pas de morceaux même si on la secoue en tous sens... Cependant, la tête mobile (comme toute véritable tête mobile) est réellement libérée quand la culasse est fermée (ce qui lui permet de s'aligner parfaitement sur ses appuis).