Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
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Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
Je commence par vous livrer toutes les informations jamais publiées et donc en grande partie inédites sur la mise au point et la transformation des fusils Mle 1866 destinés à la cavalerie d'Afrique :
Courrier 18 novembre 1868, Ministère au Président du Comité de l’Artillerie :
Général, des essais ont été faits en Afrique pour l’appropriation du fusil modèle 1866 à l’armement de la cavalerie.
En exécution des prescriptions de MM le Maréchal… et avec mon approbation, un escadron de chacun des régiments de cavalerie devrait être armé de ce fusil. Jusqu’ici 3 escadrons seulement en ont été complètement armés. Les autres n’en ont encore reçu qu’un petit nombre pour l’instruction des cadres. Parmi les escadrons actuellement armés, l’un deux appartenant au 1errégiment de Chasseurs d’Afrique a été chargé d’expérimenter la nouvelle arme au point de vue du service dans la cavalerie et d’étudier les modifications à y introduire afin de rendre plus faciles le port, soit à la botte, soit en bandoulière.
Il a été reconnu que le fusil modèle 1866 était excellent pour la cavalerie, mais que le mode d’attache laissait à désirer, en outre, le port à la botte était impraticable par suite du frottement de la hausse sur la jambe du cavalier. M. le Général Margueritte, chargé de suivre les expériences a proposé une contre platine en cuir pour remédier à cet inconvénient et M. le capitaine commandant la compagnie d’armuriers en disposant les battants à peu près là où ils étaient sur le fusil de Dragon, a rendu très commode et peu fatiguant pour le cavalier le port en bandoulière.
Les modifications qu’il a faites au fusil modèle 1866 consistèrent :
1/ Dans l’addition d’une 3ème boucle.
2/ Dans la suppression du battant de crosse qui est remplacé par un battant en avant du pontet.
Je vous adresse un fusil disposé comme il vient d’être dit.
Un rapport de M. le général Margueritte constate que l’arme ainsi modifiée ne laisse rien à désirer sous le rapport de la facilité des mouvements, la commodité du port à la botte et en bandoulière et le bon usage pour l’arme de la cavalerie.
L’Empereur a approuvé la fabrication de 1200 fusils modifiés dans le sens indiqué ci-dessus et dans lesquels on supprimerait le tenon de sabre-baïonnette.
Je vous demande d’examiner ces modifications au point de vue de la fabrication et de m’indiquer les améliorations qu’il conviendrait d’y apporter.
Vous me ferez connaître, au plus tôt, l’avis du Comité sur cette question, et m’adresser en même temps un spécimen et une instruction qui puissent servir de guide à la manufacture d’armes qui sera chargée de confectionner ces 1200 fusils.
Courrier du 15 novembre 1868, du ministère au Général de division, Aide de Camp de l’Empereur, Président du Comité :
Mon général, j’ai examiné le fusil modèle 1866 transformé d’après l’ordre de son Excellence M. le Maréchal de Mac-Mahon pour être approprié au service de la cavalerie. Cette arme ne diffère du fusil modèle 1866 que par les points suivants :
1/ La monture disposée pour recevoir 3 boucles au lieu de 2 a des dimensions un peu plus fortes que le modèle type.
2/ La capucine qui remplace l’ancienne grenadière a des dimensions plus fortes nécessitées par la plus grande épaisseur du bois, elle est rapprochée de la culasse de 3 centimètres environ, on pourrait peut-être la rapprocher encore légèrement, ce qui permettrait de diminuer un peu l’épaisseur de la monture et le canon n’en serait que mieux relié au bois.
3/ La grenadière plus étroite que l’ancienne a été placée à peu près à mi-distance de la capucine à l’embouchoir, cet emplacement étant le résultat des essais qui ont été faits en Afrique, il conviendrait de ne le point changer.
4/ Le battant de crosse a été reporté sur la sous-garde en avant du pontet. Son pivot traverse la feuille antérieure et est fixé sur l’arme par une goupille à tête et à extrémité taraudées. Deux rosettes de forme elliptique et placées de chaque côté de la monture assurent la fixité de la vis goupille et conséquemment celle du pivot de battant.
Le poids total de l’arme est augmenté d’environ 50 grammes, ce qui est presque insignifiant. Le tenon de sabre-baïonnette et sa directrice sont maintenus, et avec raison, car si l’arme modifiée était adoptée pour la cavalerie, il suffirait d’y adapter un sabre-baïonnette pour en faire un fusil d’infanterie.
Dans le cas où l’on voudrait faire essayer quelques centaines d’armes ainsi modifiées par la cavalerie, on pourrait peut-être raccourcir un peu le levier de manœuvre dont la longueur a été déterminée en partie par la condition de faciliter la mise de l’arme au bras.
Au besoin même on trouverait une forme qui sans gêner le maniement du cylindre éviterait la saillie qui, à certaines allures, est un inconvénient pour le cavalier.
En modifiant la forme du levier de manœuvre, le couvre platine serait de beaucoup simplifié et son usage deviendrait plus commode.
En résumé, mon général, puisque vous me faites l’honneur de me demander mon avis sur le projet de transformation que vous m’avez remis, je trouve l’idée heureuse, et je crois qu’avec quelques modifications de détail, on pourrait facilement, sans augmenter sensiblement le poids de l’arme, faire un excellent fusil de cavalerie du fusil modèle 1866 en suivant les indications qui sont exécutées sur le spécimen que j’ai examiné.
Signé Maldan.
26 décembre 1868, Inspecteur à MAS :
Sur la demande de Mr le Gouverneur Général de l’Algérie, un certain nombre de fusils modèle 1866 ont été mis en service dans la cavalerie d’Afrique.
Il a été reconnu que le modèle d’attache du fusil laissait à désirer et des modifications y ont été faites pour l’approprier au service. Ces modifications ont été soumises à l’examen du DC qui a fait établir un spécimen de l’arme et une instruction pouvant servir de guide pour la fabrication. Je vous en envoie un pour avoir votre avis.
Courrier 9 février 1869 : Ministère Guerre au président du Comité :
Général, j’ai fait examiner au point de vue de la fabrication, le spécimen de fusil modèle 1866 modifié au DC pour être approprié au service de la cavalerie en Afrique, d’après les désidératas de Monsieur le Maréchal Gouverneur général. Ces modifications ont donné lieu à quelques observations que je résume :
Grenadière : tout en reconnaissant les motifs sérieux qui ont fait proposer une grenadière à 4 becs pour empêcher que cette pièce qui porte un des points d’attache de la bretelle, ne ballotte et n’use prématurément le bois ou le canon, on peut objecter que l’encastrement d’un des becs dans le bois compliquera la fabrication mécanique de la monture et aura vraisemblablement cette fâcheuse conséquence de produire des éclats au bois et des fentes le long du canal de baguette. Il a semblé préférable de conserver la forme la plus simple et par suite plus économique de l’ancienne grenadière du fusil de Dragon, en lui donnant un peu plus de hauteur pour augmenter son appui sur le canon et empêcher le ballottement. Il semble suffisant de porter cette hauteur de 16 à 20 mm, surtout si on considère que le nouveau canon étant en acier fondu est beaucoup plus résistant que l’ancien qui était en fer.
Support de battant de sous-garde : en principe, il y a tout avantage au point de vue de la facilité des approvisionnements à réduire autant que possible le nombre des pièces différentes d’une arme. Or, les 2 rosettes et la vis de support du nouveau battant de sous-garde jouent un rôle analogue à celui du support à double rosette employé pour remédier aux fentes au bois avec cette seule différence que l’action a lieu perpendiculairement à la vis dans le premier cas et dans le sens de la vis dans le second. Rien ne s’oppose donc à ce que l’on emploie, dans les deux cas, la même vis et la même rosette ; l’on simplifiera ainsi la fabrication et surtout le service des approvisionnements.
Il paraît utile aussi de rapprocher du canon de 1 à 1,5 mm la vis de support de ce battant, afin de donner plus de force au bois et pour augmenter la résistance à la traction du pivot.
Cette disposition aura en outre l’avantage de faciliter l’arrondissage du bois à cet endroit. Enfin, les arêtes et les angles vifs, surtout ceux des tenons de sabre-baïonnette et du pied de hausse, semblent devoir être plus arrondis que dans le modèle établi au DC.
Un type a été fabriqué à la MAS en tenant compte de ces observations et j’ai prescrit que 12 000 armes seraient fabriquées d’après ce type que je vous envoie ci-joint en vous priant de l’expédier, sans retard, sur cet établissement.
