Springfield 1903 (Remington)
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Re: Springfield 1903 (Remington)
Mais le plomb ne s'usera pas vraiment, les particules abrasives de la pâte à roder doivent se répartir à peu près également autour du plomb et s'incruster partiellement dedans, et ce sont elles qui portent sur l'acier du canon, en plus de celles qui "roulent" entre deux.
Peut être, mais le principe de la pâte à roder, c'est quand même de roder entre deux matériaux de dureté identique, acier, fonte, verre, etc... Sinon, le plus ductile va se trouver "attaqué" sans pour autant roder la surface la plus dure...
Mais faut-il vraiment "roder" un canon s'il n'a plus de rouille ? Les balles ou ogives FMJ peuvent aussi très bien s'en charger...
PennKoed- Membre confirmé
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Re: Springfield 1903 (Remington)
Je ne connaissais pas la technique du jus de tomate. Je suppose que ça marcherait aussi avec du Coca-Cola puisqu'il est bourré d'acide phosphorique
walker33- Futur pilier
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Re: Springfield 1903 (Remington)
Les balles ne pourront que déposer du cuivre dans les anfractuosités de la surface du canon, elles ne feront pas de "rodage" au sens de l'enlèvement des crêtes de la surface.
Sinon les rodoirs n'ont pas besoin d'être aussi durs que la matière à roder, &au contraire, ils ne sont que le support des particules abrasives qui font le travail, il faut que ces particules ne roulent pas entre rodoir et âme du canon mais se fixent sur le rodoir pour pouvoir se comporter comme des outils de coupe.
Un rodoir en plomb ne s'usera pas, les particules abrasives s'enfoncent dedans partiellement et maintiennent un espace entre la surface du rodoir et celle de l'âme.
Sinon les rodoirs n'ont pas besoin d'être aussi durs que la matière à roder, &au contraire, ils ne sont que le support des particules abrasives qui font le travail, il faut que ces particules ne roulent pas entre rodoir et âme du canon mais se fixent sur le rodoir pour pouvoir se comporter comme des outils de coupe.
Un rodoir en plomb ne s'usera pas, les particules abrasives s'enfoncent dedans partiellement et maintiennent un espace entre la surface du rodoir et celle de l'âme.
Tout ce que vous voulez savoir de la législation sur les armes
J'avais un camarade....
Re: Springfield 1903 (Remington)
walker33 a écrit:Je ne connaissais pas la technique du jus de tomate. Je suppose que ça marcherait aussi avec du Coca-Cola puisqu'il est bourré d'acide phosphorique
Absolument...
C'est d'ailleurs pour cela que le coca cola n'est pas très bon pour la santé de nos reins, la création de calculs est souvent associée à une ingestion d'acide phosphorique régulière...
Mais il y a plus d'acide phosphorique dans le jus de tomate que dans le coca ! Il suffit pour s'en rendre compte d'avoir une petite écorchure aux mains et de préparer une salade de tomates à mains nues (si on utilise la méthode "gros sel"...).
PennKoed- Membre confirmé
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Re: Springfield 1903 (Remington)
Iamgui a écrit:
Derrière le guidon, il y a écrit RA 12-42", pour ce qui est des deux autres numéros, aucune idée :/
Décembre 1942 date de fabrication du canon
Très beau fusil modele 1903 et non 1903a1 qui est l'appellation réservée à Springfield.
Il y a eu effectivement pas mal d"exemplaires parachutés de ce fusil, et on arrive à le trouver en TTBE lorsqu'il a été bien stocké, la parkérisation résiste mieux dans le temps que le bronzage.
ithaca- Pilier du forum
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Re: Springfield 1903 (Remington)
Verchère a écrit:... le curieux zinzin pour empêcher que la culasse ne se referme durant le nettoyage/inspection ?
Non, ce n'est pas à l'arrêtoir / cutoff que je pense (au passage, remarquez combien on se glose du cutoff du Lebel en 1886, et combien on feint d'ignorer que les ricains en étaient encore là en 1903).
Le zinzin en question est à peine visible sur l'arme montée ; c'est une mince pine qui traverse la lèvre de magasin, à l'arrière, pour s'engager dans une amorce de trou sous l'un des tenons de verrouillage (quand la culasse est à l'arrière). C'est actionné par une immonde lame de ressort vaguement coincée à l'arrière - haut du magasin. Et ça crée un léger point dur lorsque la culasse est ouverte en grand ; insensible durant la manoeuvre de rechargement, mais suffisant pour empêcher la culasse de glisser par son propre poids si on penche le fusil. Tout juste suffisant ; ça tient encore moins que l'arrêtoir de culasse d'une carabine US Iver Johnson...
Il m'a fallu un bon moment pour imaginer que le seul usage rationnel était de conserver la culasse ouverte si après le tir on présente l'arme (pour l'inspection "chambre vide") en la penchant bouche vers le bas. A moins que ce ne soit destiné à faciliter le rechargement quand l'arme est très penchée, p.ex. troupes de montagne ou aérostiers...
On m'a dit que ce bidule avait disparu en cours de vie du Springfield 1903... Je l'ai vu sur un fusil assez identique à celui présenté ici, monté durant l'entre deux guerres avec un boîtier neuf et un canon de stock.
Re: Springfield 1903 (Remington)
Ou une sombre histoire de "temps de bouche" différent : vu la différence de charge et de masse de projectile, le temps de trajet dans le canon diffère beaucoup (et ce même si la Vo était identique). La sortie de la balle peut donc s'effectuer lors d'une phase plus ou moins favorable de la vibration du tube...PennKoed a écrit:... Si un canon est un peu "rincé", il se peut les ogives légères deviennent moins précises que les ogives plus lourdes. Parce que la vitesse augmente pour les plus légères, d'où une sorte de "flottement" (ce n'est pas le cas, mais disons que l'inertie moindre n'aide pas) Quand les ogives sont plus lourdes, bien que l'on utilise des poudres moins vives, ou des quantités moindres, la pression initiales est plus forte et les balles ont tendance à mieux prendre les rayures, parce que de toute façon, une balle se dilate si le diamètre du canon est plus grand que le diamètre de la balle (en fond de rayure).
