Etude d'un "tour à douilles"
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TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Le rechargement :: Poudres, presses, outils, composants et techniques de rechargement
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
En réponse à diverses questions...
L'entrainement de la douille par friction, ça fonctionne effectivement ; et pas si mal.
"freebird" l'utilise, "BRX" le faisait aussi, et moi idem ; il faut tout de même y aller doucement, avec des outils très coupants, car ça patine facilement. La pression donnée par la tige de contre-pointe compte pour beaucoup, et si le tour est un bricolage trop farfelu il se peut que la broche l'admette mal. Si on peut donner une pression très forte ça patinera difficilement ; c'est l'intérêt de la tige, qui pousse directement au fond de la douille (en poussant par le collet, on le bouzillerait).
Sur une perceuse, en entraînant par le collet, le problème de patinage ne se pose pas car on peut serrer directement le collet dans le mandrin (en le remplissant par une "fausse balle" pour éviter de l'écraser) ou par une pince de circonstances s'il ne veut pas y rentrer (pour confectionner ladite pince, on pourrait toutefois avoir besoin ... d'un tour !)
L'abaissement de la perceuse au pied, impose une position de travail déterminée et fixe : pas confortable. Mieux vaut décrocher le ressort, ou / et attacher un poids à une branche du volant (sur la mienne, une Graffenstaden de 1898, c'est pas un volant mais une lourde manette positionable à volonté : verrouillée à la bonne position, son poids suffit à plaquer la douille sur le pion à roulement).
L'idée d'un barreau d'outil glissé manuellement entre 2 cales de guidage ne me semble pas bonne : ça mord beaucoup plus qu'une lime, et l'effort tend souvent à faire enfoncer encore plus l'outil, qui si l'entrainement ne cale pas finit par être repoussé brutalement. Mais comme on appuyait dessus il revient aussitôt, et ça recommence, à rythme élevé, se traduisant par un broutement. Il faut vraiment maintenir l'outil rigidement, et à défaut de coulisseau sans jeu on s'appuie sur une barre-support placée au plus près de la pièce : voir comment font les tourneurs sur bois. Le levier basculant que j'ai évoqué plus haut n'est qu'une amélioration de ce mode de tenue d'outil (aussi utilisé en tournage métaux "au burin à main", ou en "repoussage au tour").
Je pense arriver à trouver une disposition de levier réalisable par les moyens du bord, avec toutefois certainement une ou deux petites soudures à l'arc.
Barreaux d'acier rapide :
Au passage, une lame d'acier rapide de section 2 x 16, c'est TRES fragile ; presque comme du verre.
Effectivement, c'est le meilleur outil pour ce travail. La couleur des meules (blanche pour l'acier rapide et verte pour le carbure) est une norme assez récente ; autrefois pour le rapide il y avait des meules orange, ou de n'importe quelle couleur ! Idem en monte d'origine sur les tourets chinois, dont les meules ne sont jamais très bonnes mais pas systématiquement très mauvaises...
C'est plus facile quand on sait quel résultat on doit obtenir : il suffit d'essayer, et l'on voit tout de suite si la meule convient.
Pour info, une meule pour carbure va s'user très vite dans l'acier rapide, sans tellement l'affûter ; et une meule pour acier va s'user très vite sur du carbure, sans l'affûter du tout. Et une meule en grès pour couteaux n'affûtera ni rapide ni carbure... A chaque métal sa meule !
Attention aux meules de récup, ou qui ont traîné un peu partout : si elles sont fêlées, elles peuvent éclater en arrivant à leur vitesse maxi (certes moins fort qu'une grenade DF, mais plus fort qu'une vieille grenade sphérique à poudre noire). L'usage était de se tourner de côté pendant le démarrage de la meule (il est plus rare qu'elles éclatent pendant le travail).
Ceci dit, sur un barreau brut il faut d'abord tailler la forme de l'outil, et avec la meule d'affûtage à grain fin ça n'avance pas vite. Il faudrait donc aussi une meule ébauche !
Dégrossir la forme à la disqueuse (disque mince pour acier et inox), sous jet d'eau pour éviter la surchauffe, ça ne fonctionne pas avec les barreaux modernes en ARS (Acier Rapide Supérieur). Mais avec l'Acier Rapide Ordinaire (ARO, barreaux plus anciens, moins brillants, ou forêts HSS) cette technique de radin est satisfaisante, ainsi que pour les aciers fondus.
En conclusion, si pour le laiton les plaquettes carbure ne sont pas le mieux (quoique, affûtées très fin elles vont aussi), l'acier rapide ARS est presque déjà trop. Car les arêtes doivent être très coupantes, mais ne sont pas soumises à un gros effort, et ça ne chauffe pas beaucoup. Donc l'acier rapide ordinaire (forêts, tarauds, lames de scie à métaux) est tout aussi bon, et le vieil acier fondu "extra-dur" peut même largement suffire (limes, très vieux forêts, couteaux de machines de menuiserie, et par analogie acier STUB).
Si l'on accepte de réaffûter souvent, un acier mi-dur pour boulons haute résistance fait aussi le travail ; ou des dents d'outils agricoles, ou de la tôle genre Hardox (couteaux de faucheuse rotative ou d'épareuse). Pour ces aciers mi-dur à dur, à priori non destinés à l'usage comme outils coupants, une trempe assez forte s'impose (à l'eau, revenu au jaune).
Le choix est donc plutôt large...
La trempe est assez facile à faire sur les aciers mir-durs et durs, ainsi que sur le STUB. Par contre, l'acier fondu extra-dur est plus délicat. Les aciers rapides, on évite de les détremper (donc on ne peut pas envisager d'y forer des trous de fixation).
L'entrainement de la douille par friction, ça fonctionne effectivement ; et pas si mal.
"freebird" l'utilise, "BRX" le faisait aussi, et moi idem ; il faut tout de même y aller doucement, avec des outils très coupants, car ça patine facilement. La pression donnée par la tige de contre-pointe compte pour beaucoup, et si le tour est un bricolage trop farfelu il se peut que la broche l'admette mal. Si on peut donner une pression très forte ça patinera difficilement ; c'est l'intérêt de la tige, qui pousse directement au fond de la douille (en poussant par le collet, on le bouzillerait).
Sur une perceuse, en entraînant par le collet, le problème de patinage ne se pose pas car on peut serrer directement le collet dans le mandrin (en le remplissant par une "fausse balle" pour éviter de l'écraser) ou par une pince de circonstances s'il ne veut pas y rentrer (pour confectionner ladite pince, on pourrait toutefois avoir besoin ... d'un tour !)
L'abaissement de la perceuse au pied, impose une position de travail déterminée et fixe : pas confortable. Mieux vaut décrocher le ressort, ou / et attacher un poids à une branche du volant (sur la mienne, une Graffenstaden de 1898, c'est pas un volant mais une lourde manette positionable à volonté : verrouillée à la bonne position, son poids suffit à plaquer la douille sur le pion à roulement).
L'idée d'un barreau d'outil glissé manuellement entre 2 cales de guidage ne me semble pas bonne : ça mord beaucoup plus qu'une lime, et l'effort tend souvent à faire enfoncer encore plus l'outil, qui si l'entrainement ne cale pas finit par être repoussé brutalement. Mais comme on appuyait dessus il revient aussitôt, et ça recommence, à rythme élevé, se traduisant par un broutement. Il faut vraiment maintenir l'outil rigidement, et à défaut de coulisseau sans jeu on s'appuie sur une barre-support placée au plus près de la pièce : voir comment font les tourneurs sur bois. Le levier basculant que j'ai évoqué plus haut n'est qu'une amélioration de ce mode de tenue d'outil (aussi utilisé en tournage métaux "au burin à main", ou en "repoussage au tour").
