Papier pour cartouches combustibles
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Jeppesen- Pilier du forum
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Re: Papier pour cartouches combustibles
Je déterre un vieux sujet, mais je voulais rebondir sur le coup de l'humidité :
Ce papier est toujours vendu humide, pour éviter les problèmes, durant les long stockages. Il faut le faire sécher.
Sinon, c'est très facile à faire soi-même. Mais il y a un gros problème : L'acide nitrique est contrôlé, en France et ne peut être vendu qu'à un professionnel ou une école, avec justification de l'utilisation. Alors que l'acide sulfurique (utilisé comme catalyseur, dans la transformation du papier en nitrocellulose), bien plus dangereux, se trouve chez leroy-merlin, tranquille... Après, ça peut se comprendre, quand on sait qu'on peut en faire de la nitro-glycérine et que la nitrocellulose est aussi un explosif extrêmement réactif.
Mais il y a une autre méthode pour faire du papier combustible : utiliser du salpêtre, au lieu de l'acide nitrique. C'était l'ancienne méthode, avant l'utilisation d'acide nitrique (+ acide sulfurique pour catalyser). Je vais essayer ça, mais je le ferai en deux fois : une fois juste avec le nitrate de potassium et une autre en ajoutant de l'acide sulfurique en catalyseur. Pour voir si il suffit juste de tremper le papier dans un bain de salpêtre dissout, ou si il faut un truc en plus.
Mais j'ai une autre idée qui me trotte dans la tête depuis un moment : utiliser de la laque ou du vernis nitrocellulosique, lors de la confection de la cartouche, avec un papier cigarette...
Ce papier est toujours vendu humide, pour éviter les problèmes, durant les long stockages. Il faut le faire sécher.
Sinon, c'est très facile à faire soi-même. Mais il y a un gros problème : L'acide nitrique est contrôlé, en France et ne peut être vendu qu'à un professionnel ou une école, avec justification de l'utilisation. Alors que l'acide sulfurique (utilisé comme catalyseur, dans la transformation du papier en nitrocellulose), bien plus dangereux, se trouve chez leroy-merlin, tranquille... Après, ça peut se comprendre, quand on sait qu'on peut en faire de la nitro-glycérine et que la nitrocellulose est aussi un explosif extrêmement réactif.
Mais il y a une autre méthode pour faire du papier combustible : utiliser du salpêtre, au lieu de l'acide nitrique. C'était l'ancienne méthode, avant l'utilisation d'acide nitrique (+ acide sulfurique pour catalyser). Je vais essayer ça, mais je le ferai en deux fois : une fois juste avec le nitrate de potassium et une autre en ajoutant de l'acide sulfurique en catalyseur. Pour voir si il suffit juste de tremper le papier dans un bain de salpêtre dissout, ou si il faut un truc en plus.
Mais j'ai une autre idée qui me trotte dans la tête depuis un moment : utiliser de la laque ou du vernis nitrocellulosique, lors de la confection de la cartouche, avec un papier cigarette...
Olivier B- Membre
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Re: Papier pour cartouches combustibles
Les cartouches combustibles, c'était quand même pas bien courant ; celles du Chassepot ne l'étaient pas réellement.
Pour fabriquer la nitrocellulose (ou nitro-autrechose) il me semble que l'acide sulfurique doit être très concentré, pur ou presque, et je ne crois pas qu'on le trouve dans le commerce (parce-qu'il sert aussi à faire certains "cocktails" ?)
Du papier nitraté j'en ai fait, en laissant tremper du papier pelure dans une eau saturée de salpêtre (à chaud ou à froid, je ne sais plus ce qui en dissout le plus). Mais sa combustion n'a rien de fulgurant (je l'utilisais pour fermer l'arrière des cartouches Sharps et Smith).
Je ne vois pas trop ce que l'acide sulfurique catalyserait dans ce cas, et le papier n'aime guère cet acide (le salpêtre, je sais pas).
Pour faire un papier combustible (ou un coton combustible), dans ma jeunesse on trempait dans une solution saturée de chlorate de soude ; et là c'était très combustible !
Mais alors, l'acide sulfurique concentré ... en présence de chlorate de soude ... ça vous rappelle des souvenirs, non ?
Même pas besoin de sucre, avec un papier-buvard ça marche aussi, ce qui économise un pansement.
