Désemplombage au mercure
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Verchère
lu1900
romeo33
Razorback
Laurent C
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Désemplombage au mercure
Bonjour,
J'ai acquis au début de l'année un GP35 de 1969 pour tirer le TAR 832.
Le pistolet est très beau mais le prix était plutôt petit car le canon est attaqué, sans doute par des munitions corrosives et un propriétaire mal avisé de la nécessité d'un rapide et soigneux nettoyage interne.
Or donc, ce canon bien que piqué tire plutôt droit.
Mais l'état de surface interne est une vraie râpe à plomb et les cartouches que j'ai rechargées, avec de la balleurope récupérée pour une poignée de queues de cerises, ont eu vite fait d'emplomber le tube.
Etat après 100 cartouches plombs et un coup d'écouvillon nylon et Ed's Red pour enlever la suie de la BA9 (saloperie !). Arrivé à ce stade, ça arrose copieusement. Je ne peux en fait tirer que vingt à trente cartouches plomb avant un gros nettoyage.
Etat après grattage vigoureux pendant "un certain temps".
Avec le canon dans cet état, j'ai refait un essai. Les deux coups à gauche sont des tentatives de contre-visées pas franchement concluantes. Mais le groupement des huit autres me prouve que le couple chargement-canon fonctionne de nouveau bien. Je n'ai pas pensé à cliquer avec les pieds.
Mais bon, vu le boulot de nettoyage, je vais terminer mon stock de balles plomb et je n'en tirerai plus jamais dans cette arme. Et quand j'aurai terminé mon bidon de BA9, j'abandonnerai également cette cochonnerie, digne des Charbonnages de France.
J'ai donc décidé de le traiter au mercure, vif argent que j'ai récupéré ce dimanche en quantité nécessaire et suffisante, comme disait mon prof de math en terminal.
J'ai encore une centaine de cartouches aux plomb que je vais terminer cette semaine sur les gongs, avant de rayer définitivement ce type de balle de ma liste de course (hors les 32 wadcutter pour mon GSP en ISSF). Et dimanche, mon camarade Fred doit m'apporter des bouchons de labo en caoutchouc pour éviter que le mercure ne s'enfuit rapidement du canon de mon browning.
J'essaierai de faire des photos avant/après.
Mais je commence par une question, à ceux qui ont déjà pratiqué ce genre de sauvetage, sur une arme de poing moderne.
Faut-il beaucoup de coups tirer après traitement pour que la précision du canon se stabilise ?
En gros, faut-il le roder/conditionner le canon par plusieurs boite de munitions cuivrées ?
J'ai un test de chargement à faire très rapidement, avec cinq types de balles et trois chargements à chaque fois, soit 75 cartouches.
Alors je pensais faire 25 cartouches de plus, à tirer entre le traitement au mercure et mes essais.
Cela vous semble-t-il suffisant ?
J'ai acquis au début de l'année un GP35 de 1969 pour tirer le TAR 832.
Le pistolet est très beau mais le prix était plutôt petit car le canon est attaqué, sans doute par des munitions corrosives et un propriétaire mal avisé de la nécessité d'un rapide et soigneux nettoyage interne.
Or donc, ce canon bien que piqué tire plutôt droit.
Mais l'état de surface interne est une vraie râpe à plomb et les cartouches que j'ai rechargées, avec de la balleurope récupérée pour une poignée de queues de cerises, ont eu vite fait d'emplomber le tube.
Etat après 100 cartouches plombs et un coup d'écouvillon nylon et Ed's Red pour enlever la suie de la BA9 (saloperie !). Arrivé à ce stade, ça arrose copieusement. Je ne peux en fait tirer que vingt à trente cartouches plomb avant un gros nettoyage.
Etat après grattage vigoureux pendant "un certain temps".