Je joins à cet envoi le modèle établi au DC de l’Artillerie.
Signé Le Maréchal de France, Ministre, secrétaire d’État de la Guerre, Niel.
11 février 1869, MAS au colonel directeur d’artillerie à Strasbourg :
Je reçois l’OM de faire fabriquer immédiatement 12 000 fusils modèle 1866 modifiés pour le service de la cavalerie d’Afrique et d’y ajuster des sabres baïonnettes de la fabrication de Mr Stehelin dont vous devez m’envoyez 19 000 cette année.
M’envoyez de suite 12 500 de ces sabres baïonnettes. Je pense que cette fabrication sera terminée d’ici 2 mois.
Courriers reçus à la MAS, Inspecteur des MA
12 février 1869, Comité de l’Artillerie à MAS :
Le Ministre de la Guerre, par dépêche en date du 9 février, informe le général Président du Comité qu’il a fait examiner, au point de vue de la fabrication, le spécimen de fusil Mle 1866 modifié au DC pour être approprié au service de la cavalerie en Afrique d’après les désidérata de Mr le Maréchal gouverneur général.
Cet examen a donné lieu à quelques observations dont on a tenu compte à St Etienne en fabricant un type qui ne diffère du spécimen établi au DC que par les points suivants :
1/ la grenadière au lieu d’être à quatre becs est une bande de hauteur uniforme égale à 20 mm.
2/ le support de battant de sous garde emploie les mêmes rosettes que le support à double rosette destiné à remédier aux fentes au bois.
En outre, ce support est de 1,5 millimètres environ plus rapproché du canon, pour augmenter la résistance du bois à la traction du pivot.
Enfin, ajoute la DM, les arêtes et les angles vifs, surtout ceux du tenon de sabre baïonnette et du pied de hausse semblent devoir être plus arrondis que dans le modèle établi au DC.
Le Ministre termine sa lettre en prescrivant d’envoyer à la MAS le type confectionné dans cet établissement et qui doit servir de modèle à la fabrication de 12 000 armes destinées à l’armement de la cavalerie d’Afrique.
Je n’ai aucune objection à faire à ces dispositions que j’approuve de tous points. Seulement je crois entrer dans l’esprit de la lettre ministérielle en vous proposant de faire arrondir les arêtes vives des parties saillantes du canon un peu plus qu’elles ne le sont sur le type de St Etienne.
Cet arrondissage porte spécialement sur les arêtes du tenon de la directrice et de la hausse (pied, planche et curseur).
De plus, pensant que les arêtes extérieures des coulisses de l’embouchoir, de la grenadière et de la capucine, sont susceptibles de dégrader les vêtements du cavalier et les parties du harnachement avec lesquelles elles sont en contact, soit dans le port à la botte soit dans le port en bandoulière. J’ai fait établir et placer sur l’arme une capucine dont toutes les arêtes extérieures sont supprimées ou arrondies et que je crois de fabrication aussi simple que la capucine primitive.
Si vous approuviez ces légères modifications, mon colonel, il y aurait lieu de prévenir la manufacture de s’y confirmer aussi bien pour l’embouchoir et la grenadière que pour la capucine.
Comme j’ai déjà eu l’honneur de vous le dire, je crois que ces arrondissages, loin d’être en contradiction avec la DM du 9 courant, rentrent tout à fait dans le désir exprimé par cette dépêche et que j’ai reproduit plus haut, et c’est ce qui m’a engagé à vous les proposer.
Signé Maldan.
12 février 1869 :
Le Ministre ayant adopté comme modèle des 12 000 armes modèle 1866 qui doivent être fabriquées pour l’armement de la cavalerie d’Afrique, le spécimen que vous avez établi à la MAS, pour les faire expédiées aujourd’hui par la grande vitesse. Je vous adresse une lettre de monsieur le directeur de l’Atelier des modèles d’armes qui propose pour les boucles une modification qui ne me paraît pas devoir donner lieu à de grandes objections. Je vous invite donc à adopter pour l’embouchoir, la grenadière et la capucine une forme analogue à celle qui est proposée.
23 février 1869, MAS à Inspecteur :
Après avoir reçu la grenadière envoyée par le commandant Maldan qui doit servir de type pour toutes les boucles du fusil modèle 1866 modifié pour le service de la cavalerie d’Afrique, nous avons jugé cette modification plus importante que nous ne l’avions d’abord pensé, au point de vue de la fabrication.
Elle va apporter un assez grand retard dans la fabrication de ces 12 000 fusils car d’abord il faut échanger toutes les mesures et proportions des ouvriers qui confectionnent ces pièces. En second lieu, ils en feront beaucoup moins puisqu’ils changeront d’ouvrage et que les coulisses arrondies extérieurement sont plus difficiles à faire.
Il résulte de ces deux causes que le prix de revient en sera notablement augmenté, nous continuerons néanmoins à marcher dans ce sens tant que nous ne recevrons pas d’ordre contraire. Je vous adresse encore aujourd’hui, par le chemin de fer, deux nouvelles hausses, l’une à lamelles et l’autre à crémaillère ainsi que deux cylindres mobiles. Une seule de ces pièces paraît sérieuse, c’est le cylindre mobile à levier recourbé. Si vous le placez sur une arme montée, vous verrez que le levier se colle contre le bois et ne fait pas de saillie lorsqu’il est à l’abattu, et qu’il donne une saillie suffisante pour mettre l’arme au bras lorsqu’il est au cran de sûreté. Je ne vous adresse les autres pièces qu’à titre de curiosité et pour faire plaisir à ceux qui les ont confectionnées.
Aurons-nous un nouveau modèle de bois type à envoyer au corps pour le fusil modèle 1866, les chefs-armuriers nous en réclament.
27 février 1869, Inspecteur à MAS :
Il est indispensable de conserver pour les garnitures du fusil modèle 1866 destiné au service de la cavalerie d’Afrique, les formes arrondies qui vous ont été indiquées. Continuez donc la fabrication telle que vous l’avez commencée et en activant le plus possible car on est excessivement pressé de ces armes, au moins pour les premiers milliers. Quand pourrez-vous en commencer les expéditions ?
J’ai reçu vos deux armes de cavalerie ainsi que les divers modèles de hausse.
Le cylindre à levier brisé me paraît inadmissible. Le levier à poignée recourbée est une disposition acceptable, elle rentre dans les conditions du programme mais cependant elle ne satisfait pas très bien aux exigences du maniement pour mettre l’arme au bras. C’est néanmoins dans cet ordre d’idées que sont dirigées les recherches de l’atelier des modèles.
Si l’on exige que le mouvement de l’arme au bras soit conservé, votre modèle de levier rabattu à ressort qui se trouve sur une de vos deux armes répondrait mieux à la demande. Seulement il faudrait trouver un moyen de parer à deux inconvénients. Le premier est qu’en appuyant sur le levier pour enfoncer la cartouche, on tend à l’abattre et par suite à user l’arrêt. Le second consiste dans l’ouverture qui peut facilement s’obstruer par suite d’introduction de corps étrangers. Il serait, sans doute, préférable de placer l’articulation du levier à l’avant au lieu de l’arrière du renfort, d’enlever une partie de ce renfort vers le milieu où cela peut se faire sans danger et de modifier le dessous du levier en conséquence. Si cela vous paraît praticable, vous pourriez faire un cylindre avec cette disposition.
Mais l’observation la plus grave que j’aie à vous faire porte sur le poids des 2 fusils. Ainsi que je vous l’ai écrit, bien que le poids de 3K800 vous ait été indiqué par le ministre, c’est un maximum qui ne serait pas admis et je vous répète qu’au dessus de 3K500 je vois peu de chances d’adoption.
Songez que ce modèle doit lutter avec le Remington qui ne pèse que 3K200 ou 3K300.
La MAC vient de m’envoyer les 2 types qu’elle a établis. L’un pèse 3k355, l’autre 3k330, bien qu’il ait conservé le canon et la boite de culasse de 2 pièces comme vous. L’allègement a porté surtout sur le canon et la monture.
Mutzig établit ses modèles avec des canons d’une seule pièce, ce qui permet d’alléger beaucoup l’arme.
Voyez à établir une nouvelle arme qui ne dépasse pas les poids de la MAC et ne tenant compte des observations ci-dessus.
Quant au modèle de bois type à envoyer aux corps, je n’en vois pas la nécessité, le principe des pièces étant resté le même.
Pour le moment, il n’est pas question d’en établir un. Je raisonne ici dans l’hypothèse que votre démarche s’applique aux spécimens des pièces que l’on peut mettre à un bois.
Signé René.
6 mars 1869, MAS à Inspecteur :
Réponse à votre lettre du 27 février dernier, aux prescriptions de laquelle nous continuons à nous conformer, vous me demandez en même temps quand nous pourrons expédier les premiers fusils pour la cavalerie d’Afrique.
Nous avons encore été obligés de changer les matières premières parce que les tôles étaient trop minces pour les nouvelles coulisses.
En résumé, nos premiers fusils modifiés sortiront du 15 au 20 de ce mois, et nous en aurons déjà un certain nombre pour la fin du mois de mars.
La majeure partie sera terminée en avril et je pense que les 12 000 seront achevés pour le 15 mai. Puisqu’on est si pressé de les avoir en Afrique, pour gagner un peu de temps, ne pourrait-on pas me donner à l’avance un ordre de les expédier par envois de 504 ou 1008 pour commencer, car une fois le premier millier fait, cela ira vite.
11 mars 1869, MAS à Inspecteur :
Les canons destinés à faire les fusils modifiés pour le service de la cavalerie d’Afrique étant pris au hasard dans notre fabrication courante, sont marqués de la lettre de série J actuellement en cours d’exécution et d’un numéro correspondant à cette série. Dans le cas où ces 12 000 fusils ne devraient pas avoir les mêmes lettres de série que les fusils modèle 1866, mais former une série à part, ce à quoi je ne verrais aucun avantage, je vous prie de me le faire savoir immédiatement car nous allons commencer à faire les premières montures de ces fusils modifiés. Quelle serait alors la lettre particulière ?
13 mars 1869, inspecteur à MAS :
En réponse à votre lettre du 11 mars courant relative à la lettre de série à mettre sur les fusils modèle 1866 modifié pour le service de la cavalerie d’Afrique, je vous informe que pour des raisons d’administration, le ministère désire que ces armes forment une série à part. vous voudrez bien faire mater les numéros et les lettres qui pourraient se trouver déjà sur quelques pièces d’armes puis vous ferez marquer ces armes de la lettre de série O avec des numéros de 1 à 12 000.
Signé : René.
29 mars 1869, MAS au Ministre :
En exécution de l’OM du 27 mars, je fais expédier à l’Artillerie de la Place de Marseille (direction de Toulon) quatre caisses contenant tout ce qui existe de disponible aujourd’hui en fusils modèle 1866 modifiés pour le service de la cavalerie d’Afrique, soit 72 fusils plus deux caisses contenant 1008 jeux d’accessoires, 1008 jeux de pièces de rechange et 101 grandes cuvettes.
Au 31 mars 1869 : 270 fusils modifiés pour la cavalerie d’Afrique ont été fabriqués à la MAS et 72 envoyés le même mois.
5 avril 1869 : Expédition de 504 fusils modifiés, Artillerie de la Place de Marseille.
15 avril 1869 : Expédition de 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Alger
20 avril 1869 : Expédition 2700 fusils modifiés, Direction Artillerie Toulon
21 avril 1869 : Les 576 fusils Mle 1866 sont bien modifiés pour la cavalerie d’Afrique viennent d’arriver à Marseille. Un nouvel envoi de 1008 est en route pour Marseille et se succéderont jusqu’à compléter la commande des 12 000.
22 avril 1869 : Expédition 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Alger
29 avril 1869 : Expédition 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Alger
Au 30 avril 1869, 3690 fusils modifiés ont été fabriqués à la MAS (expédiés 3528 sur Marseille – 2700 fusils 66 pour le Port de Toulon – Marine).
5 mai 1869 : Expédition 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Alger
11 mai 1869 : Expédition 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Alger
15 mai 1869 : Expédition 1008 …
22 mai 1869 : Expédition 1008 …
28 mai 1869 : Expédition 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Marseille
Au 31 mai 1869, 5670 fusils modifiés fabriqués à la MAS et 5040 expédiés.
1erjuin 1869 : Expédition 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Marseille.
9 juin 1869 : Expédition 1008…
12 juin 1869 : Expédition 1008 …
22 juin 1869 : Expédition 336 fusils, Direction Artillerie Vincennes, ils forment le complément des 12 000 fusils qui font l’objet de votre commande du 9 février 1869.
Au 30 juin 1869 : 2370 fusils modifiés fabriqués à la MAS et 3360 expédiés.
Courrier envoyé de la MAS :
Inspecteur, 20 mai 1871
Au sujet des 240 fusils modèle 1866 modifiés pour la cavalerie d’Afrique. Nous en avons fait 12 000 à partir du mois de mars 1869. Par suite de l’adoption du nouveau fusil de cavalerie, je crois me rappeler que dans une conversation avec Mr le Général Inspecteur des MA il m’avait dit que l’intention du Ministre était de transformer ces 12 000 armes pour la cavalerie d’Afrique en fusil d’infanterie modèle 1866, en les ramenant à ce modèle pour éviter des dépenses inutiles.
Question : s’agit-il juste d’une réparation ou d’une transformation en fusil d’infanterie ?
20 mai 1871, MAS à Ministre :
Parmi les armes à réparer qui nous ont été envoyées par la direction de Toulon figurent 240 fusils Mle 1866 modifiés pour la cavalerie d’Afrique dont nous avons fait 12 000 à partir du mois de mars 1869.
Par suite de l’adoption du nouveau fusil de cavalerie, je crois me rappeler que dans une conversation avec le colonel inspecteur des MA, il m’avait dit : que l’intention du ministre était de transformer ces 12 000 fusils pour la cavalerie d’Afrique en fusils d’infanterie Mle 1866 en les ramenant complètement à ce modèle. Pour éviter peut-être des dépenses inutiles, je viens soumettre cette question à votre décision et vous prier de me faire connaître si je dois simplement les réparer ou les ramener au modèle 1866 pur. Il serait bon de faire connaître votre désir aux autres manufactures qui peuvent aussi en avoir à réparer.
2 aout 1871, MAS à Régiment de Hussards à Lunel :
Votre demande d’instruments vérificateurs du 24 juillet dernier comprend des outils pour Dragons Mle 1866. Jusqu’à ce jour, il n’y a aucune arme dont le modèle soit ainsi désigné, ce ne peut être que pour fusil de cavalerie Mle 1866 ou pour fusil d’infanterie Mle 1866 modifié pour la cavalerie d’Afrique. Veuillez nous désigner exactement l’arme dont vous êtes munis alors seulement nous pourrons satisfaire à votre demande.
Si vous êtes armés de fusils modifiés pour la cavalerie d’Afrique, il serait bon de ne pas vous approvisionner d’outils, car cette arme sera probablement sous peu retirée aux corps de troupe et transformée en manufacture en fusil d’infanterie Mle 1866.
11 juillet 72, MAS à Ministre :
Recevons de l’artillerie de Toulon :
1 fusil Mle 66 modifié cavalerie d’Afrique
2 septembre 71, MAS à Ministre :
Recevons de l’artillerie d’Alger :
9 fusils Mle 66 modifiés pour la cavalerie d’Afrique
Recevons de l’artillerie de Bayonne :
414 fusils Mle 66 modifiés cavalerie d’Afrique
Recevons de Constantine :
69 fusils Mle 66 modifiés cavalerie d’Afrique
2 septembre 72 :
Recevons de l’artillerie de Toulon :
99 fusils Mle 66 modifiés cavalerie d’Afrique
11 octobre 72, MAS à Ministre :
Recevons de l’artillerie de la place de Versailles :
471 fusils Mle 1866 modifiés pour la cavalerie d’Afrique à transformer.
29 octobre 72, MAS à Ministre :
recevons de l’artillerie d’Alger :
394 fusils Mle 1866 modifiés pour la cavalerie avec sabres baïonnettes
253 fusils Mle 1866 du commerce
74 fusils Mle 1866 Cahen Lyon
13 janvier 1872, MAS à Ministre
Nous avons reçu à réparer un certain nombre des 12 000 fusils modifiés pour le service de la cavalerie d’Afrique que nous avons fabriqués en 1869. De plus, d’après vos ordres nous en recevons quelques-uns des régiments de cavalerie et nous devons tous les transformer en fusils d’infanterie modèle 1866 pur. Tous ces fusils nous sont arrivés et nous arrivent sans sabre-baïonnette. J’en conclu que les 12 000 sabres baïonnettes ont dû rester dans les 3 directions d’Algérie où ils doivent se trouver sans emploi tandis que dans les manufactures il faudrait mettre des sabres baïonnettes neufs à ces armes, ce qui serait très couteux. Ne vous paraît-il pas préférable de faire envoyer ces 12 000 sabres baïonnettes qui doivent être neufs, dans les manufactures, et en particulier à Tulle qui en manque toujours. Cela économiserait environ 120 000 francs à l’Etat ou cela permettrait de faire de nouvelles armes pour cette somme.
Ministre, 15 juillet 1872
La transformation des fusils modèle 1866 modifiés pour la cavalerie d’Afrique en modèle d’infanterie nous a fait apprécier de plus en plus et préférer les boucles du premier fusil dont les angles saillants antérieurs sont abattus ou arrondis aux coulisses.
Monsieur Tournier, contrôleur principal, propose de plus de faire un léger congé à l’angle intérieur de la coulisse de manière à lui faire suivre le contour du bois légèrement arrondi à cet endroit et y détruire tout vide.
Nous proposerions donc d’adopter les boucles ainsi modifiées ce qui donnerait les avantages suivants :
1/ détruire toute arête vive à l’extérieur, ce qui dégrade moins les effets des soldats, l’arme étant en bandoulière.
2/ l’arme est plus dégagée, paraît plus élégante et plait mieux à l’œil.
3/ la coulisse est plus forte et plus résistante.
4/ le métal est moins torturé au mandrinage et au coulissage, il conserve donc mieux sa force de résistance et donnera beaucoup moins de rebut.
5/ enfin, lorsque les commandes seront diminuées, on aura des machines disponibles qui permettront de faire des boucles mécaniquement. Dans ce cas encore, le travail mécanique deviendra plutôt plus facile, et le nombre de rebuts sera moindre.
Ainsi, en résumé, on voit dans ces modifications plusieurs petits avantages et nul inconvénient. Pour mieux vous faire juger de la réalité de nos observations, j’adresse au Commandant Bry, bureau des armes portatives :
1/ les 2 boucles du fusil modèle 1866
2/ les 2 mêmes boucles du fusil modifié pour la cavalerie d’Afrique
3/ les 2 boucles avec le congé intérieur.
C’est cette dernière forme que nous préfèrerions.
Courrier 18 novembre 1868, Ministère au Président du Comité de l’Artillerie :
Général, des essais ont été faits en Afrique pour l’appropriation du fusil modèle 1866 à l’armement de la cavalerie.
En exécution des prescriptions de MM le Maréchal… et avec mon approbation, un escadron de chacun des régiments de cavalerie devrait être armé de ce fusil. Jusqu’ici 3 escadrons seulement en ont été complètement armés. Les autres n’en ont encore reçu qu’un petit nombre pour l’instruction des cadres. Parmi les escadrons actuellement armés, l’un deux appartenant au 1errégiment de Chasseurs d’Afrique a été chargé d’expérimenter la nouvelle arme au point de vue du service dans la cavalerie et d’étudier les modifications à y introduire afin de rendre plus faciles le port, soit à la botte, soit en bandoulière.
Il a été reconnu que le fusil modèle 1866 était excellent pour la cavalerie, mais que le mode d’attache laissait à désirer, en outre, le port à la botte était impraticable par suite du frottement de la hausse sur la jambe du cavalier. M. le Général Margueritte, chargé de suivre les expériences a proposé une contre platine en cuir pour remédier à cet inconvénient et M. le capitaine commandant la compagnie d’armuriers en disposant les battants à peu près là où ils étaient sur le fusil de Dragon, a rendu très commode et peu fatiguant pour le cavalier le port en bandoulière.
Les modifications qu’il a faites au fusil modèle 1866 consistèrent :
1/ Dans l’addition d’une 3ème boucle.
2/ Dans la suppression du battant de crosse qui est remplacé par un battant en avant du pontet.
Je vous adresse un fusil disposé comme il vient d’être dit.
Un rapport de M. le général Margueritte constate que l’arme ainsi modifiée ne laisse rien à désirer sous le rapport de la facilité des mouvements, la commodité du port à la botte et en bandoulière et le bon usage pour l’arme de la cavalerie.
L’Empereur a approuvé la fabrication de 1200 fusils modifiés dans le sens indiqué ci-dessus et dans lesquels on supprimerait le tenon de sabre-baïonnette.
Je vous demande d’examiner ces modifications au point de vue de la fabrication et de m’indiquer les améliorations qu’il conviendrait d’y apporter.
Vous me ferez connaître, au plus tôt, l’avis du Comité sur cette question, et m’adresser en même temps un spécimen et une instruction qui puissent servir de guide à la manufacture d’armes qui sera chargée de confectionner ces 1200 fusils.
Courrier du 15 novembre 1868, du ministère au Général de division, Aide de Camp de l’Empereur, Président du Comité :
Mon général, j’ai examiné le fusil modèle 1866 transformé d’après l’ordre de son Excellence M. le Maréchal de Mac-Mahon pour être approprié au service de la cavalerie. Cette arme ne diffère du fusil modèle 1866 que par les points suivants :
1/ La monture disposée pour recevoir 3 boucles au lieu de 2 a des dimensions un peu plus fortes que le modèle type.
2/ La capucine qui remplace l’ancienne grenadière a des dimensions plus fortes nécessitées par la plus grande épaisseur du bois, elle est rapprochée de la culasse de 3 centimètres environ, on pourrait peut-être la rapprocher encore légèrement, ce qui permettrait de diminuer un peu l’épaisseur de la monture et le canon n’en serait que mieux relié au bois.
3/ La grenadière plus étroite que l’ancienne a été placée à peu près à mi-distance de la capucine à l’embouchoir, cet emplacement étant le résultat des essais qui ont été faits en Afrique, il conviendrait de ne le point changer.
4/ Le battant de crosse a été reporté sur la sous-garde en avant du pontet. Son pivot traverse la feuille antérieure et est fixé sur l’arme par une goupille à tête et à extrémité taraudées. Deux rosettes de forme elliptique et placées de chaque côté de la monture assurent la fixité de la vis goupille et conséquemment celle du pivot de battant.
Le poids total de l’arme est augmenté d’environ 50 grammes, ce qui est presque insignifiant. Le tenon de sabre-baïonnette et sa directrice sont maintenus, et avec raison, car si l’arme modifiée était adoptée pour la cavalerie, il suffirait d’y adapter un sabre-baïonnette pour en faire un fusil d’infanterie.
Dans le cas où l’on voudrait faire essayer quelques centaines d’armes ainsi modifiées par la cavalerie, on pourrait peut-être raccourcir un peu le levier de manœuvre dont la longueur a été déterminée en partie par la condition de faciliter la mise de l’arme au bras.
Au besoin même on trouverait une forme qui sans gêner le maniement du cylindre éviterait la saillie qui, à certaines allures, est un inconvénient pour le cavalier.
En modifiant la forme du levier de manœuvre, le couvre platine serait de beaucoup simplifié et son usage deviendrait plus commode.
En résumé, mon général, puisque vous me faites l’honneur de me demander mon avis sur le projet de transformation que vous m’avez remis, je trouve l’idée heureuse, et je crois qu’avec quelques modifications de détail, on pourrait facilement, sans augmenter sensiblement le poids de l’arme, faire un excellent fusil de cavalerie du fusil modèle 1866 en suivant les indications qui sont exécutées sur le spécimen que j’ai examiné.
Signé Maldan.
26 décembre 1868, Inspecteur à MAS :
Sur la demande de Mr le Gouverneur Général de l’Algérie, un certain nombre de fusils modèle 1866 ont été mis en service dans la cavalerie d’Afrique.
Il a été reconnu que le modèle d’attache du fusil laissait à désirer et des modifications y ont été faites pour l’approprier au service. Ces modifications ont été soumises à l’examen du DC qui a fait établir un spécimen de l’arme et une instruction pouvant servir de guide pour la fabrication. Je vous en envoie un pour avoir votre avis.
