Démontage de Baïonnettes
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Lestat
oxi81
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Démontage de Baïonnettes
29/02/2020 : Voici le lien de ma vidéo pour démonter une baïonnette berthier : https://youtu.be/mpC1B8SDEw8
Salut à tous !
Je débute plutôt en restauration, et j'ai énormément de question sans réponses !
Notamment sur la question du démontage des baïonnettes. Impossible de trouver sur le net comment démonter ces fichus machins !
Et le soucis étant que je m'en voudrais toute ma vie si je faisais une manipulation foireuse qui massacrerait une pièce historique.
J'ai déjà vu sur ce forum en fouillant un peu, que des gens parvenait à démonter des baïonnettes entièrement, notamment des baïonnettes Allemandes...
Et effectivement ! Il serait super intéressant de pouvoir avoir des explications sur le sujet, pour pouvoir les restaurer à fond, notamment les viroles, en changeant les ressorts etc...
Je me tourne vers vous donc, pour la question suivante !
Comment démonter une baïonnette Rosalie, Chassepot et Gras s'il vous plait ? Si vous avez également des informations pour démonter des baïonnettes allemandes, n'hésitez pas !
Salut à tous !
Je débute plutôt en restauration, et j'ai énormément de question sans réponses !
Notamment sur la question du démontage des baïonnettes. Impossible de trouver sur le net comment démonter ces fichus machins !
Et le soucis étant que je m'en voudrais toute ma vie si je faisais une manipulation foireuse qui massacrerait une pièce historique.
J'ai déjà vu sur ce forum en fouillant un peu, que des gens parvenait à démonter des baïonnettes entièrement, notamment des baïonnettes Allemandes...
Et effectivement ! Il serait super intéressant de pouvoir avoir des explications sur le sujet, pour pouvoir les restaurer à fond, notamment les viroles, en changeant les ressorts etc...
Je me tourne vers vous donc, pour la question suivante !
Comment démonter une baïonnette Rosalie, Chassepot et Gras s'il vous plait ? Si vous avez également des informations pour démonter des baïonnettes allemandes, n'hésitez pas !
Dernière édition par TheWarloo le Sam 29 Fév 2020, 20:21, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Démontage de Baïonnettes
Il est fortement déconseillé de démonter les plaquettes d'une baïonnette, surtout les allemandes ou les anglaises avec leur vis à créneau.
Un bon petit nettoyage classique sans rien démonter suffit amplement : un peu d'huile d’arme passée avec de la laine d'acier triple 0, un coup de chiffon. C'est tout.
Un bon petit nettoyage classique sans rien démonter suffit amplement : un peu d'huile d’arme passée avec de la laine d'acier triple 0, un coup de chiffon. C'est tout.
François
"Je demande d'emmener avec moi 600 hommes de la Légion étrangère afin de pouvoir, le cas échéant, mourir convenablement"... (Général Gallieni à Madagascar).
oxi81- Pilier du forum
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Re: Démontage de Baïonnettes
Bonjour,
les baïonnettes ne sont tous simplement pas conçues pour être démontées. Vouloir le faire implique forcement de percer des rivets ou ce genre ed chose, c'est donc à éviter totalement.
les baïonnettes ne sont tous simplement pas conçues pour être démontées. Vouloir le faire implique forcement de percer des rivets ou ce genre ed chose, c'est donc à éviter totalement.
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Lestat- Pilier du forum
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Re: Démontage de Baïonnettes
Comme mes préopinants... je n'ai jamais démonté de baïonnette. On nettoie à l'huile de coude et à la patience... si nécessaire on "glisse" une goûte de WD40 par un minuscule interstice pour débloquer un truc... et tant pis si ça prend des semaines... ou des mois...
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Baccardi- Administrateur
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Re: Démontage de Baïonnettes
Salut,
J'ai toujours démonté toutes celles qui sont démontables, au moins une fois, lors de la rentrée, pour les débarrasser d'une éventuelle oxydation invisible de l'extérieur.
une vis peut être dévissée sans dommage si l'on se sert d'un outil approprié ...
Quand les tournevis n'existent pas, on les fait en modifiant des embouts de tournevis à douille. Hors de question de risquer de voir un tournevis déraper !
Pour les boutons de verrouillage allemands ou autres du même type, j'ai une pince spéciale (achetée aux USA) comportant des mors en plastique "antiglisse", interchangeables ... je peux serrer le bouton et le dévisser sans le marquer ...