Avec le canon dans cet état, j'ai refait un essai. Les deux coups à gauche sont des tentatives de contre-visées pas franchement concluantes. Mais le groupement des huit autres me prouve que le couple chargement-canon fonctionne de nouveau bien. Je n'ai pas pensé à cliquer avec les pieds.
Mais bon, vu le boulot de nettoyage, je vais terminer mon stock de balles plomb et je n'en tirerai plus jamais dans cette arme. Et quand j'aurai terminé mon bidon de BA9, j'abandonnerai également cette cochonnerie, digne des Charbonnages de France.
J'ai donc décidé de le traiter au mercure, vif argent que j'ai récupéré ce dimanche en quantité nécessaire et suffisante, comme disait mon prof de math en terminal.
J'ai encore une centaine de cartouches aux plomb que je vais terminer cette semaine sur les gongs, avant de rayer définitivement ce type de balle de ma liste de course (hors les 32 wadcutter pour mon GSP en ISSF). Et dimanche, mon camarade Fred doit m'apporter des bouchons de labo en caoutchouc pour éviter que le mercure ne s'enfuit rapidement du canon de mon browning.
J'essaierai de faire des photos avant/après.
Mais je commence par une question, à ceux qui ont déjà pratiqué ce genre de sauvetage, sur une arme de poing moderne.
Faut-il beaucoup de coups tirer après traitement pour que la précision du canon se stabilise ?
En gros, faut-il le roder/conditionner le canon par plusieurs boite de munitions cuivrées ?
J'ai un test de chargement à faire très rapidement, avec cinq types de balles et trois chargements à chaque fois, soit 75 cartouches.
Alors je pensais faire 25 cartouches de plus, à tirer entre le traitement au mercure et mes essais.
Cela vous semble-t-il suffisant ?
Laurent
Laurent C- Pilier du forum
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Re: Désemplombage au mercure
Question bête, mais vous l'avez jaugé votre canon?
Un tel emplombage peut être causé par une balle pas au bon diamètre.
Vous l'avez pas mal récupéré, le mercure devrait terminer le boulot.
Un tel emplombage peut être causé par une balle pas au bon diamètre.
Vous l'avez pas mal récupéré, le mercure devrait terminer le boulot.
Razorback- Membre confirmé
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romeo33- Membre expert
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Re: Désemplombage au mercure
Razorback a écrit:Question bête, mais vous l'avez jaugé votre canon?
Un tel emplombage peut être causé par une balle pas au bon diamètre.
Vous l'avez pas mal récupéré, le mercure devrait terminer le boulot.
Je ne l'ai pas jaugé et tu as raison, l'usage de balles trop petite est peut-être une des causes (mais l'état de surface rugueux aussi).
Un phénomène auquel je pense dans ce cas, c'est la fonte du plomb contourné par la flamme.
Mais en fait, je n'en suis plus à me demander le pourquoi du comment.
Je finis mes cartouches plomb cette semaine.
Je déplombe mécaniquement puis au mercure.
Je rode un peu le canon propre avec une boite de cartouches FMJ.
Je fais mes test de munitions avec différentes balles électrocuivrées en 355, 356 et 357.
J'adopte la meilleure et je ne tire plus jamais de plomb nu là dedans.
Laurent
Laurent C- Pilier du forum
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Re: Désemplombage au mercure
Répondu ailleurs , sujet idem autre forum ....bref , doivent être bien tendres ces balles !
Mes coulées sont inrayable à l'ongle et faut forcer avec une pane de tournevis = pas ou très peu d'emplombage !
Je tire que cela ds mes divers lugers préfectoraux !
Mes coulées sont inrayable à l'ongle et faut forcer avec une pane de tournevis = pas ou très peu d'emplombage !
Je tire que cela ds mes divers lugers préfectoraux !
Cordialement...Patrice.... lu1900@gmail.com
lu1900- Pilier du forum
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Re: Désemplombage au mercure
Si le canon est vraiment râpeux, faudrait peut-être s'en tenir à la chemisée (qui est d'ailleurs le projectile normal pour toutes les armes de ce calibre).