Courrier 9 février 1869 : Ministère Guerre au président du Comité :
Général, j’ai fait examiner au point de vue de la fabrication, le spécimen de fusil modèle 1866 modifié au DC pour être approprié au service de la cavalerie en Afrique, d’après les désidératas de Monsieur le Maréchal Gouverneur général. Ces modifications ont donné lieu à quelques observations que je résume :
Grenadière : tout en reconnaissant les motifs sérieux qui ont fait proposer une grenadière à 4 becs pour empêcher que cette pièce qui porte un des points d’attache de la bretelle, ne ballotte et n’use prématurément le bois ou le canon, on peut objecter que l’encastrement d’un des becs dans le bois compliquera la fabrication mécanique de la monture et aura vraisemblablement cette fâcheuse conséquence de produire des éclats au bois et des fentes le long du canal de baguette. Il a semblé préférable de conserver la forme la plus simple et par suite plus économique de l’ancienne grenadière du fusil de Dragon, en lui donnant un peu plus de hauteur pour augmenter son appui sur le canon et empêcher le ballottement. Il semble suffisant de porter cette hauteur de 16 à 20 mm, surtout si on considère que le nouveau canon étant en acier fondu est beaucoup plus résistant que l’ancien qui était en fer.
Support de battant de sous-garde : en principe, il y a tout avantage au point de vue de la facilité des approvisionnements à réduire autant que possible le nombre des pièces différentes d’une arme. Or, les 2 rosettes et la vis de support du nouveau battant de sous-garde jouent un rôle analogue à celui du support à double rosette employé pour remédier aux fentes au bois avec cette seule différence que l’action a lieu perpendiculairement à la vis dans le premier cas et dans le sens de la vis dans le second. Rien ne s’oppose donc à ce que l’on emploie, dans les deux cas, la même vis et la même rosette ; l’on simplifiera ainsi la fabrication et surtout le service des approvisionnements.
Il paraît utile aussi de rapprocher du canon de 1 à 1,5 mm la vis de support de ce battant, afin de donner plus de force au bois et pour augmenter la résistance à la traction du pivot.
Cette disposition aura en outre l’avantage de faciliter l’arrondissage du bois à cet endroit. Enfin, les arêtes et les angles vifs, surtout ceux des tenons de sabre-baïonnette et du pied de hausse, semblent devoir être plus arrondis que dans le modèle établi au DC.
Un type a été fabriqué à la MAS en tenant compte de ces observations et j’ai prescrit que 12 000 armes seraient fabriquées d’après ce type que je vous envoie ci-joint en vous priant de l’expédier, sans retard, sur cet établissement.
Je joins à cet envoi le modèle établi au DC de l’Artillerie.
Signé Le Maréchal de France, Ministre, secrétaire d’État de la Guerre, Niel.
11 février 1869, MAS au colonel directeur d’artillerie à Strasbourg :
Je reçois l’OM de faire fabriquer immédiatement 12 000 fusils modèle 1866 modifiés pour le service de la cavalerie d’Afrique et d’y ajuster des sabres baïonnettes de la fabrication de Mr Stehelin dont vous devez m’envoyez 19 000 cette année.
M’envoyez de suite 12 500 de ces sabres baïonnettes. Je pense que cette fabrication sera terminée d’ici 2 mois.
Courriers reçus à la MAS, Inspecteur des MA
12 février 1869, Comité de l’Artillerie à MAS :
Le Ministre de la Guerre, par dépêche en date du 9 février, informe le général Président du Comité qu’il a fait examiner, au point de vue de la fabrication, le spécimen de fusil Mle 1866 modifié au DC pour être approprié au service de la cavalerie en Afrique d’après les désidérata de Mr le Maréchal gouverneur général.
Cet examen a donné lieu à quelques observations dont on a tenu compte à St Etienne en fabricant un type qui ne diffère du spécimen établi au DC que par les points suivants :
1/ la grenadière au lieu d’être à quatre becs est une bande de hauteur uniforme égale à 20 mm.
2/ le support de battant de sous garde emploie les mêmes rosettes que le support à double rosette destiné à remédier aux fentes au bois.
En outre, ce support est de 1,5 millimètres environ plus rapproché du canon, pour augmenter la résistance du bois à la traction du pivot.
Enfin, ajoute la DM, les arêtes et les angles vifs, surtout ceux du tenon de sabre baïonnette et du pied de hausse semblent devoir être plus arrondis que dans le modèle établi au DC.
Le Ministre termine sa lettre en prescrivant d’envoyer à la MAS le type confectionné dans cet établissement et qui doit servir de modèle à la fabrication de 12 000 armes destinées à l’armement de la cavalerie d’Afrique.
Je n’ai aucune objection à faire à ces dispositions que j’approuve de tous points. Seulement je crois entrer dans l’esprit de la lettre ministérielle en vous proposant de faire arrondir les arêtes vives des parties saillantes du canon un peu plus qu’elles ne le sont sur le type de St Etienne.
Cet arrondissage porte spécialement sur les arêtes du tenon de la directrice et de la hausse (pied, planche et curseur).
De plus, pensant que les arêtes extérieures des coulisses de l’embouchoir, de la grenadière et de la capucine, sont susceptibles de dégrader les vêtements du cavalier et les parties du harnachement avec lesquelles elles sont en contact, soit dans le port à la botte soit dans le port en bandoulière. J’ai fait établir et placer sur l’arme une capucine dont toutes les arêtes extérieures sont supprimées ou arrondies et que je crois de fabrication aussi simple que la capucine primitive.
Si vous approuviez ces légères modifications, mon colonel, il y aurait lieu de prévenir la manufacture de s’y confirmer aussi bien pour l’embouchoir et la grenadière que pour la capucine.
Comme j’ai déjà eu l’honneur de vous le dire, je crois que ces arrondissages, loin d’être en contradiction avec la DM du 9 courant, rentrent tout à fait dans le désir exprimé par cette dépêche et que j’ai reproduit plus haut, et c’est ce qui m’a engagé à vous les proposer.
Signé Maldan.
12 février 1869 :
Le Ministre ayant adopté comme modèle des 12 000 armes modèle 1866 qui doivent être fabriquées pour l’armement de la cavalerie d’Afrique, le spécimen que vous avez établi à la MAS, pour les faire expédiées aujourd’hui par la grande vitesse. Je vous adresse une lettre de monsieur le directeur de l’Atelier des modèles d’armes qui propose pour les boucles une modification qui ne me paraît pas devoir donner lieu à de grandes objections. Je vous invite donc à adopter pour l’embouchoir, la grenadière et la capucine une forme analogue à celle qui est proposée.
23 février 1869, MAS à Inspecteur :
Après avoir reçu la grenadière envoyée par le commandant Maldan qui doit servir de type pour toutes les boucles du fusil modèle 1866 modifié pour le service de la cavalerie d’Afrique, nous avons jugé cette modification plus importante que nous ne l’avions d’abord pensé, au point de vue de la fabrication.
Elle va apporter un assez grand retard dans la fabrication de ces 12 000 fusils car d’abord il faut échanger toutes les mesures et proportions des ouvriers qui confectionnent ces pièces. En second lieu, ils en feront beaucoup moins puisqu’ils changeront d’ouvrage et que les coulisses arrondies extérieurement sont plus difficiles à faire.
Il résulte de ces deux causes que le prix de revient en sera notablement augmenté, nous continuerons néanmoins à marcher dans ce sens tant que nous ne recevrons pas d’ordre contraire. Je vous adresse encore aujourd’hui, par le chemin de fer, deux nouvelles hausses, l’une à lamelles et l’autre à crémaillère ainsi que deux cylindres mobiles. Une seule de ces pièces paraît sérieuse, c’est le cylindre mobile à levier recourbé. Si vous le placez sur une arme montée, vous verrez que le levier se colle contre le bois et ne fait pas de saillie lorsqu’il est à l’abattu, et qu’il donne une saillie suffisante pour mettre l’arme au bras lorsqu’il est au cran de sûreté. Je ne vous adresse les autres pièces qu’à titre de curiosité et pour faire plaisir à ceux qui les ont confectionnées.
Aurons-nous un nouveau modèle de bois type à envoyer au corps pour le fusil modèle 1866, les chefs-armuriers nous en réclament.
27 février 1869, Inspecteur à MAS :
Il est indispensable de conserver pour les garnitures du fusil modèle 1866 destiné au service de la cavalerie d’Afrique, les formes arrondies qui vous ont été indiquées. Continuez donc la fabrication telle que vous l’avez commencée et en activant le plus possible car on est excessivement pressé de ces armes, au moins pour les premiers milliers. Quand pourrez-vous en commencer les expéditions ?
