Luger family

Les P08 réglementaires allemands des deux guerres mondiales ainsi que les LP08 réglementaires allemands de la première guerre mondiale ont volontairement été exclus de cet article car il feront l'objet d'un sujet à part.

Je vous présente aujourd’hui un Luger DWM commercial 1908 argentin, en 9 mm et en coffret.

Dans les années 1910-1914 la DWM fournissait des Luger commerciaux dans de nombreux pays et notamment en Amérique du Sud.

Cette arme a donc été vendue à un armurier d’Argentine qui la préparée pour son client, un nommé H.v. Heister à Buenos aires (dans les années 1908-1914).
Pour ce faire, il a modifié le marquage de la sureté, “Gesichert” a été remplacé par “Seguro” et celui de l’extracteur “Geladen” par “Cargado”; la poignée est marquée au nom du propriétaire et les armoiries de l’Argentine ont été frappées sur la chambre.

Par contre, pour le rarissime contrat pour la Bolivie ou là aussi, la DWM a employé des 1908 commerciaux, les marquages en espagnol ont été frappés en Allemagne.

L’arme est présentée dans un coffret en bois exotique, contenant, outre le pistolet, deux chargeurs de rechange, une baguette-huilier de nettoyage, un chasse goupille, un petit outil tournevis-aide au chargement et une boite de cartouches.

Je vous présente mon pistolet Borchardt 1893 fabriqué par la DWM, n° 1346.

Comme vous le constaterez sur les photos, il est nu, sans aucun accessoire.

Cette arme est classée en 8 ème catégorie.

Je vous présente aujourd’hui un Luger Mauser Banner de la marine portugaise, en 9 mm, n° 4343 v.

La marine portugaise s’est équipée avec des Luger de la DWM, en 9mm, dès 1910, mais en quantité restreinte, environ 700 unités, avec deux marquages de chambre, une ancre surmontée d’une couronne royale, puis à l’avènement de la république fin 1910, une ancre surmontée de RP.
L’armée de terre, elle, avait adopté, en 1909, un modèle à canon de 12 cm, en 7,65 parabellum.

En 1937, un tout petit lot de 50 unités fut fourni à la marine, par Mauser (l’arme présentée fait partie de ce lot réduit, numéroté de 4301 v à 4351 v).

Il s’agit d’une arme à canon de 10 cm, avec la bannière Mauser sur la genouillère, en 9 mm parabellum, avec pédale de sécurité; l’extracteur et la zone de sécurité sont marqués respectivement “carregada” et “seguranca”; la chambre ne porte pas de marquage, contrairement à la fourniture de 1910.

Auparavant, Mauser avait fourni un autre petit lot d’environ 80 pièces, en 1935 et il fournira un dernier lot pour la marine de 30 unités en 1941.

Les rares rescapés de ces Luger, après un dur service, furent vendus comme surplus; j’ai eu la chance d’en trouver un en assez bon état, malgré des traces de manipulations (les armes de marines sont toujours sujettes à la corrosion).

L’arme est présentée avec son étui à suspente (plus rare que l’arme, encore), deux chargeurs de rechange de fabrication portugaise et quelques accessoires.

Je vous recommande fortement la lecture des deux hors séries de la Gazette des Armes “Le Luger, un pistolet de légende” écrit par mon ami Luc Guillou, sur lesquels vous trouverez plus de détails (je pense que tous les amateurs les ont achetés, depuis le temps que je vous le rabâche!)

Voici donc ma deuxième carabine Luger DWM 1902, en 7,65 parabellum n° 23713:

Cette carabine a été vendue, à l’époque, il y a plus d’un siècle par un armurier parisien qui a, pour son client, fait faire un coffret en cuir épais; son nom et son adresse sont marqués à l’intérieur du couvercle (je vous l’avais précisé dans un précédent message, la DWM ne fournissait pas de coffret, le client était libre de la prendre telle quelle, dans sa boite en carton fort, ou de faire confectionner un coffret ou un étui à son gout).

Dans ce coffret, aucune place pour des accessoires: la genouillère complète que vous verrez sur une photo, à l’intérieur, est celle que je me sers pour le tir, elle porte un extracteur suisse renforcé; j’utilise cette genouillère pour préserver mon patrimoine, car les Luger des premiers modèles sont fragiles.

Ces deux carabines n’avaient pratiquement jamais servi et les canons sont miroirs.

