l'usure d'un canon en images
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Re: l'usure d'un canon en images
Question alakon : est-ce qu'un rodage permettrait d'amoindrir ou retarder ça ?
Joel_- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1894
Age : 63
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 08/01/2016
Re usure d'un canon
Bonjour,j'en reste baba pour la relation nettoyage usure. Vous nettoyer vos canons avec quoi:toile émeris pour commencer puis pate a roder?
cduval- Membre averti
- Nombre de messages : 141
Age : 79
Localisation : oise
Date d'inscription : 26/11/2016
Je firme... :-)
Salut,
Pour avoir discuté récemment avec des tireurs plus qu'expérimentés et dignes de confiance, je confirme que certains - qui tirent à la carabine "standard" à 300 mètres, donc de la GP11 - m'ont également expliqué que la durée de vie d'un canon pouvait plus que doubler si on était très économe sur le nettoyage. Le canon d'une "standard" ou d'un K31 tient normalement entre 8000 et 10000 coups, ceux qui ne reçoivent qu'un coup d'écouvillon toutes les 1000 cartouches dépassent allégrement les 15000 coups.
Les très hautes vitesses m'ont toujours semblé anti-mécaniques, le passage du Fass57 au Fass90 ne s'est d'ailleurs pas fait sans pleurs ni grincements de dent. La durée de vie de certains canons de Fass90 était ridicule en comparaison avec le 57. Certains matcheurs changeaient de canon chaque année...
Sinon, il reste nombre de questions. L'usure très prononcée côté chambre n'est certainement pas due à la vitesse, pas sur les premiers cm. Alors, qu'est-ce qui a laissé ces traces? Le pic de pression? Un effet chalumeau? La combinaison des deux?
Amitiés,
A+,
le Jef-j'aimerais-bien-comprendre....
Pour avoir discuté récemment avec des tireurs plus qu'expérimentés et dignes de confiance, je confirme que certains - qui tirent à la carabine "standard" à 300 mètres, donc de la GP11 - m'ont également expliqué que la durée de vie d'un canon pouvait plus que doubler si on était très économe sur le nettoyage. Le canon d'une "standard" ou d'un K31 tient normalement entre 8000 et 10000 coups, ceux qui ne reçoivent qu'un coup d'écouvillon toutes les 1000 cartouches dépassent allégrement les 15000 coups.
Les très hautes vitesses m'ont toujours semblé anti-mécaniques, le passage du Fass57 au Fass90 ne s'est d'ailleurs pas fait sans pleurs ni grincements de dent. La durée de vie de certains canons de Fass90 était ridicule en comparaison avec le 57. Certains matcheurs changeaient de canon chaque année...
Sinon, il reste nombre de questions. L'usure très prononcée côté chambre n'est certainement pas due à la vitesse, pas sur les premiers cm. Alors, qu'est-ce qui a laissé ces traces? Le pic de pression? Un effet chalumeau? La combinaison des deux?
Amitiés,
A+,
le Jef-j'aimerais-bien-comprendre....
Sans puissance, la maîtrise ne sert pas à grand-chose...
Jef.ch- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2406
Age : 62
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Date d'inscription : 23/10/2012
Re: l'usure d'un canon en images
Et on ne parle pas des amorces... Corosives ou pas !
Pas de chichis, appelez moi SUPER !
WICHITA- Modérateur
- Nombre de messages : 19422
Age : 60
Localisation : Plein sud !
Date d'inscription : 29/12/2008
Re: l'usure d'un canon en images
" - L'usure normale d'un canon : c'est le phénomène d'enlèvement du métal de la paroi interne par l'action des gaz à haute température et des résidus engendrés par la combustion de la charge propulsive , ainsi que le mouvement du projectile dans l'âme .
Cette usure est provoquée par :
L'érosion : elle est due aux gaz et provoque un enlèvement de métal par une combinaison de la turbulence des gaz , l'échauffement de l'acier , et d'une action chimique . Les cloisons et et les fonds sont affectés , mais cette action est ordinairement plus grande sur les cloisons , au commencement des rayures .
