Brun Latrige modèle National.....................le retour
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Brun Latrige modèle National.....................le retour
Bonjour à tous,
Je reviens sur un sujet que j'avais traité précédemment, mais plutôt que surcharger l'ancien post, en voici un nouveau.
Le premier modèle de fusil de chasse à canons fixes et culasse mobile réalisé par Brun-Latrige correspond au brevet qu'il dépose le 7 janvier 1891.
À partir de cette date et jusqu'en 1913, il dépose une quantité de brevets et de perfectionnements pour des systèmes d'ouverture de la culasse mobile : par verrou, par clef basculante, pivotante, etc.
La Manufacture d'Armes de Saint-Etienne Brun-Latrige, située au 7 du Cours Fauriel, créée en 1836 par cet inventeur-armurier qui déposa fort nombre de brevets, dont celui d'un des tous premiers pistolets à répétition, va présenter, dans son épais catalogue de vente par correspondance, de 1896, le fusil à canon fixe "Le National", à culasse coulissante. Ce nouveau fusil de chasse à deux coups, à percussion centrale, à canon fixe se chargeant par une culasse fortement influencée par le mécanisme du "Lebel", va connaître un certain succès et être décliné, pendant quelques années en plusieurs versions analogues. Le canon fixe, modèle se démontant complètement à la main sans l'aide d'aucun outil, mécanisme simple, se composant de deux percuteurs, deux gâchettes, rien de plus, extracteurs automatiques d'une puissance sans pareille. Le premier modèle a été construit vers 1890, pendant la période fleurissante de la fabrication du fusil "à broche" où, par soucis d'économie, on a utilisé un canon prévu pour ce type de production qui devait exister dans les ateliers ; des cache-orifices obstruent les emplacements des broches, devenus temporairement logements pour les crochets extracteurs, positionnés en haut des bouchons obturateurs de la culasse. Le canon est en acier "Damas Français", pur produit des meilleurs canonniers stéphanois, à lames minées et vernis de marron anglais.
L'ouverture et le maniement de la culasse s'effectuent à l'aide d'un long levier intégré sur le dessus du bloc coulissant, la clé en T positionnée à l'arrière de la pièce maîtresse qui porte l'inscription "Le National" incrusté or. Les percuteurs apparents servent, du même coup, d'indicateurs de chargement: armé, les percuteurs sortent ; percuté, les percuteurs ne sont plus visibles. De fines gravures florales et d'acanthes sur le bloc jaspé en font la décoration.
Le second modèle Brun-Latrige a été fabriqué par cette dynamique entreprise, vers 1910, sur une base du précédent modèle, modifié au niveau de la culasse qui devient oscillante et pivotante de l'avant à l'arrière, avec un levier d'ouverture original qui se soulève, à l'aide de l' embout perpendiculaire à sa tige, libérant ainsi les chambres, laissant un vaste espace aux manœuvres du chargement. La table de l'arme porte les poinçons BL et la marque du fabriquant (un casque d'armure) qui se retrouve également sur la culasse de l'arme.
Extraits de livre décrivant le principe:
Le modèle 1890.
La table des canons:
Sur la bande (bien estompé.....): "Brun Latrige Ft à Saint Etienne".
Le modèle 1910.
La table des canons:
En espérant que le sujet vous plaise et dans l'attente de vos commentaires et (surtout) de compléments d'information qui sauront étoffer le sujet.
Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2018.
Je reviens sur un sujet que j'avais traité précédemment, mais plutôt que surcharger l'ancien post, en voici un nouveau.
Le premier modèle de fusil de chasse à canons fixes et culasse mobile réalisé par Brun-Latrige correspond au brevet qu'il dépose le 7 janvier 1891.
À partir de cette date et jusqu'en 1913, il dépose une quantité de brevets et de perfectionnements pour des systèmes d'ouverture de la culasse mobile : par verrou, par clef basculante, pivotante, etc.