Pour fabriquer la nitrocellulose (ou nitro-autrechose) il me semble que l'acide sulfurique doit être très concentré, pur ou presque, et je ne crois pas qu'on le trouve dans le commerce (parce-qu'il sert aussi à faire certains "cocktails" ?)
Du papier nitraté j'en ai fait, en laissant tremper du papier pelure dans une eau saturée de salpêtre (à chaud ou à froid, je ne sais plus ce qui en dissout le plus). Mais sa combustion n'a rien de fulgurant (je l'utilisais pour fermer l'arrière des cartouches Sharps et Smith).
Je ne vois pas trop ce que l'acide sulfurique catalyserait dans ce cas, et le papier n'aime guère cet acide (le salpêtre, je sais pas).
Pour faire un papier combustible (ou un coton combustible), dans ma jeunesse on trempait dans une solution saturée de chlorate de soude ; et là c'était très combustible !
Mais alors, l'acide sulfurique concentré ... en présence de chlorate de soude ... ça vous rappelle des souvenirs, non ?
Même pas besoin de sucre, avec un papier-buvard ça marche aussi, ce qui économise un pansement.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Papier pour cartouches combustibles
L'acide sulfurique est trouvable partout, alors que c'est le plus dangereux de tous. C'est l'acide nitrique, qui est l'élément principal, qui est réservé aux professionnels. Et qui sert à plein de choses, y compris à faire de la nitroglycérine (dont je connais la recette et dont tous les autres produits et moyens sont disponible partout aussi...).Verchère a écrit:Les cartouches combustibles, c'était quand même pas bien courant ; celles du Chassepot ne l'étaient pas réellement.
Pour fabriquer la nitrocellulose (ou nitro-autrechose) il me semble que l'acide sulfurique doit être très concentré, pur ou presque, et je ne crois pas qu'on le trouve dans le commerce (parce-qu'il sert aussi à faire certains "cocktails" ?)
Du papier nitraté j'en ai fait, en laissant tremper du papier pelure dans une eau saturée de salpêtre (à chaud ou à froid, je ne sais plus ce qui en dissout le plus). Mais sa combustion n'a rien de fulgurant (je l'utilisais pour fermer l'arrière des cartouches Sharps et Smith).
Je ne vois pas trop ce que l'acide sulfurique catalyserait dans ce cas, et le papier n'aime guère cet acide (le salpêtre, je sais pas).
Pour faire un papier combustible (ou un coton combustible), dans ma jeunesse on trempait dans une solution saturée de chlorate de soude ; et là c'était très combustible !
Mais alors, l'acide sulfurique concentré ... en présence de chlorate de soude ... ça vous rappelle des souvenirs, non ?
Même pas besoin de sucre, avec un papier-buvard ça marche aussi, ce qui économise un pansement.
Et pour fabriquer le papier flash ou nitrocellulose, c'est bien avec l'acide nitrique et l'acide sulfurique comme cata (comme dans la nitroglycérine).
Et comme l'acide nitrique est contrôlé... Bref...
Il reste donc la première méthode historique de fabrication du papier combustible, celle au salpêtre (nitrate de potassium).
C'est ce que je viens juste de tester : c'est concluant. Dissolution dans l'eau bouillante, trempage un bon moment et séchage. Après, ça brûle et crépite et laisse bien moins de résidus que le papier brut.
Bien sûr, toujours avec du papier cigarette. Manipulation délicate pour pas le déchirer :)
J'essaierais bien ta méthode du chlorate de soude, mais il est interdit de vente en France. C'était un désherbant assez désastreux.
N.B. : Je cherche du chlorate de potassium, pour faire des amorces. Je n'ai pas envie de devoir chercher des "kits" onéreux de tel ou tel fabricant, qui nous arnaquent avec des surcoûts immondes quand la matière vendue ne vaut pas ce prix, ni se retrouver avec un paquet bloqué par les douanes. En l’occurrence du simple phosphore rouge et de la poudre de verre, pour le kit H&C.
Olivier B- Membre
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Re: Papier pour cartouches combustibles
Je doute fort que le chlorate de soude ait été bien désastreux pour l'environnement, car c'est un des trucs les plus biodégradables qui soit. Il était surtout désastreux pour les pattes des gamins qui le mélangeaient à du sucre et ne prenaient pas les précautions nécessaires.
Le chlorate de potassium doit donner des résultats presque analogues ; on l'utilisait pour confectionner les artifices, parce-que le chlorate de sodium absorbe trop l'humidité de l'air pour faire quoique ce soit qui doive se conserver quelques temps. Et les deux doivent se fabriquer d'une façon voisine, assez simple selon mon encyclopédie technique (chapitre "électrochimie", j'en dirai pas plus).