Je pense arriver à trouver une disposition de levier réalisable par les moyens du bord, avec toutefois certainement une ou deux petites soudures à l'arc.
Barreaux d'acier rapide :
Au passage, une lame d'acier rapide de section 2 x 16, c'est TRES fragile ; presque comme du verre.
Effectivement, c'est le meilleur outil pour ce travail. La couleur des meules (blanche pour l'acier rapide et verte pour le carbure) est une norme assez récente ; autrefois pour le rapide il y avait des meules orange, ou de n'importe quelle couleur ! Idem en monte d'origine sur les tourets chinois, dont les meules ne sont jamais très bonnes mais pas systématiquement très mauvaises...
C'est plus facile quand on sait quel résultat on doit obtenir : il suffit d'essayer, et l'on voit tout de suite si la meule convient.
Pour info, une meule pour carbure va s'user très vite dans l'acier rapide, sans tellement l'affûter ; et une meule pour acier va s'user très vite sur du carbure, sans l'affûter du tout. Et une meule en grès pour couteaux n'affûtera ni rapide ni carbure... A chaque métal sa meule !
Attention aux meules de récup, ou qui ont traîné un peu partout : si elles sont fêlées, elles peuvent éclater en arrivant à leur vitesse maxi (certes moins fort qu'une grenade DF, mais plus fort qu'une vieille grenade sphérique à poudre noire). L'usage était de se tourner de côté pendant le démarrage de la meule (il est plus rare qu'elles éclatent pendant le travail).
Ceci dit, sur un barreau brut il faut d'abord tailler la forme de l'outil, et avec la meule d'affûtage à grain fin ça n'avance pas vite. Il faudrait donc aussi une meule ébauche !
Dégrossir la forme à la disqueuse (disque mince pour acier et inox), sous jet d'eau pour éviter la surchauffe, ça ne fonctionne pas avec les barreaux modernes en ARS (Acier Rapide Supérieur). Mais avec l'Acier Rapide Ordinaire (ARO, barreaux plus anciens, moins brillants, ou forêts HSS) cette technique de radin est satisfaisante, ainsi que pour les aciers fondus.
En conclusion, si pour le laiton les plaquettes carbure ne sont pas le mieux (quoique, affûtées très fin elles vont aussi), l'acier rapide ARS est presque déjà trop. Car les arêtes doivent être très coupantes, mais ne sont pas soumises à un gros effort, et ça ne chauffe pas beaucoup. Donc l'acier rapide ordinaire (forêts, tarauds, lames de scie à métaux) est tout aussi bon, et le vieil acier fondu "extra-dur" peut même largement suffire (limes, très vieux forêts, couteaux de machines de menuiserie, et par analogie acier STUB).
Si l'on accepte de réaffûter souvent, un acier mi-dur pour boulons haute résistance fait aussi le travail ; ou des dents d'outils agricoles, ou de la tôle genre Hardox (couteaux de faucheuse rotative ou d'épareuse). Pour ces aciers mi-dur à dur, à priori non destinés à l'usage comme outils coupants, une trempe assez forte s'impose (à l'eau, revenu au jaune).
Le choix est donc plutôt large...
La trempe est assez facile à faire sur les aciers mir-durs et durs, ainsi que sur le STUB. Par contre, l'acier fondu extra-dur est plus délicat. Les aciers rapides, on évite de les détremper (donc on ne peut pas envisager d'y forer des trous de fixation).
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Verchère, un grand merci pour avoir pris le temps de développer les "pistes" dans lesquelles j'allais me précipiter tête baissée (enfin, quand le travail m'en laissera le temps...), cela devrait m'éviter un bon nombre de déconvenues...
Avant de me faire éclater une meule à X milliers de tours-minute à la figure, et de tenter de faire un support à outils en liteaux et boulons de rencontre (je crois que j'ai bien saisi la quasi-certitude de "broutage" d'un outil ainsi guidé), je vais donc essayer de commencer par marcher avant de courir (et de courir droit dans le fossé plein d'eau glacée, de ronces et de bestioles hostiles)....
Vu que j'arrive déjà à faire quelques opérations à la lime, je vais donc commencer par me faire un support d'étui plus rationnel.... je dois avoir de vieux roulements fonctionnels en stock, et pour l'abaissement de la perceuse, commencer par enlever le ressort et attacher au "volant" (3 branches chez moi, mais je peut en prolonger une par une tige courbe) un poids en fonte de vieux rideau de cheminée Napoléon III (j'en ai un stock).
Pour les outils, j'ai bien noté les différentes possibilités, et j'ai accès à un choix assez varié de ferraille, du clou forgé XVIIe au boulon de jeep, en passant par la vieille lime.
J'en profite pour poser une question : si je veut tenter de me faire un outil plus large que celui procuré par une lame de scie à métaux retaillée, une chute de plaque de fonte (c'est très dur - autant que je sache - et, je peut en témoigner, atrocement coupant quand c'est taillé à la disqueuse... c'est aussi très cassant mais l'idée n'est pas de travailler avec des bandes de 30 cm de long) pourrait-elle être une bonne base ? J'ai aussi un stock des chutes de plaques de cheminée, d'épaisseur de 12 à 16 mm en gros.
L'idée serait de tenter de travailler avec l'outil tenu à la main, sur un appui (je pense que c'est ce à quoi tu fais référence en parlant de l'exemple des tourneurs sur bois) surtout pour apprendre et pas pour faire de la "série" pour l'instant (cela fait 20 ans que mes .348 Winch attendent de devenir des .43 spanish, elles peuvent encore attendre, et j'ai toujours pas retrouvé ma boîte avec le percuteur de l'engin).
Et effectivement si tu as une idée de disposition de levier accessible avec les moyens du bord... cela peut sans doute intéresser du monde (et pas que moi ! )
En tout cas, tout ceci est aussi passionnant qu'instructif....
Avant de me faire éclater une meule à X milliers de tours-minute à la figure, et de tenter de faire un support à outils en liteaux et boulons de rencontre (je crois que j'ai bien saisi la quasi-certitude de "broutage" d'un outil ainsi guidé), je vais donc essayer de commencer par marcher avant de courir (et de courir droit dans le fossé plein d'eau glacée, de ronces et de bestioles hostiles)....
Vu que j'arrive déjà à faire quelques opérations à la lime, je vais donc commencer par me faire un support d'étui plus rationnel.... je dois avoir de vieux roulements fonctionnels en stock, et pour l'abaissement de la perceuse, commencer par enlever le ressort et attacher au "volant" (3 branches chez moi, mais je peut en prolonger une par une tige courbe) un poids en fonte de vieux rideau de cheminée Napoléon III (j'en ai un stock).
Pour les outils, j'ai bien noté les différentes possibilités, et j'ai accès à un choix assez varié de ferraille, du clou forgé XVIIe au boulon de jeep, en passant par la vieille lime.
J'en profite pour poser une question : si je veut tenter de me faire un outil plus large que celui procuré par une lame de scie à métaux retaillée, une chute de plaque de fonte (c'est très dur - autant que je sache - et, je peut en témoigner, atrocement coupant quand c'est taillé à la disqueuse... c'est aussi très cassant mais l'idée n'est pas de travailler avec des bandes de 30 cm de long) pourrait-elle être une bonne base ? J'ai aussi un stock des chutes de plaques de cheminée, d'épaisseur de 12 à 16 mm en gros.