Pour parler un peu du fondateur de la maison Brun-Latrige, Paul Brun, il est difficile d'affirmer s'il créa réellement sa maison en 1836. Il était assez courant, à cette époque, de rassurer la clientèle en affichant une date d'existence ancienne mais peut-être que son père créa cette maison, mais sous le nom de Brun uniquement. D'autant que Paul Brun, entre 1867 et 1872 travaille à Paris pour des grands armuriers parisiens.
Il revient à Saint-Étienne vers 1876 où il s'installe avec son épouse mademoiselle Latrige et ouvre son atelier au 7 cours Fauriel.
Le 18 mai 1879, il dépose sa marque de fabrique : BL surmontant ou encadrant un heaume de profil. (cf Conservateur dans le post précédent).
Ci dessous extrait d'un article de la presse stéphanoise de l'époque:La Manufacture d'Armes de Saint-Etienne Brun-Latrige, située au 7 du Cours Fauriel, créée en 1836 par cet inventeur-armurier qui déposa fort nombre de brevets, dont celui d'un des tous premiers pistolets à répétition, va présenter, dans son épais catalogue de vente par correspondance, de 1896, le fusil à canon fixe "Le National", à culasse coulissante. Ce nouveau fusil de chasse à deux coups, à percussion centrale, à canon fixe se chargeant par une culasse fortement influencée par le mécanisme du "Lebel", va connaître un certain succès et être décliné, pendant quelques années en plusieurs versions analogues. Le canon fixe, modèle se démontant complètement à la main sans l'aide d'aucun outil, mécanisme simple, se composant de deux percuteurs, deux gâchettes, rien de plus, extracteurs automatiques d'une puissance sans pareille. Le premier modèle a été construit vers 1890, pendant la période fleurissante de la fabrication du fusil "à broche" où, par soucis d'économie, on a utilisé un canon prévu pour ce type de production qui devait exister dans les ateliers ; des cache-orifices obstruent les emplacements des broches, devenus temporairement logements pour les crochets extracteurs, positionnés en haut des bouchons obturateurs de la culasse. Le canon est en acier "Damas Français", pur produit des meilleurs canonniers stéphanois, à lames minées et vernis de marron anglais.
L'ouverture et le maniement de la culasse s'effectuent à l'aide d'un long levier intégré sur le dessus du bloc coulissant, la clé en T positionnée à l'arrière de la pièce maîtresse qui porte l'inscription "Le National" incrusté or. Les percuteurs apparents servent, du même coup, d'indicateurs de chargement: armé, les percuteurs sortent ; percuté, les percuteurs ne sont plus visibles. De fines gravures florales et d'acanthes sur le bloc jaspé en font la décoration.
Le second modèle Brun-Latrige a été fabriqué par cette dynamique entreprise, vers 1910, sur une base du précédent modèle, modifié au niveau de la culasse qui devient oscillante et pivotante de l'avant à l'arrière, avec un levier d'ouverture original qui se soulève, à l'aide de l' embout perpendiculaire à sa tige, libérant ainsi les chambres, laissant un vaste espace aux manœuvres du chargement. La table de l'arme porte les poinçons BL et la marque du fabriquant (un casque d'armure) qui se retrouve également sur la culasse de l'arme.
Extraits de livre décrivant le principe:
Le modèle 1890.
- calibre 16
- culasse à levier latéral
- canons de 755 mm en Damas diamant.
- crosse en noyer avec talon en acier
La table des canons:
- Sur chaque canon: une petite palme "St Etienne", 17,0 et sur la table 7,5 (vérifié, la chambre fait bien 7,5 cm) suivi de B DAMAS DIAMANT et un F couronné.
- Sur la bande entre canon: BL et 1246
- Sur l'ergot d'accrochage: le sigle BL avec le heaume et juste devant l'ergot 997
Sur la bande (bien estompé.....): "Brun Latrige Ft à Saint Etienne".
Le modèle 1910.
- calibre 16
- culasse à verrou et bouton poussoir.