Pas eu besoin d'essayer, car j'en avais bien sûr mis un peu de côté (du "de soude") quand j'ai senti le vent tourner.
La formule de la nitroglycérine, tout le monde l'a : elle est dans "L'île mystérieuse", de Jules Verne. Ainsi que celle de la nitrocellulose, mais produire du coton-poudre est une chose, le transformer en PSF en est une autre (les meilleurs chimistes mondiaux y ont passé des années).
L'acide nitrique, y-a pas si longtemps que j'en ai acheté, par contre le sulfurique pur j'en trouvais pas ; et concentrer de l'acide de batterie en le faisant bouillir, j'ai pas assez confiance dans mes bocaux à confiture !
Le chlorate de potassium doit donner des résultats presque analogues ; on l'utilisait pour confectionner les artifices, parce-que le chlorate de sodium absorbe trop l'humidité de l'air pour faire quoique ce soit qui doive se conserver quelques temps. Et les deux doivent se fabriquer d'une façon voisine, assez simple selon mon encyclopédie technique (chapitre "électrochimie", j'en dirai pas plus).
Pas eu besoin d'essayer, car j'en avais bien sûr mis un peu de côté (du "de soude") quand j'ai senti le vent tourner.
La formule de la nitroglycérine, tout le monde l'a : elle est dans "L'île mystérieuse", de Jules Verne. Ainsi que celle de la nitrocellulose, mais produire du coton-poudre est une chose, le transformer en PSF en est une autre (les meilleurs chimistes mondiaux y ont passé des années).
L'acide nitrique, y-a pas si longtemps que j'en ai acheté, par contre le sulfurique pur j'en trouvais pas ; et concentrer de l'acide de batterie en le faisant bouillir, j'ai pas assez confiance dans mes bocaux à confiture !
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Re: Papier pour cartouches combustibles
Te prends pas la tête a essayer de le purifier, c'est inutile. Ce qui est important, c'est la quantité de mole que tu vas avoir, pour l'un et l'autre des composants. Le reste c'est de l'eau, sans incidence. Sauf rendre la réaction plus lente.
J'ai de l'acide sulfurique très concentré, mais avec colorant, comme déboucheur industriel. Ayant fait un cycle d'étude en chimie industriel, j'ai bien reconnu que c'était pas du dilué. Ou très peu.
Mais il me manquera toujours l'acide nitrique. J'ai pas le matos ni les produits pour en fabriquer à partir d'un autre produit nitré.
Quand aux amorces, sans pouvoir me procurer du chlorate, je vais essayer d'avoir du phosphore rouge, pour adapter la technique des allumettes, mais sans avoir à acheter des allumettes juste pour ça.
Mais je ferai un post, sur tout ce que j'ai testé et qui, au final, fonctionne.
Pour l'instant, il me reste juste les amorces. Je vais me contenter du traitement au salpêtre, pour le papier.
Et la pn, j'ai ce qu'il faut, sauf un tamis à farine, pour en faire des granules. J'ai juste à le commander.
Ah oui et le plomb et de quoi fondre et mouler.
J'ai de l'acide sulfurique très concentré, mais avec colorant, comme déboucheur industriel. Ayant fait un cycle d'étude en chimie industriel, j'ai bien reconnu que c'était pas du dilué. Ou très peu.
Mais il me manquera toujours l'acide nitrique. J'ai pas le matos ni les produits pour en fabriquer à partir d'un autre produit nitré.
Quand aux amorces, sans pouvoir me procurer du chlorate, je vais essayer d'avoir du phosphore rouge, pour adapter la technique des allumettes, mais sans avoir à acheter des allumettes juste pour ça.
Mais je ferai un post, sur tout ce que j'ai testé et qui, au final, fonctionne.
Pour l'instant, il me reste juste les amorces. Je vais me contenter du traitement au salpêtre, pour le papier.
Et la pn, j'ai ce qu'il faut, sauf un tamis à farine, pour en faire des granules. J'ai juste à le commander.
Ah oui et le plomb et de quoi fondre et mouler.
