Question à Verchère
5 participants
Page 1 sur 1
Question à Verchère
Ou à tout autre vieux de le vieille dont l'expérience dans l'outillage va m'être précieuse!
Je vais tarauder un boitier. Quelles marques de taraud faut-il choisir pour ne pas se retrouver Gros-Jean comme devant?
Merci.
Je vais tarauder un boitier. Quelles marques de taraud faut-il choisir pour ne pas se retrouver Gros-Jean comme devant?
Merci.
yaya1er- Pilier du forum
- Nombre de messages : 5042
Age : 55
Localisation : Grenoble
Date d'inscription : 28/01/2013
Re: Question à Verchère
Bonsoir.
ARMOR OUTILLAGE à Nantes.
Fournisseur de l'Aéro.
Je n'utilise que ça depuis des lunes.
Et c'est à 10 bornes de chez moi.
P.A.
ARMOR OUTILLAGE à Nantes.
Fournisseur de l'Aéro.
Je n'utilise que ça depuis des lunes.
Et c'est à 10 bornes de chez moi.
P.A.
moblot70- Membre confirmé
- Nombre de messages : 473
Age : 74
Localisation : Pays de Retz en Bretagne
Date d'inscription : 02/01/2018
Re: Question à Verchère
"Une bonne marque", que dire d'autre ?
Assurément pas le coffret d'assortiment bas de gamme Made in China, mais l'origine ne veut rien dire : les forêts sous blister "Bosch" vendus par la quincaillerie du coin sont "made in PRC", et ils tiennent bien le coup...
Moi je suis plutôt un spécialiste de la récup, alors généralement les inscriptions ne sont plus lisibles. Je teste sur des aciers connus, et au besoin je tente un réaffûtage quand ça paraît possible ; sur un taraud c'est pas facile, mais parfois l'affûtage réussit...
Quelle que soit la marque, de l'huile, généreusement !
A défaut d'huile spéciale, l'huile de colza semble bien (certains vieux disaient même "de l'huile ayant servi à frire du poisson").
Si c'est un taraud hélicoïdal, le bon travail se voit à la sortie par le dessus de longs copeaux en tortillon (un par goujure). Alors tant que ça ne coince pas, on continue à tourner en avant, sans les traditionnels retours en arrière. Car ces tarauds sont prévus pour une coupe continue, et les retours arrière les esquintent plus.
Les tarauds à goujures droites aussi, d'ailleurs, mais comme le copeau ne tend pas à sortir il bourre dans les goujures. C'est pourquoi on donne des petits coups en arrière, pour casser le copeau en petits morceaux, dans l'espoir qu'ils tombent au fond du trou. Mais s'ils restent collés dans la goujure ça ne fait rien gagner. Il vaut alors mieux avancer continuellement jusqu'à sentir que ça devient un peu plus dur, et alors ressortir complètement le taraud pour le nettoyer.
Autre problème des tarauds, ils démarrent chroniquement en oblique.
A défaut de machine à tarauder (une perceuse à colonne spéciale), la solution consiste à brider en bonne position la pièce sur la perceuse, monter le taraud dans le mandrin sans le serrer comme une brute, et descendre. Au moteur pour les plus hardis, en tournant la poulie à la main pour les plus prudents.
Le risque de casser le taraud est très faible car les queues sont lisses et trempées, elles dérapent donc aisément dans le mandrin. Pas besoin de tarauder tout le trou ainsi : une fois qu'on a fait 3 ou 4 tours l'amorce de taraudage est bien alignée, on peut finir à la main sur l'étau.
Une astuce donnée par un collègue de TCAR : pour éviter de flanquer des copeaux dans tout le mécanisme, poser sous le trou un aimant puissant, qui va tout agglomérer.
En fait, sur une boîte de culasse le problème n'est pas de tarauder, c'est de percer exactement au bon endroit. Si le forêt est bien rentré un taraud de qualité analogue ira aussi ("acier fondu" c'est un peu juste, HSS généralement ça va, HSS-E c'est presque trop bon).
Des taraudages ou filetages divers, il y a peu de jours où je n'en fais pas au moins 2 ou 3 ; presque toujours amorcés sous la perceuse ou en pointe sur le tour. Des taraudages démarrés à main levée, beaucoup moins d'un par semaine ! Et j'ai pas cassé de taraud depuis ... peut-être 20 ans...
