Aide pour restauration Chamelot 1873

Comment as t il pu tomber entre de cet ancêtre...??? A l'époque quand ils revendaient les armes de guerres aux civils il n'y avait pas un poinçon quelque part ?

Je n'ai pas entendu parler de poinçon de déclassement, du moins en France.

Et je ne sais pas quand ils ont commencé à les revendre aux civils, si même ils l'ont fait. Certains étaient encore en dotation en 1940, mais ça ne veut rien dire : le fusil Gras était encore là en 1914, cependant d'importantes quantités avaient déjà été revendues sur le marché civil.
On parle aussi du rachat de leur fusil par certains soldats démobilisés en 1918 (quoique, je n'ai pas encore vu de document d'époque à ce sujet), alors pourquoi pas des revolvers d'un modèle alors désuet ?

Mais en ce cas, que faisait ce revolver de Marine chez les dragons ?
La Marine a refilé à la Guerre pas mal de matériels démodés chez eux, en particulier des petits canons de 37 TR Hochkiss, qui furent bien utiles contre les nids de mitrailleuses ; et les tubes de rechange de certains gros navires, pour les transformer en artillerie lourde. Qu'en serait-il des revolvers, éventuellement déjà remplacés par des 92 ?

Une autre explication : l'ancêtre disait que c'était son pistolet de la guerre de 14, mais en réalité ce n'était pas cet exemplaire là, simplement ce modèle là.
Celui-ci, il aurait pu l'entrevoir dans un tas de ferraille au bord de la route, reconnaître le modèle qu'il avait trimballé dans les tranchées, et se l'approprier aux sens propre et figuré du terme. Dans de nombreux lieux il y eut temporairement des tas de ferraille propices à ce genre de découverte ; près de chez moi ce furent principalement quelques jours à partir du 17 juin 1940.

Il a comme le mien, quelques numéros et une lettre au pied de la poignée.

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J'avais cherché sans succès leur signification, seule une piste de numéro de rack de rangement non confirmée.

Mon 1873 Marine a aussi été rapporté de la guerre de 14 par quelqu'un qui n'a jamais rien eu à voir avec la Marine...

Verchère a écrit:
Mais en ce cas, que faisait ce revolver de Marine chez les dragons ?

Quand les armes de 1ère dotation vinrent à manquer, l'armée a puisé dans tous les stocks disponibles, peu probable qu'elle se soit souciée du corps d'origine des armes pour conserver une cohérence dans l'attribution.

Pocomas a écrit:Il a comme le mien, quelques numéros et une lettre au pied de la poignée.

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J'avais cherché sans succès leur signification, seule une piste de numéro de rack de rangement non confirmée.

Mon 1873 Marine a aussi été rapporté de la guerre de 14 par quelqu'un qui n'a jamais rien eu à voir avec la Marine...

Il s'agit souvent de numéros de râteliers, poinçonnés lors du service de l'arme. Je n'ai pas trouvé de source officielle sur cette infos, mais, de mémoire, la source était fiable.
C'est sur mon site, en bas de la page https://www.revolver1873.fr/marquages-poincons-1873.php


Sinon, effectivement, il n'y a pas de poinçons de déclassement.
Il existe, par contre, un poinçon de rebut: "R1", qu'on trouve (par exemple) sur des revolvers de la série X, ou des armes réformées:

Merci pour toutes ces infos
Pour la restauration voici où j'en suis,
âpres ma boulette avec l'électrolyse j'ai eut un conseil de quelqu'un qui a l'air de plutôt bien géré ce genre de problèmes et qui m'a conseiller de passer la pièce dans le four à 150/180degres pdt quelques heures en laissant refroidir naturellement (sans ouvrir la porte).
D'après ses infos, ça permet d'évaquer l'hydroxychloroquine... Euh... Non l'hydrogène qui se trouvait bloqués à l'intérieur de l'acier.
Voici où j'en suis après avoir juste gratté au spontex doux pendant pas mal d'heures.
Avec le confinement j'ai rien de chimique sous la main, à part du pétrole du white spirit de l'acétone et de l'huile... Donc je m'adstiens pour éviter de refaire une connerie
Un premier constat : la mécanique est bluffante, à 134ans et certainement au moi' un conflit majeur il n'y aucuns jeux et maintenant aussi bien la détente que le chien sont d'une souplesse... Ils savaient y faire les anciens

Le problème n'est pas tant l'hydrogène, qui finit par partir tout seul et n'a de réelle action néfaste que sur l'acier des ressorts (certes temporaire, mais très néfaste).
Le problème est surtout l'ion chlore du chlorure de sodium, qui ne s'en va jamais tout seul sauf procédures très longues et complexes (cf travaux du laboratoire de l'EDF sur les pièces remontées du Titanic). Il se crée un cycle sans fin utilisant ce chlore, l'oxygène et l'humidité de l'air, pour transformer progressivement tout le fer en oxyde de fer (avec sans doute des stades intermédiaires temporaires, genre acide chlorhydrique, chlorure de fer...).
J'ai autrefois nettoyé par électrolyse des dizaines de kg d'éclats d'obus d'avant 1914 (en fait plutôt des centaines de kg) en vue d'identifier les calibres et de dresser des statistiques de fragmentation. Une partie avait été faite (par connerie simplificatrice) au sel de cuisine ; et il n'en reste que des tas de rouille (mais j'ai gagné en poids, ça pèse plus lourd que les éclats initiaux). Certes l'oxydation profonde les avait rendus poreux, et ils n'étaient pas stockés au sec. Mais comparés aux électrolyses précédentes (soude caustique) et aux suivantes (salpêtre) stockées identiquement, la différence est flagrante.


Attention, la mécanique du revolver Mle 1873 (et 74) fausse les jugements !
Elle est si parfaite qu'en comparaison tous les autres revolvers donnent l'impression d'être une immonde quincaillerie (et particulièrement les revolvers américains). Ce qui n'est pas totalement faux mais un peu exagéré, car souvent ils fonctionnent quand même...

Et si j’arrivais à le stocker la majeur partie du temps dans une sorte d’emballage sous vide ?
Techniquement, Est-ce qu’il serait protégé de cette réaction du coup ?

La seule chose que tu peux espérer c'est que l'arme n'étant que fort peu rouillée les ions chlore n'ont pas trouvé de porosités à imprégner.
D'un autre côté, une arme sans cesse manipulée en transpirant comme un boeuf ne doit pas être mieux lotie ; question état de conservation, les armes coloniales n'ont pas bonne réputation...
Si tu surveilles régulièrement l'arme, tu verras bien comment elle se comporte en étant simplement huilée ; et tu pourras intervenir immédiatement.

Ce qui est surtout ballot, c'est que la mise en garde a été rabâchée, et pas seulement par moi.