Olivier B- Membre
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Re: Papier pour cartouches combustibles
Bon alors,
Après essais comparatifs plus poussés, voici mes conclusions concernant plusieurs possibilités pour le papier des cartouches (sauf papier flash - pas encore pu en essayer) :
Donc, je me suis emmerdé une grosse partie de la journée à faire du papier nitraté, alors que j'avais juste à utiliser le papier nature, ou vernir la cartouche en plus (en même temps, je n'ai reçu mon vernis que plusieurs jours après et j'aime pas attendre ). Certains utilise du collodion, qui est toujours de la nitrocellulose dans du solvant (souvent de l'acétone), donc comme mon vernis, du coup.
Pour ça, deux techniques : au pinceau, ou carrément tremper la cartouche dans le vernis. Perso, j'y vais au pinceau, pas besoin de laisser une couche immonde de vernis, ce serait du gâchis.
Ceci dit, je ne vais pas jeter pour autant toutes mes feuilles de nitraté, j'y trouverais bien des utilités. Ne serait-ce que pour faire des mèches, justement.
Conclusion : Papier cigarette + vernis nitro et c'est tout.
Après essais comparatifs plus poussés, voici mes conclusions concernant plusieurs possibilités pour le papier des cartouches (sauf papier flash - pas encore pu en essayer) :
- Le papier cigarette nitraté, donc traité au nitrate de potassium (salpêtre), c'est très bien pour faire des mèches lentes, mais à éviter pour du papier de cartouche, pour une raison : ça laisse masse de résidus ! Et ça fait aussi pas mal de fumée. Il se consume en braise crépitante plus qu'il ne brûle (la flamme s'éteint assez vite d'ailleurs), et j'ai pourtant pris du BLAZZE (voir test suivant pour une description).
- Le papier cigarette nature, en particulier de marque BLAZZE (celle que j'ai commandé au pif, sur amazon, car c'était le moins cher, en boite de 50 paquets), et bien ça brûle déjà vachement bien tout seul. Et il est peut-être traité par le fabriquant, pour bien brûler, d'après ce qui est marqué sur la boite... Il laisse très très peu de résidus (tout juste une tâche noire un peu plus grosse qu'une tête d'allumette) et ne dégage quasi pas de fumée.
- Le même papier cigarette, MAIS badigeonné de nitrocellulose (en vernis ou laque, plutôt que d'utiliser de la colle nitro vendue bien plus chère, surtout par H&C - blablabla "colle spéciale" blablabla), ça brûle toujours aussi bien, voire un poil mieux (c'est pas franchement flagrant, surtout sur un petit papier). Le gros avantage, c'est que ça plastifie et étanchéifie la cartouche, en plus de servir de colle pour fermer tout ça. Protection plus durabilité, on y gagne.
Donc, je me suis emmerdé une grosse partie de la journée à faire du papier nitraté, alors que j'avais juste à utiliser le papier nature, ou vernir la cartouche en plus (en même temps, je n'ai reçu mon vernis que plusieurs jours après et j'aime pas attendre ). Certains utilise du collodion, qui est toujours de la nitrocellulose dans du solvant (souvent de l'acétone), donc comme mon vernis, du coup.
Pour ça, deux techniques : au pinceau, ou carrément tremper la cartouche dans le vernis. Perso, j'y vais au pinceau, pas besoin de laisser une couche immonde de vernis, ce serait du gâchis.
Ceci dit, je ne vais pas jeter pour autant toutes mes feuilles de nitraté, j'y trouverais bien des utilités. Ne serait-ce que pour faire des mèches, justement.
Conclusion : Papier cigarette + vernis nitro et c'est tout.
Olivier B- Membre
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Date d'inscription : 28/08/2023
Re: Papier pour cartouches combustibles
En fait, j'ai toujours pas compris (ou déjà oublié) pour quelle cartouche il était nécessaire que le papier soit combustible.
Pour les armes chargées par la bouche le papier de la cartouche faisait office de bourre, donc pas utile qu'il soit combustible.
Pour celles chargées par la culasse et munies d'une "chambre ardente" (Chassepot, Sharps"), cette chambre est justement prévue pour souffler les résidus (et avec le Chassepot, ce ne sont pas ces résidus qui posaient le plus de problèmes).
En vernis nitrocellulose, j'ai noté ça pour le Duofilm (traitement des verrues)
<< collodion souple : fulmicoton, alcool à 90% v/v, éther >>
Le film obtenu paraît bien plus souple que celui des vernis à ongles.
Pour les armes chargées par la bouche le papier de la cartouche faisait office de bourre, donc pas utile qu'il soit combustible.