Assurément pas le coffret d'assortiment bas de gamme Made in China, mais l'origine ne veut rien dire : les forêts sous blister "Bosch" vendus par la quincaillerie du coin sont "made in PRC", et ils tiennent bien le coup...
Moi je suis plutôt un spécialiste de la récup, alors généralement les inscriptions ne sont plus lisibles. Je teste sur des aciers connus, et au besoin je tente un réaffûtage quand ça paraît possible ; sur un taraud c'est pas facile, mais parfois l'affûtage réussit...
Quelle que soit la marque, de l'huile, généreusement !
A défaut d'huile spéciale, l'huile de colza semble bien (certains vieux disaient même "de l'huile ayant servi à frire du poisson").
Si c'est un taraud hélicoïdal, le bon travail se voit à la sortie par le dessus de longs copeaux en tortillon (un par goujure). Alors tant que ça ne coince pas, on continue à tourner en avant, sans les traditionnels retours en arrière. Car ces tarauds sont prévus pour une coupe continue, et les retours arrière les esquintent plus.
Les tarauds à goujures droites aussi, d'ailleurs, mais comme le copeau ne tend pas à sortir il bourre dans les goujures. C'est pourquoi on donne des petits coups en arrière, pour casser le copeau en petits morceaux, dans l'espoir qu'ils tombent au fond du trou. Mais s'ils restent collés dans la goujure ça ne fait rien gagner. Il vaut alors mieux avancer continuellement jusqu'à sentir que ça devient un peu plus dur, et alors ressortir complètement le taraud pour le nettoyer.
Autre problème des tarauds, ils démarrent chroniquement en oblique.
A défaut de machine à tarauder (une perceuse à colonne spéciale), la solution consiste à brider en bonne position la pièce sur la perceuse, monter le taraud dans le mandrin sans le serrer comme une brute, et descendre. Au moteur pour les plus hardis, en tournant la poulie à la main pour les plus prudents.
Le risque de casser le taraud est très faible car les queues sont lisses et trempées, elles dérapent donc aisément dans le mandrin. Pas besoin de tarauder tout le trou ainsi : une fois qu'on a fait 3 ou 4 tours l'amorce de taraudage est bien alignée, on peut finir à la main sur l'étau.
Une astuce donnée par un collègue de TCAR : pour éviter de flanquer des copeaux dans tout le mécanisme, poser sous le trou un aimant puissant, qui va tout agglomérer.
En fait, sur une boîte de culasse le problème n'est pas de tarauder, c'est de percer exactement au bon endroit. Si le forêt est bien rentré un taraud de qualité analogue ira aussi ("acier fondu" c'est un peu juste, HSS généralement ça va, HSS-E c'est presque trop bon).
Des taraudages ou filetages divers, il y a peu de jours où je n'en fais pas au moins 2 ou 3 ; presque toujours amorcés sous la perceuse ou en pointe sur le tour. Des taraudages démarrés à main levée, beaucoup moins d'un par semaine ! Et j'ai pas cassé de taraud depuis ... peut-être 20 ans...
Re: Question à Verchère
Mes forets c'est de la daube. Je dois en acheter.
Les tarauds... Ce sont des Tivoly de base.
Les tarauds... Ce sont des Tivoly de base.
yaya1er- Pilier du forum
- Nombre de messages : 5042
Age : 55
Localisation : Grenoble
Date d'inscription : 28/01/2013
Re: Question à Verchère
Comme dit, je connais pas les marques mais des forêts Tivoly sont cités sur mon manuel de productique de 1986. Donc à cette époque c'était pas de la merde....
Les forêts Tivoly ref. "Bleunoir" (HSS) étaient bons pour l'acier jusqu'à 140 kg (ce qui est déjà très dur),
les forêts Tivoly ref. "Lazer" (HSCo ou HSS-E) idem, plus les aciers inox.
Ces HSS devaient alors bien suffire pour des boîtes de culasse ; donc des tarauds de même qualité aussi.
Mais attention, ces caractéristiques et la durabilité des outils (normalement des centaines ou milliers de trous), c'est avec les conditions optimales de lubrification, alignement, vitesse de coupe et d'avance.
Montés sur une perceuse à main, les forêts font parfois moins de 10 trous sans casse ou réaffûtage...
Si j'avais à acheter un taraud pour un travail exigeant en petit diamètre, je prendrais un unique taraud-machine hélicoïdal plutôt qu'une boîte de 3 tarauds à goujures droites, et impérativement avec l'un ou l'autre système de guidage dans l'axe.