.306 mesuré comment ? Certes, les suisses paraissent plus variables en cote Z (fond de rayures) qu'en F (plat de rayures) ; mais sur deux K31 j'ai relevé Z = 7.84 et Z 7.81 (7.83 sur un K 00-11), qui est tout à fait dans la tolérance des canons de .308 (un fabricant français descend même à 7.78 / 7.79, et là ça commence effectivement à poser des problème ... d'encuivrage, avec certains types de balles).PennKoed a écrit:... Les déformations d'une balle sont très étonnantes (par exemple les armuriers conseillent de recharger de la GP11 avec de la .308, alors qu'un K 31 est à .306 en fond de rayures ! Ce qui non content d'être une grosse erreur, n'est pas très bon pour les canons, surtout en FMJ, mais ça marche ! Même si ce n'est pas mon avis !)
Re: Springfield 1903 (Remington)
La procédure de rodage au plomb est décrite en détail dans l'Instruction de 1884 (pour le fusil Gras). Elle exige une grande méticulosité et de bons guidages en ligne, si on veut éviter d'altérer les arêtes des rayures.
Dans l'Instruction de 1905 (Lebel et Berthiers) elle ne figure plus ; sans doute l'a-t'on jugée inappropriée à de si petits calibres.
Le choix du plomb pur n'est pas anodin : l'emeri ne ronge pas un métal aussi mou mais s'enfonce dedans, ne laissant dépasser que les arêtes abrasives. Ce qui garantit un diamètre mieux défini, alors que des grains roulant entre deux surfaces dures vont faire un peu n'importe quoi...
Quant à tirer des balles enduites de pâte à roder, il me semble qu'un kit avait été en vente aux USA, avec diverses granulations, mais que l'effet n'était pas unanimement jugé concluant !
Certains se contentent de tirer des balles plomb calepinées papier, mais il en faut beaucoup ! Peut-être un peu moins si on prend un papier non exempt de silice...
Des compétiteurs de très haut niveau avaient aussi pris l'habitude (en 308 Winch) de tirer de temps à autres quelques balles chemisées acier plaqué, pour lisser le canon. A ce titre la balle suisse, extra-dure, aurait peut-être un certain effet ; mais on ne la trouve pas séparée, et s'il faut démonter des GP11 c'est pas commode !
La question est surtout de savoir si le "canon miroir" est si indispensable que ça. J'ai connu au moins un SR 1889 absolument miroir ... au point de n'avoir presque plus de rayures sur les 10 premiers cm ; ce n'est pas forcément très positif !
Un canon "mat" ne me semble présenter que 2 inconvénients évidents :
- il ne sera jamais parfaitement propre ; quoiqu'on fasse un chiffon blanc ressortira toujours gris,
- il aura tendance à encuivrer / emplomber plus facilement. Si l'encuivrage peut s'auto-réguler (mais pas toujours), l'emplombage est plutôt cumulatif ; et comme c'est difficile à enlever il vaut mieux éviter les balles plomb. Par contre, un canon mat et même légèrement rugueux peut éventuellement admettre un calepinage papier sans le déchirer ; même si ce type de projectile n'est pas usuel en 30-06, rien ne s'y oppose formellement...
En fait, si un canon est rouillé intérieurement il est rare que la bouche soit intacte ; elle est même souvent pire, car plus exposée aux condensations. Sur un Mauser abominablement rouillé, qui ne tenait pas la C50 à 100 m, j'ai pu obtenir un groupement tenant dans le noir en recoupant la bouche (de 5 cm, tout de même). Recoupe progressive, avec chaque fois dressage de la tranche au tour, les améliorations étant faciles à suivre car le boîtier était équipé d'une lunette (sinon, avec la visée du 98 K....).
Donc, influence du "canon mat" sur la précision "ordinaire", ????
D'abord, s'occuper de la bouche !
D'autant que tout travail interne risque d'user les arêtes de rayures, et ça c'est peut-être plus gênant.
Une reprise réelle des rayures me semble difficilement envisageable, sauf par l'établissement ayant fabriqué ledit canon, car il dispose alors des outils de rayage et de montage adaptés. Même si un excellent armurier pouvait le faire, le temps de préparation risquerait de coûter aussi cher que plusieurs canons neufs. Quoique le canon neuf me semble plus compliqué que pour un Mauser : forme extérieure galbée, rampe d'alimentation (certes conique, ce qui n'est d'ailleurs pas forcément une réussite du point de vue de la sécurité), blocage des instruments de visée par goupilles tangentielles, etc. Donc sans doute plus cher, sauf surplus d'époque ou re-fabrications en petites série.
A noter que la cote CIP_Z = 7.82 (fond de rayures) est plutôt la cote minimale du canon d'épreuve. La réalité des armes est souvent différente : les canons neufs Lothar Walther peuvent monter à 7.85 et sur des Tanner de match (308 Winch) j'ai relevé 7.85 et 7.86 (ce qui fait plutôt .309 en cote maxi).
Mais 4/100, ce ne serait effectivement pas suffisant pour faire disparaître des piqures de rouille...
La rouille elle-même, il vaut tout de même mieux l'enlever.
L'électrolyse ne se justifie que pour un canon très bouffé, généralement intirable.
Le nettoyage à l'écouvillon laiton est interminable, et finalement jamais parfait.
L'attaque par un acide respectant l'acier n'est tous comptes faits pas si ignoble (mais attention, il ne respectera pas le bronzage). Le plus simple serait le vinaigre blanc légèrement dilué, mais son efficacité ne devient importante qu'additionné d'un peu de sel ; et le sel sur la ferraille j'aime autant éviter.
Une alternative à l'acide phosphorique est l'acide oxalique, qui présente l'intérêt de se récolter devant ma porte de cuisine : feuilles de rumex (que les bêtes ne mangent pas, en plus) bouillies en décoction dans l'eau. Il s'est avéré que même après une électrolyse poussée, ça trouvait encore de la rouille à dissoudre (la rhubarbe va aussi, mais sa période de récolte est plus courte).
Sinon, pour l'état général de l'arme, le pire n'est pas quand il fait humide et froid, c'est quand il fait "apparemment" sec et chaud, après une période de froid : cet air n'est pas si sec qu'il y paraît, et quand il se refroidit au contact du métal qui n'a pas encore pris la température ambiante, il devient saturé en eau, qui se dépose sur le métal. Quand une salle contient des objets métalliques oxydables, on ne l'aère jamais quand il fait chaud ; mais seulement quand il fait froid.