Ce n'est pas chez moi que vous trouverez de la rouille sous les plaquettes d'une 84/98 ou 98/05, pour ne citer qu'elles ...!
A+
J'ai toujours démonté toutes celles qui sont démontables, au moins une fois, lors de la rentrée, pour les débarrasser d'une éventuelle oxydation invisible de l'extérieur.
une vis peut être dévissée sans dommage si l'on se sert d'un outil approprié ...
Quand les tournevis n'existent pas, on les fait en modifiant des embouts de tournevis à douille. Hors de question de risquer de voir un tournevis déraper !
Pour les boutons de verrouillage allemands ou autres du même type, j'ai une pince spéciale (achetée aux USA) comportant des mors en plastique "antiglisse", interchangeables ... je peux serrer le bouton et le dévisser sans le marquer ...
Ce n'est pas chez moi que vous trouverez de la rouille sous les plaquettes d'une 84/98 ou 98/05, pour ne citer qu'elles ...!
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- "Un homme armé est plus indépendant qu'un homme sans armes"
(Spinoza)
- "Les trois métaux précieux de la Liberté sont l'or, l'argent et le plomb"
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feder504- Pilier du forum
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Re: Démontage de Baïonnettes
Salutations ! J'ai bosser toute la journée comme un fou, j'ai réussi à démonter ma baïonnette Berthier Mle1892 ! Je voulais aussi préciser que je ne veux pas démonter les plaquettes en bois quand il y en a mais juste débloquer les viroles* ! Je me suis mal exprimé... !
Pour le démontage de la virole de la baïonnette Berthier, c'est en tournant le bouton poussoir dans le sens inverse des aiguilles d'une montre à la pince en y allant doucement et au WD40 ! Une fois desserré, y aller avec les doigts si ça vient, sinon tout doux avec une pince, toujours dans le même sens.
Ensuite, le bouton poussoir va venir tout seul et vous laissera accès au ressort de virole. Vous retirez le ressort, ou ce qu'il en reste le cas échéant
Puis, si bloqué, vous taper doucement avec un marteau + chasse goupille tout en arrosant de WD40 la barre de la virole. Si la baïonnette était déjà en bon état de base, ça devrait se pousser au doigt normalement (Comme sur la mienne). Ne pas perdre les pièces, un petit coup de dremel pour retirer toute la calamine, puis polissage (280/500/1000/1200/2000/3000/feutre + pate à polir) pour que ça ressorte propre ! (Le bouton poussoir étant ultra petit, pour le nettoyer correctement je l'ai simplement mis sur une barre libre pour un embout dremel, j'ai mis une rondelle et j'ai serrer avec une vis... Vous bloquez la dremel avec un étau ou autre, et serrez bien la vis, Au risque de voir s'envoler le bouton poussoir vers le néant à jamais. Ensuite, c'est comme pour faire de la poterie, vous passez vos différents papier du grain le plus gros jusqu'au grain le plus fin en laissant la dremel tourner à puissance moyenne et votre bouton ressort neuf tout en gardant un peu de patine)
Pour le remontage, c'est pas plus compliqué si vous avez réussi à la démonté. Vous remettez la virole, vous mettez votre ressort, un peu de graisse car ça fait pas de mal bien au contraire, votre bouton et vous serrez à la main au maximum. (Sauf si vous avez du matos pour, éviter la pince qui laissera une trace sur votre polissage ce qui sera balot quand même)
Savoir au moins démonter la virole permet de faire un entretiens plus poussé avec un rajout de graisse ou d'huile pour éviter que les ressorts ne finissent par nous lâcher avec le temps, du coup je cherche toujours pour mes baïonnettes rosalies, gras, et chassepot. J'évite de trop trifouiller et faire des essais foireux; Mais pour la baïonnette Berthier mon essai s'est plutôt bien déroulé. :) Je ferais une vidéo toute bien détaillé sur ma chaine Youtube de comment démonter la Baïonnette Berthier afin de pouvoir partager ce savoir à d'autres, car c'est pas évident quand on est néophyte. Il n'y a strictement rien sur le net pour nous expliquer !
Pour le démontage de la virole de la baïonnette Berthier, c'est en tournant le bouton poussoir dans le sens inverse des aiguilles d'une montre à la pince en y allant doucement et au WD40 ! Une fois desserré, y aller avec les doigts si ça vient, sinon tout doux avec une pince, toujours dans le même sens.