Mais en guidage à main levée, le taraud 1 d'un jeu de trois s'aligne généralement mieux qu'un taraud-machine (quoique souvent imparfaitement).
Les forêts Tivoly ref. "Bleunoir" (HSS) étaient bons pour l'acier jusqu'à 140 kg (ce qui est déjà très dur),
les forêts Tivoly ref. "Lazer" (HSCo ou HSS-E) idem, plus les aciers inox.
Ces HSS devaient alors bien suffire pour des boîtes de culasse ; donc des tarauds de même qualité aussi.
Mais attention, ces caractéristiques et la durabilité des outils (normalement des centaines ou milliers de trous), c'est avec les conditions optimales de lubrification, alignement, vitesse de coupe et d'avance.
Montés sur une perceuse à main, les forêts font parfois moins de 10 trous sans casse ou réaffûtage...
Si j'avais à acheter un taraud pour un travail exigeant en petit diamètre, je prendrais un unique taraud-machine hélicoïdal plutôt qu'une boîte de 3 tarauds à goujures droites, et impérativement avec l'un ou l'autre système de guidage dans l'axe.
Mais en guidage à main levée, le taraud 1 d'un jeu de trois s'aligne généralement mieux qu'un taraud-machine (quoique souvent imparfaitement).
Rep
Presque tout les tarauds que je possède vont par trois et l'ébaucheur le premier possède un nez de centrage pour débuter le taraudage,perso je fait mes taraudages avec du suif comme lubrifiant,cela va très bien.
labrocante37- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2239
Age : 73
Date d'inscription : 06/12/2010
Re: Question à Verchère
Mes tarauds Tivoly sont vraiment du bas de gamme.
Je vais plutôt prendre du Gühring en HSS-E. Et un modèle Machine préconisé par Verchère.
Je lubrifie à l'huile de tronçonneuse. Bien? Pas bien?
Je vais plutôt prendre du Gühring en HSS-E. Et un modèle Machine préconisé par Verchère.
Je lubrifie à l'huile de tronçonneuse. Bien? Pas bien?
yaya1er- Pilier du forum
- Nombre de messages : 5042
Age : 55
Localisation : Grenoble
Date d'inscription : 28/01/2013
Il taraude
Le probleme c'est de faire un taraudage droit à 90 degrés comme sur un boîtier, c'est trop facile de faire un taraudage de travers , le respect du diametre de perçage en fonction du pas avant le taraudage.
De l'huile et ne surtout pas être la brute qui sait tout, 1 tour maxi et petit retour en arrière, je repars en-avant si c'est libre retour en arrière , nettoyage et taraudage comme précédemment.
Avec un taraud de 10 ou plus c'est pour l'apprentisage, avec des moins de 3 mm c'est pour le plaisir.
Pour information j'ai une très belle collection de tarauds cassés en pas mal de pas et diamètre.
Un taraud de qualité possède une coupe tranchante et régulière.
Bien prendre le pas de son vis avant le perçage et taraudage.
Certains pas de vis anciens sont introuvables ...
Jean louis
De l'huile et ne surtout pas être la brute qui sait tout, 1 tour maxi et petit retour en arrière, je repars en-avant si c'est libre retour en arrière , nettoyage et taraudage comme précédemment.
Avec un taraud de 10 ou plus c'est pour l'apprentisage, avec des moins de 3 mm c'est pour le plaisir.
Pour information j'ai une très belle collection de tarauds cassés en pas mal de pas et diamètre.
Un taraud de qualité possède une coupe tranchante et régulière.
Bien prendre le pas de son vis avant le perçage et taraudage.
Certains pas de vis anciens sont introuvables ...
Jean louis
Jean Louis- Futur pilier
- Nombre de messages : 965
Age : 72
Localisation : La plus belle ville du Gard
Date d'inscription : 25/07/2010
Re: Question à Verchère
Gühring pourquoi pas... Puisque tes Tivoly ne te paraissent pas convenables (moi j'en sais rien, je les ai pas essayés).
La lubrification au suif c'est bien pour le filetage, mais en taraudage elle a tendance à agglomérer les copeaux dans les goujures, alors qu'on préférerait qu'ils tombent.
En pratique je lubrifie avec ce que j'ai sous la main, souvent huile moteur, voire de vidange ; et si j'ai rien je crache un bon coup...
