Mon MAS 36 1939

Bonjour
J'ai depuis un mois un MAS36 premier type série G qui doit dater de mars 1939 (numéro G40783)
Il a pas mal vécu et porte les traces de ses 80 ans.
Vu sa date de sortie, il a du faire la seconde guerre mondiale.

Si vous avez des infos supplémentaire, je les accueille avec plaisir.





Les numéros sont usés, mais ils semblent identiques.







Les pièces sont bien du premier type







Le tampon de crosse est bien de 1939 (dur a voir sur la photo)



Il a son canon de 1938



La baïonnette est également au même numéro





Le boitier et le bouchon de culasse semble ne pas avoir été modifiés (ma photo au flash est de piètre qualité et a été prise avant que je le nettoie bien))



L'intérieur du canon a été pas mal attaqué par la corrosion, mais cela n'impacte pas trop sa précision.

Première séance de tir à 50m avec des manufacturés PPU, les 4 du bas correspondent aux 4 premiers tir ou je prenait le bas du noir pour point visé.




Je lui ai juste fait un grand nettoyage et passage d'huile de lin sur la crosse; je le garderais comme ça maintenant.

salut 

tu l'as sorti du coin ? il est pas mal , et relativement précis , tu as raison de ne pas trop pousser la restauration , peut être que pour le bois tu peux le nourrir encore un peu .  
tu as tiré quand ?

ber

je l ai acheté a un particulier.
j ai tiré avec il y a 15 jours
j ai passé 5 couches d'huile de lin, le bois etait sec et surtout il avait du etre stocké dans une zone humide, le bois a des marque due a cette humidité qui ne partent plus

Très belle pièce de premier type.  Le perçage de la baïonnette est-il présent ?

pas de perçage sur la baïonnette.

Bonsoir
Les traces noires d humidité partent très bien au lessivage à la lessive de soude
Mais il fallait le faire avant le traitement à l huile

J'ai bien frotté a la lessive de soude avant de passer l'huile, ça a bien éclairci le bois mais il est resté des zones ou le bois est resté un peu gris.
J'ai bien nettoyé le bois avant de passer l'huile.

Les attaques d'humidité ayant généré des amorces de pourriture, ça laisse des traces indélébiles. Il faudrait traiter au coton-tige les taches sombres avec un mélange ammoniaque + eau oxygénée, et imprégner de teinture les zones claires, avant de re-huiler. Et encore, l'huile assombrira différemment selon l'état du bois...

Du moment que l'arme tire et que la crosse résite au recul, pourquoi s'emmerder avec quelques taches ?

Les marques plus sombre sont juste cosmétiques et sont en accord avec le reste du fusil, je ne vais plus toucher a la crosse, son rendu actuel me convient. C'est plutôt cohérent avec ses 80 ans

Le lavage à la lessive de soude aurait dû laisser apparaître un bois bien plus clair au final: je suppose que tu a dû appliquer du brou de noix ou une teinte bois genre "chêne foncé" pour masquer les taches avant d'appliquer l'huile de lin, non ?

Je ne suis pas un grand spécialiste du MAS 36, mais pour le baïonnette je suis un peu étonné de trouver un moletage en diagonale sur un exemplaire précoce de la série "G" : soit il s'agit d'une baïonnette de remplacement, soit les deux techniques ont cohabité, mais il me semblait que les moletages droits étaient la règle aux débuts de la production...



Alamas (qui semble s'être désinscrit du site) aurait sans doute pu nous en dire plus...

Je n'ai pas appliqué de teinte sur le bois, juste l'huile de lin avec térébenthine, par contre le bois était très sombre, il a du prendre pas mal d’humidité a une période et je l'ai juste passé a la lessive de soude avant pour le nettoyage. Pour l’éclaircir, je pense qu'il aurait fallu le passer a l'acide oxalique, je n'y ai pas pensé sur le coup.