L'idée serait de tenter de travailler avec l'outil tenu à la main, sur un appui (je pense que c'est ce à quoi tu fais référence en parlant de l'exemple des tourneurs sur bois) surtout pour apprendre et pas pour faire de la "série" pour l'instant (cela fait 20 ans que mes .348 Winch attendent de devenir des .43 spanish, elles peuvent encore attendre, et j'ai toujours pas retrouvé ma boîte avec le percuteur de l'engin).
Et effectivement si tu as une idée de disposition de levier accessible avec les moyens du bord... cela peut sans doute intéresser du monde (et pas que moi ! )
En tout cas, tout ceci est aussi passionnant qu'instructif....
Dirty Larry- Pilier du forum
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Plus épais que la lame de scie à métaux manuelle, il y a la lame de scie alternative mécanique (ils les changent pas souvent, mais alors elles ne sont généralement plus bonnes qu'à retailler en petits outils), le couteau de faucheuse trempé sec, le bédane à bois réaffûté beaucoup moins fin, et le bédane à métaux bien sûr.
Sans compter les forêts et tarauds cassés trouvés dans des poubelles bien achalandées (une série de plusieurs dizaines de milliers d'écrous, ça casse parfois quelques tarauds).
Les tarauds c'est pratique, car presque toujours trempés en entier, on peut donc former l'outil à partir du carré d'entrainement. Alors que les forêts c'est usuellement trempé jusque environ 5 mm plus bas que le départ de l'hélice, mais parfois trempé en entier, ou seulement 5 mm plus haut que le départ de l'hélice ; il faut toujours tester.
La fonte, même coupante, est formée de petits cristaux qui se détachent facilement ; l'arête risque de ne pas tenir longtemps.
Pour l'appui de l'outil, par analogie avec le tournage sur bois ce serait une tige verticale fixée au plus près de la pièce, par exemple un tube-entretoise fixé par un boulon pris dans une rainure de la table de perceuse. L'outil étant appuyé dessus et pivoté pour l'engager plus ou moins dans la pièce, en le guidant finement par le manche (qui doit être assez long, au besoin rallongé).
A noter que l'angle de coupe doit être infiniment plus faible qu'avec du bois, pas très éloigné de 90° (il y a plus haut quelques photos qui donnent une idée des angles pour métaux). Avec un outil tenu en main, on ajuste cet angle en positionnant différemment l'outil ; c'est commode car on peut tâtonner pour trouver le meilleur angle ; c'est pas commode car il faut tâtonner pour trouver le meilleur angle...
Sur le tour pakistanais j'ai utilisé des burins à métaux ou des grattoirs faits avec des vieilles limes ; des outils on en trouve tant qu'on en veut, surtout pour travailler un métal tendre comme le laiton.
Sans compter les forêts et tarauds cassés trouvés dans des poubelles bien achalandées (une série de plusieurs dizaines de milliers d'écrous, ça casse parfois quelques tarauds).
Les tarauds c'est pratique, car presque toujours trempés en entier, on peut donc former l'outil à partir du carré d'entrainement. Alors que les forêts c'est usuellement trempé jusque environ 5 mm plus bas que le départ de l'hélice, mais parfois trempé en entier, ou seulement 5 mm plus haut que le départ de l'hélice ; il faut toujours tester.
La fonte, même coupante, est formée de petits cristaux qui se détachent facilement ; l'arête risque de ne pas tenir longtemps.
Pour l'appui de l'outil, par analogie avec le tournage sur bois ce serait une tige verticale fixée au plus près de la pièce, par exemple un tube-entretoise fixé par un boulon pris dans une rainure de la table de perceuse. L'outil étant appuyé dessus et pivoté pour l'engager plus ou moins dans la pièce, en le guidant finement par le manche (qui doit être assez long, au besoin rallongé).
A noter que l'angle de coupe doit être infiniment plus faible qu'avec du bois, pas très éloigné de 90° (il y a plus haut quelques photos qui donnent une idée des angles pour métaux). Avec un outil tenu en main, on ajuste cet angle en positionnant différemment l'outil ; c'est commode car on peut tâtonner pour trouver le meilleur angle ; c'est pas commode car il faut tâtonner pour trouver le meilleur angle...
Sur le tour pakistanais j'ai utilisé des burins à métaux ou des grattoirs faits avec des vieilles limes ; des outils on en trouve tant qu'on en veut, surtout pour travailler un métal tendre comme le laiton.
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Je viens de récupérer une très grosse poignée de vieilles limes et d'outils à bois... un premier essai avec un outil à bois (mal) réaffûté, avec juste une cale d'épaisseur et sans même un appui, donne des résultats très encourageants.
Même avec un simple entraînement par friction (intérieur du collet), avec un angle très proche de 90° comme conseillé, ça mord bien, ça ne broute pas et ça fait du travail propre.
Je confirme le "c'est commode car on peut tâtonner pour trouver le meilleur angle "
Pour l'abaissement de la perceuse, tenant l'outil à deux mains, il fallait trouver une solution. "Sers-toi de ta tête" me suis-je dit.
En appuyant avec le menton, ça marche bien :p
Prochaine étape, un nouveau support avec rajout d'un support vertical... et confection d'un outil dans une vielle lime.
Même avec un simple entraînement par friction (intérieur du collet), avec un angle très proche de 90° comme conseillé, ça mord bien, ça ne broute pas et ça fait du travail propre.
Je confirme le "c'est commode car on peut tâtonner pour trouver le meilleur angle "
Pour l'abaissement de la perceuse, tenant l'outil à deux mains, il fallait trouver une solution. "Sers-toi de ta tête" me suis-je dit.
En appuyant avec le menton, ça marche bien :p
Prochaine étape, un nouveau support avec rajout d'un support vertical... et confection d'un outil dans une vielle lime.
Dirty Larry- Pilier du forum
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Date d'inscription : 01/02/2016
Re: Etude d'un "tour à douilles"
En appuyant avec le menton, ça marche bien :p
Je visualise, et une fois que j'ai fini de rigoler, je compatis
J'ai fait des trucs largement aussi scabreux, mais il doit y avoir moyen d’adapter quelque chose de plus satisfaisant, à la fois au plan ergonomique et sur celui de la sécurité (un bout de fil de fer et un poids par exemple)
Je visualise, et une fois que j'ai fini de rigoler, je compatis
J'ai fait des trucs largement aussi scabreux, mais il doit y avoir moyen d’adapter quelque chose de plus satisfaisant, à la fois au plan ergonomique et sur celui de la sécurité (un bout de fil de fer et un poids par exemple)
https://www.youtube.com/watch?v=QxIWDmmqZzY
freebird- Pilier du forum
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Dirty Larry a écrit:...
Pour l'abaissement de la perceuse, tenant l'outil à deux mains, il fallait trouver une solution. "Sers-toi de ta tête" me suis-je dit.
En appuyant avec le menton, ça marche bien :p
...
freebird a écrit:... il doit y avoir moyen d’adapter quelque chose de plus satisfaisant, à la fois au plan ergonomique et sur celui de la sécurité (un bout de fil de fer et un poids par exemple)
"quand on a pas de tête, on a des pieds!"
Plutôt privilégier d'établir un relais, avec une commande, ou juste un maintient, au pied.
...si ça remonte, accidentellement & brutalement, le pied va juste être repoussé. (note! le menton aussi! mais peut être dans le désordre!....)