L'électrocuivrée ou l'époxy, ça risque de pas résister...
Et calepiner papier en 9 Para, y-a pas grand monde qui doit le faire. Quelqu'un a-t'il même essayé ?
Mais y-a aussi la question du calibre exact, qui mérite d'être envisagée. Dès que ce sera désemplombé, il faudra prendre des empreintes soignées (sur un PA à canon démontable, c'est facile).
Question / suggestion :
Souvent les canons de PA ne sont pas bronzés. Alors peut-être pourrait-on désemplomber en passant l'écouvillon sous bain d'huile bouillante ; dans les 300° y-a des chances que le plomb durci des balles fonde...
Là aussi, je n'ai pas entendu parler d'une tentative de ce genre...
L'électrocuivrée ou l'époxy, ça risque de pas résister...
Et calepiner papier en 9 Para, y-a pas grand monde qui doit le faire. Quelqu'un a-t'il même essayé ?
Mais y-a aussi la question du calibre exact, qui mérite d'être envisagée. Dès que ce sera désemplombé, il faudra prendre des empreintes soignées (sur un PA à canon démontable, c'est facile).
Question / suggestion :
Souvent les canons de PA ne sont pas bronzés. Alors peut-être pourrait-on désemplomber en passant l'écouvillon sous bain d'huile bouillante ; dans les 300° y-a des chances que le plomb durci des balles fonde...
Là aussi, je n'ai pas entendu parler d'une tentative de ce genre...
Re: Désemplombage au mercure
Laurent C a écrit:
Faut-il beaucoup de coups tirer après traitement pour que la précision du canon se stabilise ?
En gros, faut-il le roder/conditionner le canon par plusieurs boite de munitions cuivrées ?
un canon d'arme de poing n'en a aucun besoin
Trouve la charge ou la manufacturée qui groupe dans ton GP et ne te fais pas de noeud au cerveau.
Un pour tous, Tous pour Unpact
Re: Désemplombage au mercure
+1
a moins que tu ne sois un gros tireur (pas en kg hein...)
en 9 para autant prendre de la manufacturée...
a moins que tu ne sois un gros tireur (pas en kg hein...)
en 9 para autant prendre de la manufacturée...
https://www.youtube.com/watch?v=T7oCqustVQA
alligator427- Pilier du forum
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Re: Désemplombage au mercure
Bon, pour les histoires de rechargement ou pas de 9 para, je n'ai que deux choses à répondre :
- Mon matériel est amorti par d'autres calibres
- 5 euros d'économie par boîte, ce n'est pas rien
- Tous les bons du TAR rechargent
- On se fait des munitions de match
- Chacun fait comme il l'entend
OK, ça fait cinq choses !
En attendant et pour revenir au sujet, ça baigne...
- Mon matériel est amorti par d'autres calibres
- 5 euros d'économie par boîte, ce n'est pas rien
- Tous les bons du TAR rechargent
- On se fait des munitions de match
- Chacun fait comme il l'entend
OK, ça fait cinq choses !
En attendant et pour revenir au sujet, ça baigne...
Laurent
Laurent C- Pilier du forum
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Localisation : Bourgogne
Date d'inscription : 24/07/2017
Re: Désemplombage au mercure
Mais si le canon ne supporte pas les balles plomb, faut changer de balles ... ou de canon !
Re: Désemplombage au mercure
Mais si le canon ne supporte pas les balles plomb, faut changer de balles ... ou de canon !
Il me semble que pour recharger on trouve aussi des balles de 9 mm pas trop chères, finement chemisées ; ou fortement cuivrées, je suis pas sûr (la chemise se fend plutôt facilement à l'impact, mais résiste parfaitement aux rayures, et n'a pas l'air d'être un revêtement galvanoplastique).