Pour celles chargées par la culasse et munies d'une "chambre ardente" (Chassepot, Sharps"), cette chambre est justement prévue pour souffler les résidus (et avec le Chassepot, ce ne sont pas ces résidus qui posaient le plus de problèmes).
En vernis nitrocellulose, j'ai noté ça pour le Duofilm (traitement des verrues)
<< collodion souple : fulmicoton, alcool à 90% v/v, éther >>
Le film obtenu paraît bien plus souple que celui des vernis à ongles.
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Re: Papier pour cartouches combustibles
pour les armes à barillet, donc les revolvers, qui se chargeaient par l'avant du barillet, avant l'arrivée des cartouches métallique comme on les connaît actuellement (apparues en 1869), il est vite arrivé l'utilité d'avoir des charges toutes prêtes à l'emploi. Donc des cartouche en papier, et pas métallique vu que ça n'existait pas encore, qu'on avait plus qu'à enfiler dans le barillet, toujours par l'avant.Verchère a écrit:En fait, j'ai toujours pas compris (ou déjà oublié) pour quelle cartouche il était nécessaire que le papier soit combustible.
Pour les armes chargées par la bouche le papier de la cartouche faisait office de bourre, donc pas utile qu'il soit combustible.
Pour celles chargées par la culasse et munies d'une "chambre ardente" (Chassepot, Sharps"), cette chambre est justement prévue pour souffler les résidus (et avec le Chassepot, ce ne sont pas ces résidus qui posaient le plus de problèmes).
En vernis nitrocellulose, j'ai noté ça pour le Duofilm (traitement des verrues)
<< collodion souple : fulmicoton, alcool à 90% v/v, éther >>
Le film obtenu paraît bien plus souple que celui des vernis à ongles.
Tandis qu'à l'arrière du barillet, il faut toujours placer une amorce.
L'intérêt que le papier soit "combustible" (entendre par là, plus que la normale), bah c'est justement parce que ledit papier englobe toute la charge, alors que la bourre est encore autre chose et se place entre la poudre et la balle. Et cette dernière n'est pas obligatoire, dans un revolver.
Ainsi, afin d'être sûr que la charge sera bien allumée par l'amorce, il ne faut pas que le papier puisse être une entrave à l'allumage.
Donc, intérêt d'un papier spécial.
L'amorce est, comme dans les pistolet à silex, une petite charge qui va allumer la poudre de la charge principale. Dans les cas des revolvers PN de l'époque de la guerre de sécession (années 1860), l'amorce, comme les jouets d'enfant mais en plus balaise, éclate à la percussion. A une certaine époque, les pistolets à silex on eu une innovation avec une mise à feu par amorce qu lieu d'un silex. C'était plus sûr, pour conserver en place cette charge d'allumage et pour qu'elle prenne moins la flotte par mauvais temps.
Olivier B- Membre
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Date d'inscription : 28/08/2023
Re: Papier pour cartouches combustibles
Merci pour le cours d'histoire armurière ; y-a à peine 50 ans que j'ai acheté mon premier fusil à silex et mon premier revolver à percussion (m'avait fallu un papier signé de mon père, j'étais trop jeune).
Je pensais effectivement aux revolvers à percussion, qui n'ont pas de chambre ardente, mais comme j'ai tiré des milliers de coups chargés à la poire à poudre, la cartouche "toute cousue" me laisse un peu sceptique.
Quoique sur le terrain, et qui plus est à cheval, je me verrais mal charger à la poire !
Mais j'avais plutôt entendu parler de boyau.
Le boyau de mouton c'est pas bien gros, ça irait peut-être.
D'ici un mois je devrais en avoir une brouette, t'auras qu'à passer en prendre, mais bruts, hein ? Je ne te les nettoie pas, c'est trop chiant. Pas la merde, qui s'en va facilement en faisant couler de l'eau, mais toutes les petites villosités, membranes, adhérences.
Quoique pour faire des cartouches il suffit de petits segments, bien plus faciles à préparer que les kilomètres nécessaires pour y pousser de la saucisse...
Je pensais effectivement aux revolvers à percussion, qui n'ont pas de chambre ardente, mais comme j'ai tiré des milliers de coups chargés à la poire à poudre, la cartouche "toute cousue" me laisse un peu sceptique.
Quoique sur le terrain, et qui plus est à cheval, je me verrais mal charger à la poire !
Mais j'avais plutôt entendu parler de boyau.
Le boyau de mouton c'est pas bien gros, ça irait peut-être.
D'ici un mois je devrais en avoir une brouette, t'auras qu'à passer en prendre, mais bruts, hein ? Je ne te les nettoie pas, c'est trop chiant. Pas la merde, qui s'en va facilement en faisant couler de l'eau, mais toutes les petites villosités, membranes, adhérences.
Quoique pour faire des cartouches il suffit de petits segments, bien plus faciles à préparer que les kilomètres nécessaires pour y pousser de la saucisse...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Papier pour cartouches combustibles
Bonjour, pour mon Chassepot, j'utilise du papier sulfurisé (papier cuisson) et je n'ai aucuns résidus.
dgil01- Pilier du forum
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Age : 51
Date d'inscription : 29/04/2021
Re: Papier pour cartouches combustibles
Et pourtant....
la cartouche "papier" a été très largement utilisée pendant la "Civil War" (la Guerre de Sécession, comme nous l'appelons ici).
Ces munitions étaient fabriquées dans des cartoucheries, en grandes quantités, et livrées aux armées dans des caisses de bois, contenant des "paquets" de 6 cartouches, elles même contenues dans des petites "boites de bois", et enveloppées d'un papier les protégeant de l'humidité (ou censément le faire).
Elles étaient effectivement traitées au Colodion pour, d'une part les "solidifier", les rendres plus inflammables (le papier) ...et les rendre (là aussi, censément) plus insensibles à l'humidité.
Pour ce qui est des armes de poing, les munitions en calibre .44 ("Army") étaient livrées dans des boites de couleur verte, celles de calibre .36 ("Navy") dans des boites de couleur bleue (ceci dans les armées de l'Union).
Les armées de la Confédération utilisaient également des cartouches papier de ce type.
Le fil de laiton, qui permet d'ouvrir la boite de 6 cartouches était retenu dans l'enveloppe papier, de façon à pouvoir maintenir la boite fermée si on utilisait pas la totalité des 6 cartouches, en l'enroulant autour de la boite.
Le chargement de la poudre "en vrac" (rarement de "bourre" puisque charge d'utilisation "de guerre", et donc maxi, ou plutôt "nominale...les gars ne s'amusaient pas à faire du "tir réduit"...), et du projectile par "l'avant du barillet" n'était qu'un expédient quand il n'y avait pas le choix.
la cartouche "papier" a été très largement utilisée pendant la "Civil War" (la Guerre de Sécession, comme nous l'appelons ici).
Ces munitions étaient fabriquées dans des cartoucheries, en grandes quantités, et livrées aux armées dans des caisses de bois, contenant des "paquets" de 6 cartouches, elles même contenues dans des petites "boites de bois", et enveloppées d'un papier les protégeant de l'humidité (ou censément le faire).
Elles étaient effectivement traitées au Colodion pour, d'une part les "solidifier", les rendres plus inflammables (le papier) ...et les rendre (là aussi, censément) plus insensibles à l'humidité.
Pour ce qui est des armes de poing, les munitions en calibre .44 ("Army") étaient livrées dans des boites de couleur verte, celles de calibre .36 ("Navy") dans des boites de couleur bleue (ceci dans les armées de l'Union).
Les armées de la Confédération utilisaient également des cartouches papier de ce type.
Le fil de laiton, qui permet d'ouvrir la boite de 6 cartouches était retenu dans l'enveloppe papier, de façon à pouvoir maintenir la boite fermée si on utilisait pas la totalité des 6 cartouches, en l'enroulant autour de la boite.
Le chargement de la poudre "en vrac" (rarement de "bourre" puisque charge d'utilisation "de guerre", et donc maxi, ou plutôt "nominale...les gars ne s'amusaient pas à faire du "tir réduit"...), et du projectile par "l'avant du barillet" n'était qu'un expédient quand il n'y avait pas le choix.
Tallyhoo ! Tallyhoo !
Jeppesen- Pilier du forum
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Re: Papier pour cartouches combustibles
Très intéressant...tu tires ainsi ?
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
http://winchester-lsg.forumotion.com/
http://prehistoire-xixeme.forumactif.org/
CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: Papier pour cartouches combustibles
Oui, je tire assez souvent ainsi quand j'utilise mes "Cap's & ball".
En particulier pendant les concours Cowboy Action Shooting.
J'utilise soit des munitions "refaites à l'identique" comme celles de ces photos, soit des cartouches "H & C" que je recharge également avec leur "kit".
C'est beaucoup plus pratique que d'utiliser "poudre, bourre, balle", plus rapide...et plus sûr, car pas de "manipulation" de poudre..et tout aussi "historique", qui plus est !
Pour les transporter, j'utilise des boites de cartouches "classiques" omme celles-ci:
En particulier pendant les concours Cowboy Action Shooting.
J'utilise soit des munitions "refaites à l'identique" comme celles de ces photos, soit des cartouches "H & C" que je recharge également avec leur "kit".
C'est beaucoup plus pratique que d'utiliser "poudre, bourre, balle", plus rapide...et plus sûr, car pas de "manipulation" de poudre..et tout aussi "historique", qui plus est !
Pour les transporter, j'utilise des boites de cartouches "classiques" omme celles-ci:
Tallyhoo ! Tallyhoo !
Jeppesen- Pilier du forum
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Date d'inscription : 27/12/2016
Re: Papier pour cartouches combustibles
Merci!
Et le bourroir dans ce cas sert exactement à quoi?
Dit autrement, les balles ogivales sont elles serties comme les billes ?
Et le bourroir dans ce cas sert exactement à quoi?
Dit autrement, les balles ogivales sont elles serties comme les billes ?
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
http://winchester-lsg.forumotion.com/
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: Papier pour cartouches combustibles
Et bien le bourroir "joue" son rôle habituel.
Tu introduis la cartouche "papier" dans la chambre du barillet le "cul" d'abord, le projectile étant donc très logiquement placé face à la sortie du barillet
Tu positionnes l'extrémité du bourroir sur la tête du projectile, comme pour une "bille", et tu insères la cartouche complète dans la chambre du barillet...rien de changé.
D'ailleurs, tu peux parfaitement (et "ils" le faisaient à l'époque) recharger avec la poudre en vrac, bourre (selon charge de poudre) puis projectile "ogival" ( ) séparément comme tu le fais avec des balles rondes.
Attention cependant à la longueur de la cartouche papier car certaines répliques ne sont pas totalement "fidèles" aux originaux, et la longueur disponible entre entrée de barillet et "cuvette" sur la carcasse du cadre du révolver n'est pas toujours suffisante, il faut parfois "améliorer" cette "cuvette" avec un petit coup de "Dremel"...
L'ami "J.W.B. Taylor" l'avait fort bien expliqué dans certains de ses articles dans la presse il y a "quelques années".
Tout ceci me donnes une petite idée, mon cher Clos, je ne pensais pas à devoir expliquer ce genre de "trucs"...mais il y a peut-être "là" un "sujet" à écrire.....
Tu introduis la cartouche "papier" dans la chambre du barillet le "cul" d'abord, le projectile étant donc très logiquement placé face à la sortie du barillet
Tu positionnes l'extrémité du bourroir sur la tête du projectile, comme pour une "bille", et tu insères la cartouche complète dans la chambre du barillet...rien de changé.
D'ailleurs, tu peux parfaitement (et "ils" le faisaient à l'époque) recharger avec la poudre en vrac, bourre (selon charge de poudre) puis projectile "ogival" ( ) séparément comme tu le fais avec des balles rondes.
Attention cependant à la longueur de la cartouche papier car certaines répliques ne sont pas totalement "fidèles" aux originaux, et la longueur disponible entre entrée de barillet et "cuvette" sur la carcasse du cadre du révolver n'est pas toujours suffisante, il faut parfois "améliorer" cette "cuvette" avec un petit coup de "Dremel"...
L'ami "J.W.B. Taylor" l'avait fort bien expliqué dans certains de ses articles dans la presse il y a "quelques années".
Tout ceci me donnes une petite idée, mon cher Clos, je ne pensais pas à devoir expliquer ce genre de "trucs"...mais il y a peut-être "là" un "sujet" à écrire.....
Tallyhoo ! Tallyhoo !
Jeppesen- Pilier du forum
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Re: Papier pour cartouches combustibles
dgil01 a écrit:....j'utilise du papier sulfurisé (papier cuisson) et je n'ai aucuns résidus.
Comme quoi!
(cf: l'objet initial de ce produit, c'est justement de ne pas brûler! En condition d'utilisation à des température limitées : usage au four (280/300° Max?) )
Pâtre- Pilier du forum
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Date d'inscription : 20/11/2013
Re: Papier pour cartouches combustibles
Le papier sulfurisé, est effectivement destiné à supporter la température de cuisson des gâteaux sans s'enflammer, tout au plus en brunissant. Quoique, je l'utilisais pour cuire mes pains (avant de constater qu'il suffisait de frotter le plateau à l'huile d'olive), et quand j'approchais les 250° pour avoir des croûtes bien charbonneuses, le papier sulfurisé faisait une sale gueule et ne resservait qu'un petit nombre de fois...