Pâtre- Pilier du forum
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Date d'inscription : 20/11/2013
Re: Etude d'un "tour à douilles"
freebird a écrit:En appuyant avec le menton, ça marche bien :p
C'était pour un premier essai en 5 minutes entre deux guerres mondiales au boulot... et pour le folklore ! (et le plaisir du jeu de mots)
Blague à part, le poids en fonte (poids cylindrique de rideau de cheminée, dans les 2,5 kgs, déjà garni de son crochet) accroché aux "leviers" marche parfaitement, sans gêner l'accès à l'étui travaillé.
Et je le prouve !
Plus fort encore (et pas fait exprès !) quand on relève le levier le poids glisse tout seul vers l'axe et le mandrin reste en position haute, si j'abaisse le levier le poids glisse tout seul en bout et maintient le mandrin appuyé vers le bas... J'ai intérêt à régler la hauteur du support d'étui (pour d'autres calibres) de manière à garder les mêmes positions de levier, c'est bien pratique !
Bon, entre-temps j'ai affûté l'outil, et... attaqué trop bas et bouffé presque tout le bourrelet en 5 secondes ; c'était un étui d'essai, si je mets une bonne cale plate qui arrive à fleur du bourrelet, ça devrait être impeccable. A noter que ça mord aussi dans des largeurs plus importantes (corps de l'étui) sans brouter...
Dirty Larry- Pilier du forum
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Date d'inscription : 01/02/2016
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Faut surtout pas utiliser une pédale pour maintenir la descente, car cela impose la position d'un pied ; on choppera vite mal au dos.
Et si le pied ripe, ça remonte. Mais comme on est alors en appui sur l'outil, celui-ci va partir n'importe où : dans le pion de centrage, esquintant l'un ou l'autre ; ou dans l'autre main accrochée à la table (là, l'outil ne craint rien) !
Ces perceuses à colonne "sensitives" sont pour bien des points inférieures aux anciens types d'avant la guerre de 14 (et fabriquées encore longtemps après), dont le levier était aisément repositionnable, sans se préoccuper de cette saleté de ressort spiral, vu que le rappel était fait par câble (ou chaîne), poulies encastrées dans le col de cygne et contrepoids dans la colonne creuse.
Certes, les perceuses actuelles ont 4 voire 12 vitesses avec courroie trapézoïdale, tandis que les anciennes n'avaient que 2 ou 4 vitesse en courroie plate. Mais ça suffisait bien, et la courroie ou ses poulies apparentes étaient bien commodes pour tourner à la main lors de travaux scabreux (comme le taraudage).
PS : appuyer sur le levier avec le menton, je le fais aussi. Quand je taraude sur ma grosse sensitive Graffenstaden (de 1898) avec une main tournant le volant placé au dessus de ma tête, et l'autre maintenant la pièce que j'ai eu la flemme de brider.
Et si le pied ripe, ça remonte. Mais comme on est alors en appui sur l'outil, celui-ci va partir n'importe où : dans le pion de centrage, esquintant l'un ou l'autre ; ou dans l'autre main accrochée à la table (là, l'outil ne craint rien) !
Ces perceuses à colonne "sensitives" sont pour bien des points inférieures aux anciens types d'avant la guerre de 14 (et fabriquées encore longtemps après), dont le levier était aisément repositionnable, sans se préoccuper de cette saleté de ressort spiral, vu que le rappel était fait par câble (ou chaîne), poulies encastrées dans le col de cygne et contrepoids dans la colonne creuse.
Certes, les perceuses actuelles ont 4 voire 12 vitesses avec courroie trapézoïdale, tandis que les anciennes n'avaient que 2 ou 4 vitesse en courroie plate. Mais ça suffisait bien, et la courroie ou ses poulies apparentes étaient bien commodes pour tourner à la main lors de travaux scabreux (comme le taraudage).
PS : appuyer sur le levier avec le menton, je le fais aussi. Quand je taraude sur ma grosse sensitive Graffenstaden (de 1898) avec une main tournant le volant placé au dessus de ma tête, et l'autre maintenant la pièce que j'ai eu la flemme de brider.
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Le système du contrepoids improvisé marche très bien dans mon cas, j'ai eu de la chance en prenant un poids au pif. L'on peut "régler" la pression en déplaçant le contrepoids sur le levier.. plus il est vers le bout, plus ça force ; à mi-levier, ça entraîne sans brouter et l'on peut enlever facilement l'étui une fois l'opération effectuée (si je mets le poids en bout, cela enfonce trop l' "entraîneur" dans le collet et il devient difficile de retirer l'étui)
J'ai taillé mon outil en forme de "dent" qui, quand j'ai ôté assez de métal et atteint le diamètre désiré (celui du corps de l'étui), vient tout juste mordre dans le haut de la gorge de l'étui, m'indiquant immédiatement que je suis allé assez loin.
Grâce à vos bons conseils, ma "cadence" a été multipliée par 5 ou 6, avec un résultat plus régulier ! Avec un peu d'habitude, on trouve vite le bon angle et cela débite de longs copeaux en tire-bouchon, de façon fluide, sans brouter ; c'est très plaisant ! Une douzaine de secondes suffisent à enlever le métal nécessaire.
Prochaine étape, un nouveau support d'étui...
J'ai taillé mon outil en forme de "dent" qui, quand j'ai ôté assez de métal et atteint le diamètre désiré (celui du corps de l'étui), vient tout juste mordre dans le haut de la gorge de l'étui, m'indiquant immédiatement que je suis allé assez loin.
Grâce à vos bons conseils, ma "cadence" a été multipliée par 5 ou 6, avec un résultat plus régulier ! Avec un peu d'habitude, on trouve vite le bon angle et cela débite de longs copeaux en tire-bouchon, de façon fluide, sans brouter ; c'est très plaisant ! Une douzaine de secondes suffisent à enlever le métal nécessaire.
Prochaine étape, un nouveau support d'étui...
Dirty Larry- Pilier du forum
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Date d'inscription : 01/02/2016
Re: Etude d'un "tour à douilles"
L'intérêt d'avoir connaissance de diverses techniques, même d'une façon imprécise, est qu'on sait que "ça peut marcher" ; et donc qu'on est tenté d'essayer, et de s'obstiner, jusqu'à réussir...
Tourner le métal avec un simple "burin" tenu en main, ça ne se fait plus ; de nombreux tourneurs modernes diront même que c'est impossible, dangereux, INTERDIT !
J'ai tout de même eu l'un ou l'autre prof qui savaient le faire, qui l'avaient fait, et même un qui m'a donné son burin, il y a quelques années. Cadeau que j'ai reçu avec la plus grande circonspection, mais je me suis laissé aller à tester ... et depuis je m'en sers pour adoucir l'entrée de tous les alésages que je fais au tour.
De toutes façons le tour à métaux existe depuis des millénaires (entre 2 et 3, semble t'il), et le porte-outil n'est généralisé que depuis 200 à 300 ans ; auparavant, fallait bien tenir l'outil à la main...
Le problème pour les douilles est la régularité de cote, résolue ici par un outil spécial comportant une portée frottante formant butée. On pourrait aussi imaginer un outil polyvalent, comportant un manche sur lequel on fixe un petit outil, et portant une lamelle de butée ajustable.
Entre l'outil spécial de cotes définies par l'affûtage, et l'outil polyvalent réglable, la question n'est toujours pas tranchée : le premier est systématiquement utilisé en grande série (jusqu'à commander des plaquettes ou forêts carbure étagés "sur mesures"), le second est plus rationnel en unitaire ou très petite série. Le choix est surtout une question de commodité et de rentabilité.