Ensuite, le bouton poussoir va venir tout seul et vous laissera accès au ressort de virole. Vous retirez le ressort, ou ce qu'il en reste le cas échéant
Puis, si bloqué, vous taper doucement avec un marteau + chasse goupille tout en arrosant de WD40 la barre de la virole. Si la baïonnette était déjà en bon état de base, ça devrait se pousser au doigt normalement (Comme sur la mienne). Ne pas perdre les pièces, un petit coup de dremel pour retirer toute la calamine, puis polissage (280/500/1000/1200/2000/3000/feutre + pate à polir) pour que ça ressorte propre ! (Le bouton poussoir étant ultra petit, pour le nettoyer correctement je l'ai simplement mis sur une barre libre pour un embout dremel, j'ai mis une rondelle et j'ai serrer avec une vis... Vous bloquez la dremel avec un étau ou autre, et serrez bien la vis, Au risque de voir s'envoler le bouton poussoir vers le néant à jamais. Ensuite, c'est comme pour faire de la poterie, vous passez vos différents papier du grain le plus gros jusqu'au grain le plus fin en laissant la dremel tourner à puissance moyenne et votre bouton ressort neuf tout en gardant un peu de patine)
Pour le remontage, c'est pas plus compliqué si vous avez réussi à la démonté. Vous remettez la virole, vous mettez votre ressort, un peu de graisse car ça fait pas de mal bien au contraire, votre bouton et vous serrez à la main au maximum. (Sauf si vous avez du matos pour, éviter la pince qui laissera une trace sur votre polissage ce qui sera balot quand même)
Savoir au moins démonter la virole permet de faire un entretiens plus poussé avec un rajout de graisse ou d'huile pour éviter que les ressorts ne finissent par nous lâcher avec le temps, du coup je cherche toujours pour mes baïonnettes rosalies, gras, et chassepot. J'évite de trop trifouiller et faire des essais foireux; Mais pour la baïonnette Berthier mon essai s'est plutôt bien déroulé. :) Je ferais une vidéo toute bien détaillé sur ma chaine Youtube de comment démonter la Baïonnette Berthier afin de pouvoir partager ce savoir à d'autres, car c'est pas évident quand on est néophyte. Il n'y a strictement rien sur le net pour nous expliquer !
Invité- Invité
Re: Démontage de Baïonnettes
Tout à fait d'accord avec les premiers intervenants : une bayonnette, à priori ça ne se démonte pas.
Mais d'accord aussi avec Feder : ça ne se démonte pas, sauf bonne raison !
Et la rouille qui se glisse sous les plaquettes, puis en gonflant les déforme jusqu'à les briser, c'est une bonne raison.
La virole coincée, ou dont le ressort agonise, ça peut en être une autre.
Les tournevis spéciaux peuvent aussi se tailler dans des couteaux de faucheuse rotative usés (gratos sur le tas de ferraille d'un paysan). C'est un genre de Hardox, tôle pré-traitée assez dure mais peu cassante, qui après essais s'avère parfaite pour des tournevis ; beaucoup plus parfaite que certains tournevis trop cassants ou trop mous (même des Facom) ; les embouts à hexagone de 6.35 n'en parlons pas, sauf grande marque coûteuse c'est généralement une daube infâme.
Je découpe les couteaux de faucheuse (ep 3.0 mm) en bandes de 10 mm de large (voire plus si la vis l'exige), à la disqueuse (disque ultra-mince pour acier et inox), puis je dégrossis la forme au disque à ébavurer et je finis à la meule. Pour les tournevis à cornes faut travailler un peu à la lime, le moins possible car c'est dur et les limes n'aiment pas. Le tout en chauffant le moins possible (à la disqueuse on peut bidouiller quelque chose pour faire couler un filet d'eau sur la zone de coupe, la flotte ne gicle pas vers le moteur et en faisant gaffe ça craint pas trop).
Ensuite, on bricole un genre de tournevis porte-lames, avec du rond de 12 entaillé d'une fente longitudinale de 3 mm pour loger la lame. Et une bague à trou taraudé glissée au dessus de cette emboiture, pour resserrer fortement la fente afin de coincer la lame (deux petits plats sur la tige de 12 permettent d'engager au besoin une clef de 10).
Cela prend un peu de temps, mais moins que de courrir au supermarché pour acheter un tournevis merdique, et encore moins que d'attendre une livraison par convoi spécial ; et ça coûte des clopinettes si on a un peu d'outillage (si on n'a pas d'outillage, on évite d'ailleurs de se lancer dans des restaurations mécaniques).
Sinon, je suis toujours surpris de l'usage universel que certains font du WD40.
Pour les salades aussi ? Et en friture, ça a quel goût ?
Je n'ose aborder la question des rapports contre nature...
Pour dégripper y-a un truc qui se nomme dégrippant, tout simplement. A défaut une huile fine est déjà mieux que rien (genre vaseline ou 3 en 1, l'huile pour armes est souvent un peu plus épaisse) ; mais dans certains cas le pétrole fait très bien l'affaire (vous savez, ce vieux breuvage que mon grand-père utilisait en carburant automobile avant la guerre de 14, qui s'appelle tantôt kérozène, tantôt pétrole lampant, pétrane, kerdane et je ne sais quoi d'autre, selon l'humeur du commercial chargé de dessiner les étiquettes).
Pour débloquer un bon coup de chauffe est toujours utile, mais sur les bayonnettes les plaquettes ne sont jamais loin, ce qui limite les possibilités.
Et si le cas semble grave, mieux vaut s'assurer qu'on aura les moyens de refabriquer les vis cassées. Alors si on ne dispose pas des tables de construction, il est préalablement sage de noter soigneusement les cotes de la visserie (y compris largeur et profondeur des fentes ou crans, ainsi que rayon de bombé des têtes et raccordements, chanfreins, etc.)
Mais d'accord aussi avec Feder : ça ne se démonte pas, sauf bonne raison !
Et la rouille qui se glisse sous les plaquettes, puis en gonflant les déforme jusqu'à les briser, c'est une bonne raison.
La virole coincée, ou dont le ressort agonise, ça peut en être une autre.
Les tournevis spéciaux peuvent aussi se tailler dans des couteaux de faucheuse rotative usés (gratos sur le tas de ferraille d'un paysan). C'est un genre de Hardox, tôle pré-traitée assez dure mais peu cassante, qui après essais s'avère parfaite pour des tournevis ; beaucoup plus parfaite que certains tournevis trop cassants ou trop mous (même des Facom) ; les embouts à hexagone de 6.35 n'en parlons pas, sauf grande marque coûteuse c'est généralement une daube infâme.
Je découpe les couteaux de faucheuse (ep 3.0 mm) en bandes de 10 mm de large (voire plus si la vis l'exige), à la disqueuse (disque ultra-mince pour acier et inox), puis je dégrossis la forme au disque à ébavurer et je finis à la meule. Pour les tournevis à cornes faut travailler un peu à la lime, le moins possible car c'est dur et les limes n'aiment pas. Le tout en chauffant le moins possible (à la disqueuse on peut bidouiller quelque chose pour faire couler un filet d'eau sur la zone de coupe, la flotte ne gicle pas vers le moteur et en faisant gaffe ça craint pas trop).
Ensuite, on bricole un genre de tournevis porte-lames, avec du rond de 12 entaillé d'une fente longitudinale de 3 mm pour loger la lame. Et une bague à trou taraudé glissée au dessus de cette emboiture, pour resserrer fortement la fente afin de coincer la lame (deux petits plats sur la tige de 12 permettent d'engager au besoin une clef de 10).
Cela prend un peu de temps, mais moins que de courrir au supermarché pour acheter un tournevis merdique, et encore moins que d'attendre une livraison par convoi spécial ; et ça coûte des clopinettes si on a un peu d'outillage (si on n'a pas d'outillage, on évite d'ailleurs de se lancer dans des restaurations mécaniques).
Sinon, je suis toujours surpris de l'usage universel que certains font du WD40.
Pour les salades aussi ? Et en friture, ça a quel goût ?
Je n'ose aborder la question des rapports contre nature...
Pour dégripper y-a un truc qui se nomme dégrippant, tout simplement. A défaut une huile fine est déjà mieux que rien (genre vaseline ou 3 en 1, l'huile pour armes est souvent un peu plus épaisse) ; mais dans certains cas le pétrole fait très bien l'affaire (vous savez, ce vieux breuvage que mon grand-père utilisait en carburant automobile avant la guerre de 14, qui s'appelle tantôt kérozène, tantôt pétrole lampant, pétrane, kerdane et je ne sais quoi d'autre, selon l'humeur du commercial chargé de dessiner les étiquettes).