Petite anecdote amusante : il se pourrait que l'usage de ce papier soit (ou fut) une spécialisée alsacienne, ou tout au moins du nord-est, car ailleurs en France on n'en trouvait pas partout. Et j'en ai connu qui, ignorant la différence, ont voulu concocter une de nos recettes sur du papier paraffiné ! Le résultat ne fut pas à la hauteur des attentes...
L'usage de papier me paraît tout de même quelque-peu surprenant, car c'est une matière à dominante végétale.
Or les artilleurs du XIXe siècle considéraient que les matières végétales "gardent la braise", tandis que les matières animales ne la gardent pas ; c'est pourquoi les "gargousses" (ou "sachets") d'artillerie étaient en laine ou en bourre de soie. Les sachets en papier n'étant utilisés que pour les mortiers, pièces très courtes qu'on peut inspecter d'un coup d'oeil, et dans lesquelles on peut enfiler le bras pour passer un coup d'éponge humide.
Le boyau me semble donc plus conforme aux usages, et plus prudent.
La combustibilité est-elle d'ailleurs indispensable pour un revolver ? Une bonne partie de l'enveloppe sera expulsée au départ du coup, et d'ici à ce que les débris restants s'accumulent au point de gêner le chargement ou de boucher le canal de la cheminée, la bataille sera terminée ... ou le porteur du revolver aura ramassé une balle de mousquet (et de celles-là, contrairement aux balles de revolver, une seule suffit).**
** Il est je ne sais où relaté que je ne sais plus quel officier de je ne sais quel bord, est revenu d'une charge criblé comme une passoire, pour se faire panser avant de repartir pour la suivante...
Petite anecdote amusante : il se pourrait que l'usage de ce papier soit (ou fut) une spécialisée alsacienne, ou tout au moins du nord-est, car ailleurs en France on n'en trouvait pas partout. Et j'en ai connu qui, ignorant la différence, ont voulu concocter une de nos recettes sur du papier paraffiné ! Le résultat ne fut pas à la hauteur des attentes...
L'usage de papier me paraît tout de même quelque-peu surprenant, car c'est une matière à dominante végétale.
Or les artilleurs du XIXe siècle considéraient que les matières végétales "gardent la braise", tandis que les matières animales ne la gardent pas ; c'est pourquoi les "gargousses" (ou "sachets") d'artillerie étaient en laine ou en bourre de soie. Les sachets en papier n'étant utilisés que pour les mortiers, pièces très courtes qu'on peut inspecter d'un coup d'oeil, et dans lesquelles on peut enfiler le bras pour passer un coup d'éponge humide.
Le boyau me semble donc plus conforme aux usages, et plus prudent.
La combustibilité est-elle d'ailleurs indispensable pour un revolver ? Une bonne partie de l'enveloppe sera expulsée au départ du coup, et d'ici à ce que les débris restants s'accumulent au point de gêner le chargement ou de boucher le canal de la cheminée, la bataille sera terminée ... ou le porteur du revolver aura ramassé une balle de mousquet (et de celles-là, contrairement aux balles de revolver, une seule suffit).**
** Il est je ne sais où relaté que je ne sais plus quel officier de je ne sais quel bord, est revenu d'une charge criblé comme une passoire, pour se faire panser avant de repartir pour la suivante...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Papier pour cartouches combustibles
ouai non mais ça dépend où la balle touche.
Mousquet ou pas, si c'est vital, une seule balle suffit.
Enfin bref, j'en suis donc à faire mes cartouches au papier cigarette et "collodionnisées".
J'ai un chargeur de cartouches au papier nitraté que je vais devoir tirer puis bien nettoyer, parce que c'est franchement loin d'être idéal.
Mousquet ou pas, si c'est vital, une seule balle suffit.
Enfin bref, j'en suis donc à faire mes cartouches au papier cigarette et "collodionnisées".
J'ai un chargeur de cartouches au papier nitraté que je vais devoir tirer puis bien nettoyer, parce que c'est franchement loin d'être idéal.
Olivier B- Membre
- Nombre de messages : 42
Age : 50
Date d'inscription : 28/08/2023
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