Quelques photos de l'outil et de sa position de travail, pour donner des idées aux collègues ?
Pour ma part, je vais continuer à réfléchir à un porte-outil plus mécanique, mais restant de réalisation simple. A l'usage des maladroits et des tête en l'air...
Tourner le métal avec un simple "burin" tenu en main, ça ne se fait plus ; de nombreux tourneurs modernes diront même que c'est impossible, dangereux, INTERDIT !
J'ai tout de même eu l'un ou l'autre prof qui savaient le faire, qui l'avaient fait, et même un qui m'a donné son burin, il y a quelques années. Cadeau que j'ai reçu avec la plus grande circonspection, mais je me suis laissé aller à tester ... et depuis je m'en sers pour adoucir l'entrée de tous les alésages que je fais au tour.
De toutes façons le tour à métaux existe depuis des millénaires (entre 2 et 3, semble t'il), et le porte-outil n'est généralisé que depuis 200 à 300 ans ; auparavant, fallait bien tenir l'outil à la main...
Le problème pour les douilles est la régularité de cote, résolue ici par un outil spécial comportant une portée frottante formant butée. On pourrait aussi imaginer un outil polyvalent, comportant un manche sur lequel on fixe un petit outil, et portant une lamelle de butée ajustable.
Entre l'outil spécial de cotes définies par l'affûtage, et l'outil polyvalent réglable, la question n'est toujours pas tranchée : le premier est systématiquement utilisé en grande série (jusqu'à commander des plaquettes ou forêts carbure étagés "sur mesures"), le second est plus rationnel en unitaire ou très petite série. Le choix est surtout une question de commodité et de rentabilité.
Quelques photos de l'outil et de sa position de travail, pour donner des idées aux collègues ?
Pour ma part, je vais continuer à réfléchir à un porte-outil plus mécanique, mais restant de réalisation simple. A l'usage des maladroits et des tête en l'air...
Dirty Larry- Pilier du forum
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Un appui d'outil pourrait faire gagner beaucoup en précision de travail ; et en confort ; et en sécurité.
Ici, un pivot vertical (p.ex une entretoise tubulaire ** serrée sur la table par un boulon vertical), au plus près de la douille. Un réglage d'écartement, par exemple en profitant d'une rainure en T de la table de perceuse, serait toutefois utile pour accorder la position du pivot avec la forme arrière de l'outil, pas forcément plate si c'est de la récup.
Ça donnerait grosso-modo la même chose qu'un tour à bois basculé en vertical...
Et puis, quelques trous taraudés dans la table pour y plaquer, par des vis ou pions placés hors de la zone d'appui de l'outil, une plaque de tôle figurant l'épaisseur du bourrelet, afin d'assurer sa sauvegarde. Plaque à enlever si on veut réduire le diamètre du bourrelet.
Eventuellement, on peut fixer cette plaque par 2 serre-joints de part et d'autre de l'outil.
J'vais même pas avoir besoin de reconstruire ce vieux montage pour vous en présenter les photos, "Dirty Larry" s'en occupe...
** p.ex. entretoise optionnelle de cheville métallique pour béton ; demander au serrurier qui est en train de poser la barrière d'à-côté, il doit en traîner des poignées dans les recoins de sa camionnette...
Ici, un pivot vertical (p.ex une entretoise tubulaire ** serrée sur la table par un boulon vertical), au plus près de la douille. Un réglage d'écartement, par exemple en profitant d'une rainure en T de la table de perceuse, serait toutefois utile pour accorder la position du pivot avec la forme arrière de l'outil, pas forcément plate si c'est de la récup.
Ça donnerait grosso-modo la même chose qu'un tour à bois basculé en vertical...
Et puis, quelques trous taraudés dans la table pour y plaquer, par des vis ou pions placés hors de la zone d'appui de l'outil, une plaque de tôle figurant l'épaisseur du bourrelet, afin d'assurer sa sauvegarde. Plaque à enlever si on veut réduire le diamètre du bourrelet.
Eventuellement, on peut fixer cette plaque par 2 serre-joints de part et d'autre de l'outil.
J'vais même pas avoir besoin de reconstruire ce vieux montage pour vous en présenter les photos, "Dirty Larry" s'en occupe...
** p.ex. entretoise optionnelle de cheville métallique pour béton ; demander au serrurier qui est en train de poser la barrière d'à-côté, il doit en traîner des poignées dans les recoins de sa camionnette...
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Pour le pivot vertical, je dois avoir ce qu'il faut dans le stock de ferraille familial, cheville béton y compris, et je pense bien visualiser le montage.
...par contre ça va être coton pour moi de bricoler dans les dix prochains jours ; je ferai des photos de ma première tentative dès que j'aurai pu m'y atteler, mais ce ne sera pas pour tout de suite !
Post-scriptum : Au nombre de guillemets employés par Verchère, je me rends compte que reprendre un antique pseudonyme de jeux vidéos datant de plus de 20 ans n'es pas forcément idéal sur les forums... "Larry" (avec ou sans guillemets) ira très bien :p
...par contre ça va être coton pour moi de bricoler dans les dix prochains jours ; je ferai des photos de ma première tentative dès que j'aurai pu m'y atteler, mais ce ne sera pas pour tout de suite !
Post-scriptum : Au nombre de guillemets employés par Verchère, je me rends compte que reprendre un antique pseudonyme de jeux vidéos datant de plus de 20 ans n'es pas forcément idéal sur les forums... "Larry" (avec ou sans guillemets) ira très bien :p
Dirty Larry- Pilier du forum
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Bon, je n'ai pas pu m'empêcher de faire un "essai" en 15 secondes, de "pivot vertical", histoire de valider le positionnement et le geste.
Je crois avoir battu mon record dans le domaine du "bricolage instantané provisoire et rudimentaire qui ferait hurler Verchère" (rime riche).
J'ai pris un boulon sur l'établi, dévissé l'étau qui tient mon support de douille, positionné le boulon "a bisto de naz" ("à vue de nez") et refermé l'étau (et ensuite, après la photo, recentré le tout par rapport à la colonne, ce qui prend 5 secondes).
Le gain en confort et efficacité lié à l'appui sur un pivot vertical est effectivement énorme. Cela permet d'appliquer beaucoup plus de force sur l'outil, en attaquant bien le bourrelet est repris en 5 secondes et 2 ou 3 longs copeaux. J'en ai sorti 25 dans la foulée dans le temps qu'il m'aurait fallu pour en faire 5 (ou moins) à la lime, ou 10 sans l'appui vertical...
Je vais donc reprendre cette disposition pour le futur support d'étui, et voir si j'arrive à faire un pivot réglable pour s'adapter à différent étuis et outils.
Je crois avoir battu mon record dans le domaine du "bricolage instantané provisoire et rudimentaire qui ferait hurler Verchère" (rime riche).
J'ai pris un boulon sur l'établi, dévissé l'étau qui tient mon support de douille, positionné le boulon "a bisto de naz" ("à vue de nez") et refermé l'étau (et ensuite, après la photo, recentré le tout par rapport à la colonne, ce qui prend 5 secondes).
Le gain en confort et efficacité lié à l'appui sur un pivot vertical est effectivement énorme. Cela permet d'appliquer beaucoup plus de force sur l'outil, en attaquant bien le bourrelet est repris en 5 secondes et 2 ou 3 longs copeaux. J'en ai sorti 25 dans la foulée dans le temps qu'il m'aurait fallu pour en faire 5 (ou moins) à la lime, ou 10 sans l'appui vertical...
