Luger P08 poinçons.

Mon passé lointain d'armurier bord, aux antipodes de l'armement classique terrestre, d'autant plus que je m'occupais au départ uniquement de missiles, puis ensuite des systèmes de sécurité pyrotechniques ( le siège éjectable Martin Baker ) font que parfois, voir souvent on me demande des renseignements que je suis incapable de fournir.


Il me précise aussi que le chargeur ne se termine pas par un "bout de bois", mais par un fond en alu portant un marquage strié en forme d’étoile/cercles concentrique/striures ??
Sur un excellentissime topic sur les chargeurs, j'ai bien noté qu'il existe aussi des fond en alu, mais ne correspondant pas à la description.
Je vais lui demander une vue de ce fond de chargeur.


Merci, pour lui, pour moi ( car du coup je me pique au jeu ) .

Avec la photo de cet unique poinçon, tout ce que je peux dire est qu'il s'agit du poinçon d'épreuve ("Nitro") d'une arme civile ...
On le trouve aussi sur des P.08 reconditionnés et des armes de la police.

Il faudrait faire une bonne présentation de l'arme et de son chargeur, avec photos et gros-plans des marquages et poinçons, sinon, on ne peut que rester dans le vague ...

A+

feder504 a écrit:Avec la photo de cet unique poinçon, tout ce que je peux dire est qu'il s'agit du poinçon d'épreuve ("Nitro") d'une arme civile ...
On le trouve aussi sur des P.08 reconditionnés et des armes de la police.

Il faudrait faire une bonne présentation de l'arme et de son chargeur, avec photos et gros-plans des marquages et poinçons, sinon, on ne peut que rester dans le vague ...

A+

MERCI, c'est déjà une piste.
De mémoire :
Le N° de série ( ou matricule ) qui commence par 80 ne comporte que quatre chiffres.
Aucune date est inscrite sur cette arme.
Peu d'autres numéros sur cette arme.

Et le petit "g", une idée ??

Le petit g fait partie du numéro de série.
Les allemands qui sont des "esprits simples"   avaient une numérotation militaire très particulière.
Chaque année, ils débutaient la production par une série de 9999 exemplaires de 1 à 9999. Puis ils continuaient avec une nouvelle série de 9999 avec une lettre suffixe (ex: 1a) et ainsi de suite durant toute l'année. S'ils avaient fini l'alphabet avant la fin de l'année, ils continuaient leurs séries de 9999 avec lettre préfixe (ex: a1). L'année suivante, ils recommençaient à zéro. Le P08 que tu montre est le numéro 80XX série g de l'année 19??
Le plus rigolo, c'est que dans le fichier AGRIPPA, les P08 sont généralement inscrits par leur numéro sans tenir compte de la lettre suffixe ni de l'année de fabrication. Résultat, il y a probablement plusieurs P08 inscrits avec le même numéro dans le fichier.  
En plus, c'est valable pour tous les pistolets militaires allemands. Pour les fusils, c'est pareil sauf qu'ils faisaient des séries de 99999 exemplaires.

Les séries étaient de 10 000 unités: de 1 à 10 000 et comme bien expliqué sans lettre suffixe et avec, successivement.

walker33 a écrit: Le P08 que tu montre est le numéro 80XX série g de l'année 19??

Merci pour cette approche ...

Le P08 que tu montre est le numéro 80XX série g de l'année 19??

Justement ... est il possible de savoir l'année ?

En principe,l'année est sur le tonnerre de l'arme sauf sur les premières fabrications de 1908 à 1910 je crois (aucun marquage) et sur les fabrications de 1933 à 1936 (année remplacée par une lettre code (K par exemple pour 1936 si je me souviens bien).
Attention, s'il y a un 42 ou un S42 sur la genouillère, ce n'est pas l'année mais un des codes utilisés pour identifier l'usine Mauser.

walker33 a écrit:En principe,l'année est sur le tonnerre de l'arme sauf sur les premières fabrications de 1908 à 1910 je crois (aucun marquage) et sur les fabrications de 1933 à 1936 (année remplacée par une lettre code (K par exemple pour 1936 si je me souviens bien).
Attention, s'il y a un 42 ou un S42 sur la genouillère, ce n'est pas l'année mais un des codes utilisés pour identifier l'usine Mauser.

Je dois le voir vers 16:00, et je ferais plus attention.
Mais de mémoire, et là j'en suis certain : aucune date, juste un N° de quatre chiffres, ce "N" couronné, et ce petit "g".

walker33 a écrit:En principe,l'année est sur le tonnerre de l'arme sauf sur les premières fabrications de 1908 à 1910 je crois (aucun marquage) et sur les fabrications de 1933 à 1936 (année remplacée par une lettre code (K par exemple pour 1936 si je me souviens bien).
Attention, s'il y a un 42 ou un S42 sur la genouillère, ce n'est pas l'année mais un des codes utilisés pour identifier l'usine Mauser.

Il faudra réviser ses leçons...c'est pas tout à fait comme ça!

Un petit résumé: le P 08 adopté en 1908, ne porte pas de date pour la production de 1908 et 1909, puis il est daté de 1910 à 1918...