Il me semble que pour recharger on trouve aussi des balles de 9 mm pas trop chères, finement chemisées ; ou fortement cuivrées, je suis pas sûr (la chemise se fend plutôt facilement à l'impact, mais résiste parfaitement aux rayures, et n'a pas l'air d'être un revêtement galvanoplastique).
Re: Désemplombage au mercure
Bien entendu, derrière le souhait de désemplomber le canon, il y a l'idée d'abandonner ce type de balle à l'avenir. Mais je suis économe par nature et/ou obligation, donc je souhaitais d'abord écouler mon stock, n'ayant pas d'autres armes en 9x19 que ce GP35 pour le faire.
Et pour moi, tout entrainement en plus est un petit bout du chemin vers l'amélioration des résultats en match. Si une munition n'est pas la même que celle utilisée en match et n'arrive pas au même endroit dans la cible, elle permet de travailler tout le reste... et ce n'est pas rien.
D'ailleurs, comme pour me faire un pied de nez, la dernière série réalisée avec les dix dernières cartouches à balle plomb que ne verra jamais ce pistolet entre mes mains, cette dernière série n'est pas si mal, avec 87, malgré un déport à droite, comme d'habitude. Et les quatre précédentes de cette dernière boite étaient de 84/84/81/83. Une fois trouvé le bon chargement et le bon réglage de hausse avec des balles cuivrées, j'espère tenir régulièrement une moyenne de 90, ce qui n'est pas si mal avec une arme éligible au 832, qui ne m'a coûté que 300€ !
Mais pour revenir à nos moutons, voyons le résultat d'une nuit au mercure.
Le canon "vidangé" conserve des billes de mercure et des paquets d'amalgame.
Un patch plus tard, ça présente mieux, malgré les cratères de corrosion qui sont hélas définitifs.
Les tâches noires sont du plomb qui flotte sur le mercure.
Le mercure étant reversé dans son récipient, reste un fond essentiellement composé d'amalgame et de plomb.
Après un bon coup de ed's red, moult brossages frénétiques au laiton et autant de patchs, je ne pourrai pas faire mieux que ça. J'ai supprimé les bosses, mais je ne peux rien contre les creux.
Merci à Alain, qui m'a fourni le vif argent.
Nous verrons dans la semaine et surtout lors des régionaux dans 12 jours si la manipulation avait un réel intérêt en terme de précision.
Pour continuer dans le pas du tout toxique, je vais maintenant préparer quelques litres de C41, pour traiter une série de films 120 négatif couleur. Appelez-moi l'homme à la blouse (presque) blanche !
EDIT : J'ai oublié de remercier Fred pour le bouchon ! Car il faut un bon bouchon plastique ou caoutchouc pour empêcher le mercure de couler. Cette cochonnerie passe à travers le liège.
Et pour moi, tout entrainement en plus est un petit bout du chemin vers l'amélioration des résultats en match. Si une munition n'est pas la même que celle utilisée en match et n'arrive pas au même endroit dans la cible, elle permet de travailler tout le reste... et ce n'est pas rien.
D'ailleurs, comme pour me faire un pied de nez, la dernière série réalisée avec les dix dernières cartouches à balle plomb que ne verra jamais ce pistolet entre mes mains, cette dernière série n'est pas si mal, avec 87, malgré un déport à droite, comme d'habitude. Et les quatre précédentes de cette dernière boite étaient de 84/84/81/83. Une fois trouvé le bon chargement et le bon réglage de hausse avec des balles cuivrées, j'espère tenir régulièrement une moyenne de 90, ce qui n'est pas si mal avec une arme éligible au 832, qui ne m'a coûté que 300€ !
Mais pour revenir à nos moutons, voyons le résultat d'une nuit au mercure.
Le canon "vidangé" conserve des billes de mercure et des paquets d'amalgame.
Un patch plus tard, ça présente mieux, malgré les cratères de corrosion qui sont hélas définitifs.
Les tâches noires sont du plomb qui flotte sur le mercure.