- canons de 755 mm en acier.
- crosse en noyer avec talon en corne.
La table des canons:
- Sur chaque canon: une petite palme "St Etienne", 16,8 et sur la table 7,5 (vérifié, la chambre fait bien 7,5 cm) suivi de BRUN LATRIGE et un F couronné.
- Sur le canon droit: un lièvre courant et "Choke bored perfectionné", (canon Ronchard Cizeron ?)
- Sur la bande entre canon: PT et 1231
- Sur l'ergot d'accrochage: Le sigle BL avec le heaume
En espérant que le sujet vous plaise et dans l'attente de vos commentaires et (surtout) de compléments d'information qui sauront étoffer le sujet.
Je vous souhaite une bonne et heureuse année 2018.
Dernière édition par gigico le Jeu 11 Jan 2018, 10:49, édité 4 fois
gigico- Membre
- Nombre de messages : 72
Age : 75
Date d'inscription : 16/07/2013
Re: Brun Latrige modèle National.....................le retour
Superbes modèles ! Très rares...
Conservateur- Futur pilier
- Nombre de messages : 773
Age : 50
Date d'inscription : 05/01/2015
Re: Brun Latrige modèle National.....................le retour
MAGISTRAL , merci encore !
3008nato- Pilier du forum
- Nombre de messages : 5610
Age : 80
Date d'inscription : 28/12/2012
Re: Brun Latrige modèle National.....................le retour
très beau post !
merci d'avoir pris la peine de le faire...
merci d'avoir pris la peine de le faire...
Pas de chichis, appelez moi SUPER !
WICHITA- Modérateur
- Nombre de messages : 19408
Age : 60
Localisation : Plein sud !
Date d'inscription : 29/12/2008
Re: Brun Latrige modèle National.....................le retour
WICHITA a écrit:très beau post !
merci d'avoir pris la peine de le faire...
Merci !
"Laudamus veteres sed nostris utimur annis "
Baccardi- Administrateur
- Nombre de messages : 17800
Age : 59
Localisation : Canton de l'Ours
Date d'inscription : 20/01/2012
merci à tous
Merci à tous pour vos élogieux commentaires,
Au moment de les remettre dans l'armoire, elles étaient là sur l'établi...............
Alors, j'ai tenté une expérience; j'ai mis la culasse du 1910 sur l'ensemble crosse/bâti /canon du 1890............ça marche !!!
Je l'ai remis en place, puis j'ai essayé diverses combinaisons d'échange de pièces (même jusqu'à permuter un percuteur)..........et ça fonctionne toujours !!!!
En fait, à part le canon qui de Damas est passé à l'acier; le système d'ouverture qui passe de la clé au bouton poussoir et le talon de crosse qui d'acier passe à la corne............................RIEN n'a changé en 20 ans !!!!!!!!............même pas le petit bouton poussoir qui sert à désolidariser le canon....
A une époque où un smartphone d'un an n'est plus réparable.............ça laisse rêveur !!
Bonne journée.
Au moment de les remettre dans l'armoire, elles étaient là sur l'établi...............
Alors, j'ai tenté une expérience; j'ai mis la culasse du 1910 sur l'ensemble crosse/bâti /canon du 1890............ça marche !!!
Je l'ai remis en place, puis j'ai essayé diverses combinaisons d'échange de pièces (même jusqu'à permuter un percuteur)..........et ça fonctionne toujours !!!!
En fait, à part le canon qui de Damas est passé à l'acier; le système d'ouverture qui passe de la clé au bouton poussoir et le talon de crosse qui d'acier passe à la corne............................RIEN n'a changé en 20 ans !!!!!!!!............même pas le petit bouton poussoir qui sert à désolidariser le canon....
A une époque où un smartphone d'un an n'est plus réparable.............ça laisse rêveur !!
Bonne journée.
gigico- Membre
- Nombre de messages : 72
Age : 75
Date d'inscription : 16/07/2013
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