Paille de fer dans le canon :
INSUFFISANT ! Je te conseille plutôt un morceau de câble de frein de vélo, effiloché au bout, et pris dans le mandrin d'une perçeuse...
QU'EST-CE QU'Y FAUT PAS ENTENDRE !
Cartouches datant de la guerre :
Tout à fait excellentes dans un fusil complètement pourri, pour tirer en l'air un soir de beuverie. Il est assez rare qu'elles fassent éclater la pétoire ; d'ailleurs quand ça arrive les causes sont comme les idées du tireur, pas très claires...
Donc bonnes à rien (quoique, les balles US ne rouillant pas on peut à la rigueur les dessertir pour remonter sur des cartouches rechargées).
En conclusion, les causes d'imprécision sont bien nombreuses (y compris une faible luminosité, dramatique avec la hausse Buffington)...
Au vu des photos la bouche est notablement esquintée, ce qui peut provoquer un fort "soufflage latéral" du cul de la balle, qui oscillera un bon moment avant que l'effet gyroscopique ne la remette en ligne (ce qui doit être le cas, sinon tu aurais signalé des impacts obliques). Durant ces oscillations, pas forcément identiques d'un coup sur l'autre, les balles peuvent "perdre la ligne" et ensuite il n'y a plus rien pour leur indiquer la direction de la mouche...
Il faudrait effectuer des tirs de quelques (bonnes) cartouches à diverses distances (p.ex. 10 m, 25 m, 75 m, 100 m, 200 m) ; il se pourrait bien que certaines cibles montrent des impacts notablement obliques.
Quant à réparer la bouche, les dégâts visibles sur la photo ne semblent que superficiels : un chanfreinage pourrait suffire, sans nécessiter de contre-forage. Mieux vaut une fraise à pilote, donc voir un armurier.
Mais pour acheter des cartouches il faudra peut-être attendre réception du récépissé de déclaration ; à moins que l'armurier ne puisse faire une copie de la déclaration, et que le vendeur s'en contente (si tu les achètes chez lui, ça devrait passer).
Dans l'Instruction de 1905 (Lebel et Berthiers) elle ne figure plus ; sans doute l'a-t'on jugée inappropriée à de si petits calibres.
Le choix du plomb pur n'est pas anodin : l'emeri ne ronge pas un métal aussi mou mais s'enfonce dedans, ne laissant dépasser que les arêtes abrasives. Ce qui garantit un diamètre mieux défini, alors que des grains roulant entre deux surfaces dures vont faire un peu n'importe quoi...
Quant à tirer des balles enduites de pâte à roder, il me semble qu'un kit avait été en vente aux USA, avec diverses granulations, mais que l'effet n'était pas unanimement jugé concluant !
Certains se contentent de tirer des balles plomb calepinées papier, mais il en faut beaucoup ! Peut-être un peu moins si on prend un papier non exempt de silice...
Des compétiteurs de très haut niveau avaient aussi pris l'habitude (en 308 Winch) de tirer de temps à autres quelques balles chemisées acier plaqué, pour lisser le canon. A ce titre la balle suisse, extra-dure, aurait peut-être un certain effet ; mais on ne la trouve pas séparée, et s'il faut démonter des GP11 c'est pas commode !
La question est surtout de savoir si le "canon miroir" est si indispensable que ça. J'ai connu au moins un SR 1889 absolument miroir ... au point de n'avoir presque plus de rayures sur les 10 premiers cm ; ce n'est pas forcément très positif !
Un canon "mat" ne me semble présenter que 2 inconvénients évidents :
- il ne sera jamais parfaitement propre ; quoiqu'on fasse un chiffon blanc ressortira toujours gris,
- il aura tendance à encuivrer / emplomber plus facilement. Si l'encuivrage peut s'auto-réguler (mais pas toujours), l'emplombage est plutôt cumulatif ; et comme c'est difficile à enlever il vaut mieux éviter les balles plomb. Par contre, un canon mat et même légèrement rugueux peut éventuellement admettre un calepinage papier sans le déchirer ; même si ce type de projectile n'est pas usuel en 30-06, rien ne s'y oppose formellement...
En fait, si un canon est rouillé intérieurement il est rare que la bouche soit intacte ; elle est même souvent pire, car plus exposée aux condensations. Sur un Mauser abominablement rouillé, qui ne tenait pas la C50 à 100 m, j'ai pu obtenir un groupement tenant dans le noir en recoupant la bouche (de 5 cm, tout de même). Recoupe progressive, avec chaque fois dressage de la tranche au tour, les améliorations étant faciles à suivre car le boîtier était équipé d'une lunette (sinon, avec la visée du 98 K....).
Donc, influence du "canon mat" sur la précision "ordinaire", ????
D'abord, s'occuper de la bouche !
D'autant que tout travail interne risque d'user les arêtes de rayures, et ça c'est peut-être plus gênant.
Une reprise réelle des rayures me semble difficilement envisageable, sauf par l'établissement ayant fabriqué ledit canon, car il dispose alors des outils de rayage et de montage adaptés. Même si un excellent armurier pouvait le faire, le temps de préparation risquerait de coûter aussi cher que plusieurs canons neufs. Quoique le canon neuf me semble plus compliqué que pour un Mauser : forme extérieure galbée, rampe d'alimentation (certes conique, ce qui n'est d'ailleurs pas forcément une réussite du point de vue de la sécurité), blocage des instruments de visée par goupilles tangentielles, etc. Donc sans doute plus cher, sauf surplus d'époque ou re-fabrications en petites série.
A noter que la cote CIP_Z = 7.82 (fond de rayures) est plutôt la cote minimale du canon d'épreuve. La réalité des armes est souvent différente : les canons neufs Lothar Walther peuvent monter à 7.85 et sur des Tanner de match (308 Winch) j'ai relevé 7.85 et 7.86 (ce qui fait plutôt .309 en cote maxi).
Mais 4/100, ce ne serait effectivement pas suffisant pour faire disparaître des piqures de rouille...
La rouille elle-même, il vaut tout de même mieux l'enlever.
L'électrolyse ne se justifie que pour un canon très bouffé, généralement intirable.
Le nettoyage à l'écouvillon laiton est interminable, et finalement jamais parfait.
L'attaque par un acide respectant l'acier n'est tous comptes faits pas si ignoble (mais attention, il ne respectera pas le bronzage). Le plus simple serait le vinaigre blanc légèrement dilué, mais son efficacité ne devient importante qu'additionné d'un peu de sel ; et le sel sur la ferraille j'aime autant éviter.
Une alternative à l'acide phosphorique est l'acide oxalique, qui présente l'intérêt de se récolter devant ma porte de cuisine : feuilles de rumex (que les bêtes ne mangent pas, en plus) bouillies en décoction dans l'eau. Il s'est avéré que même après une électrolyse poussée, ça trouvait encore de la rouille à dissoudre (la rhubarbe va aussi, mais sa période de récolte est plus courte).
Sinon, pour l'état général de l'arme, le pire n'est pas quand il fait humide et froid, c'est quand il fait "apparemment" sec et chaud, après une période de froid : cet air n'est pas si sec qu'il y paraît, et quand il se refroidit au contact du métal qui n'a pas encore pris la température ambiante, il devient saturé en eau, qui se dépose sur le métal. Quand une salle contient des objets métalliques oxydables, on ne l'aère jamais quand il fait chaud ; mais seulement quand il fait froid.
Paille de fer dans le canon :
INSUFFISANT ! Je te conseille plutôt un morceau de câble de frein de vélo, effiloché au bout, et pris dans le mandrin d'une perçeuse...
QU'EST-CE QU'Y FAUT PAS ENTENDRE !
Cartouches datant de la guerre :
Tout à fait excellentes dans un fusil complètement pourri, pour tirer en l'air un soir de beuverie. Il est assez rare qu'elles fassent éclater la pétoire ; d'ailleurs quand ça arrive les causes sont comme les idées du tireur, pas très claires...
Donc bonnes à rien (quoique, les balles US ne rouillant pas on peut à la rigueur les dessertir pour remonter sur des cartouches rechargées).
En conclusion, les causes d'imprécision sont bien nombreuses (y compris une faible luminosité, dramatique avec la hausse Buffington)...
Au vu des photos la bouche est notablement esquintée, ce qui peut provoquer un fort "soufflage latéral" du cul de la balle, qui oscillera un bon moment avant que l'effet gyroscopique ne la remette en ligne (ce qui doit être le cas, sinon tu aurais signalé des impacts obliques). Durant ces oscillations, pas forcément identiques d'un coup sur l'autre, les balles peuvent "perdre la ligne" et ensuite il n'y a plus rien pour leur indiquer la direction de la mouche...
Il faudrait effectuer des tirs de quelques (bonnes) cartouches à diverses distances (p.ex. 10 m, 25 m, 75 m, 100 m, 200 m) ; il se pourrait bien que certaines cibles montrent des impacts notablement obliques.
Quant à réparer la bouche, les dégâts visibles sur la photo ne semblent que superficiels : un chanfreinage pourrait suffire, sans nécessiter de contre-forage. Mieux vaut une fraise à pilote, donc voir un armurier.
Mais pour acheter des cartouches il faudra peut-être attendre réception du récépissé de déclaration ; à moins que l'armurier ne puisse faire une copie de la déclaration, et que le vendeur s'en contente (si tu les achètes chez lui, ça devrait passer).
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Springfield 1903 (Remington)
Verchère a écrit:PennKoed... Si un canon est un peu "rincé", il se peut les ogives légères deviennent moins précises que les ogives plus lourdes. Parce que la vitesse augmente pour les plus légères, d'où une sorte de "flottement" (ce n'est pas le cas, mais disons que l'inertie moindre n'aide pas) Quand les ogives sont plus lourdes, bien que l'on utilise des poudres moins vives, ou des quantités moindres, la pression initiales est plus forte et les balles ont tendance à mieux prendre les rayures, parce que de toute façon, une balle se dilate si le diamètre du canon est plus grand que le diamètre de la balle (en fond de rayure).
Ou une sombre histoire de "temps de bouche" différent : vu la différence de charge et de masse de projectile, le temps de trajet dans le canon diffère beaucoup (et ce même si la Vo était identique). La sortie de la balle peut donc s'effectuer lors d'une phase plus ou moins favorable de la vibration du tube...PennKoed a écrit:... Les déformations d'une balle sont très étonnantes (par exemple les armuriers conseillent de recharger de la GP11 avec de la .308, alors qu'un K 31 est à .306 en fond de rayures ! Ce qui non content d'être une grosse erreur, n'est pas très bon pour les canons, surtout en FMJ, mais ça marche ! Même si ce n'est pas mon avis !)
.306 mesuré comment ? Certes, les suisses paraissent plus variables en cote Z (fond de rayures) qu'en F (plat de rayures) ; mais sur deux K31 j'ai relevé Z = 7.84 et Z 7.81 (7.83 sur un K 00-11), qui est tout à fait dans la tolérance des canons de .308 (un fabricant français descend même à 7.78 / 7.79, et là ça commence effectivement à poser des problème ... d'encuivrage, avec certains types de balles).
"Alain F. Gheerbrant 2006 : 7,5 x 55 mm Schmidt-Rubin GP-11, page 1 : Diamètre nominal à fond de rayure 7,77 / 0,306"
Ce n'est pas moi qui ai mesuré... C'est dans les tables de Alain F. Gheerbrant.
Et cela est tellement vraisemblable que j'ai lu tout un article en matière de rechargement des GP11 très documenté sur les balles du commerce , avec photos et prises de cotes à l'appui, (qu'il faudrait que je retrouve...) dans lequel le "spécialiste" expliquait que la .308 du commerce a des flancs droits sur une certaine longueur, juste sous l'ogive, alors que la GP11 d'origine a des flancs beaucoup plus arrondis, ce qui fait que la balle prend bien les rayures, mais sur une longueur inférieure à la .308, d'où une usure du canon plus modérée et une vitesse plus élevée à charge et poids de balle égales.