Elle est classée en 8ème catégorie.

Je vous présente aujourd’hui un Luger DWM commercial modèle 1929, marine de la République de Weimar, n° 9475 s.

Ce Luger est une production, à l’origine, commerciale de la DWM ; la marine allemande, se reconstituant, à la fin des années 20 a reconditionné des armes de la période impériale et acquis, aussi, quelques pistolets commerciaux, en 9 mm, à canon de 10 cm.

Le pistolet est frappé sur la poignée, à l’arrière, d’une ancre de marine surmontée d’un M et de N.89. (N signifiant mer du Nord: marinestation der Nordsee).

Remarquez le chargeur nickelé, à fond aluminium, fourni par Simson à Shull (aigle 6) et le marquage N 89; c’était le début de l’emploi des chargeurs à fond aluminium, la production commerciale des modèles 1929 conservait les fonds en bois.

Remarquez,aussi, l’étui, frappé d’une ancre de marine et pourvu d’un logement supplémentaire pour une baguette de nettoyage; les étuis pour les Luger, marine et armée, conserveront cette particularité jusqu’en 1934, et reviendrons comme à l’origine, à partir de 1935, un nécessaire de nettoyage ayant été adopté pour toutes les armes légères (Reinsigungserät 34).

Je vous présente aujourd’hui un Luger DWM commercial “Stoeger” en 7,65 parabellum.

Après la guerre de 1914-1918, en Allemagne, la DWM fut autorisée à reprendre la fabrication à destination commerciale, des pistolets Luger, mais avec la contrainte d’une longueur de canon inférieure à 10 cm et un calibre de 7,65 mm maximum (conformément aux conditions du traité de Versailles).

Il faut noter, que peu à peu, les années passant, la DWM s’affranchira de ces obligations! (mais, c’est une autre histoire!)

L’Europe étant ruinée par quatre années de guerre, la DWM a surtout exporté vers un pays riche, les USA, le pistolet Luger en grandes quantités (ce pistolet était bien connu, là bas, par les ventes commerciales d’avant la guerre et par les soldats américains, arrivés en renfort,en 1917, qui avaient rapportés beaucoup de souvenirs, dont des Luger, dans leur pays....).

De gros revendeurs US, Pacifique Arms, Bannerman, et surtout Stoeger, ont demandé que leur raison sociale soit apposée sur les armes importées, en plus du marquage “Germany” imposé par la loi américaine.

L’exemplaire présenté a donc un canon de 9,5 cm (au lieu de 10 cm, normalement) et un calibre de 7,65; il est accompagné de son étui en cuir marqué “Stoeger”, de son chargeur de rechange, du petit outil, du chasse goupille et de sa baguette de nettoyage.

La zone de sureté est marquée “Safe” et l’extracteur “Loaded”, conformément à la demande de l’acheteur.
Vous trouverez, en dernière photo, le livret, en anglais, fourni avec l'arme.

Voici donc une de mes carabines Luger DWM 1902 en 7,65 parabellum.

Elle porte le n° 24651, elle est présentée dans un coffret de chêne gainé de cuir, accompagnée, outre sa crosse d’épaulement, de deux chargeurs de rechange, d’une baguette de nettoyage, d’un petit outil de chargement servant également de tournevis, d’un chasse goupille, d’une bretelle en cuir et d’une rarissime boite d’époque de 50 cartouches à charge renforcée spéciale carabine.

A noter que les coffrets n’étaient pas fournis par la DWM, le fabricant, ce sont les armuriers ou revendeurs US qui les fournissaient: cette carabine a été importée dans les années 1990 par un antiquaire en armes anciennes bien connu à l’époque, en France.

Je vous présente un Luger P 04 de la marine impériale allemande, en 9 mm, n° 68, raccourci, marqué 1920, donc reconditionné au cours de la république de Weimar et enfin attribué a la nouvelle marine de guerre allemande vers 1933-1935 (marquage à l’arrière de la poignée: N 1777).

Ce P 04, à l’origine, faisait partie d’un petit lot (moins de 150), de pré série, en 9 mm, à canon de 15 cm, pourvu d’une pédale de sûreté et d’une hausse à 100 et 200 m.