Sous Weimar, seule la date de 1921 a été employée pour la production DWM, pour l'armée et 1925 et 1926 pour la production Simson, toujours pour l'armée.

Au réarmement, le code K a été employé pour la production Mauser, pour l'armée, de l'année 1934 et le code G pour 1935, les années suivantes la date a été inscrite, au début à quatre chiffres et en abréviation à deux chiffres 41 et 42, pour ces deux dernières années.

Ces codes et lettres sont valables pour l'armée, la marine et la police (pour cette dernière, avec des modifications) du 3ème Reich mais pas pour la Luftwaffe, mais là, c'est une autre histoire...

En huit ans j'ai écrit beaucoup d'articles et vous trouverez tous ces renseignements par une bonne et saine lecture...

C'est vrai que j'ai répondu de mémoire n'ayant pas accès à ma documentation pour l'heure. Malgré quelques erreurs je pense avoir raison sur l'essentiel. J'avais oublié en plus les Weimar mais notre ami a indiqué qu'il n'y avait pas de date sur le P08 en question.

Enfin, une dernière chose: le N couronné n'a été employé que pour la production commerciale de 1914 à 1930 environ, pour la marine et pour la police sous Weimar.

D'autres poinçons d'épreuve ont été utilisés pour la production à destination de l'armée, qu'elle soit de la DWM ou de Simson.

walker33 a écrit: Pour les fusils, c'est pareil sauf qu'ils faisaient des séries de 99999 exemplaires.

Pas au début ...

Avant et durant la WW1, ils ont commencé par des séries de 1-10000, puis 1a-10000a, et après la lettre "z", 1aa-10000aa ...etc. et ont continué jusqu'en 1942. 

La numérotation à 5 chiffres a commencé en janvier 1943 chez Mauser Oberndorf, et la lettre donnait le mois de fabrication (pas de lettre en janvier, puis "a" pour février etc., lettre "j" non utilisée donc "l" pour décembre). 
Certains fabricants ont utilisé d'autres modes de numérotation ... 

C'est une histoire complexe qu'on ne peut résumer en une ligne ...

Pour ce P.08, le "g" indique juste qu'il s'agit de la 780xx ème arme d'une année X ayant eu une production égale ou supérieure, si ce n° est d'origine, bien sûr ...

... On attend les  ...

A+

walker33 a écrit:Les allemands qui sont des "esprits simples"   avaient une numérotation militaire très particulière.
Chaque année, ils débutaient la production par une série de 10.000 exemplaires de 1 à 10.000. Puis ils continuaient avec une nouvelle série de 10.000 avec une lettre suffixe (ex: 1a) et ainsi de suite durant toute l'année. S'ils avaient fini l'alphabet avant la fin de l'année, ils continuaient leurs séries de 10.000 avec lettre préfixe (ex: a1). L'année suivante, ils recommençaient à zéro. 

Séries de 10.000 , ayant corrigé walker33 , me pardonnera ?
/
Sont taquin ces germains , car cela est seulement vrai pour WWI , en WWII on commence l'année suivante avec la fin de l'année précédente

Ainsi on a fin 1938(déc.) avec le 4000n et début 1939(janv.) avec mettons le 4010n !

feder504 a écrit:... On attend les  ...

A+

Pas grand chose de plus ...
La signature : DWM, avec une absence de numéro sur l'ensemble du dessus de l'arme.


Crédit Google

Honnêtement, avec aussi peu, on ne peut guère en dire plus...

Harold67, je pense qu'avant de continuer au goutte à goutte, il te faut naviguer un peu sur notre fofo, pour visionner les autres posts traitant du Parabellum ...

Tu y verras la manière de bien présenter une arme à l'identification.

Nous comprenons que certains rechignent à étaler leur matos ... confidentialité, etc. mais aucun d'entre nous n'a de boule de cristal pour voir si la gâchette est longue ou courte et si, par exemple, une éventuelle sûreté Schiwy est ou a été en place, bref, tout ce que des pointus comme Joël (kri1942) verraient en 3 secondes s'ils avaient une vue d'ensemble ...

Avec Photoshop, Paint, ou du scotch noir (ou bleu, peu importe ...) on peut facilement masquer tout ou partie du n° de série, et donc rester dans le confidentiel ... et c'est plus facile pour nous, car en vérité je te le dis, mon frère, rien de ce qui est chambré pour tirer un projectile, que ce soit long, court, bronzé ou phosphaté, voire peint, ne peut échapper à notre sagacité !

A+

feder504 a écrit:
Avec Photoshop, Paint, ou du scotch noir (ou bleu, peu importe ...) on peut facilement masquer tout ou partie du n° de série, et donc rester dans le confidentiel ... et c'est plus facile pour nous, car en vérité je te le dis, mon frère, rien de ce qui est chambré pour tirer un projectile, que ce soit long, court, bronzé ou phosphaté, voire peint, ne peut échapper à notre sagacité !

A+

Bon, encore merci.
Le plus simple ( et c'est déjà fait ) c'est qu'il se manifeste en s'inscrivant sur cet excellent forum.