L'affouillement : il est attribué à une action d'évent ou de tuyère des gaz s'échappant par la périphérie de la balle ( et non de l'ogive ! )
Des traces d'outil ou des défauts dans les rayures amorcent l'affouillement par suite d'une obturation ou d'une étanchéité moindre de la balle . Les fonds étant beaucoup plus affectés que les cloisons .
L'abrasion : c'est une action mécanique lente de déformation des cloisons due au passage de la balle .
L'usure se réparti en 3 zones : dès le cône de forcement et sur les premiers cm , c'est la zone des craquelures et affouillements la plus marquée .
Suit une zone d'usure intermédiaire moins marquée qui reçoit les dépôts métalliques .
Sur la dernière zone , et particulièrement vers la bouche du canon , on constate une usure très grande ( à noter que ce n'est pas lié à des nettoyages vigoureux et bidassiers , qui ne viennent qu'aggraver l'usure à la bouche ) "
Source : Cours général d'armement de petit calibre , Ecole Supérieure et d'Application de Matériel de Bourges .
C'est basique , destiné à une première approche pour de futurs armuriers militaires du premier échelon , mais ça a le mérite d'exister .
Rappel , les rayures sont constituées par : les cloisons ( les " hauts " , pour faire simpliste ) , les fonds , et les 2 flancs qui relient fonds ( au pluriel ) et cloisons .
Le flanc qui tend à s'opposer au déplacement longitudinal de la balle est celui qui n'est pas visible à la bouche ; il est appelé flanc de tir . C'est celui qui donne à la balle ( et non à l'ogive ...) son mouvement de rotation .
L'autre , moins sollicité , est appelé flanc de chargement .
Cette usure est provoquée par :
L'érosion : elle est due aux gaz et provoque un enlèvement de métal par une combinaison de la turbulence des gaz , l'échauffement de l'acier , et d'une action chimique . Les cloisons et et les fonds sont affectés , mais cette action est ordinairement plus grande sur les cloisons , au commencement des rayures .
L'affouillement : il est attribué à une action d'évent ou de tuyère des gaz s'échappant par la périphérie de la balle ( et non de l'ogive ! )
Des traces d'outil ou des défauts dans les rayures amorcent l'affouillement par suite d'une obturation ou d'une étanchéité moindre de la balle . Les fonds étant beaucoup plus affectés que les cloisons .
L'abrasion : c'est une action mécanique lente de déformation des cloisons due au passage de la balle .
L'usure se réparti en 3 zones : dès le cône de forcement et sur les premiers cm , c'est la zone des craquelures et affouillements la plus marquée .
Suit une zone d'usure intermédiaire moins marquée qui reçoit les dépôts métalliques .
Sur la dernière zone , et particulièrement vers la bouche du canon , on constate une usure très grande ( à noter que ce n'est pas lié à des nettoyages vigoureux et bidassiers , qui ne viennent qu'aggraver l'usure à la bouche ) "
Source : Cours général d'armement de petit calibre , Ecole Supérieure et d'Application de Matériel de Bourges .
C'est basique , destiné à une première approche pour de futurs armuriers militaires du premier échelon , mais ça a le mérite d'exister .
Rappel , les rayures sont constituées par : les cloisons ( les " hauts " , pour faire simpliste ) , les fonds , et les 2 flancs qui relient fonds ( au pluriel ) et cloisons .
Le flanc qui tend à s'opposer au déplacement longitudinal de la balle est celui qui n'est pas visible à la bouche ; il est appelé flanc de tir . C'est celui qui donne à la balle ( et non à l'ogive ...) son mouvement de rotation .
L'autre , moins sollicité , est appelé flanc de chargement .
deGuers- Pilier du forum
- Nombre de messages : 4592
Age : 71
Localisation : sous les tropiques ...
Date d'inscription : 23/12/2010
Re: l'usure d'un canon en images
Joel_ a écrit:Question alakon : est-ce qu'un rodage permettrait d'amoindrir ou retarder ça ?
Pas du tout
Depuis 20 ou 30 ans la qualité des canons produits rend totalement inutile le rodage mais certains continuent a être certain du bien fondé de cette pratique
Un pour tous, Tous pour Unpact
Re: l'usure d'un canon en images
Il y a aussi un autre phénomène, bien visible sur les photos et qui explique la surface "craquelée", et qui résulte d'une combustion "chaude" et pauvre en oxygène (donc riche en carbone et monoxyde de carbone): une cémentation de surface qui finit par acquérir une dureté extrême. En absence de pression, cela réduirait fortement l'usure, mais comme le canon gonfle (élastiquement, je précise) a chaque coup (phénomène qui permet le montage externe de sondes a pression piézoélectriques), cette fine couche cémentée extrêmement dure mais cassante se fissure, ce qui accélère le processus d'érosion. D'où les additifs ou les formulations destinées a abaisser la température de combustion des poudres: On y perd thermodynamiquement (moins de force propulsive par unité de masse pour une vitesse de combustion donnée), mais on y gagne par une usure bien moindre.
Cordialement,
Cordialement,
Mezigot- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2072
Age : 53
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: l'usure d'un canon en images
Mezigot a écrit:Il y a aussi un autre phénomène, bien visible sur les photos et qui explique la surface "craquelée", et qui résulte d'une combustion "chaude" et pauvre en oxygène (donc riche en carbone et monoxyde de carbone): une cémentation de surface qui finit par acquérir une dureté extrême. En absence de pression, cela réduirait fortement l'usure, mais comme le canon gonfle (élastiquement, je précise) a chaque coup (phénomène qui permet le montage externe de sondes a pression piézoélectriques), cette fine couche cémentée extrêmement dure mais cassante se fissure, ce qui accélère le processus d'érosion. D'où les additifs ou les formulations destinées a abaisser la température de combustion des poudres: On y perd thermodynamiquement (moins de force propulsive par unité de masse pour une vitesse de combustion donnée), mais on y gagne par une usure bien moindre.
Cordialement,
Passionnant merci
Un pour tous, Tous pour Unpact
Re: l'usure d'un canon en images
viper65 a écrit:Mezigot a écrit:Il y a aussi un autre phénomène, bien visible sur les photos et qui explique la surface "craquelée", et qui résulte d'une combustion "chaude" et pauvre en oxygène (donc riche en carbone et monoxyde de carbone): une cémentation de surface qui finit par acquérir une dureté extrême. En absence de pression, cela réduirait fortement l'usure, mais comme le canon gonfle (élastiquement, je précise) a chaque coup (phénomène qui permet le montage externe de sondes a pression piézoélectriques), cette fine couche cémentée extrêmement dure mais cassante se fissure, ce qui accélère le processus d'érosion. D'où les additifs ou les formulations destinées a abaisser la température de combustion des poudres: On y perd thermodynamiquement (moins de force propulsive par unité de masse pour une vitesse de combustion donnée), mais on y gagne par une usure bien moindre.
Cordialement,
Passionnant merci
Un post effectivement très instructif !
Qu'en est il concernant les canons des Mauser K98 qui seraient d'après certains écrits sur le net viables jusqu'à 45 000 coups avant réforme...
Légende urbaine ou réalité ?
MikeDundee- Pilier du forum
- Nombre de messages : 3596
Age : 55
Localisation : Picardie
Date d'inscription : 31/08/2015
Re: l'usure d'un canon en images
MikeDundee a écrit:
Qu'en est il concernant les canons des Mauser K98 qui seraient d'après certains écrits sur le net viables jusqu'à 45 000 coups avant réforme...
Légende urbaine ou réalité ?
45 000 j'ai un mal fou a le croire.
c'est la longévité qu'on peut attendre d'un canon d'arme de poing mais pour une arme d'épaule c'est beaucoup
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