Le mercure étant reversé dans son récipient, reste un fond essentiellement composé d'amalgame et de plomb.
Après un bon coup de ed's red, moult brossages frénétiques au laiton et autant de patchs, je ne pourrai pas faire mieux que ça. J'ai supprimé les bosses, mais je ne peux rien contre les creux.
Merci à Alain, qui m'a fourni le vif argent.
Nous verrons dans la semaine et surtout lors des régionaux dans 12 jours si la manipulation avait un réel intérêt en terme de précision.
Pour continuer dans le pas du tout toxique, je vais maintenant préparer quelques litres de C41, pour traiter une série de films 120 négatif couleur. Appelez-moi l'homme à la blouse (presque) blanche !
EDIT : J'ai oublié de remercier Fred pour le bouchon ! Car il faut un bon bouchon plastique ou caoutchouc pour empêcher le mercure de couler. Cette cochonnerie passe à travers le liège.
Dernière édition par Laurent C le Lun 20 Mai 2019, 15:52, édité 1 fois
Laurent
Laurent C- Pilier du forum
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Date d'inscription : 24/07/2017
Re: Désemplombage au mercure
Beau reportage et belle démonstration d'efficacité ; on en redemande .
deGuers- Pilier du forum
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Localisation : sous les tropiques ...
Date d'inscription : 23/12/2010
Re: Désemplombage au mercure
J'aimerais bien en faire autant dans un canon, mais je me demande où trouver le mercure, trèsvilaininterditpartout, et certes puissamment toxique ?
bbl56- Pilier du forum
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Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 15/03/2015
Re: Désemplombage au mercure
C'est vrai qu'à l'époque où on l'utilisait en médicament, y-a eu quelques surdosages...
Sinon, faut juste faire gaffe parce-que l'air de rien ça éclate en mini-billes qui roulent partout. Mais le plus scabreux semble être la distillation des amalgames, pour en récupérer le mercure pur ; seulement comme ça se fait à température assez basse, il ne paraît pas trop difficile de construire un alambic parfaitement étanche (pour des exemples, ça se trouve dans les bouquins de chimie de l'époque où le mercure n'était que dangereux, et pas encore foudroyant au simple regard).
Pas facile à récupérer ; y-a longtemps que les gens prudents ont vidé leur baromètre de Toricelli dans l'évier, alors j'en récupère un maximum quand je casse un vieux thermomètre (ce que j'évite parce qu'on en trouve plus, et que les nouveaux sont presque toujours faux) mais ça va pas péter loin ; je mets aussi de côté les contacts basculants à mercure quand j'en trouve, le volume y-est déjà plus notable mais c'est plutôt rare.
Et dans les mines voisines y-en avait pas, semble-t'il ...
Sinon, faut juste faire gaffe parce-que l'air de rien ça éclate en mini-billes qui roulent partout. Mais le plus scabreux semble être la distillation des amalgames, pour en récupérer le mercure pur ; seulement comme ça se fait à température assez basse, il ne paraît pas trop difficile de construire un alambic parfaitement étanche (pour des exemples, ça se trouve dans les bouquins de chimie de l'époque où le mercure n'était que dangereux, et pas encore foudroyant au simple regard).
Pas facile à récupérer ; y-a longtemps que les gens prudents ont vidé leur baromètre de Toricelli dans l'évier, alors j'en récupère un maximum quand je casse un vieux thermomètre (ce que j'évite parce qu'on en trouve plus, et que les nouveaux sont presque toujours faux) mais ça va pas péter loin ; je mets aussi de côté les contacts basculants à mercure quand j'en trouve, le volume y-est déjà plus notable mais c'est plutôt rare.
Et dans les mines voisines y-en avait pas, semble-t'il ...
Re: Désemplombage au mercure
Bien que le commerce et le stockage en soit interdit, les stocks subsistent chez quelques vieux dentistes. C'est en petites fioles de 500g.