Pour débloquer un bon coup de chauffe est toujours utile, mais sur les bayonnettes les plaquettes ne sont jamais loin, ce qui limite les possibilités.
Et si le cas semble grave, mieux vaut s'assurer qu'on aura les moyens de refabriquer les vis cassées. Alors si on ne dispose pas des tables de construction, il est préalablement sage de noter soigneusement les cotes de la visserie (y compris largeur et profondeur des fentes ou crans, ainsi que rayon de bombé des têtes et raccordements, chanfreins, etc.)
Dernière édition par Verchère le Jeu 20 Fév 2020, 03:25, édité 2 fois (Raison : Ajout de la photo)
Re: Démontage de Baïonnettes
Démonter sommairement une baïonnette à vraiment du sens pour moi, ça permet vraiment de faire du boulot propre ! Je vais essayer de terminer ma baïonnette berthier dans l'après midi
Invité- Invité
Re: Démontage de Baïonnettes
Bonjour,
oui, comme ça en effet, c'est faisable et parfois conseillé suivant le cas.
J'avais cru comprendre "démontage total" dans le post original.
oui, comme ça en effet, c'est faisable et parfois conseillé suivant le cas.
J'avais cru comprendre "démontage total" dans le post original.
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Lestat- Pilier du forum
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Re: Démontage de Baïonnettes
En voilà un pataquès pour ce qui n'est finalement que le dévissage d'un écrou ...!
Bon ... il est vrai que tout le monde n'est pas né bricoleur ...
Je viens justement, il y a quelques jours, de débloquer le verrou (c'est le terme normal, la virole, c'est sur les baïonnettes à douille ...) d'une baïo 1892 1er type, récupérée avec une poignée entièrement recouverte, plaquettes comprises, de peinture dite "à tuyau de poële", appliquée par-dessus la rouille il y a au moins 70 ans ! Inutile de vous dire que le verrou ne bougeait pas d'un centième !
Le mode opératoire que j'ai utilisé pour le déblocage :
- pommeau placé à plat, bouton de verrou vers le haut, sur une chute de contreplaqué de 12 mm, pour disposer d'un espace entre lui et l'établi, sans prendre appui sur la plaquette, qui sur ce modèle est en fibre vulcanisée et doit être considérée comme fragile. Pour l'appui, on dispose d'une distance de 14 mm entre le bord du verrou et celui de la plaquette.
- taper sur le bouton du verrou avec un maillet en bois (ou mettre un bout de bois entre le bouton et le marteau qui va taper dessus), jusqu'à ce que le verrou commence à sortir de son logement (je n'ai réussi qu'à le faire sortir de moins d'un mm, mais la couche de rouille interne était rompue, et donc mûre pour accueillir le dégrippant).
- mettre la baïo debout, le pommeau dans un pot de yaourt (ou un verre) contenant assez de "Transyl" pour que le verrou soit immergé.
- attendre une paire de jours ... un collectionneur ne doit jamais être pressé ...
- renouveler la première opération (et retour au pot de yaourt "transylisé" si ça ne bouge toujours pas. Dans ce cas, proférer une solide bordée de jurons choisis à l'adresse du "peintre" ayant provoqué cette merde est recommandé, ça ne sert à rien, mais ça soulage ...).
- si ça bouge un peu, taper pour le remettre dans sa position initiale (il en vient, donc il peut y retourner !), puis recommencer dans l'autre sens et agir ainsi jusqu'à ce qu'on arrive à l'amener en bout de course, puis le remettre en positon initiale.
Ensuite :
- la baïo à plat au-dessus de l'étau, le bouton du verrou serré dans des mordaches en bois (j'utilise des bouts de contreplaqué de 5), tourner en sens inverse des aiguilles d'une montre.
Avec le levier que fournit la longue lame, ça ne résiste pas et l'écrou se dévisse (le mien, du moins, n'a pas offert de résistance ...), sans être marqué.
Ensuite, déposer les pièces et enlever la rouille avec le moyen de votre préférence, huiler et remonter.
Perso, j'ai l'habitude de me servir d'une brosse métallique circulaire sur touret, pour les pièces amovibles, et je vais chercher la rouille dans les recoins creux avec des mini-limes de toutes formes, des curettes et de la laine d'acier. J'ai retaillé l'extrémité d'une de mes mini-limes plates façon ciseau à bois, pour m'en servir comme "grattoir de précision" ...
Voilà ... cela fait beaucoup de mots pour finalement pas grand-chose ... un écrou dévissé ... quelques coups de maillet, trois coups de brosse et quelques grattouilles ...
A+
Bon ... il est vrai que tout le monde n'est pas né bricoleur ...
Je viens justement, il y a quelques jours, de débloquer le verrou (c'est le terme normal, la virole, c'est sur les baïonnettes à douille ...) d'une baïo 1892 1er type, récupérée avec une poignée entièrement recouverte, plaquettes comprises, de peinture dite "à tuyau de poële", appliquée par-dessus la rouille il y a au moins 70 ans ! Inutile de vous dire que le verrou ne bougeait pas d'un centième !
Le mode opératoire que j'ai utilisé pour le déblocage :
- pommeau placé à plat, bouton de verrou vers le haut, sur une chute de contreplaqué de 12 mm, pour disposer d'un espace entre lui et l'établi, sans prendre appui sur la plaquette, qui sur ce modèle est en fibre vulcanisée et doit être considérée comme fragile. Pour l'appui, on dispose d'une distance de 14 mm entre le bord du verrou et celui de la plaquette.
- taper sur le bouton du verrou avec un maillet en bois (ou mettre un bout de bois entre le bouton et le marteau qui va taper dessus), jusqu'à ce que le verrou commence à sortir de son logement (je n'ai réussi qu'à le faire sortir de moins d'un mm, mais la couche de rouille interne était rompue, et donc mûre pour accueillir le dégrippant).
- mettre la baïo debout, le pommeau dans un pot de yaourt (ou un verre) contenant assez de "Transyl" pour que le verrou soit immergé.
- attendre une paire de jours ... un collectionneur ne doit jamais être pressé ...
- renouveler la première opération (et retour au pot de yaourt "transylisé" si ça ne bouge toujours pas. Dans ce cas, proférer une solide bordée de jurons choisis à l'adresse du "peintre" ayant provoqué cette merde est recommandé, ça ne sert à rien, mais ça soulage ...).
- si ça bouge un peu, taper pour le remettre dans sa position initiale (il en vient, donc il peut y retourner !), puis recommencer dans l'autre sens et agir ainsi jusqu'à ce qu'on arrive à l'amener en bout de course, puis le remettre en positon initiale.
Ensuite :
- la baïo à plat au-dessus de l'étau, le bouton du verrou serré dans des mordaches en bois (j'utilise des bouts de contreplaqué de 5), tourner en sens inverse des aiguilles d'une montre.
Avec le levier que fournit la longue lame, ça ne résiste pas et l'écrou se dévisse (le mien, du moins, n'a pas offert de résistance ...), sans être marqué.
Ensuite, déposer les pièces et enlever la rouille avec le moyen de votre préférence, huiler et remonter.
Perso, j'ai l'habitude de me servir d'une brosse métallique circulaire sur touret, pour les pièces amovibles, et je vais chercher la rouille dans les recoins creux avec des mini-limes de toutes formes, des curettes et de la laine d'acier. J'ai retaillé l'extrémité d'une de mes mini-limes plates façon ciseau à bois, pour m'en servir comme "grattoir de précision" ...
Voilà ... cela fait beaucoup de mots pour finalement pas grand-chose ... un écrou dévissé ... quelques coups de maillet, trois coups de brosse et quelques grattouilles ...
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feder504- Pilier du forum
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Re: Démontage de Baïonnettes
feder504 a écrit:Le mode opératoire que j'ai utilisé pour le déblocage :
- pommeau placé à plat, bouton de verrou vers le haut, sur une chute de contreplaqué de 12 mm, pour disposer d'un espace entre lui et l'établi, sans prendre appui sur la plaquette, qui sur ce modèle est en fibre vulcanisée et doit être considérée comme fragile. Pour l'appui, on dispose d'une distance de 14 mm entre le bord du verrou et celui de la plaquette.