Pourtant la baïonnette n'est pas percée, ce qui je crois défini un modèle avant fin 1940. Il est aussi possible qu'elle ait été remplacée.

hlf83 a écrit:J'ai bien frotté a la lessive de soude avant de passer l'huile, ...

"Lessive de soude", c'est sûr ?
Pas "Cristaux de soude" ?
Parce-que "lessive" c'est bien de la soude caustique (NaOH), mais "cristaux" c'est (généralement voire toujours) du carbonate de soude, beaucoup moins agressif (on peut s'en servir pour laver le linge).

bonjour
très belle pièce dans son jus 

Le manuel de restauration de CARTRY parle de "lessive St Marc": je l'ai utilisée de temps en temps sur des crosses bien dégueulasses ou gorgées d'huile et c'est assez puissant car le bois ressort "à nu", très éclairci.

A tel point que j'ai toujours pris la précaution de coller une pastille de film autocollant ad hoc sur le macaron de réception pour éviter de l'abîmer.

C'est bien des cristaux de soude et non de la lessive de soude que j'ai utilisé. Ça a bien retiré toute les saletés, mais le bois est resté un peu gris. La prochaine fois, pour éclaircir, je passerais un peu d'acide oxalique pour l'éclaircir plus.

Carbonate de soude je crois que c'est grosso-modo la Lessive St Marc (qui serait constituée de cristaux de carbonate enrobés de savon de Marseille).
Le carbonate de soude (cristaux de soude, soude Solvay) c'est la puissance intermédiaire entre le savon de Marseille (qui suffit souvent) et la soude caustique (qu'il faut sans doute réserver aux cas graves). J'avoue avoir une préférence pour la soude caustique, qui en paillettes se conserve bien ; mais peut-être aussi parce-que je traite surtout des cas graves...

Pour brosser à la soude il faut impérativement des lunettes bien englobantes et des gants ; mais les gants robustes sont trop épais pour bien tenir les petites pièces, et les gants médicaux sont percés en quelques minutes (ça pique la peau et y creuse même parfois des trous sanguinolents). Mais je préfère le travail bien fait, alors j'opte généralement pour les gants fins ... et les trous dans la peau (ça cicatrise bien mieux que les brûlures de fer chaud ou de vapeur).

Oui lunettes englobantes, je bosse avec de la lessive de soude, un gars a reçu une goutte dans l’œil, il lui reste plus que 2/10ieme a cet oeil... un autre sur la godasse, ça a infusé tout doucement a travers le cuir de la pompe de sécu, ça l'irritait un peu, il pensait que c’était sa chaussette qui était en boule dans la chaussure, bilan a la fin : 6 mois d'arret, chairs bouffées jusqu'aux tendons... car la soude une fois qu'elle a pénétré la peau, elle continue a ronger et aucun rinçage ne peu y remédier...

Donc méfiance avec les acides et les bases, ça peu devenir dramatique rapidement.

Si, rinçage à l'eau vinaigrée, au plus vite (faut tout de même terminer le nettoyage de la pièce, non mais !)
Mais des mains de mécanicien-paysan, c'est bien plus résistant que des pieds ! Ceux qui arpentent le désert en sandales doivent avoir des arpions plus robustes que nous autres, trop "civilisés".
J'ai connu des mécanos qui pour enlever le cambouis se frottaient les mains avec des paillettes de soude caustique et un peu d'eau ; ça nettoyait très bien, mais quand même trop bien pour moi !
Les yeux c'est autre chose : ça repousse très mal !

La crosse restant grise :
Il me semble qu'un vieux bois décapé est toujours grisâtre ; un bout de noyer jamais traité, rangé sur une étagère, vire d'ailleurs généralement au gris. Mais l'imprégnation d'huile ramène généralement des teintes plus chaudes. Le problème c'est qu'on ne voit le résultat qu'après-coup ; le test sur une chute de bois analogue, ou même dans l'intérieur de la gouttière de canon, n'est pas significatif car ce bois a eu une autre vie...