Laurent
Laurent C- Pilier du forum
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Localisation : Bourgogne
Date d'inscription : 24/07/2017
Re: Désemplombage au mercure
Plusieurs annonces de vente sur ebay actu , et régulièrement !!
/
https://www.befr.ebay.be/itm/Mercure-gris-1kg-en-flacon-de-gr%C3%A8s/133051933028?ssPageName=STRK%3AMEBIDX%3AIT&_trksid=p2060353.m1438.l2649
/
https://www.befr.ebay.be/itm/Mercure-liquide-ancien-bouteille-ancienne-Abbot/192921140291?_trksid=p2485497.m4902.l9144
/
https://www.befr.ebay.be/itm/Mercure-gris-1kg-en-flacon-de-gr%C3%A8s/133051933028?ssPageName=STRK%3AMEBIDX%3AIT&_trksid=p2060353.m1438.l2649
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https://www.befr.ebay.be/itm/Mercure-liquide-ancien-bouteille-ancienne-Abbot/192921140291?_trksid=p2485497.m4902.l9144
Cordialement...Patrice.... lu1900@gmail.com
lu1900- Pilier du forum
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Age : 66
Localisation : Quadrant alfa
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Désemplombage au mercure
Vu les prix, je vais d'abord demander à mon dentiste.
bbl56- Pilier du forum
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Age : 67
Localisation : Bretagne
Date d'inscription : 15/03/2015
Re: Désemplombage au mercure
Le prix est couramment de 100€ le kilo, c'est à dire 75cc.
Ça fait à la fois cher et lourd la tasse à café, mais si on évite de la boire, ça peut durer longtemps.
Ça fait à la fois cher et lourd la tasse à café, mais si on évite de la boire, ça peut durer longtemps.
Laurent
Laurent C- Pilier du forum
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Localisation : Bourgogne
Date d'inscription : 24/07/2017
Re: Désemplombage au mercure
Me semble que ça a toujours été très cher, et que dans les mines d'or le stock de mercure constituait un investissement important.
Mais pour les radins, ça se trouve parfois à l'état natif, en gouttelettes disséminées dans les filons de sulfure de mercure (cinabre).
Mi-XIXe siècle, le plus gros producteur mondial était l'Espagne (Almaden) suivie des USA (Californie), puis Autriche (Carniole), Bavière (Zweibrücken). Alors si vous allez en vacances par là, prenez toujours une pioche...
Mais pour les radins, ça se trouve parfois à l'état natif, en gouttelettes disséminées dans les filons de sulfure de mercure (cinabre).
Mi-XIXe siècle, le plus gros producteur mondial était l'Espagne (Almaden) suivie des USA (Californie), puis Autriche (Carniole), Bavière (Zweibrücken). Alors si vous allez en vacances par là, prenez toujours une pioche...
Re: Désemplombage au mercure
En creusant un peu la question, j'ai trouvé 2 ou 3 choses qui m'ont surpris... Alors si quelqu'un en sait plus...
Les méfaits du mercure sont connus de longue date, avec l'utilisation médicamenteuse depuis des centaines d'années causant des effets secondaires dévastateurs et souvent définitifs (c'était peut-être tout de même un des seuls traitements efficaces contre la syphillis, jusqu'aux antibiotiques).
On a ensuite constaté les graves désordres provoqués par des rejets industriels importants et continuels.
Puis mis en cause les mini-billes de mercure qui se dispersaient en cas de chute au sol et disparaissaient dans les recoins ou entre les lames de plancher ; arguant que le métal s'évaporait lentement et contaminait l'air ambiant.
Mais pendant longtemps, à l'état pur ce métal liquide était assez commun et l'on voyait souvent des baromètres avec une cuvette de mercure largement ouverte à l'air ; y compris dans les salles de classe.
Or, les effets de l'intoxication étant bien connus, s'il y avait danger ça aurait dû être évident, depuis le temps...