J’ai reçu vos deux armes de cavalerie ainsi que les divers modèles de hausse.
Le cylindre à levier brisé me paraît inadmissible. Le levier à poignée recourbée est une disposition acceptable, elle rentre dans les conditions du programme mais cependant elle ne satisfait pas très bien aux exigences du maniement pour mettre l’arme au bras. C’est néanmoins dans cet ordre d’idées que sont dirigées les recherches de l’atelier des modèles.
Si l’on exige que le mouvement de l’arme au bras soit conservé, votre modèle de levier rabattu à ressort qui se trouve sur une de vos deux armes répondrait mieux à la demande. Seulement il faudrait trouver un moyen de parer à deux inconvénients. Le premier est qu’en appuyant sur le levier pour enfoncer la cartouche, on tend à l’abattre et par suite à user l’arrêt. Le second consiste dans l’ouverture qui peut facilement s’obstruer par suite d’introduction de corps étrangers. Il serait, sans doute, préférable de placer l’articulation du levier à l’avant au lieu de l’arrière du renfort, d’enlever une partie de ce renfort vers le milieu où cela peut se faire sans danger et de modifier le dessous du levier en conséquence. Si cela vous paraît praticable, vous pourriez faire un cylindre avec cette disposition.
Mais l’observation la plus grave que j’aie à vous faire porte sur le poids des 2 fusils. Ainsi que je vous l’ai écrit, bien que le poids de 3K800 vous ait été indiqué par le ministre, c’est un maximum qui ne serait pas admis et je vous répète qu’au dessus de 3K500 je vois peu de chances d’adoption.
Songez que ce modèle doit lutter avec le Remington qui ne pèse que 3K200 ou 3K300.
La MAC vient de m’envoyer les 2 types qu’elle a établis. L’un pèse 3k355, l’autre 3k330, bien qu’il ait conservé le canon et la boite de culasse de 2 pièces comme vous. L’allègement a porté surtout sur le canon et la monture.
Mutzig établit ses modèles avec des canons d’une seule pièce, ce qui permet d’alléger beaucoup l’arme.
Voyez à établir une nouvelle arme qui ne dépasse pas les poids de la MAC et ne tenant compte des observations ci-dessus.
Quant au modèle de bois type à envoyer aux corps, je n’en vois pas la nécessité, le principe des pièces étant resté le même.
Pour le moment, il n’est pas question d’en établir un. Je raisonne ici dans l’hypothèse que votre démarche s’applique aux spécimens des pièces que l’on peut mettre à un bois.
Signé René.
6 mars 1869, MAS à Inspecteur :
Réponse à votre lettre du 27 février dernier, aux prescriptions de laquelle nous continuons à nous conformer, vous me demandez en même temps quand nous pourrons expédier les premiers fusils pour la cavalerie d’Afrique.
Nous avons encore été obligés de changer les matières premières parce que les tôles étaient trop minces pour les nouvelles coulisses.
En résumé, nos premiers fusils modifiés sortiront du 15 au 20 de ce mois, et nous en aurons déjà un certain nombre pour la fin du mois de mars.
La majeure partie sera terminée en avril et je pense que les 12 000 seront achevés pour le 15 mai. Puisqu’on est si pressé de les avoir en Afrique, pour gagner un peu de temps, ne pourrait-on pas me donner à l’avance un ordre de les expédier par envois de 504 ou 1008 pour commencer, car une fois le premier millier fait, cela ira vite.
11 mars 1869, MAS à Inspecteur :
Les canons destinés à faire les fusils modifiés pour le service de la cavalerie d’Afrique étant pris au hasard dans notre fabrication courante, sont marqués de la lettre de série J actuellement en cours d’exécution et d’un numéro correspondant à cette série. Dans le cas où ces 12 000 fusils ne devraient pas avoir les mêmes lettres de série que les fusils modèle 1866, mais former une série à part, ce à quoi je ne verrais aucun avantage, je vous prie de me le faire savoir immédiatement car nous allons commencer à faire les premières montures de ces fusils modifiés. Quelle serait alors la lettre particulière ?
13 mars 1869, inspecteur à MAS :
En réponse à votre lettre du 11 mars courant relative à la lettre de série à mettre sur les fusils modèle 1866 modifié pour le service de la cavalerie d’Afrique, je vous informe que pour des raisons d’administration, le ministère désire que ces armes forment une série à part. vous voudrez bien faire mater les numéros et les lettres qui pourraient se trouver déjà sur quelques pièces d’armes puis vous ferez marquer ces armes de la lettre de série O avec des numéros de 1 à 12 000.
Signé : René.
29 mars 1869, MAS au Ministre :
En exécution de l’OM du 27 mars, je fais expédier à l’Artillerie de la Place de Marseille (direction de Toulon) quatre caisses contenant tout ce qui existe de disponible aujourd’hui en fusils modèle 1866 modifiés pour le service de la cavalerie d’Afrique, soit 72 fusils plus deux caisses contenant 1008 jeux d’accessoires, 1008 jeux de pièces de rechange et 101 grandes cuvettes.
Au 31 mars 1869 : 270 fusils modifiés pour la cavalerie d’Afrique ont été fabriqués à la MAS et 72 envoyés le même mois.
5 avril 1869 : Expédition de 504 fusils modifiés, Artillerie de la Place de Marseille.
15 avril 1869 : Expédition de 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Alger
20 avril 1869 : Expédition 2700 fusils modifiés, Direction Artillerie Toulon
21 avril 1869 : Les 576 fusils Mle 1866 sont bien modifiés pour la cavalerie d’Afrique viennent d’arriver à Marseille. Un nouvel envoi de 1008 est en route pour Marseille et se succéderont jusqu’à compléter la commande des 12 000.
22 avril 1869 : Expédition 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Alger
29 avril 1869 : Expédition 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Alger
Au 30 avril 1869, 3690 fusils modifiés ont été fabriqués à la MAS (expédiés 3528 sur Marseille – 2700 fusils 66 pour le Port de Toulon – Marine).
5 mai 1869 : Expédition 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Alger
11 mai 1869 : Expédition 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Alger
15 mai 1869 : Expédition 1008 …
22 mai 1869 : Expédition 1008 …
28 mai 1869 : Expédition 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Marseille
Au 31 mai 1869, 5670 fusils modifiés fabriqués à la MAS et 5040 expédiés.
1erjuin 1869 : Expédition 1008 fusils modifiés, Direction Artillerie Marseille.
9 juin 1869 : Expédition 1008…
12 juin 1869 : Expédition 1008 …
22 juin 1869 : Expédition 336 fusils, Direction Artillerie Vincennes, ils forment le complément des 12 000 fusils qui font l’objet de votre commande du 9 février 1869.
Au 30 juin 1869 : 2370 fusils modifiés fabriqués à la MAS et 3360 expédiés.
Courrier envoyé de la MAS :
Inspecteur, 20 mai 1871
Au sujet des 240 fusils modèle 1866 modifiés pour la cavalerie d’Afrique. Nous en avons fait 12 000 à partir du mois de mars 1869. Par suite de l’adoption du nouveau fusil de cavalerie, je crois me rappeler que dans une conversation avec Mr le Général Inspecteur des MA il m’avait dit que l’intention du Ministre était de transformer ces 12 000 armes pour la cavalerie d’Afrique en fusil d’infanterie modèle 1866, en les ramenant à ce modèle pour éviter des dépenses inutiles.
Question : s’agit-il juste d’une réparation ou d’une transformation en fusil d’infanterie ?
20 mai 1871, MAS à Ministre :
Parmi les armes à réparer qui nous ont été envoyées par la direction de Toulon figurent 240 fusils Mle 1866 modifiés pour la cavalerie d’Afrique dont nous avons fait 12 000 à partir du mois de mars 1869.
Par suite de l’adoption du nouveau fusil de cavalerie, je crois me rappeler que dans une conversation avec le colonel inspecteur des MA, il m’avait dit : que l’intention du ministre était de transformer ces 12 000 fusils pour la cavalerie d’Afrique en fusils d’infanterie Mle 1866 en les ramenant complètement à ce modèle. Pour éviter peut-être des dépenses inutiles, je viens soumettre cette question à votre décision et vous prier de me faire connaître si je dois simplement les réparer ou les ramener au modèle 1866 pur. Il serait bon de faire connaître votre désir aux autres manufactures qui peuvent aussi en avoir à réparer.