Je vais donc reprendre cette disposition pour le futur support d'étui, et voir si j'arrive à faire un pivot réglable pour s'adapter à différent étuis et outils.
Dirty Larry- Pilier du forum
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
L'outil présenté est très effilé ; c'est un affûtage de bédane à bois, qui doit pénétrer facilement pour trancher les bouts des mortaises. Sur du métal on ne demande pas une telle facilité de pénétration, qui se traduit vite par un engagement et des broutements.
De plus, la partie biseautée donne un mauvais appui sur le pivot, à moins de placer celui-ci plus loin, après le biseau ; mais le pivot, il vaut mieux qu'il soit très proche de la pièce...
J'avais passé le dessin d'un outil qui va bien :
url=https://servimg.com/view/18105867/682][/url]
Ici, seule compte l'arête A ; pour l'angle "alpha 2" quelques degrés suffisent (certes peut-être un peu plus pour un outil tenu en main).
Tu devrais aussi essayer de tout fixer directement sur la table de perceuse (support de douille et pivot), en utilisant les rainures qu'il y a habituellement ; moins il y a de supports intermédiaires, plus le travail est net et précis. Ou fixer les 2 éléments sur une plaque épaisse, bridée sur la table ; mais de telles plaques c'est pas facile à trouver.
De plus, la partie biseautée donne un mauvais appui sur le pivot, à moins de placer celui-ci plus loin, après le biseau ; mais le pivot, il vaut mieux qu'il soit très proche de la pièce...
J'avais passé le dessin d'un outil qui va bien :
url=https://servimg.com/view/18105867/682][/url]
Ici, seule compte l'arête A ; pour l'angle "alpha 2" quelques degrés suffisent (certes peut-être un peu plus pour un outil tenu en main).
Tu devrais aussi essayer de tout fixer directement sur la table de perceuse (support de douille et pivot), en utilisant les rainures qu'il y a habituellement ; moins il y a de supports intermédiaires, plus le travail est net et précis. Ou fixer les 2 éléments sur une plaque épaisse, bridée sur la table ; mais de telles plaques c'est pas facile à trouver.
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Une remarque de ma femme, sur le prix d'un "bon" smartphone à la mode : dans les 1000 E !
Alors forcément je réponds que pour le prix on a largement un vieux IPhone 4 bien suffisant, plus un tour d'établi autrement plus utile dans la vie de tous les jours...
Du coup pour vérifier elle cherche sur le net et en trouve effectivement dans les 800 euros, pas si simplistes que ça d'ailleurs.
Et un qui se démarque nettement, à 110 Euros !
( https://www.ebay.fr/i/291516218089?chn=ps&dispItem=1 )
Et qui correspond beaucoup plus à l'idée que je me fais d'un tour spécialisé dans la retouche des douilles :
Faut pas se fier aux dimensions apparentes, il est juste assez gros pour monter des douilles de 50 BMG.
Et son moteur 12 Volts 24 Watts est peut-être un peu faible...
Mais je me dis que dans une construction analogue, avec un moteur de 100 ou même 50 Watts à la place des accessoires "multifonctions" inutiles pour notre usage, ça pourrait coller.
Alors quelqu'un a-t'il déjà eu l'occasion de tester semblable jouet ? Avec bien sûr des outils parfaitement affûtés et un minimum de connaissances en tournage, parce-que là dessus une grande finesse est certainement de mise...
Alors forcément je réponds que pour le prix on a largement un vieux IPhone 4 bien suffisant, plus un tour d'établi autrement plus utile dans la vie de tous les jours...
Du coup pour vérifier elle cherche sur le net et en trouve effectivement dans les 800 euros, pas si simplistes que ça d'ailleurs.
Et un qui se démarque nettement, à 110 Euros !
( https://www.ebay.fr/i/291516218089?chn=ps&dispItem=1 )
Et qui correspond beaucoup plus à l'idée que je me fais d'un tour spécialisé dans la retouche des douilles :
Faut pas se fier aux dimensions apparentes, il est juste assez gros pour monter des douilles de 50 BMG.
Et son moteur 12 Volts 24 Watts est peut-être un peu faible...
Mais je me dis que dans une construction analogue, avec un moteur de 100 ou même 50 Watts à la place des accessoires "multifonctions" inutiles pour notre usage, ça pourrait coller.
Alors quelqu'un a-t'il déjà eu l'occasion de tester semblable jouet ? Avec bien sûr des outils parfaitement affûtés et un minimum de connaissances en tournage, parce-que là dessus une grande finesse est certainement de mise...
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Verchère a écrit:Une remarque de ma femme, sur le prix d'un "bon" smartphone à la mode : dans les 1000 E !
Alors forcément je réponds que pour le prix on a largement un vieux IPhone 4 bien suffisant, plus un tour d'établi autrement plus utile dans la vie de tous les jours...
Du coup pour vérifier elle cherche sur le net et en trouve effectivement dans les 800 euros, pas si simplistes que ça d'ailleurs.
Excuse moi de ne pas poster une réponse que je n'ai pas concernant le tour à douilles, mais là je me fends la poire,
Je vais de suite me chercher une autre bière dans le frigo........( il reste de la bière de Noel)........
Trop bon ce forum.....qui allie à la fois les connaissances les plus pointues, les mises en oeuvre avec rien ( ou presque) et les allusions au second degré....
Trop bon....
JM
JIEME41- Pilier du forum
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Verchère a écrit:Une remarque de ma femme, sur le prix d'un "bon" smartphone à la mode : dans les 1000 E !
Alors forcément je réponds que pour le prix on a largement un vieux IPhone 4 bien suffisant, plus un tour d'établi autrement plus utile dans la vie de tous les jours...
Du coup pour vérifier elle cherche sur le net et en trouve effectivement dans les 800 euros, pas si simplistes que ça d'ailleurs.
Et un qui se démarque nettement, à 110 Euros !
( https://www.ebay.fr/i/291516218089?chn=ps&dispItem=1 )
Et qui correspond beaucoup plus à l'idée que je me fais d'un tour spécialisé dans la retouche des douilles :
Faut pas se fier aux dimensions apparentes, il est juste assez gros pour monter des douilles de 50 BMG.
Et son moteur 12 Volts 24 Watts est peut-être un peu faible...
Mais je me dis que dans une construction analogue, avec un moteur de 100 ou même 50 Watts à la place des accessoires "multifonctions" inutiles pour notre usage, ça pourrait coller.
Alors quelqu'un a-t'il déjà eu l'occasion de tester semblable jouet ? Avec bien sûr des outils parfaitement affûtés et un minimum de connaissances en tournage, parce-que là dessus une grande finesse est certainement de mise...
Ca me fait bougrement penser à mon unimat, initialement acheté pour le modélisme ferroviaire, et avec lequel j'ai retouché il y a longtemps des étuis de 44-40 pour en faire du Mle 1873...
Mais je m'en sers très peu, et m'estime fort peu compétent en la matière.
bbl56- Pilier du forum
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Misère, le démon tentateur revient frapper à ma porte....
Mais je résisterai : j'ai dû démonter mon proto-atelier pour des raisons ignominieuses (augmenter la surface de mon espace de travail-pour-gagner-de-quoi-se-payer-des-fusils) mais je compte bien le remonter dans mon "espace d'atelier provisoire N°2" en cours d'aménagement.
J'avoue que l'engin est tentant et abordable, mais les matériaux, le gabarit et les 24 watts font très "jouet"... et le métal des étuis souvent coriace... je reste donc, pour une fois, circonspect, à moins qu'un modéliste utilisateur de l'engin ne nous en fasse un retour positif...
Pour l'instant je pense rester sur mon tour pakistanais réaménagé selon les derniers conseils de Verchère, avec un outil fabriqué selon son tracé (au passage, merci !)
Le premier objectif est cependant pour moi rempli car mes étuis de ".476 long", réalisés sur le premier montage effectué suivant les conseils de ce fil, marchent parfaitement dans mon Webley WG.
Mais je résisterai : j'ai dû démonter mon proto-atelier pour des raisons ignominieuses (augmenter la surface de mon espace de travail-pour-gagner-de-quoi-se-payer-des-fusils) mais je compte bien le remonter dans mon "espace d'atelier provisoire N°2" en cours d'aménagement.
J'avoue que l'engin est tentant et abordable, mais les matériaux, le gabarit et les 24 watts font très "jouet"... et le métal des étuis souvent coriace... je reste donc, pour une fois, circonspect, à moins qu'un modéliste utilisateur de l'engin ne nous en fasse un retour positif...
Pour l'instant je pense rester sur mon tour pakistanais réaménagé selon les derniers conseils de Verchère, avec un outil fabriqué selon son tracé (au passage, merci !)
Le premier objectif est cependant pour moi rempli car mes étuis de ".476 long", réalisés sur le premier montage effectué suivant les conseils de ce fil, marchent parfaitement dans mon Webley WG.
Dirty Larry- Pilier du forum
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
J'ai bien parlé d'outils parfaitement affûtés, c'est à dire plus fin qu'un forêt neuf, plutôt comme un rasoir (dans l'acier ça tient pas, mais dans le laiton ça résiste un bon moment). Et la vitesse joue beaucoup en faveur de la coupe, il faut aller au maximum permis par l'outil, soit sur des douilles entre 2000 et 3000 t/mn, ce qu'un "tour pakistanais" permet difficilement.
A haute vitesse non seulement l'outil coupe mieux en absorbant moins de puissance, mais la cote gagne beaucoup en précision.
Ayant des années travaillé à la vitesse unique de 330 t/mn permise par mon gros tour, quand j'ai eu un tour d'établi montant à 1800 t/mn j'ai vu une énorme différence...
Ce tour d'établi est équipé d'un moteur 3/4 CV mais après le variateur à friction, la courroie trapézoïdale mal alignée et les paliers bronze il ne doit guère en rester plus de 200 W. Qui permettent encore de prendre sans ralentir des passes assez déraisonnables, du genre 1 mm de profondeur ; la limite c'est l'outil qui broute, pas le moteur qui ralentit.
Alors je ne dirai pas que 24 W suffisent, je pense même que c'est un peu juste, mais je ne suis pas persuadé qu'en travaillant finement ils ne suffisent pas...
A haute vitesse non seulement l'outil coupe mieux en absorbant moins de puissance, mais la cote gagne beaucoup en précision.
Ayant des années travaillé à la vitesse unique de 330 t/mn permise par mon gros tour, quand j'ai eu un tour d'établi montant à 1800 t/mn j'ai vu une énorme différence...
Ce tour d'établi est équipé d'un moteur 3/4 CV mais après le variateur à friction, la courroie trapézoïdale mal alignée et les paliers bronze il ne doit guère en rester plus de 200 W. Qui permettent encore de prendre sans ralentir des passes assez déraisonnables, du genre 1 mm de profondeur ; la limite c'est l'outil qui broute, pas le moteur qui ralentit.
Alors je ne dirai pas que 24 W suffisent, je pense même que c'est un peu juste, mais je ne suis pas persuadé qu'en travaillant finement ils ne suffisent pas...
Re: Etude d'un "tour à douilles"
bbl56 a écrit:Verchère a écrit:Une remarque de ma femme, sur le prix d'un "bon" smartphone à la mode : dans les 1000 E !
Alors forcément je réponds que pour le prix on a largement un vieux IPhone 4 bien suffisant, plus un tour d'établi autrement plus utile dans la vie de tous les jours...
Alors quelqu'un a-t'il déjà eu l'occasion de tester semblable jouet ? Avec bien sûr des outils parfaitement affûtés et un minimum de connaissances en tournage, parce-que là dessus une grande finesse est certainement de mise...
Ca me fait bougrement penser à mon unimat, initialement acheté pour le modélisme ferroviaire, et avec lequel j'ai retouché il y a longtemps des étuis de 44-40 pour en faire du Mle 1873...
Mais je m'en sers très peu, et m'estime fort peu compétent en la matière.
Si c'est le même, un détail : il n'accepte d'origine que les outils de 3,5mm de côté. Pour y mettre des outils de 6mm, les vis de fixation sont trop courtes. Et après, ce ne sera plus centré, sauf à réhausser le bloc moteur, grosse bidouille que je n'ai pas faite.
bbl56- Pilier du forum
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Je n'ai jamais eu l'occasion de tester ce genre de gadget, mais j'aimerais bien essayer...
Alors si l'un de vous a un truc du genre, acheté sur un coup de tête et avec lequel il n'arrive à rien de bon, qu'il me l'envoie ! Je m'amuserai un peu, corrigerai éventuellement ce qui est possible ... et lui ré-expédierai parce-que j'aurais de toutes façons pas la place de le garder.
Alors si l'un de vous a un truc du genre, acheté sur un coup de tête et avec lequel il n'arrive à rien de bon, qu'il me l'envoie ! Je m'amuserai un peu, corrigerai éventuellement ce qui est possible ... et lui ré-expédierai parce-que j'aurais de toutes façons pas la place de le garder.
Anciens tours d'établi
Pour info, un exemple de ce qui était proposé en 1911 comme tours d'établi de précision ; assez haut de gamme vraisemblablement.
Tous deux ont plusieurs vitesses de broche, une vis-mère encastrée dans le banc (filetage ou avance automatique longitudinale). Appréciez l'entrainement à pédale (mais on pouvait aussi mettre un moteur électrique)...
Ces tours étaient destinés au maquettisme ("modèles en réduction") ou à la petite mécanique ; par exemple maquettes de locomotives avec machine à vapeur fonctionnelle, ce qui demande tout de même une certaine précision. Il était aussi prévu des accessoires pour monter une fraise entre pointes et tailler des engrenages ou des rainures de clavette.
Celui à banc cylindrique est assez particulier : le porte-outils est en fait une table rainurée, et tout ce chariot peut pivoter autour du banc pour rapprocher / éloigner la table de l'axe de rotation. La table est ainsi utilisable en table de fraiseuse ou d'aléseuse (l'outil étant alors monté entre pointes et entrainé par la broche).
Pour travailler des douilles c'est presque trop perfectionné, et assurément surdimensionné (entrepointes 30 à 40 cm)...
Mais si vous en voyez passer un, réfléchissez-y : avec ça dans un coin du salon, vous êtes le roi du monde.
Complet et en bon état, chez un brocanteur ou sur Ebay ça pourrait chiffrer un peu haut ; sous un tas de cochonneries au fond d'un atelier désaffecté, ce serait sans doute plus intéressant (mais il faudrait alors certainement prévoir une sérieuse rénovation).
