11 mm Mle 1873

Cartouche réglementaire française pour les revolvers Mle 1873 et 1874. La fabrication fut répartie entre les cartoucheries d'Etat (ECPB)
Lecture du marquage du culot 
[size=47]ECP: Ecole Centrale de Pyrotechnie à Bourges.[/size]
[size=47]S: Compagnie Française des métaux à Sérifontaine.[/size]
[size=47]3: fabrication du 3[/size]^ème[size=47] trimestre.[/size]
[size=47]05: année de fabrication[/size]




J'ai rentré cette cartouche qui étais percuté , donc j'ai préféré la démonter au marteau pour virer la poudre. À ma surprise il ya une rondelle de laiton  et aussi une sorte de filet sur l'amorce que l'on vois bien sur la photo . 
Si vous avez des infos je suis preneur 


Bonne soirée à vous 

Idem sur les 8mm/92 avec une rondelle de cire entre celle de cuivre et la balle ou autre je me souviens pas trop

Les rondelles (laiton ou cire selon calibre et modèle) sont indiquées dans les manuels militaires. L'effet de la cire est de lubrifier un peu le canon (les crasses de poudre adhèrent effectivement beaucoup moins) et de servir de joint d'étanchéité jusqu'à la prise de rayure complète (mais elle devrait alors tout de même faire 2 ou 3 mm d'épaisseur) ; celui de la rondelle laiton est plus discutable...
La rondelle d'étamine au fond, c'est pour empêcher la poudre de tamiser par les évents, car on craignait que si elle remplissait l'amorce il se passe des choses imprévues à la percussion.

XXXXXXXXXXX


Edité par la modération


Ce n'est pas un post sur le rechargement moderne de la cartouche 1873 (il y a une rubrique pour ça)


Merci de rester dans le contexte historique du sujet

Merci pour c'est infos . Vraiment c'est top d'avoir des réponses aussi clair.  Merci

Au besoin je pourrais chercher un peu les motivations d'époque de ces petits détails...
Mais faut bien se dire que c'était le tout début des cartouches métalliques, qu'ils tâtonnaient encore pas mal, que les compositions d'amorçage restaient sujettes à caution (et à défiance). Sans doute certaines dispositions n'étaient-elles en fait nullement justifiées ; on ne sont elles plus justifiées avec les composants modernes.

J'avais lu quelque part qu'il était fortement déconseillé de se servir d'un marteau à inertie pour démonter les cartouches chargées à la poudre noire...
Si quelqu'un en sait plus...? Ca peut toujours servir

reglofrance a écrit:J'avais lu quelque part qu'il était fortement déconseillé de se servir d'un marteau à inertie pour démonter les cartouches chargées à la poudre noire...
Si quelqu'un en sait plus...? Ca peut toujours servir

La poudre noire détonant à la température (feu ou amorce) bien sur    mais aussi au choc, à la friction   donc...

Je me demande si c'était pas sur la notice du-dit marteau

Personnellement, j'ai "déjà" démonté des cartouches PN au marteau à inertie (avec lunette de protection, et "gant" idem, au cas où...), sans soucis.

Je ne dit pas pour autant que c'est un exemple à suivre, mais bon, quelquefois ....si on écoute certains, il ne faudrait pas non plus traverser la rue, alors....  

Il y eut effectivement des obus chargés en PN, sans aucun artifice d'amorçage : l'éclatement était déterminé par le choc ! Mais ça ne fonctionnait fiablement qu'en cas d'impact contre un cuirassement métallique, même pas contre une fortification en pierre, donc l'usage en fut limité à l'artillerie navale fin XIXe.

Pour ma part, je n'ai jamais réussi à faire "péter" de la PN posée sur l'enclume, quelle que soit la vigueur du coup de marteau (tout au moins, on ne se rendait compte de rien). J'arrivais bien plus facilement à obtenir une détonation fiable en bidouillant un peu une boîte d'allumettes (des allumettes de chez nous, dites "de sûreté" ; pas celles que les copains ramenaient d'Espagne et qu'on frottait sur la botte - là c'est trop facile).

Donc si le risque n'est effectivement pas totalement nul, l'accident doit être au moins aussi difficile à produire délibérément que celui d'AZF.
Et s'il se produisait, les effets dépendraient beaucoup de la cartouche : quasi-ridicules avec une 11-73, mais sans doute plus spectaculaires avec une 11 mm Gras ! Le risque de projections métalliques est quasi-nul, sauf dans les yeux et au cou (lunettes et col relevé, c'est bon) ; le marteau en plastique pourrait éclater, ce qui est sans doute plus incommodant. Mais avec la PN le gros risque c'est les brûlures : 4 ou 5 g de poudre qui s'enflamment instantanément, ça fait une sacré boule de feu, pleine d'escarbilles surchauffées.
Veste de laine et gants, c'est donc un minimum si la cartouche est grosse. Et un chapeau à large bord bien rabattu sur les lunettes ; en fait, la même tenue que celle que vous utilisez toutes les fois que vous coulez des métaux chauffés au rouge ou à blanc.