Cela se trouve en outre apparemment confirmé par la fabrique "PRVI PARTIZAN" qui fabrique justement une balle (pas facile à trouver !) qualifiée "7.5 x 55 Swiss" FMJ BT ou SP de 174 grains, numéros d'articles B745 et B428, mais aussi des balles en .308 qui portent des numéros d'articles différents...
http://www.prvipartizan.com/search_r.php
PennKoed- Membre confirmé
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Re: Springfield 1903 (Remington)
Curieusement le tube de mon 1903 présente des traces de rouille qui semble superficielle sur une dizaine de cm à environ 25cm de la bouche. La bouche elle-même est impeccable. Je pense que je vais essayer l'acide oxalique pour enlever ces traces de rouille.
walker33- Futur pilier
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Re: Springfield 1903 (Remington)
J'ai examiné ça à l'occasion du nettoyage d'un 1903 qui ne m'appartenait pas, mais sans prendre de photo du zinzin. Or, il semble que certains ici ne le connaissent pas ; il se trouve aussi certainement des Springfield qui l'ont perdu, mais conservent ses usinages d'implantation.Verchère a écrit:... Le zinzin en question est à peine visible sur l'arme montée ; c'est une mince pine qui traverse la lèvre de magasin, à l'arrière, pour s'engager dans une amorce de trou sous l'un des tenons de verrouillage (quand la culasse est à l'arrière). C'est actionné par une immonde lame de ressort vaguement coincée à l'arrière - haut du magasin. ...
Alors si quelqu'un l'a encore sur son fusil, il pourrait être instructif qu'il nous en montre l'une ou l'autre photo...
Re: Springfield 1903 (Remington)
Voilà, j'ai retrouvé mon article "documenté" parlant des calibres différents entre la .308 et la GP11 ou GP31 dont une grosse partie du diamètre est en .306, et juste une petite couronne en .308, contrairement à la .308. Et c'est bien pour cela qu'il faut à mon avis ne pas recharger un fusil K31 ou K11 en .308, mais en ogives GP 11/31...Verchère a écrit:.306 mesuré comment ? Certes, les suisses paraissent plus variables en cote Z (fond de rayures) qu'en F (plat de rayures) ; mais sur deux K31 j'ai relevé Z = 7.84 et Z 7.81 (7.83 sur un K 00-11), qui est tout à fait dans la tolérance des canons de .308 (un fabricant français descend même à 7.78 / 7.79, et là ça commence effectivement à poser des problème ... d'encuivrage, avec certains types de balles).
Article extrait d'un autre site "Français". Je n'en suis donc pas l'auteur.
L'auteur est le membre d'un forum, résidant dans le nord-est de la France.
Je peux évidemment donner ses coordonnées en MP...
"Ayant fait il y a peu une recherche personnelle, voilà ce que je peux dire sur les calibres
300, 308, 7.62 Otan ou Nato, et GP11.
Certaines choses ont déjà été dites, mais je poursuit mon explication.
La confusion dans ces calibres vient souvent de la dénomination commerciale de la munition,
et à la base on va simplifier en parlant du 7.5
Mon explication ne concerne que le diamètre de l'ogive et non les dimensions des étuis.
Le 308 et la GP11 font 7.82 de diamètre soit le fond de rayures.
Idem pour le 300 et le 7.62 Otan, sauf que là on parle du diamètre à plat de rayures.
En réalité le 300 et le 7.62 ont bien une ogive de 7.82 !
Pour affiner mes propos, il n'y a pas que le calibre à prendre en compte.
En ce qui concerne le K31 il y a une particularité sur la munition GP11 de 7.82 qui a été spécialement étudiée pour cette arme et que l'on peut voir sur les schémas et photos qui suivent.
Un K31 neuf fait mini 7.51 à plat de rayures et 7.77 à fond de rayures.
L'ogive est particulière car elle a une forme sécante avec une prise de contact des rayures bien plus courte que sur les autres calibres.
Si les autres munitions ont pourtant le même diamètre, la surface de prise de rayure étant plus importante, il peut se créer dans le K31 une surpression.
Ceux qui rechargent peuvent diminuer le dosage de poudre pour compenser.
Toujours est-il que la seule munition adaptée au K31 est la GP11 ou la Partizan spéciale swiss.
Les Photos.
Exemple d'ogives Sécante et tangente
Différence GP11 et 300 Remarquez la progressivité de l'ogive GP11 de 306" à 308"
Différence de prises de rayures :
L'auteur considère toutefois que la GP11 ou GP 31 est une balle en .308, ce qui n'est pas tout à fait mon avis quand on voit que la partie en.308 est juste une "rondelle" derrière la rainure de sertissage (autrement dit un "check gas"), alors que toute la partie avant de la balle est en .306.
La fiche CIP de la munition 7,5 x 55 Suisse donne en outre une cote "G1" (diamètre intérieur du collet de l'étui ou diamètre extérieur de la balle dans l'étui) de 7.78, soit .306
Ce qui confirme bien les cotes données par Alain F. Gheerbrant.
P.S : Il est évidemment hors de question de diminuer la charge comme proposé dans l'article...
Le remède risque d'être bien pire que le mal !!!
PennKoed- Membre confirmé
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Re: Springfield 1903 (Remington)
Analyse certes pertinente, mais quelque-peu partiale :
- Toutes les balles de .308 y sont mises dans le même sac ; mais il existe une certaine variété de profils, et la gamme n'est pas figée,
- Seule est considérée la longueur de prise de rayures, sans prendre en compte la dureté de la balle. Or la chemise acier plaqué de la balle de GP11 est notablement plus raide que beaucoup de chemises courantes, qu'elles soient en acier plaqué ou tombac. La prise de rayures elle-même devrait s'apprécier sur des balles tirées, plutôt que par calcul géométrique.
- les cotes de canon paraissent issues des tables CIP, lesquelles ont largement perdu en crédibilité depuis qu'ils valident des tables de complaisance. A vérifier sur pièces, donc.
Je pourrais développer plus largement, en m'appuyant sur des résultats d'expérimentation, mais ceci nous ferait trop largement sortir du sujet, le Springfield 1903 n'étant pas un ".308 à rayures profondes".
On trouvera cependant quelques éléments dans le message
https://www.tircollection.com/t25766-experimentation-de-balles-323-pour-lebel#344941,
quoique les pièces aient alors été examinées dans l'optique de l'étanchéité à fond de rayures, et non pas du forcement. A noter que les balles de GP11 de cet essai étaient démontées de cartouches GP11 et remontées en 30-284 à charge modérée. Des GP11 "pleine charge" tirées ultérieurement dans les mêmes conditions (FASS57) se sont brisées au contact de l'eau (au niveau de la gorge), confirmant leur résistance à la déformation.
A noter que les balles de GP11 alors examinées n'étaient pas "étagées" (.306 devant la gorge et .308 derrière), mais plutôt coniques ; forme d'ailleurs partagée avec les balles françaises 1932N (et peut-être 1933D).
- Toutes les balles de .308 y sont mises dans le même sac ; mais il existe une certaine variété de profils, et la gamme n'est pas figée,
- Seule est considérée la longueur de prise de rayures, sans prendre en compte la dureté de la balle. Or la chemise acier plaqué de la balle de GP11 est notablement plus raide que beaucoup de chemises courantes, qu'elles soient en acier plaqué ou tombac. La prise de rayures elle-même devrait s'apprécier sur des balles tirées, plutôt que par calcul géométrique.
- les cotes de canon paraissent issues des tables CIP, lesquelles ont largement perdu en crédibilité depuis qu'ils valident des tables de complaisance. A vérifier sur pièces, donc.
Je pourrais développer plus largement, en m'appuyant sur des résultats d'expérimentation, mais ceci nous ferait trop largement sortir du sujet, le Springfield 1903 n'étant pas un ".308 à rayures profondes".
On trouvera cependant quelques éléments dans le message
https://www.tircollection.com/t25766-experimentation-de-balles-323-pour-lebel#344941,
quoique les pièces aient alors été examinées dans l'optique de l'étanchéité à fond de rayures, et non pas du forcement. A noter que les balles de GP11 de cet essai étaient démontées de cartouches GP11 et remontées en 30-284 à charge modérée. Des GP11 "pleine charge" tirées ultérieurement dans les mêmes conditions (FASS57) se sont brisées au contact de l'eau (au niveau de la gorge), confirmant leur résistance à la déformation.
A noter que les balles de GP11 alors examinées n'étaient pas "étagées" (.306 devant la gorge et .308 derrière), mais plutôt coniques ; forme d'ailleurs partagée avec les balles françaises 1932N (et peut-être 1933D).
Re: Springfield 1903 (Remington)
Évidemment partiale, puisque je ne citais cette analyse, (à laquelle je n'adhère pas complètement non plus), que pour illustrer mon propos sur la "compressibilité" des balles dans un post précédent, CAD le fait de recharger des K11 ou K31 dont le diamètre à fond de rayures est de .306 selon Gheerbrant en 2006, et non pas selon les cotes CIP d'étuis, avec des balles de .308, ce qui me parait être une erreur, d'autant qu'il existe ces fameuses balles "7,5 swiss" chez PRVI Partizan, et que ces balles sont, elles, parfaitement adaptées.Verchère a écrit:Analyse certes pertinente, mais quelque-peu partiale
Mais, cette remarque sur la compressibilité des balles étant déjà hors sujet dans ce post précédent, puisque le sujet était la méthode de récupération d'un fusil dont le canon est pratiquement H.S. (à mon avis), je pense qu'il est inutile d'épiloguer sur cet aparté...
Pour en revenir à ce canon de Sprinfield bon à accrocher au mur, la meilleure solution plutôt que toutes les recettes de grand mère et autres élucubrations, que j'ai d'ailleurs moi aussi citées et envisagées, me semble être, de toute façon, purement et simplement le changement du canon, ce qui se fait régulièrement chez un armurier bien connu qui prend un prix modique pour démonter et changer le canon d'un Springfield.
Il le remplace par un canon absolument semblable mais tout neuf, fait sur mesure chez Lothar Walther, et sur son site, non content de préciser "nous nos fournissons essentiellement chez Lothar Walther qui fabrique nos canons d'après nos plans" il donne comme exemple en images le "recannonage en restauration sur un fusil Springfield", y compris la "fabrication et manchonnage d'un fourreau issu de l'ancien canon afin de conserver ses marquages d'origine" !!! Du grand art, quoi ...
P.S. : Il prend en ce moment 270€ pour démonter le canon d'un K98 et le remplacer par un canon neuf Lothar Walther, y compris le remontage de la hausse et du guidon d'origine et le passage au banc d'épreuve compris (mais c'est une promo temporaire) !!!
Le manchon du Springfield en place :
Le fusil Springfield après recannonage
Adresse de cet armurier bien connu en MP pour ceux qui le souhaitent...
PennKoed- Membre confirmé
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Re: Springfield 1903 (Remington)
270 E pour changer un canon de Mauser contre un Lothar Walther, tout compris, ça me semble effectivement très intéressant.
J'aimerais tout de même savoir combien pour un 1903, car j'ai peur que ne ne soit nettement plus. Le manchonnage pour récupérer les anciens marquages, par contre, me semble très évitable (si le canon a été changé, remettre les anciens marquages ne fait que maquiller un "modifié" en "faux").
Cependant, avant d'envisager un remplacement du canon il faudrait essayer soigneusement ce fusil, bien nettoyé et ébavuré à la bouche, avec de bonnes cartouches récentes. Même s'il ne met pas toutes les balles dans le même trou, le propriétaire s'en satisfera peut-être...
L'adaptabilité des balles de .308 étant hors sujet, je conclurai brièvement : tous les suisses post-1910 que j'ai l'occasion de manipuler sont bien au dessus des .306 annoncés, tandis qu'au contraire les trois SR 89 jaugés étaient bien en dessous des .309 / .310 souvent cités (en fait, eux sont proches de .306). Alors je considère avec circonspection toutes ces cotes théoriques...
Par ailleurs, sur des canons nominalement en .308, et assez récents (moins de 25 ans), j'ai relevé des cotes allant de 7.79 à 7.86 (les 2 extrêmes étant des armes "de précision").
Durant les expérimentations auxquelles je participe, le test dans les canons "en cote extrême" figure en bonne place. La conclusion globale étant qu'à ce niveau le diamètre et le profil de la balle ont effectivement une importance, mais que la structure et la dureté en ont tout autant ; le profil étant souvent peu pris en compte par les rechargeurs, et la dureté ... pas du tout !
J'aimerais tout de même savoir combien pour un 1903, car j'ai peur que ne ne soit nettement plus. Le manchonnage pour récupérer les anciens marquages, par contre, me semble très évitable (si le canon a été changé, remettre les anciens marquages ne fait que maquiller un "modifié" en "faux").
Cependant, avant d'envisager un remplacement du canon il faudrait essayer soigneusement ce fusil, bien nettoyé et ébavuré à la bouche, avec de bonnes cartouches récentes. Même s'il ne met pas toutes les balles dans le même trou, le propriétaire s'en satisfera peut-être...
L'adaptabilité des balles de .308 étant hors sujet, je conclurai brièvement : tous les suisses post-1910 que j'ai l'occasion de manipuler sont bien au dessus des .306 annoncés, tandis qu'au contraire les trois SR 89 jaugés étaient bien en dessous des .309 / .310 souvent cités (en fait, eux sont proches de .306). Alors je considère avec circonspection toutes ces cotes théoriques...
Par ailleurs, sur des canons nominalement en .308, et assez récents (moins de 25 ans), j'ai relevé des cotes allant de 7.79 à 7.86 (les 2 extrêmes étant des armes "de précision").
Durant les expérimentations auxquelles je participe, le test dans les canons "en cote extrême" figure en bonne place. La conclusion globale étant qu'à ce niveau le diamètre et le profil de la balle ont effectivement une importance, mais que la structure et la dureté en ont tout autant ; le profil étant souvent peu pris en compte par les rechargeurs, et la dureté ... pas du tout !
Re: Springfield 1903 (Remington)
Verchère a écrit:270 E pour changer un canon de Mauser contre un Lothar Walther, tout compris, ça me semble effectivement très intéressant.
J'aimerais tout de même savoir combien pour un 1903, car j'ai peur que ne ne soit nettement plus. Le manchonnage pour récupérer les anciens marquages, par contre, me semble très évitable (si le canon a été changé, remettre les anciens marquages ne fait que maquiller un "modifié" en "faux").
Pour le prix du remplacement d'un canon de 1903, mieux vaut lui demander, ce qui nous évitera des supputations hasardeuses.
En ce qui concerne le manchonnage, je serais enclin à penser qu'il s'agit plus d'un désidérata du propriétaire que d'un caprice de l'armurier...
Je suis moi aussi très étonné de cette pratique de camouflage, d'autant que j'ai une théorie personnelle sur les armes qui ne colle pas avec la philosophie du "dans son jus". S'il s'agit du fusil M28 « Pystykorva" de Simo Häyhä, ou du Mosin Nagant de Ludmila Mikhaïlovna Pavlitchenkova, je comprends qu'il faille le garder tel qu'ils les ont laissés, mais si c'est l'arme d'un vulgaire inconnu, enrôlé plus ou moins contre son gré dans un conflit, tout porte à croire que si cette arme était restée en service elle serait repassée en arsenal, et mise dans la benne, ou recannonée et rebronzée, voire ses bois changés... Donc remise à neuf, adieu l'histoire...
C'est comme les voitures de course historiques, si c'est la Mercedès 300 SLR de Juan Manuel Fangio du Mans 1955, on la garde dans son jus, mais on se garde bien aussi de s'asseoir dedans pour aller faire un petit tour à 300km/h au "Mans Classic", parce que là, tout le monde a des voitures historiques mais neuves !!! Pas fous...
PennKoed- Membre confirmé
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Re: Springfield 1903 (Remington)
J'ai envoyé un mail la semaine dernière à cet armurerie, ils reprennent le 3 janvier (donc ne me donneront un réponse pas avant).
Je peux me tromper du fait de mon manque de connaissance, mais je pense sérieusement que ce canon n'est pas récupérable pour faire du tir de précision (et même du tir tout court). Il est assez bouffé par la rouille, on peut y voir des petites crevasses un peu partout et une teinte sombre (même après l'avoir nettoyé avec du solvant).
Je souhaite l'utiliser pour faire du TAR et/ou avoir une arme la plus précise possible (dans la limite de la plateforme bien entendu), voilà pourquoi le recannonage me semble la meilleures solution, surtout si c'est fait par de très bonnes firmes.
Je vous tiens au jus
PS : la lecture du Malfatti avance bien !
Je peux me tromper du fait de mon manque de connaissance, mais je pense sérieusement que ce canon n'est pas récupérable pour faire du tir de précision (et même du tir tout court). Il est assez bouffé par la rouille, on peut y voir des petites crevasses un peu partout et une teinte sombre (même après l'avoir nettoyé avec du solvant).
Je souhaite l'utiliser pour faire du TAR et/ou avoir une arme la plus précise possible (dans la limite de la plateforme bien entendu), voilà pourquoi le recannonage me semble la meilleures solution, surtout si c'est fait par de très bonnes firmes.
Je vous tiens au jus
PS : la lecture du Malfatti avance bien !
Iamgui- Membre confirmé
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Re: Springfield 1903 (Remington)
Iamgui a écrit:J'ai envoyé un mail la semaine dernière à cet armurerie, ils reprennent le 3 janvier (donc ne me donneront un réponse pas avant).
Je peux me tromper du fait de mon manque de connaissance, mais je pense sérieusement que ce canon n'est pas récupérable pour faire du tir de précision
Je vous tiens au jus
PS : la lecture du Malfatti avance bien !
Eh bien je pense que tu avances bien, toi aussi, dans la voie de la raison...
Tiens nous au courant !!!
PennKoed- Membre confirmé
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Re: Springfield 1903 (Remington)
Assurément, "le plus précis possible" impose un canon neuf, de bonne qualité...
Essaie tout de même de garder le vieux tuyau sans le bouziller.
Essaie tout de même de garder le vieux tuyau sans le bouziller.
Re: Springfield 1903 (Remington)
walker33 a écrit:Pour faire briller le canon de son K98 qui était plus que terne, j'ai un copain qui a trouvé une solution originale. Il a pris une cartouche dont il a enduit l'ogive de pâte à roder les soupapes. Il a tiré. Résultat, son tube brille comme un miroir de bordel. Il prétend qu'il n'a pas perdu de précision, ce qui me laisse un peu dubitatif. Le fait que pour avoir essayé son fusil à 100 m, il a un groupement correct : 8 de la C50 sans problème avec des munitions rechargées sans recherche de la précision maximale. Est-ce que son truc est hérésie ou au contraire une solution géniale, je ne sais pas. Ca me laisse plutôt perplexe
Il n'a rien inventé , méthode aussi vieille qu'un canon rouillé . C'est le Bore Lapping .
Wheeler vend par exemple un kit pour effectuer un polissage ; je l'ai fait ( copié ) sur une âme de canon piqué avec les moyens du bord : pâte extra-fine à roder les soupapes sur une balle roulée entre deux fers plats .
Efficace certes , tout comme le mandrin en Cerrosafe sur une baguette en va et vient .