Par ailleurs, j'ai lu qu'à température ambiante la "tension de vapeur" du mercure était extrêmement faible ; donc si j'ai bien compris ce liquide doit être très peu volatile ; et alors rester là où il est !
Alors, effets néfastes réels mais passés inaperçus ou masqués par autre chose ?
Ou n'est-ce qu'un effet de mode pervers ; un de plus ?
On a parlé aussi du mercure présent dans les ampoules électriques, avec le conseil insistant de les porter au recyclage. Peut-être, après tout...
Et là les choses se gâtent !
Parce-que je peux le dire pour l'avoir constaté maintes fois, les ampoules jetées dans un bac de recyclage s'y brisent relativement souvent (mais pas systématiquement, très loin de là). Et ça empire dans les entrepôts de "recyclage", avec des lancers ou des transvasements à la benne basculante ! Alors si réellement c'est polluant, porter ses ampoules au recyclage ne fait que concentrer la pollution sur des points localisés...
Je modère toutefois mes propos, parce-que du mercure y-en a peut-être pas beaucoup (voire encore moins que ça) : j'avais espéré en récupérer une flaque sous la bonde de la benne, ben non, rien d'aussi ragoûtant que du beau mercure bien brillant...
PS : le bac à recyclage pour ampoules fluo devrait théoriquement être réservé à ça. Mais allez faire comprendre au boeuf moyen (ou à sa femelle) la différence avec une ampoule à incandescence ; déjà qu'il y met aussi les tickets de caisse et les pâtisseries à moitié grignotées...
Les méfaits du mercure sont connus de longue date, avec l'utilisation médicamenteuse depuis des centaines d'années causant des effets secondaires dévastateurs et souvent définitifs (c'était peut-être tout de même un des seuls traitements efficaces contre la syphillis, jusqu'aux antibiotiques).
On a ensuite constaté les graves désordres provoqués par des rejets industriels importants et continuels.
Puis mis en cause les mini-billes de mercure qui se dispersaient en cas de chute au sol et disparaissaient dans les recoins ou entre les lames de plancher ; arguant que le métal s'évaporait lentement et contaminait l'air ambiant.
Mais pendant longtemps, à l'état pur ce métal liquide était assez commun et l'on voyait souvent des baromètres avec une cuvette de mercure largement ouverte à l'air ; y compris dans les salles de classe.
Or, les effets de l'intoxication étant bien connus, s'il y avait danger ça aurait dû être évident, depuis le temps...
Par ailleurs, j'ai lu qu'à température ambiante la "tension de vapeur" du mercure était extrêmement faible ; donc si j'ai bien compris ce liquide doit être très peu volatile ; et alors rester là où il est !
Alors, effets néfastes réels mais passés inaperçus ou masqués par autre chose ?
Ou n'est-ce qu'un effet de mode pervers ; un de plus ?
On a parlé aussi du mercure présent dans les ampoules électriques, avec le conseil insistant de les porter au recyclage. Peut-être, après tout...
Et là les choses se gâtent !
Parce-que je peux le dire pour l'avoir constaté maintes fois, les ampoules jetées dans un bac de recyclage s'y brisent relativement souvent (mais pas systématiquement, très loin de là). Et ça empire dans les entrepôts de "recyclage", avec des lancers ou des transvasements à la benne basculante ! Alors si réellement c'est polluant, porter ses ampoules au recyclage ne fait que concentrer la pollution sur des points localisés...
Je modère toutefois mes propos, parce-que du mercure y-en a peut-être pas beaucoup (voire encore moins que ça) : j'avais espéré en récupérer une flaque sous la bonde de la benne, ben non, rien d'aussi ragoûtant que du beau mercure bien brillant...
PS : le bac à recyclage pour ampoules fluo devrait théoriquement être réservé à ça. Mais allez faire comprendre au boeuf moyen (ou à sa femelle) la différence avec une ampoule à incandescence ; déjà qu'il y met aussi les tickets de caisse et les pâtisseries à moitié grignotées...
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