2 aout 1871, MAS à Régiment de Hussards à Lunel :
Votre demande d’instruments vérificateurs du 24 juillet dernier comprend des outils pour Dragons Mle 1866. Jusqu’à ce jour, il n’y a aucune arme dont le modèle soit ainsi désigné, ce ne peut être que pour fusil de cavalerie Mle 1866 ou pour fusil d’infanterie Mle 1866 modifié pour la cavalerie d’Afrique. Veuillez nous désigner exactement l’arme dont vous êtes munis alors seulement nous pourrons satisfaire à votre demande.
Si vous êtes armés de fusils modifiés pour la cavalerie d’Afrique, il serait bon de ne pas vous approvisionner d’outils, car cette arme sera probablement sous peu retirée aux corps de troupe et transformée en manufacture en fusil d’infanterie Mle 1866.
11 juillet 72, MAS à Ministre :
Recevons de l’artillerie de Toulon :
1 fusil Mle 66 modifié cavalerie d’Afrique
2 septembre 71, MAS à Ministre :
Recevons de l’artillerie d’Alger :
9 fusils Mle 66 modifiés pour la cavalerie d’Afrique
Recevons de l’artillerie de Bayonne :
414 fusils Mle 66 modifiés cavalerie d’Afrique
Recevons de Constantine :
69 fusils Mle 66 modifiés cavalerie d’Afrique
2 septembre 72 :
Recevons de l’artillerie de Toulon :
99 fusils Mle 66 modifiés cavalerie d’Afrique
11 octobre 72, MAS à Ministre :
Recevons de l’artillerie de la place de Versailles :
471 fusils Mle 1866 modifiés pour la cavalerie d’Afrique à transformer.
29 octobre 72, MAS à Ministre :
recevons de l’artillerie d’Alger :
394 fusils Mle 1866 modifiés pour la cavalerie avec sabres baïonnettes
253 fusils Mle 1866 du commerce
74 fusils Mle 1866 Cahen Lyon
13 janvier 1872, MAS à Ministre
Nous avons reçu à réparer un certain nombre des 12 000 fusils modifiés pour le service de la cavalerie d’Afrique que nous avons fabriqués en 1869. De plus, d’après vos ordres nous en recevons quelques-uns des régiments de cavalerie et nous devons tous les transformer en fusils d’infanterie modèle 1866 pur. Tous ces fusils nous sont arrivés et nous arrivent sans sabre-baïonnette. J’en conclu que les 12 000 sabres baïonnettes ont dû rester dans les 3 directions d’Algérie où ils doivent se trouver sans emploi tandis que dans les manufactures il faudrait mettre des sabres baïonnettes neufs à ces armes, ce qui serait très couteux. Ne vous paraît-il pas préférable de faire envoyer ces 12 000 sabres baïonnettes qui doivent être neufs, dans les manufactures, et en particulier à Tulle qui en manque toujours. Cela économiserait environ 120 000 francs à l’Etat ou cela permettrait de faire de nouvelles armes pour cette somme.
Ministre, 15 juillet 1872
La transformation des fusils modèle 1866 modifiés pour la cavalerie d’Afrique en modèle d’infanterie nous a fait apprécier de plus en plus et préférer les boucles du premier fusil dont les angles saillants antérieurs sont abattus ou arrondis aux coulisses.
Monsieur Tournier, contrôleur principal, propose de plus de faire un léger congé à l’angle intérieur de la coulisse de manière à lui faire suivre le contour du bois légèrement arrondi à cet endroit et y détruire tout vide.
Nous proposerions donc d’adopter les boucles ainsi modifiées ce qui donnerait les avantages suivants :
1/ détruire toute arête vive à l’extérieur, ce qui dégrade moins les effets des soldats, l’arme étant en bandoulière.
2/ l’arme est plus dégagée, paraît plus élégante et plait mieux à l’œil.
3/ la coulisse est plus forte et plus résistante.
4/ le métal est moins torturé au mandrinage et au coulissage, il conserve donc mieux sa force de résistance et donnera beaucoup moins de rebut.
5/ enfin, lorsque les commandes seront diminuées, on aura des machines disponibles qui permettront de faire des boucles mécaniquement. Dans ce cas encore, le travail mécanique deviendra plutôt plus facile, et le nombre de rebuts sera moindre.
Ainsi, en résumé, on voit dans ces modifications plusieurs petits avantages et nul inconvénient. Pour mieux vous faire juger de la réalité de nos observations, j’adresse au Commandant Bry, bureau des armes portatives :
1/ les 2 boucles du fusil modèle 1866
2/ les 2 mêmes boucles du fusil modifié pour la cavalerie d’Afrique
3/ les 2 boucles avec le congé intérieur.
C’est cette dernière forme que nous préfèrerions.
Conservateur- Futur pilier
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Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
Bonjour Conservateur,
Grand merci à vous.
Henri
Grand merci à vous.
Henri
Henri- Membre averti
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Date d'inscription : 16/12/2017
Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
génial , beaucoup d'interrogations disparaissent on a tellement peu d'info sur ce modèle, vraiment merci pour le partage.
j'ai un "tas" de questions
il y a donc bien eu une baïonnette ,que sont elles devenues? il faudrait trouver des baïonnettes de Stehelin avec le matricule "O"
as tu la liste des régiments qui ont été armés avec ce fusil ?
etc....
franchement tu devrais revenir sur ta décision, Boudriot , s'y est pris en quatre étapes pour son (ses) bouquin
fais nous d'abord un volume I (j'aimerai bien pour commencer sur la manufacture de Saint Étienne même en deux volumes, je suis preneur et comme Verchere j'ai déjà mis de coté pour. et m'en voudrai de le mettre ailleurs.)
avant d'attaquer les autres manufactures ou fabrications privées .......
courage et encore merci
j'ai un "tas" de questions
il y a donc bien eu une baïonnette ,que sont elles devenues? il faudrait trouver des baïonnettes de Stehelin avec le matricule "O"
as tu la liste des régiments qui ont été armés avec ce fusil ?
etc....
franchement tu devrais revenir sur ta décision, Boudriot , s'y est pris en quatre étapes pour son (ses) bouquin
fais nous d'abord un volume I (j'aimerai bien pour commencer sur la manufacture de Saint Étienne même en deux volumes, je suis preneur et comme Verchere j'ai déjà mis de coté pour. et m'en voudrai de le mettre ailleurs.)
avant d'attaquer les autres manufactures ou fabrications privées .......
courage et encore merci
julio62- Pilier du forum
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Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
julio62 a écrit:génial , beaucoup d'interrogations disparaissent on a tellement peu d'info sur ce modèle, vraiment merci pour le partage.
j'ai un "tas" de questions
il y a donc bien eu une baïonnette ,que sont elles devenues? il faudrait trouver des baïonnettes de Stehelin avec le matricule "O" oui, ce qu'elles sont devenues ? Bonne question... Il faudrait lancer un appel aux collectionneurs de baïonnettes qui pourraient en trouver quelques-unes peut-être.
as tu la liste des régiments qui ont été armés avec ce fusil ? oui j'essaierai de constituer cette liste si j'ai le temps...
etc....
franchement tu devrais revenir sur ta décision, Boudriot , s'y est pris en quatre étapes pour son (ses) bouquin
fais nous d'abord un volume I (j'aimerai bien pour commencer sur la manufacture de Saint Étienne même en deux volumes, je suis preneur et comme Verchere j'ai déjà mis de coté pour. et m'en voudrai de le mettre ailleurs.)
avant d'attaquer les autres manufactures ou fabrications privées ....... Eh bien c'est déjà très réfléchi, le temps que je consacrerais à ce travail, sans compter la recherche de financement et l'obtention des droits photos, c'est incompatible avec mon rythme de vie professionnel !
courage et encore merci
Conservateur- Futur pilier
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Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
Bonsoir Stéphane,
Merci beaucoup du partage pour ces publications très intéressantes.
Où en est ton projet de livre ?
Merci
Bien cordialement
Merci beaucoup du partage pour ces publications très intéressantes.
Où en est ton projet de livre ?
Merci
Bien cordialement
Tico- Pilier du forum
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Tico- Pilier du forum
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Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
Il a déjà répondu à ta question :
https://www.tircollection.com/t28971p25-production-n-de-serie-fusils-chassepot-st-etienne#577701
https://www.tircollection.com/t28971p25-production-n-de-serie-fusils-chassepot-st-etienne#577701
Invité- Invité
Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
Bonjour,
Merci beaucoup Conservateur pour ces éléments!