Je continue à ruminer la question :
Un mini-tour pour une pièce maxi Ø 20 x 100 mm avec entrainement simultané par les deux bouts, plusieurs porte-outils (au moins 2, voire 4) afin de conserver simultanément plusieurs outils réglés et de passer immédiatement de l'un à l'autre ; un pour chaque opération.
Entraînement par les moyens du bord (perçeuse portative ou autre), construction simple réalisable soi-même sans grandes difficultés, à partir de fournitures courantes.
Y-a matière à réflexion...
Tous deux ont plusieurs vitesses de broche, une vis-mère encastrée dans le banc (filetage ou avance automatique longitudinale). Appréciez l'entrainement à pédale (mais on pouvait aussi mettre un moteur électrique)...
Ces tours étaient destinés au maquettisme ("modèles en réduction") ou à la petite mécanique ; par exemple maquettes de locomotives avec machine à vapeur fonctionnelle, ce qui demande tout de même une certaine précision. Il était aussi prévu des accessoires pour monter une fraise entre pointes et tailler des engrenages ou des rainures de clavette.
Celui à banc cylindrique est assez particulier : le porte-outils est en fait une table rainurée, et tout ce chariot peut pivoter autour du banc pour rapprocher / éloigner la table de l'axe de rotation. La table est ainsi utilisable en table de fraiseuse ou d'aléseuse (l'outil étant alors monté entre pointes et entrainé par la broche).
Pour travailler des douilles c'est presque trop perfectionné, et assurément surdimensionné (entrepointes 30 à 40 cm)...
Mais si vous en voyez passer un, réfléchissez-y : avec ça dans un coin du salon, vous êtes le roi du monde.
Complet et en bon état, chez un brocanteur ou sur Ebay ça pourrait chiffrer un peu haut ; sous un tas de cochonneries au fond d'un atelier désaffecté, ce serait sans doute plus intéressant (mais il faudrait alors certainement prévoir une sérieuse rénovation).
Je continue à ruminer la question :
Un mini-tour pour une pièce maxi Ø 20 x 100 mm avec entrainement simultané par les deux bouts, plusieurs porte-outils (au moins 2, voire 4) afin de conserver simultanément plusieurs outils réglés et de passer immédiatement de l'un à l'autre ; un pour chaque opération.
Entraînement par les moyens du bord (perçeuse portative ou autre), construction simple réalisable soi-même sans grandes difficultés, à partir de fournitures courantes.
Y-a matière à réflexion...
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Verchère a écrit:Une remarque de ma femme, sur le prix d'un "bon" smartphone à la mode : dans les 1000 E !
Alors forcément je réponds que pour le prix on a largement un vieux IPhone 4 bien suffisant, plus un tour d'établi autrement plus utile dans la vie de tous les jours...
Du coup pour vérifier elle cherche sur le net et en trouve effectivement dans les 800 euros, pas si simplistes que ça d'ailleurs.
Et un qui se démarque nettement, à 110 Euros !
( https://www.ebay.fr/i/291516218089?chn=ps&dispItem=1 )
Et qui correspond beaucoup plus à l'idée que je me fais d'un tour spécialisé dans la retouche des douilles :
Faut pas se fier aux dimensions apparentes, il est juste assez gros pour monter des douilles de 50 BMG.
Et son moteur 12 Volts 24 Watts est peut-être un peu faible...
Mais je me dis que dans une construction analogue, avec un moteur de 100 ou même 50 Watts à la place des accessoires "multifonctions" inutiles pour notre usage, ça pourrait coller.
Alors quelqu'un a-t'il déjà eu l'occasion de tester semblable jouet ? Avec bien sûr des outils parfaitement affûtés et un minimum de connaissances en tournage, parce-que là dessus une grande finesse est certainement de mise...
Bonjour,
Sur Amazon les commentaires sont pas top. https://www.amazon.fr/KKmoon-Machine-outil-Multifonctionnelle-Fraiseuse-Rectifieuse/dp/B073VNYLKK/ref=sr_1_6?ie=UTF8&qid=1548926513&sr=8-6&keywords=Mini+Tour+Metaux#customerReviews
Dans le même genre en plus costaud mais 150€ de plus. https://www.banggood.com/fr/Mini-Rotating-Lathe-DIY-Woodwork-Wood-Lathe-Model-Making-Tool-Milling-Machine-Kit-p-1289142.html?rmmds=search&cur_warehouse=CN
J'ai acheté un mini CNC dans le même ordre de prix. Ça dépanne bien le seul défaut c'est les vitesses élevées de rotation si on calcul on se dit que qu'on peut y aller fort et bien en faite non.
Exemple : Pour de l'aluminium , avec une fraise 1 dent de diamètre de coupe de 3mm tournant à 20 000tr/min si je calcul l'avance ça me donne 20 000 * 0.010 (données d'un tableau fourni avec la machine) * 1 (dent) = 200mm/min et ben elle surchauffe et deviens imprécise. Pareil pour la profondeur de passe en theorie dans du tendre avec ma fraise de 3mm je pourrais avoir une profondeur de 2.4 mm mais elle surchauffe. Donc pour la ménager je réduis toutes mes valeurs. Et faite faut être patient ces mini machines elles ne sont pas faites pour fonctionner H24.
Rooster- Membre
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Pour le tour à 110 E j'ai lu les commentaires défavorables, mais ils m'ont paru un peu fumeux. Je vais quand même pas en acheter un simplement pour le tester ! Mais ça me démange...
Sinon, le fraisage alu...
C'est un métal tendre mais pas particulièrement commode à usiner, car souvent il colle à l'outil et le travail demande alors beaucoup de puissance, pour un résultat souvent médiocre ; une lubrification est presque indispensable, au gazoil. En tournage on peut se contenter d'un coup de pinceau avant chaque passe, mais en fraisage faudrait inonder ; ça éclabousse, c'est crado et ça pue !
Le métal qui sert de référence pour les tests c'est le laiton de décolletage (genre CuZn39Pb3), assez dur, non collant et se travaillant très bien à sec. En acier, le plus usinable est le S300Pb en mi-doux non trempant, et le 35MF6Pb en mi-dur prenant la trempe.
Ces trois métaux se travaillent parfaitement sur des très vieux tours bien usés, tandis que pour tous les autres métaux c'est bien plus délicat. Alors y-a de bonnes chances que sur une mini-machine manquant de puissance et de rigidité il en soit de même...
Le laiton à douilles est moins coopérant que le laiton de décolletage, mais il n'en est tout de même pas trop éloigné.
Sinon, le fraisage alu...
C'est un métal tendre mais pas particulièrement commode à usiner, car souvent il colle à l'outil et le travail demande alors beaucoup de puissance, pour un résultat souvent médiocre ; une lubrification est presque indispensable, au gazoil. En tournage on peut se contenter d'un coup de pinceau avant chaque passe, mais en fraisage faudrait inonder ; ça éclabousse, c'est crado et ça pue !
Le métal qui sert de référence pour les tests c'est le laiton de décolletage (genre CuZn39Pb3), assez dur, non collant et se travaillant très bien à sec. En acier, le plus usinable est le S300Pb en mi-doux non trempant, et le 35MF6Pb en mi-dur prenant la trempe.
Ces trois métaux se travaillent parfaitement sur des très vieux tours bien usés, tandis que pour tous les autres métaux c'est bien plus délicat. Alors y-a de bonnes chances que sur une mini-machine manquant de puissance et de rigidité il en soit de même...
Le laiton à douilles est moins coopérant que le laiton de décolletage, mais il n'en est tout de même pas trop éloigné.
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