J'étais plutôt content de moi ( miroir , mon beau miroir ... ) jusqu'à ce que je lise sur un forum us ( BPCR ) ce qui suit :
" Ces méthodes sont particulièrement destructrices ; on s'est rendu compte que l'abrasif n'attaquait pas seulement les rayures , mais aussi le cône de forcement de la chambre ( Leade ) , le logement du collet , et même le cône de raccordement pour une cartouche " bouteille " .
Il s'en suit un agrandissement de la feuillure . "
Il est malgré tout possible d'utiliser ces méthodes , mais il faudra démonter le canon et le reprendre à la fraise de chambre pour la " rafraîchir " , et donc reprendre le filetage . Ce que font les étasuniens .
C'est un travail d'armurier .
deGuers- Pilier du forum
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Localisation : sous les tropiques ...
Date d'inscription : 23/12/2010
Re: Springfield 1903 (Remington)
deGuers a écrit:
Il n'a rien inventé , méthode aussi vieille qu'un canon rouillé . C'est le Bore Lapping .
Wheeler vend par exemple un kit pour effectuer un polissage ; je l'ai fait ( copié ) sur une âme de canon piqué avec les moyens du bord : pâte extra-fine à roder les soupapes sur une balle roulée entre deux fers plats .
Efficace certes , tout comme le mandrin en Cerrosafe sur une baguette en va et vient .
J'étais plutôt content de moi ( miroir , mon beau miroir ... ) jusqu'à ce que je lise sur un forum us ( BPCR ) ce qui suit :
" Ces méthodes sont particulièrement destructrices ; on s'est rendu compte que l'abrasif n'attaquait pas seulement les rayures , mais aussi le cône de forcement de la chambre ( Leade ) , le logement du collet , et même le cône de raccordement pour une cartouche " bouteille " .
Il s'en suit un agrandissement de la feuillure . "
Il suffirait donc d effectuer cette manoeuvre avec une douille en place pour éviter cet inconvénient.
croquignol- Membre expert
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Re: Springfield 1903 (Remington)
belle bete avec une belle histoire
90th- Membre
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Date d'inscription : 29/12/2016
Re: Springfield 1903 (Remington)
Ton canon n'est pas mort. Il est possible qu'il est perdu un peu de son potentiel de précision d'origine à cause des piqûres ( et encore ça ne joue pas forcément). Éventuellement la bouche qui est pas top un bon armurier peu la refaire ca coûtera moins chère qu'un changement de canon et tu conservera celui d'origine. Fais quelques essais avec des cartouches modernes sur appuie pour être sûr. Si vraiment cela ne donne rien de bon alors oui tu peux envisager un changement.
Je tire avec des fusils qui ont des canons d'aspect aussi moches que le tien et la précision est toujours là.
Je tire avec des fusils qui ont des canons d'aspect aussi moches que le tien et la précision est toujours là.
sagara- Membre expert
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Age : 35
Date d'inscription : 20/08/2010
Re: Springfield 1903 (Remington)
Dans le cas de la navette en va et vient ? Pas évident , car il faut bien " attaquer " les rayures dès le cône de forcement .croquignol a écrit:deGuers a écrit:
Il n'a rien inventé , méthode aussi vieille qu'un canon rouillé . C'est le Bore Lapping .
Wheeler vend par exemple un kit pour effectuer un polissage ; je l'ai fait ( copié ) sur une âme de canon piqué avec les moyens du bord : pâte extra-fine à roder les soupapes sur une balle roulée entre deux fers plats .
Efficace certes , tout comme le mandrin en Cerrosafe sur une baguette en va et vient .
J'étais plutôt content de moi ( miroir , mon beau miroir ... ) jusqu'à ce que je lise sur un forum us ( BPCR ) ce qui suit :
" Ces méthodes sont particulièrement destructrices ; on s'est rendu compte que l'abrasif n'attaquait pas seulement les rayures , mais aussi le cône de forcement de la chambre ( Leade ) , le logement du collet , et même le cône de raccordement pour une cartouche " bouteille " .
Il s'en suit un agrandissement de la feuillure . "
Il suffirait donc d effectuer cette manoeuvre avec une douille en place pour éviter cet inconvénient.
C'est envisageable pour une chambre à douille droite donc sans cône de raccordement , comme un .45-70 GVT , en prenant des repères sur la baguette à ne pas dépasser .
Mais ça reste du bricolage .
Et il faut bien que nos armuriers vivent de leur travail .
deGuers- Pilier du forum
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Localisation : sous les tropiques ...
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Re: Springfield 1903 (Remington)
deGuer a écrit:Dans le cas de la navette en va et vient ? Pas évident , car il faut bien " attaquer " les rayures dès le cône de forcement .croquigno a écrit:Il suffirait donc d effectuer cette manœuvre avec une douille en place pour éviter cet inconvénient.deGuers a écrit:Il n'a rien inventé , méthode aussi vieille qu'un canon rouillé . C'est le Bore Lapping .
Wheeler vend par exemple un kit pour effectuer un polissage ; je l'ai fait ( copié ) sur une âme de canon piqué avec les moyens du bord : pâte extra-fine à roder les soupapes sur une balle roulée entre deux fers plats .
Efficace certes , tout comme le mandrin en Cerrosafe sur une baguette en va et vient .
J'étais plutôt content de moi ( miroir , mon beau miroir ... ) jusqu'à ce que je lise sur un forum us ( BPCR ) ce qui suit :
" Ces méthodes sont particulièrement destructrices ; on s'est rendu compte que l'abrasif n'attaquait pas seulement les rayures , mais aussi le cône de forcement de la chambre ( Leade ) , le logement du collet , et même le cône de raccordement pour une cartouche " bouteille " .
Il s'en suit un agrandissement de la feuillure . "
C'est envisageable pour une chambre à douille droite donc sans cône de raccordement , comme un .45-70 GVT , en prenant des repères sur la baguette à ne pas dépasser .
Mais ça reste du bricolage .
Et il faut bien que nos armuriers vivent de leur travail .
En clair, vous êtes en train d'expliquer que ceux qui font rectifier un vilebrequin en cote réparation, ou qui le changent pour des raisons d'usure, sont carrément débiles, et que vous avez une bien meilleure méthode, qui consiste à remettre des coussinets neuf et les monter à la pâte à roder, et faire tourner le tout...
Bon courage dans la mécanique automobile !!!
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