11 mm gras

En décolletage on utilise principalement des laitons durs, peu malléables à froid, justement parce-que cette faible malléabilité favorise le détachement d'un copeau net et précis, ce qui fait de ce métal la référence en matière de précision d'usinage.

Les laitons "de sertissage", malléables à froid, sont réputés coller aux outils et ne pas permettre un usinage aussi précis...
Un excellent décolleteur peut pourtant y arriver (même en cuivre pur), s'il s'obstine sur le choix des outils, lubrifiants, vitesses d'avance et de coupe...
Le problème est alors qu'en barres de décolletage, si ces laitons "mous" figurent effectivement sur les catalogues, pour en avoir il faut éventuellement passer une commande spéciale à la fonderie (souvent 500 kg minimum).
Donc faut être motivé, et arriver à motiver les fournisseurs (ce qui est moins facile qu'on croirait) !


Pour le graissage, à priori le "grease-cookie" mou se pulvérise dans la flamme pour ramollir les crasses de PN afin qu'elles soient aisément raclées par le coup suivant.
Tandis que la rondelle de cire dure résiste à la pression (elle est éjectée plus ou moins intacte à la bouche) et joue le rôle de joint.

Il semble difficile qu'une rondelle joue correctement les deux rôles à la fois ; le "joint" ne paraît utile que si la balle est sous-calibrée ou si le logement de balle est excessivement large. Mais dans le second cas la distance est généralement courte et un anneau de graisse au collet (ou l'ogive plongée dans la graisse fondue) suffit souvent.

Il est aussi un fait que parfois, sans l'un ni l'autre ni même le troisième, ça marche aussi.


PS : je comprends pas ces remarques à propos de la difficulté à calepiner des balles : c'est pas plus difficile que de rouler une clope, et quand le papier craque on peut recommencer dans la foulée, sans avoir à ramasser le tabac étalé partout...

Bon et bien je testerai le "grease-cookie" la prochaine fois.
J'avais d'ailleurs besoin de rajouter un peu plus de semoule pour éviter un espace avec la balle. Il sera désormais comblé par ce cookie.

Tiens et ça vous oseriez tirer avec?


Et plus sérieusement, quelle est votre méthode de nettoyage des étuis?

Le nettoyage ?

"une seule" méthode vraiment efficace, nettoyant aussi bien l'extérieur que l'intérieur de l'étui, tout comme le logement d'amorce (si l'on a désamorcé l'étui avant, bien entendu ), et qui "rend" des étuis (quasi) à l'état neuf: le "tumbler humide".


Même des étuis chargés à la PN et "oubliés" durant plusieurs mois (si, si... ) ressortent "nickel", si j'ose dire 

Caym a écrit:Bon et bien je testerai le "grease-cookie" la prochaine fois.
J'avais d'ailleurs besoin de rajouter un peu plus de semoule pour éviter un espace avec la balle. Il sera désormais comblé par ce cookie.

Tiens et ça vous oseriez tirer avec?  


Et plus sérieusement, quelle est votre méthode de nettoyage des étuis?

Il y a un bout du collet qui risque de partir avec la balle et vu l'état du bourrelet, l'extraction risque d'être difficile.

Ok donc tumbler humide c'était déjà sur ma liste pour 

Perso, je nettoie aux ultras sons, c'est pas parfait, mais ça marche.

Jeppesen a écrit:Le nettoyage ?

"une seule" méthode vraiment efficace, nettoyant aussi bien l'extérieur que l'intérieur de l'étui, tout comme le logement d'amorce (si l'on a désamorcé l'étui avant, bien entendu ), et qui "rend" des étuis (quasi) à l'état neuf: le "tumbler humide".


Même des étuis chargés à la PN et "oubliés" durant plusieurs mois (si, si... ) ressortent "nickel", si j'ose dire 

Comme utilisateur d'armes PN je me demande comment j'ai pu tant tarder à passer au Turbo humide .
Nickel , et même nickel -chrome , y compris les logements d'amorces .

J'avais un "tumbler humide" bien avant que ce soit utilisé en rechargement (c'est depuis une éternité un équipement usuel en fonderie et ailleurs, sous le nom "tonneau à polir", tournant soit à sec soit avec un liquide, selon le travail nécessaire). Mais en rechargement ne l'ai jamais utilisé que pour ébavurer des balles matricées maison, ou à la rigueur pour des douilles ayant trop longtemps traîné dans la boue.

N'exigeant nullement que mes douilles paraissent neuves, je me contente largement du fait qu'elles soient propres ; et même tirées en PN une petite ébullition à l'eau savonneuse suffit, avec un double rinçage tout aussi bouillant (soient 2 casseroles et une bouilloire à laisser traîner sur la cuisinière à bois). Les manipulations sont facilitées en enfilant les douilles sur les pointes d'une "plaque à clous" (une chute de "connecteur" de charpente moderne).
Bien sûr il faut préalablement désamorcer, et après séchage (à l'étage en dessous, dans le four laissé entre-ouvert) parfois passer un coup de brosse (en câble de frein de vélo) dans les logements d'amorce.


La cartouche pourrie montrée ci-dessus, je ne la tirerais pas. Un collet simplement fendu oui, mais ici on dirait qu'un morceau est prêt à partir. Après le tir il faudra donc soigneusement inspecter la douille et l'intérieur du canon ; durant une série ça déconcentre quelque peu...



PS : dans mes activités d'hiver  je prévois de chercher un moyen de produire "+/- aisément" des douilles acceptables en 11 mm Gras.
Je peux sacrifier un bon nombre de douille 300 Winchester Magnum ainsi que pas mal d'heures de mise au point ; je devrais avoir un "tube de fire-forming" pour épargner mon fusil Gras (ce serait un simple recalibreur intégral en 1"1/4, commandé spécialement).
Si vous avez des retours d'expérience sur l'adaptation de ce type de douilles, ça m'intéresse (y-a plusieurs façons d'envisager l'apport de métal nécessaire à la base). Ou d'autres types tout aussi courants (donc pas le 10.3 x 60 R suisse, trop difficile à trouver).

Verchère a écrit:



PS : dans mes activités d'hiver  je prévois de chercher un moyen de produire "+/- aisément" des douilles acceptables en 11 mm Gras.
Je peux sacrifier un bon nombre de douille 300 Winchester Magnum ainsi que pas mal d'heures de mise au point ; je devrais avoir un "tube de fire-forming" pour épargner mon fusil Gras (ce serait un simple recalibreur intégral en 1"1/4, commandé spécialement).
Si vous avez des retours d'expérience sur l'adaptation de ce type de douilles, ça m'intéresse (y-a plusieurs façons d'envisager l'apport de métal nécessaire à la base). Ou d'autres types tout aussi courants (donc pas le 10.3 x 60 R suisse, trop difficile à trouver).

Jusqu'à maintenant le 348 winch offrait une possibilité facile et fiable de faire du 11 Gras (moyennant un collet un peu plus court mais sans incidence sur la précision), le problème est que cet étui devient aussi rare que cher. Donc une alternative serait une bonne idée.