- taper sur le bouton du verrou avec un maillet en bois (ou mettre un bout de bois entre le bouton et le marteau qui va taper dessus), jusqu'à ce que le verrou commence à sortir de son logement (je n'ai réussi qu'à le faire sortir de moins d'un mm, mais la couche de rouille interne était rompue, et donc mûre pour accueillir le dégrippant).
- mettre la baïo debout, le pommeau dans un pot de yaourt (ou un verre) contenant assez de "Transyl" pour que le verrou soit immergé.
- attendre une paire de jours ... un collectionneur ne doit jamais être pressé ...
- renouveler la première opération (et retour au pot de yaourt "transylisé" si ça ne bouge toujours pas. Dans ce cas, proférer une solide bordée de jurons choisis à l'adresse du "peintre" ayant provoqué cette merde est recommandé, ça ne sert à rien, mais ça soulage ...).
- si ça bouge un peu, taper pour le remettre dans sa position initiale (il en vient, donc il peut y retourner !), puis recommencer dans l'autre sens et agir ainsi jusqu'à ce qu'on arrive à l'amener en bout de course, puis le remettre en positon initiale.
Ensuite :
- la baïo à plat au-dessus de l'étau, le bouton du verrou serré dans des mordaches en bois (j'utilise des bouts de contreplaqué de 5), tourner en sens inverse des aiguilles d'une montre.
Avec le levier que fournit la longue lame, ça ne résiste pas et l'écrou se dévisse (le mien, du moins, n'a pas offert de résistance ...), sans être marqué.
Ensuite, déposer les pièces et enlever la rouille avec le moyen de votre préférence, huiler et remonter.
Perso, j'ai l'habitude de me servir d'une brosse métallique circulaire sur touret, pour les pièces amovibles, et je vais chercher la rouille dans les recoins creux avec des mini-limes de toutes formes, des curettes et de la laine d'acier. J'ai retaillé l'extrémité d'une de mes mini-limes plates façon ciseau à bois, pour m'en servir comme "grattoir de précision" ...
Feder, je trouve ton schéma très bien décris pour les néophytes tels que moi.
Malheureusement pour moi, le sabre baïonnette modèle 1892 à quillon long que j'ai et qui provient d'un grenier où il a reposé durant 1 vie, n'a pas cédé si facilement...
L'étape du maillet sur le bouton du verrou n'a rien donné, même après bien des essais entremêlés de plusieurs bains dans le WD40 et autres produits.
Aucune trace de rouille sur l’extérieur mais un mécanisme bien pris de l’intérieur.
Je me permet donc de rajouter une seule ligne à ton argumentaire : la torche à souder / le chalumeau à crème brûlée !
A manier avec beaucoup de délicatesse étant donné la proximité des plaquettes. On chauffe le mécanisme, on trempe, on frappe délicatement. On chauffe, on trempe, on frappe. etc...
En quelques tours, le poussoir a finit par bouger d'un demi-millimètre. A ce moment, j'ai refait un bain de WD40 et plusieurs jours plus tard, le maillet.
La suite de la démarche est parfaitement décrite par Feder.
Ça m'a pris plusieurs semaines mais maintenant le poussoir fonctionne parfaitement, et ce sabre baïonnette va comme un gant sur mon Berthier Mle M16 !
Bonne soirée à vous.
Cladouille- Membre
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Re: Démontage de Baïonnettes
Les mots-clef à retenir :
"délicatement", "etc...", "demi-millimètre", "plusieurs jours plus tard", "plusieurs semaines"...
"délicatement", "etc...", "demi-millimètre", "plusieurs jours plus tard", "plusieurs semaines"...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Cladouille- Membre
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Re: Démontage de Baïonnettes
Plusieurs semaines, autant dire que je n'ai pas cette patience ahah !
Je sais pas si je peux maintenant poster un lien ? Vu qu'absolument PERSONNE sur le net n'avait fait une bête vidéo youtube d'une minute 30 pour montrer comment ça marche, j'ai décidé de poser la première pierre de l'édifice ahah ! Dès que c'est en ligne, je vais update mon premier post pour mettre le lien en PS ...
Bien à vous
Je sais pas si je peux maintenant poster un lien ? Vu qu'absolument PERSONNE sur le net n'avait fait une bête vidéo youtube d'une minute 30 pour montrer comment ça marche, j'ai décidé de poser la première pierre de l'édifice ahah ! Dès que c'est en ligne, je vais update mon premier post pour mettre le lien en PS ...
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