Il conservait le ressort à lame des modèles 1900, 1902 et 1903, mais adoptait la nouvelle culasse avec extracteur à oreilles (premier modèle) du rarissime modèle 1903 des essais français; par contre, il gardait l’inutile lame de renfort de verrouillage situé sur le bouton de genouillère droit.

Vous trouverez plus de détails sur le n° 402 de la “Gazette des Armes”, dans un article écrit par mon ami Luc Guillou.

Je vous présente aujourd’hui un Luger avec bannière Mauser fourni en 1938 à la marine royale hollandaise n° 2356 v en 9 mm.

La marine hollandaise a commandé au début des années 1930, des Luger, le petit contrat s’est poursuivi jusqu’en 1940 (pour la petite histoire, les derniers exemplaires, fabriqués cette année là, n’ont pas été livrés car la Hollande a été envahie par l’armée allemande; mais comme rien ne se perd, ces dernières fabrications ont été récupérés par la Wermatch).

Ce modèle est similaire au P 08 de l’armée allemande, excepté la présence des poinçons commerciaux, de la bannière Mauser, de l’inscription en langue neerlandaise “Rust” au lieu de “Gesichert” et de l’inscription “Geladen” des deux côtés de l’extracteur '(inscription seulement du côté gauche sur le P 08 allemand: tant pis pour les gauchers!)






1938 letton, 1938 hollandais

Je vous présente un Luger fabriqué par Mauser qui était destiné à la Lettonie; il est en 7,65 parabellum.
La dernière guerre arrivant, cette petite série n’a probablement pas été livrée à son destinataire et s’est retrouvée en partie sur d’autres marchés commerciaux, en partie saisie par les russes ou bien restée en Allemagne.
Très peu d’exemplaires en parfait état subsistent.
Celui présenté est comme neuf, avec ses couleurs d’origine.

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A partir de 1936, l’usine Mauser a produit pour la Perse (aujourd’hui l’Iran) un lot de 4000 pistolets Luger en 9 mm, 3000 exemplaires de style P 08 à canon de 10 cm et 1000 autres à canon de 20 cm, de style modèle d’artillerie.

Ces Luger sont bien connus des lugérophilles, l’Iran ayant vendues toutes ses armes déclassées dans les années 1970, les modèles d’artillerie, ayant peu servis, se sont retrouvés sur les marchés européens et américains (les amateurs de Mauser connaissent également les splendides fusils qui se trouvaient dans ce lot d’armes réformées).

Les modèles à canon de 10 cm sont bien plus rares, n’ayant pas été vendus dans les surplus, et seuls quelques exemplaires, souvent en état moyen, sont arrivés chez les collectionneurs, en Suisse, Allemagne et bien sur aux USA.

Cependant, la Perse avait demandé à Mauser de lui fournir les 50 premiers exemplaires sous forme d’armes d’instruction, numérotées en chiffres farsi de 1 à 50.

Les rescapés de ces modèles ont été également vendus en un lot déclassé , en plus ou moins bon état, avec chargeurs au numéro de l’arme ou pas, avec des pièces manquantes pour certains: les amateurs se sont rués car les modèles d’instruction de Luger sont très, très rares.

Je vous présente donc aujourd’hui le numéro 22 de ces Luger d’instruction, c’est à dire qu’il est découpé, fraisé pour laisser voir le mécanisme en action; en anglais, ces modèles sont appelés “cutaway”.

J’ai la chance de posséder un des plus beaux rescapés de cette rare série, en état parfait avec son bronzage d’origine et son chargeur au numéro: il a du échapper à une forte manipulation.

Je vous présente aujourd’hui un très rare Luger commercial des années 1930, fabriqué par Mauser, mais marqué DWM sur la genouillère, numéro 895 v en 7,65 parabellum, appelé 1934 commercial Oberndorf par les bons auteurs (cependant, les dernières recherches tendent à prouver que cette fabrication a débuté vers 1932).

A la fin des années 1920, le premier fabricant du Luger, la DWM se fondit dans un complexe qui prit le nom de BKIW: la DWM continua à fabriquer des munitions et Mauser, qui faisait partie de ce consortium, reprit la fabrication de l’armement, qui passa de Berlin à Oberndorf.

Au début des années 1930, à la fin de la république de Weimar, l’activité chez Mauser était faible, en ce qui concerne la fabrication du pistolet Luger, avec quelques rares contrats étrangers et une petite production commerciale.

Le travail étant réduit, la production fut très soignée, avec une finition parfaite et avec des pièces provenant de la DWM; l’arme présentée est en 7,65 parabellum, elle est à l’état neuf et porte le grand U doublement couronné, poinçon d’épreuve.
La version en 7,65 est la plus rare et on en rencontre légèrement plus en 9 mm.

Un petit lot de cette série, en 9 mm, fut fourni à la police allemande et fut équipé de la sécurité de démontage (“schywie”).

La période de faible activité ne dura pas chez Mauser, car dès 1934, le réarmement décidé par le nouveau gouvernement allemand, entraina une augmentation très forte de la production du pistolet Luger pour l’armée et la police allemande......mais ceci est une autre histoire!

Je vous présente un de mes Borchardt 1893, “Ludwig Loewe”, n° 458, en coffret avec ses accessoires.

Vous le savez, bien sur, cette arme est l’ancêtre du pistolet Luger et a été conçue par un ingénieur nommé Hugo Borchardt, les brevets datant de 1893.
Je ne vous raconterait pas toute l’histoire de cette arme, reportez vous au hors série n° 6 de la Gazette des armes écrit par mon ami, Luc Guillou; ces hors série de la Gazette sont accessibles à un prix modéré.
Le modèle présenté est de la première fabrication de la “Waffenfabrik Loewe à Berlin”, la seconde fabrication étant de la “DWM”.
C’est une arme encombrante, un peu disgracieuse par sa forme mais résolument moderne pour l’époque, car utilisant une puissante cartouche de forme bouteille, sans fumée, et un chargeur amovible; la fabrication est irréprochable.
Il est difficile de l’utiliser à bras francs, il est nécessaire d’utiliser la crosse amovible.
La cartouche, nommée 7,65 Borchardt, a été copiée sans vergogne par Paul Mauser pour être utilisée, avec une charge plus forte sur son pistolet C 96!
Cette arme n’a pas rencontré un grand succès commercial, c’est pourquoi, la DWM chargera Georges Luger de modifier l’arme et la cartouche...; ce dernier en fera le Parabellum (le Luger bien connu) et la cartouche, raccourcie deviendra la 7,65 Parabellum (bouteille courte), après....c’est une autre histoire!

Arme commerciale sortie à environ 2000 exemplaires, l’arme n’est pas très rare: pour les amateurs intéressés, Hermann Historica en vends un en coffret, aux enchères, en octobre, prix de départ: 9500 € et pour ceux qui ne pourraient pas attendre, la Galerie de Mars à 93260 Les Lilas, en vends aussi un, avec étui et crosse pour la modique somme de ......24000 €.

Au Portugal, comme en France, le maintien de l’ordre est assuré, dans les villes par la police et par une Garde Nationale Républicaine, (GNR) pour le pays; ces initiales figurent, entre autres, sur les casernes et les véhicules, je l’ai remarqué.

Et, bien sur, j’ai pensé au contrat passé par le Portugal, en 1935, pour la fourniture, par Mauser, de 564 pistolets, très exactement, à cette “Guardia Nacional Republicana” (donc, la GNR).

Il s’agissait d’un pistolet du modèle 1906, modifié 34, à canon de 12 cm, en calibre 7,65 Parabellum et doté, donc, de la pédale de sécurité.

L’arme, très bien finie, était personnalisée: très bel estampage des lettres GNR, entrelacées, sur la chambre, marquage “SEGURANCA” de la zone de sureté, et de “CARREGADA” pour l’extracteur, en portugais au lieu de, en allemand, respectivement: “GESICHERT” et “GELADEN”.

Il y a bien longtemps que la GNR n’utilise plus le Luger et doit utiliser, maintenant, une quelconque arme en plastique! (je prie les possesseurs de “glauque” et compagnie, de m’excuser pour ces propos, mais j’ai du mal a accepter le plastique (malgré ses grandes qualités) pour les armes de poing!)

Le Portugal, ayant vendu toutes ses armes de surplus, dans les années 1970, on trouve, dans les grandes collections, des exemplaires rescapés de ce magnifique Luger.

Je vous présente deux photos d’un de ces Luger GNR, propriété d’un heureux amateur étranger.

Et à la suite, je vous remets les photos de l’équipement (de ma collection) qui accompagnait ce Luger, à l’époque (je vous les ai déjà présentées dans un précédent post sur les étuis et accessoires des Luger portugais).