Merci beaucoup Conservateur pour ces éléments!
Editeur d'un site consacré au revolver Chamelot Delvigne modèle 1873, et aux revolvers d'ordonnance Français: https://www.revolver1873.fr/
Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
Bonsoir,Ace of Spades a écrit:Il a déjà répondu à ta question :
https://www.tircollection.com/t28971p25-production-n-de-serie-fusils-chassepot-st-etienne#577701
Effectivement
Flûte
Tico- Pilier du forum
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Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
Un grand merci pour cette mine de renseignements et le travail déjà fourni et une pointe déception pour ce livre qui aurait été une référence , une question sur les marquages de manufacture absente sur les premières fabrications à Saint-Étienne de 1867 exacte ou radio stand ?
kirvari39- Pilier du forum
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Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
kirvari39 a écrit:Un grand merci pour cette mine de renseignements et le travail déjà fourni et une pointe déception pour ce livre qui aurait été une référence , une question sur les marquages de manufacture absente sur les premières fabrications à Saint-Étienne de 1867 exacte ou radio stand ?
La réponse : Et celle-là elle est vérifiée et servira de référence dans les discussions !!!
27 novembre 1875, MAS à Inspecteur :
Réponse à DM du 26 novembre concernant le marquage des boites de culasse modèle 1866.
C’est à partir des premiers jours de septembre 1867 et conformément aux instructions adressées le 30 août 1867 par l’inspecteur des MA, que l’on a commencé à graver sur le pan intermédiaire gauche des boites de culasse l’estampille indiquant la manufacture et le modèle. Avant cette adoption, les boites étaient simplement marquées de la lettre et du numéro de l’arme. Ce mode de marquage avait été prescrit par une dépêche du colonel inspecteur en date du 31 mai 1867 destinée à compléter ses instructions des 6 et 12 avril 1867 relatives aux numérotages des fusils modèle 1866 et approuvées par le Ministre le 28 mai 1867.
Conservateur- Futur pilier
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Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
Bonjour,
bravo et grand merci pour le partage de ces éléments importants exhumés des archives !
J'ai toujours été intrigué par cette série O sensée ne pas être attribuée pour ne pas la confondre avec la lettre Q ; en tous cas c'est bien la première fois que je prends connaissance d'un document officiel qui en fait mention.
J'ai un SB dans ma collection qui porte le numéro O 2590 sur la croisière ( donc dans la série prévue a priori pour les 1866 de cavalerie d'Afrique), lame de Funcke & Herdecke janvier 1868, mais la poignée est celle d'un RRB, sans chanfrein. J'ajoute que ce n'est pas une croisière de Chassepot, la douille fait 18 mm de diamètre interne, sans passage pour le petit tenon, donc bien pour un Remington...
bravo et grand merci pour le partage de ces éléments importants exhumés des archives !
J'ai toujours été intrigué par cette série O sensée ne pas être attribuée pour ne pas la confondre avec la lettre Q ; en tous cas c'est bien la première fois que je prends connaissance d'un document officiel qui en fait mention.
J'ai un SB dans ma collection qui porte le numéro O 2590 sur la croisière ( donc dans la série prévue a priori pour les 1866 de cavalerie d'Afrique), lame de Funcke & Herdecke janvier 1868, mais la poignée est celle d'un RRB, sans chanfrein. J'ajoute que ce n'est pas une croisière de Chassepot, la douille fait 18 mm de diamètre interne, sans passage pour le petit tenon, donc bien pour un Remington...
Rakamlerouge- Membre confirmé
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Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
Magnifique !
Les Chassepot "O" doivent être rarissimes... Quelqu'un a-t-il déjà essayé de recenser les exemplaires survivants...?
...Quid des Mle 1866-74 en "O"... certainement plus fréquents...? quoique...
Passionnant...
Les Chassepot "O" doivent être rarissimes... Quelqu'un a-t-il déjà essayé de recenser les exemplaires survivants...?
...Quid des Mle 1866-74 en "O"... certainement plus fréquents...? quoique...
Passionnant...
byf41- Pilier du forum
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Localisation : À l'ombre des beffrois...
Date d'inscription : 09/12/2017
Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
"julio62", recherche et écrit sur la question (sur TCAR et Cibles).
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
Salut
Pas sure , en 39-40 les Spahi ont été équiper de Mas 36 , cve qui n'était pas le gars de beaucoup d'unités Métroploitaines . Pour en revenir en 1870 , une bonne partie de la cavalerie n'a pas d'arme longue , les vieilles badernes des états majors considérant que les pistolets 1822 était amplement suffisant en apoint du sabre et de la lance.
Ont trouve encore en dotation chez les Dragons et d'autres le fusil 1822 de Dragon modifié ou non a Tabatiére , les chassepot ont été distribués chez les hussards (2eme ,5éme ,7 éme ) , les Chasseurs (3 éme ,10éme , 12 éme) , Les dragons ( 1er et 9 éme) et dans la garde Impériale (dragons , Chasseurs et guides)
il est mention d'autres unités de cavalerie dans un ouvrage 1898 (6éme Chasseurs, 1er Hussards, 1,3,4e chasseurs d'Afrique)
Quelques régiments de cavalerie de Marche en ont toucher fin 1870 , 400 fusils de cavalerie pour armer le 3éme Lancier de marche et un escadron du 5éme cuirassiers de marche)
Ce sont les carabines de cavalerie dont vous parlez la ?
***********************************************************************************************************************************
Bonjour à tous !
Un certain "Rougeau" écrivait ceci en mars 2022 sur le forum Passionmilitaria... d'après vous où a-t-il bien pu aller chercher ces informations ?
...d'ailleurs peut-être est-il sur le forum TCAR ? ...et me pardonnera de l'avoir cité ?
Pas sure , en 39-40 les Spahi ont été équiper de Mas 36 , cve qui n'était pas le gars de beaucoup d'unités Métroploitaines . Pour en revenir en 1870 , une bonne partie de la cavalerie n'a pas d'arme longue , les vieilles badernes des états majors considérant que les pistolets 1822 était amplement suffisant en apoint du sabre et de la lance.
Ont trouve encore en dotation chez les Dragons et d'autres le fusil 1822 de Dragon modifié ou non a Tabatiére , les chassepot ont été distribués chez les hussards (2eme ,5éme ,7 éme ) , les Chasseurs (3 éme ,10éme , 12 éme) , Les dragons ( 1er et 9 éme) et dans la garde Impériale (dragons , Chasseurs et guides)
il est mention d'autres unités de cavalerie dans un ouvrage 1898 (6éme Chasseurs, 1er Hussards, 1,3,4e chasseurs d'Afrique)
Quelques régiments de cavalerie de Marche en ont toucher fin 1870 , 400 fusils de cavalerie pour armer le 3éme Lancier de marche et un escadron du 5éme cuirassiers de marche)
Ce sont les carabines de cavalerie dont vous parlez la ?
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Bonjour à tous !
Un certain "Rougeau" écrivait ceci en mars 2022 sur le forum Passionmilitaria... d'après vous où a-t-il bien pu aller chercher ces informations ?
...d'ailleurs peut-être est-il sur le forum TCAR ? ...et me pardonnera de l'avoir cité ?
byf41- Pilier du forum
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Localisation : À l'ombre des beffrois...
Date d'inscription : 09/12/2017
Re: Le fusil à aiguille Mle 1866 Chasseur d'Afrique
le problème est, que souvent dans la littérature ou chez le collectionneur il y a confusion ou imprécision entre:
Chassepot "tout court"
fusil Chassepot modifié pour la cavalerie d'Afrique
Fusil de cavalerie
carabine avec baïonnette
carabine pour la cavalerie
carabine de gendarmerie
toutes ces dénominations sont officielles et correspondent à une période et à une arme spécifique plus ou moins différente des autres.
pour les infos complètes sur le fusil modifié voir les revues Cibles N°619 et 620
Chassepot "tout court"
fusil Chassepot modifié pour la cavalerie d'Afrique
Fusil de cavalerie
carabine avec baïonnette
carabine pour la cavalerie
carabine de gendarmerie
toutes ces dénominations sont officielles et correspondent à une période et à une arme spécifique plus ou moins différente des autres.
pour les infos complètes sur le fusil modifié voir les revues Cibles N°619 et 620
julio62- Pilier du forum
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Date d'inscription : 02/06/2013
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