Et je persiste sur le fait que les tarauds-machine sont prévus pour une coupe continue sans retours arrière ; et même les vieux à goujures droites, qu'on utilisait en taraudage-machine dès 1900 (voire avant). Mais avec des limiteurs de couple, réglés selon la taille du taraud (y-a des barèmes). En taraudage manuel c'est le bonhomme, qui fait limiteur de couple ; quand ça devient trop dur, alors là effectivement on revient en arrière (et on sort même entièrement, pour nettoyer et re-huiler).
Sentir quand le couple devient déraisonnable, c'est une question d'expérience ; alors effectivement quand on est jeune on casse des tarauds... Mais à nos ages ça ne devrait plus se produire bien souvent (après, sur un taraud de 2.0 ou 2.5 faut pas non plus trop sucrer les fraises).
Le gros problème, comme dit "Jean-Louis", c'est de démarrer bien droit. On croit être droit, mais souvent c'est pas parfait. Alors la vis sera penchée ; mais si le taraudage est long, il faudrait que le taraud se redresse pour se ré-aligner sur le trou, et ça il a du mal à le faire, alors il coince ; et c'est le plus souvent comme ça, qu'on casse un taraud.
La lubrification au suif c'est bien pour le filetage, mais en taraudage elle a tendance à agglomérer les copeaux dans les goujures, alors qu'on préférerait qu'ils tombent.
En pratique je lubrifie avec ce que j'ai sous la main, souvent huile moteur, voire de vidange ; et si j'ai rien je crache un bon coup...
Et je persiste sur le fait que les tarauds-machine sont prévus pour une coupe continue sans retours arrière ; et même les vieux à goujures droites, qu'on utilisait en taraudage-machine dès 1900 (voire avant). Mais avec des limiteurs de couple, réglés selon la taille du taraud (y-a des barèmes). En taraudage manuel c'est le bonhomme, qui fait limiteur de couple ; quand ça devient trop dur, alors là effectivement on revient en arrière (et on sort même entièrement, pour nettoyer et re-huiler).
Sentir quand le couple devient déraisonnable, c'est une question d'expérience ; alors effectivement quand on est jeune on casse des tarauds... Mais à nos ages ça ne devrait plus se produire bien souvent (après, sur un taraud de 2.0 ou 2.5 faut pas non plus trop sucrer les fraises).
Le gros problème, comme dit "Jean-Louis", c'est de démarrer bien droit. On croit être droit, mais souvent c'est pas parfait. Alors la vis sera penchée ; mais si le taraudage est long, il faudrait que le taraud se redresse pour se ré-aligner sur le trou, et ça il a du mal à le faire, alors il coince ; et c'est le plus souvent comme ça, qu'on casse un taraud.
Re: Question à Verchère
Je reconnais bien là la causticité d'Allobroges. Pour le côté constructif...
Des taraudages, j'ai en fait dans ma jeunesse. Mais toujours à la main, et le moment critique, c'est toujours le premier filet (voire le second aussi).
Je compte bien m'entrainer sur une surface non horizontale, sinon c'est trop facile. Un tube galva de chauffage devrait faire l'affaire. J'en ai coupé 2 hier.
Et pour mettre toutes les chances de mon côté faire un début de trou au foret à centrer.
Des taraudages, j'ai en fait dans ma jeunesse. Mais toujours à la main, et le moment critique, c'est toujours le premier filet (voire le second aussi).
Je compte bien m'entrainer sur une surface non horizontale, sinon c'est trop facile. Un tube galva de chauffage devrait faire l'affaire. J'en ai coupé 2 hier.
Et pour mettre toutes les chances de mon côté faire un début de trou au foret à centrer.
yaya1er- Pilier du forum
- Nombre de messages : 5042
Age : 55
Localisation : Grenoble
Date d'inscription : 28/01/2013
Re: Question à Verchère
Ben tu vois qu'en fait, j'avais supprimé le seul bon conseil que je pouvais te donner et décidé d'attendre l'acte deux en silence
Invité- Invité
Sujets similaires
» Question stupide, mais question quand même.
» Encore un Steyr-Mannlicher 1895... ;)
» Recherche imformations techniques
» quadrillage crête de chien
» Drop-tube : dimensions ?
» Encore un Steyr-Mannlicher 1895... ;)
» Recherche imformations techniques
» quadrillage crête de chien
» Drop-tube : dimensions ?
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum