Rénovation d'une carabine Falke mod 36
+2
OB.cnt
lolo577
6 participants
Page 1 sur 1
Rénovation d'une carabine Falke mod 36
J'ai fait l'acquisition d'une carabine Falke mod 36. Ma vue de bientôt cinquantenaire s'accommodant de plus en plus mal avec la visée ouverte, cette carabine équipée d'un œilleton me faisait bien envie.
J'ai reçu l'arme vendredi dernier. Amateur invétéré des travaux armuriers, ma nouvelle carabine a besoin d'une sérieuse rénovation aussi bien cosmétique que mécanique. J'ai acheté cette carabine pour une somme modeste en ayant pleinement conscience de ses nombreux défauts. C'est justement le plaisir de la rénovation qui m'a poussé à l'acquérir.
La carabine était très sale avec une corrosion de surface assez étendue. Elle était totalement maculée d'amas parfois épais de graisse séchée présentant la couleur et la consistance du chocolat au lait. L'âme du canon était grasse et très sale. Après quelques heures de laine d'acier et d'huile, les parties métalliques ont repris un aspect tout à fait convenable et le bronzage est très beau en dehors de quelques endroits limités. Même la plaque de couche et le pontet qui semblaient très oxydés ont repris un aspect agréable. Après un nettoyage soigneux, le canon est très bien.
Canon maculé de graisse séchée :
Extrémité du canon oxydée :
Pontet bien rouillé :
La monture est très sale et terne mais pas en si mauvais état malgré quelques trous de vers :
Au-delà de l'aspect esthétique, la carabine est incomplète et pour le moment inapte au tir. Il manque :
- Le percuteur ;
- L'extracteur, sa goupille et son ressort de rappel ;
- Une pièce taraudée située sous le canon recevant une vis de fixation de la crosse.
Du coup, j'ai quelques questions à soumettre à vos connaissances...
Dans un autre sujet consacré à la carabine Falke mod 36, snochkeloch avait eu l'amabilité de poster une photo du percuteur de son arme :
Je pense qu'il est assez aisé de refaire une telle pièce dans une tôle d'acier de 3 mm d'épaisseur. Par contre que dois-je choisir comme acier ? Le percuteur doit tout de même être résistant.
Concernant la pièce de fixation de la monture sous le canon, elle s'insère dans une rainure en queue d'aronde :
Si l'un d'entre vous avez la bonté de me faire une photo de cette pièce en me donnant ses dimensions principales, je serai ravi !
Dernière requête. Si dans un fond de tiroir quelqu'un avait un petit ressort de compression ayant un diamètre d'environ 3,2 / 3,4 mm, il pourrait faire mon bonheur !
Merci pour votre aide !
J'attends avec impatience la période estivale pour effectuer tous les travaux !
J'ai reçu l'arme vendredi dernier. Amateur invétéré des travaux armuriers, ma nouvelle carabine a besoin d'une sérieuse rénovation aussi bien cosmétique que mécanique. J'ai acheté cette carabine pour une somme modeste en ayant pleinement conscience de ses nombreux défauts. C'est justement le plaisir de la rénovation qui m'a poussé à l'acquérir.
La carabine était très sale avec une corrosion de surface assez étendue. Elle était totalement maculée d'amas parfois épais de graisse séchée présentant la couleur et la consistance du chocolat au lait. L'âme du canon était grasse et très sale. Après quelques heures de laine d'acier et d'huile, les parties métalliques ont repris un aspect tout à fait convenable et le bronzage est très beau en dehors de quelques endroits limités. Même la plaque de couche et le pontet qui semblaient très oxydés ont repris un aspect agréable. Après un nettoyage soigneux, le canon est très bien.
Canon maculé de graisse séchée :
Extrémité du canon oxydée :
Pontet bien rouillé :
La monture est très sale et terne mais pas en si mauvais état malgré quelques trous de vers :
Au-delà de l'aspect esthétique, la carabine est incomplète et pour le moment inapte au tir. Il manque :
- Le percuteur ;
- L'extracteur, sa goupille et son ressort de rappel ;
- Une pièce taraudée située sous le canon recevant une vis de fixation de la crosse.
Du coup, j'ai quelques questions à soumettre à vos connaissances...
Dans un autre sujet consacré à la carabine Falke mod 36, snochkeloch avait eu l'amabilité de poster une photo du percuteur de son arme :
Je pense qu'il est assez aisé de refaire une telle pièce dans une tôle d'acier de 3 mm d'épaisseur. Par contre que dois-je choisir comme acier ? Le percuteur doit tout de même être résistant.
Concernant la pièce de fixation de la monture sous le canon, elle s'insère dans une rainure en queue d'aronde :
Si l'un d'entre vous avez la bonté de me faire une photo de cette pièce en me donnant ses dimensions principales, je serai ravi !
Dernière requête. Si dans un fond de tiroir quelqu'un avait un petit ressort de compression ayant un diamètre d'environ 3,2 / 3,4 mm, il pourrait faire mon bonheur !
Merci pour votre aide !
J'attends avec impatience la période estivale pour effectuer tous les travaux !
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Après deux petites heures de travail matinal, j'ai fabriqué l'embase de fixation du canon sur la monture.
J'ai travaillé à la scie et à la lime. Le plus long a été l'ajustage de la queue d'aronde. Pour une fois, je n'ai pas bouffé la cote ! Pour mettre l'embase en place, il faut un maillet et il n'y a aucun risque qu'elle se fasse la malle....
Le trou taraudé est un bête M6. Pour ceux qui pourraient s'interroger sur le fait que ce trou n'est pas centré dans l'embase et bien c'est tout à fait normal ! Pour être certain que la vis de fixation "tombe" en face du taraudage, j'ai défini la position exacte du trou par contre-perçage avec la monture en place.
J'ai travaillé à la scie et à la lime. Le plus long a été l'ajustage de la queue d'aronde. Pour une fois, je n'ai pas bouffé la cote ! Pour mettre l'embase en place, il faut un maillet et il n'y a aucun risque qu'elle se fasse la malle....
Le trou taraudé est un bête M6. Pour ceux qui pourraient s'interroger sur le fait que ce trou n'est pas centré dans l'embase et bien c'est tout à fait normal ! Pour être certain que la vis de fixation "tombe" en face du taraudage, j'ai défini la position exacte du trou par contre-perçage avec la monture en place.
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Bonjour
Bel achat, visiblement c'est celle qui était en vente sur naturabuy...
Ta restauration vaut sûrement le coup, car (a mon goût bien sûr), c'est une jolie carabine, avec un look militaire entre Lee 'Enfield, mauser, USM1, enfin à peu près, j'en ai tenue une en main mais jamais eu l'occasion de tirer, elle est admissible au TAR sûrement ?
Plus de photos de avant /après auraient été sympa... Bon courage pour la suite et tiens nous au courant pour les essais en cible
Bel achat, visiblement c'est celle qui était en vente sur naturabuy...
Ta restauration vaut sûrement le coup, car (a mon goût bien sûr), c'est une jolie carabine, avec un look militaire entre Lee 'Enfield, mauser, USM1, enfin à peu près, j'en ai tenue une en main mais jamais eu l'occasion de tirer, elle est admissible au TAR sûrement ?
Plus de photos de avant /après auraient été sympa... Bon courage pour la suite et tiens nous au courant pour les essais en cible
OB.cnt- Membre confirmé
- Nombre de messages : 201
Age : 52
Date d'inscription : 07/12/2019
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Je te confirme qu'il s'agit bien de la carabine que tu as vue sur Naturabuy. Cette arme avait d'ailleurs été présentée sur le forum par son précédent propriétaire il y a quelques mois de cela. Il m'a aimablement consenti un rabais significatif.
La Falke mod 36 est bien mignonne en effet. Par contre, il ne faut pas se tromper, il s'agit d'une carabine très basique mécaniquement. Si je compare avec mon Anschütz KK 54 réglementaire de la Bundeswehr, il n'y a pas photo. L'Anschütz est bien plus fine dans sa conception et dans sa fabrication. La Falke n'est guère plus qu'une carabine de jardin déguisée en arme militaire. La culasse de la Falke est vraiment simpliste dans sa conception. C'est plutôt un avantage en ce qui me concerne : les pièces à refaire (percuteur et extracteur) ne nécessitent pas d'usinages complexes. La perceuse, la scie et la lime suffisent !
Détail étonnant relevé par snochkeloch, la culasse de la Falke et celle de la BSA Sportsman sont extrêmement similaires. J'ai cherché plein de photo sur le web et les culasses des deux armes se ressemblent comme deux gouttes d'eau....
La Falke mod 36 est bien sûr admissible au TAR, elle figure sur la liste des armes autorisées dans le règlement.
Pour ce qui est de la rénovation, je la mène en dilettante. Les tirs ne sont pas pour demain. J'ai fait quelques photos de l'arme avant rénovation et je pense également à une comparaison avant/après...
La Falke mod 36 est bien mignonne en effet. Par contre, il ne faut pas se tromper, il s'agit d'une carabine très basique mécaniquement. Si je compare avec mon Anschütz KK 54 réglementaire de la Bundeswehr, il n'y a pas photo. L'Anschütz est bien plus fine dans sa conception et dans sa fabrication. La Falke n'est guère plus qu'une carabine de jardin déguisée en arme militaire. La culasse de la Falke est vraiment simpliste dans sa conception. C'est plutôt un avantage en ce qui me concerne : les pièces à refaire (percuteur et extracteur) ne nécessitent pas d'usinages complexes. La perceuse, la scie et la lime suffisent !
Détail étonnant relevé par snochkeloch, la culasse de la Falke et celle de la BSA Sportsman sont extrêmement similaires. J'ai cherché plein de photo sur le web et les culasses des deux armes se ressemblent comme deux gouttes d'eau....
La Falke mod 36 est bien sûr admissible au TAR, elle figure sur la liste des armes autorisées dans le règlement.
Pour ce qui est de la rénovation, je la mène en dilettante. Les tirs ne sont pas pour demain. J'ai fait quelques photos de l'arme avant rénovation et je pense également à une comparaison avant/après...
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Mes menus travaux de rénovation ayant avancé, je réactualise mon sujet en évoquant le travail sur la monture.
Comme je l'ai déjà écrit, la monture était particulièrement sale. Je l'ai donc nettoyée avec une solution bouillante de cristaux de soude. J'ai du m'y reprendre à deux fois tant l'eau de lavage était sombre. Malgré les gants, j'ai réussi à me brûler ! Après rinçage et séchage, j'ai appliqué de l'eau oxygénée concentrée pour éclaircir les différentes taches.
Me préparant à boucher les trous de vers près de la plaque de couche (voir plus haut dans le sujet), j'ai eu une très mauvaise surprise en constatant que le bois était mou et spongieux. Seule une mince peau de bois sain restait en surface. En regardant de plus près, j'ai observé que les trous de vers communiquaient entre eux formant de véritables cavernes dont certaines traversaient la crosse de part en part. Localement, le bois était pourri et s'effritait en grattant avec l'ongle. Alors que je m'attendais à faire de l'acupuncture avec des cure-dents, j'ai été contraint de faire de la chirurgie orthopédique à la scie égoïne, à la râpe et au ciseau à bois ! Pour être plus clair, j'ai amputé la zone pourrie et j'ai fait une enture propre, collée, chevillée et finalement ajustée aux formes de la crosse.
J'ai ensuite réalisé un ponçage intégral de la monture avec des abrasifs de grains décroissant pour finir au papier de carrossier usé. L'état de surface était impeccable.
Pour finir, un classique poncé-huilé à l'huile de lin. Il m'a fallu 10 couches avec, entre chaque couche, un ponçage très léger au au papier de carrossier usé.
Voilà le résultat obtenu :
Avant :
Après :
Voilà ! C'est tout pour aujourd'hui. A suivre, les travaux autour de la préparation du départ...
Comme je l'ai déjà écrit, la monture était particulièrement sale. Je l'ai donc nettoyée avec une solution bouillante de cristaux de soude. J'ai du m'y reprendre à deux fois tant l'eau de lavage était sombre. Malgré les gants, j'ai réussi à me brûler ! Après rinçage et séchage, j'ai appliqué de l'eau oxygénée concentrée pour éclaircir les différentes taches.
Me préparant à boucher les trous de vers près de la plaque de couche (voir plus haut dans le sujet), j'ai eu une très mauvaise surprise en constatant que le bois était mou et spongieux. Seule une mince peau de bois sain restait en surface. En regardant de plus près, j'ai observé que les trous de vers communiquaient entre eux formant de véritables cavernes dont certaines traversaient la crosse de part en part. Localement, le bois était pourri et s'effritait en grattant avec l'ongle. Alors que je m'attendais à faire de l'acupuncture avec des cure-dents, j'ai été contraint de faire de la chirurgie orthopédique à la scie égoïne, à la râpe et au ciseau à bois ! Pour être plus clair, j'ai amputé la zone pourrie et j'ai fait une enture propre, collée, chevillée et finalement ajustée aux formes de la crosse.
J'ai ensuite réalisé un ponçage intégral de la monture avec des abrasifs de grains décroissant pour finir au papier de carrossier usé. L'état de surface était impeccable.
Pour finir, un classique poncé-huilé à l'huile de lin. Il m'a fallu 10 couches avec, entre chaque couche, un ponçage très léger au au papier de carrossier usé.
Voilà le résultat obtenu :
Avant :
Après :
Voilà ! C'est tout pour aujourd'hui. A suivre, les travaux autour de la préparation du départ...
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Je poursuis ma chronique...
Lorsque j'ai reçu ma carabine, j'ai pu constater que le départ était exécrable. Il grattait abominablement et son poids était bien trop lourd. Désirant utiliser ma carabine au TAR et étant un tireur modeste, ce départ était clairement un handicap, particulièrement pour le tir débout.
Pour remédier à ce problème, j'ai procédé aux opérations suivantes :
- Dans un premier temps, j'ai poli les bossettes de la queue de détente ainsi que le méplat situé sous le boîtier sur lequel les bossettes glissent successivement. Le méplat était usiné grossièrement avec des stries dues au fraisage.
- Ensuite, pour réduire le poids du départ, j'ai intercalé une entretoise d'épaisseur 1,5 mm sous le ressort de gâchette. Cette entretoise permet de diminuer la tension initiale du fort ressort à lame qui appuie sur la gâchette.
Les modifications ont porté leur fruit : le départ est bien plus net et son poids est bien moindre.
La mise en place de l'entretoise a eu une conséquence fâcheuse. Je m'explique. Le goujon vissé dans le boîtier servant à la fixation de la gâchette et de son ressort a une autre fonction. Son extrémité sert également à la fixation de l'action sur la monture. La vis imperdable traversant le fût est taraudée M6 pour se visser sur le goujon. En serrant cette vis, j'ai constaté qu'elle parvenait en butée sur l'écrou avant que sa tête n'atteigne le fond de son logement dans la monture. Pour corriger cet inconvénient, j'ai fabriqué une rondelle en laiton d'épaisseur 2,5 mm, elle aussi imperdable. Considérant les épaisseurs de l'entretoise et de cette rondelle, j'ai compris que le souci existait sur la carabine même avant la mise en place de l'entretoise.
A suivre, fabrication du percuteur et de l'extracteur...
Lorsque j'ai reçu ma carabine, j'ai pu constater que le départ était exécrable. Il grattait abominablement et son poids était bien trop lourd. Désirant utiliser ma carabine au TAR et étant un tireur modeste, ce départ était clairement un handicap, particulièrement pour le tir débout.
Pour remédier à ce problème, j'ai procédé aux opérations suivantes :
- Dans un premier temps, j'ai poli les bossettes de la queue de détente ainsi que le méplat situé sous le boîtier sur lequel les bossettes glissent successivement. Le méplat était usiné grossièrement avec des stries dues au fraisage.
- Ensuite, pour réduire le poids du départ, j'ai intercalé une entretoise d'épaisseur 1,5 mm sous le ressort de gâchette. Cette entretoise permet de diminuer la tension initiale du fort ressort à lame qui appuie sur la gâchette.
Les modifications ont porté leur fruit : le départ est bien plus net et son poids est bien moindre.
La mise en place de l'entretoise a eu une conséquence fâcheuse. Je m'explique. Le goujon vissé dans le boîtier servant à la fixation de la gâchette et de son ressort a une autre fonction. Son extrémité sert également à la fixation de l'action sur la monture. La vis imperdable traversant le fût est taraudée M6 pour se visser sur le goujon. En serrant cette vis, j'ai constaté qu'elle parvenait en butée sur l'écrou avant que sa tête n'atteigne le fond de son logement dans la monture. Pour corriger cet inconvénient, j'ai fabriqué une rondelle en laiton d'épaisseur 2,5 mm, elle aussi imperdable. Considérant les épaisseurs de l'entretoise et de cette rondelle, j'ai compris que le souci existait sur la carabine même avant la mise en place de l'entretoise.
A suivre, fabrication du percuteur et de l'extracteur...
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Allez, je continue !
Comme je l'ai déjà écrit, ma carabine était incomplète et inapte au tir. Il me fallait refaire le percuteur et l'extracteur. Pour ces deux pièces, j'ai procédé de la même manière et je les ai fabriquées en parallèle.
En relevant des cotes sur la culasse, j'ai d'abord réalisé des croquis à main levée. C'était plus facile pour le percuteur dont j'avais une photo. Il a fallu faire preuve d'un peu plus de créativité pour l'extracteur... A partir des croquis, j'ai dessiné les deux pièces à grande échelle (échelle 3:1 pour le percuteur, échelle 10:1 pour l'extracteur).
Percuteur :
Extracteur :
J'ai scanné les dessins et, avec Photoshop, j'ai réduit leur taille à l'échelle 1:1. J'ai imprimé ces dessins sur du bristol et je l'ai ai collés sur de la tôle d'aluminium de 2,4 mm d'épaisseur. L'aluminium est facile à travailler et convient donc parfaitement à la réalisation de prototypes.
Ensuite, j'ai dégrossi les pièces en utilisant la perceuse, la scie à métaux et une multitude de limes. Une fois les pièces ébauchées, je l'ai ajustées dans la culasse d'abord puis dans la culasse remontée dans le boîtier. Le travail d'ajustage est long car il faut intégrer un grand nombre de contraintes fonctionnelles. Une mauvaise analyse du cycle de fonctionnement de l'extracteur m'a d'ailleurs obligé à le refaire. Il y a entre deux et trois heures de travail par pièce...
Prototypes en aluminium des pièces :
Sur le percuteur, la flèche désigne une rampe destinée à réaliser sa rétractation lors de l'ouverture de la culasse.
Je me suis assuré du bon fonctionnement de l'arme avant d'aller plus loin. L'aluminium est un matériau trop mou pour être durable. En particulier, la rampe du percuteur comme la griffe de l'extracteur était déjà marquées après une dizaine de cycles de manipulation. J'ai trouvé le bon ressort pour l'extracteur et fabriqué une modeste goupille.
Je me suis ensuite servi des pièces en aluminium comme gabarit en les collant sur de la tôle en acier "ordinaire" de 3 mm d'épaisseur. J'ai recommencé les mêmes opérations de fabrication, en plus long... L'acier se travaille moins aisément et l'ajustage final des pièces a été bien plus laborieux.
Culasse équipée du percuteur et de l'extracteur en acier :
Pour la suite, vous vous en doutez sûrement, j'ai pris le plus vite possible la direction du stand pour aller tester en situation réelle le fonctionnement de l'arme. J'ai tiré 30 coups. La percussion est très franche et les douilles sont fortement marquées par le percuteur. L'extraction est fiable mais pas parfaite. La griffe de l'extracteur est un peu courte. La douille est libérée un peu trop tôt à l'ouverture de la culasse. Cela l'empêche de reculer jusqu'au redan usiné au fond du boîtier et qui sert d'éjecteur. J'étais tout de même très heureux d'avoir tiré !
Je n'ai jamais considéré ces pièces en acier comme définitives. Je vais à nouveau les utiliser comme gabarit pour une nouvelle fabrication en acier plus dur. Je vais utiliser de la "tôle bleue" (XC 75) qui a déjà de très bonnes caractéristiques même à l'état de livraison. Je m'attends à passer des heures à la lime....
A suivre, le réglage de la visée. Pour l'instant ma carabine tire bien trop bas. Je vais de refaire quelques essais au stand mais, avant cela, j'attends d'avoir reçu la bretelle de MAT 49 que je vais monter sur la carabine...
Comme je l'ai déjà écrit, ma carabine était incomplète et inapte au tir. Il me fallait refaire le percuteur et l'extracteur. Pour ces deux pièces, j'ai procédé de la même manière et je les ai fabriquées en parallèle.
En relevant des cotes sur la culasse, j'ai d'abord réalisé des croquis à main levée. C'était plus facile pour le percuteur dont j'avais une photo. Il a fallu faire preuve d'un peu plus de créativité pour l'extracteur... A partir des croquis, j'ai dessiné les deux pièces à grande échelle (échelle 3:1 pour le percuteur, échelle 10:1 pour l'extracteur).
Percuteur :
Extracteur :
J'ai scanné les dessins et, avec Photoshop, j'ai réduit leur taille à l'échelle 1:1. J'ai imprimé ces dessins sur du bristol et je l'ai ai collés sur de la tôle d'aluminium de 2,4 mm d'épaisseur. L'aluminium est facile à travailler et convient donc parfaitement à la réalisation de prototypes.
Ensuite, j'ai dégrossi les pièces en utilisant la perceuse, la scie à métaux et une multitude de limes. Une fois les pièces ébauchées, je l'ai ajustées dans la culasse d'abord puis dans la culasse remontée dans le boîtier. Le travail d'ajustage est long car il faut intégrer un grand nombre de contraintes fonctionnelles. Une mauvaise analyse du cycle de fonctionnement de l'extracteur m'a d'ailleurs obligé à le refaire. Il y a entre deux et trois heures de travail par pièce...
Prototypes en aluminium des pièces :
Sur le percuteur, la flèche désigne une rampe destinée à réaliser sa rétractation lors de l'ouverture de la culasse.
Je me suis assuré du bon fonctionnement de l'arme avant d'aller plus loin. L'aluminium est un matériau trop mou pour être durable. En particulier, la rampe du percuteur comme la griffe de l'extracteur était déjà marquées après une dizaine de cycles de manipulation. J'ai trouvé le bon ressort pour l'extracteur et fabriqué une modeste goupille.
Je me suis ensuite servi des pièces en aluminium comme gabarit en les collant sur de la tôle en acier "ordinaire" de 3 mm d'épaisseur. J'ai recommencé les mêmes opérations de fabrication, en plus long... L'acier se travaille moins aisément et l'ajustage final des pièces a été bien plus laborieux.
Culasse équipée du percuteur et de l'extracteur en acier :
Pour la suite, vous vous en doutez sûrement, j'ai pris le plus vite possible la direction du stand pour aller tester en situation réelle le fonctionnement de l'arme. J'ai tiré 30 coups. La percussion est très franche et les douilles sont fortement marquées par le percuteur. L'extraction est fiable mais pas parfaite. La griffe de l'extracteur est un peu courte. La douille est libérée un peu trop tôt à l'ouverture de la culasse. Cela l'empêche de reculer jusqu'au redan usiné au fond du boîtier et qui sert d'éjecteur. J'étais tout de même très heureux d'avoir tiré !
Je n'ai jamais considéré ces pièces en acier comme définitives. Je vais à nouveau les utiliser comme gabarit pour une nouvelle fabrication en acier plus dur. Je vais utiliser de la "tôle bleue" (XC 75) qui a déjà de très bonnes caractéristiques même à l'état de livraison. Je m'attends à passer des heures à la lime....
A suivre, le réglage de la visée. Pour l'instant ma carabine tire bien trop bas. Je vais de refaire quelques essais au stand mais, avant cela, j'attends d'avoir reçu la bretelle de MAT 49 que je vais monter sur la carabine...
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Beau travail ! La tôle bleue est un très bon choix pour confectionner un percuteur, un éjecteur voir, un extracteur. Elle se travaille bien avec des outils à main et se trempe aisément. Pour mon Rolling Block, j'avais refait le percuteur dans une queue de foret HSS, un fois ajusté, un coup de lampe à souder jusqu'au rouge et hop, un bain d'huile. Il fonctionne parfaitement depuis.
La bretelle de MAT 49 aussi est un bon choix, montée à l’envers elle permet de passer le bras dans la boucle et constitue comme qui dirait un "Ersatz" de 1907.
Tiens nous au courant de la suite.
La bretelle de MAT 49 aussi est un bon choix, montée à l’envers elle permet de passer le bras dans la boucle et constitue comme qui dirait un "Ersatz" de 1907.
Tiens nous au courant de la suite.
Caudron- Pilier du forum
- Nombre de messages : 3284
Age : 60
Date d'inscription : 02/02/2020
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Merci pour le compliment !
Tu ne crois pas si bien dire ! J'ai reçu la bretelle de MAT 49 en fin de matinée et je l'ai immédiatement montée sur la carabine. Il s'agit d'une bretelle neuve. Je me suis fait la même réflexion que toi en l'installant et j'ai bien l'intention d'essayer au stand de la monter à l'envers pour passer le bras dans la boucle.
Je vais commander la tôle bleue dans les jours prochains et m'y mettre tranquillement...
Dans un autre domaine, je suis allé chez l'ophtalmo récemment et en parallèle des lunettes neuves, je vais faire changer le verre droit de mes lunettes de tir.
Tu ne crois pas si bien dire ! J'ai reçu la bretelle de MAT 49 en fin de matinée et je l'ai immédiatement montée sur la carabine. Il s'agit d'une bretelle neuve. Je me suis fait la même réflexion que toi en l'installant et j'ai bien l'intention d'essayer au stand de la monter à l'envers pour passer le bras dans la boucle.
Je vais commander la tôle bleue dans les jours prochains et m'y mettre tranquillement...
Dans un autre domaine, je suis allé chez l'ophtalmo récemment et en parallèle des lunettes neuves, je vais faire changer le verre droit de mes lunettes de tir.
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Autrefois, pour les gabarits de prototype on utilisait beaucoup la feuille de zinc (je sais pas pourquoi, l'alu existait déjà et il y avait aussi le laiton).
La tôle bleue c'est déjà traité, alors les limes vont souffrir ; faudrait en faire un maximum à la meule ou à la disqueuse (mais sans laisser chauffer).
Pour économiser l'outillage on recuisait l'acier avant de le travailler, puis seulement on le trempait ; malheureusement il n'est pas si facile de trouver des bouts de tôle "garantis acier trempant". A part scier dans une lame de suspension de bagnole (c'est pas si dur que ça) ou forger à plat une dent de machine agricole, y-a les couteaux de faucheuse rotative, souvent 3.0 mm d'épaisseur, en tôle genre Hardox qui se retrempe aussi bien qu'un acier normal (faut bien recuire, sinon ça casse comme du verre).
De toutes façons, percuteur et extracteurs ne doivent pas être trempés trop sec, sauf éventuellement le bout. Pour effectuer des chauffes contrôlées et précises sur d'aussi petites pièces, les Instructions de 1884 et 1905 détaillent la technique du plomb fondu (juste que devant une gamelle de plomb fondu chauffé au rouge vif, faudrait éviter de trop respirer).
Dans une percussion annulaire, il serait bon de dimensionner le percuteur pour qu'il ne puisse pas toucher la tranche du canon en percutant à vide, même sur l'inertie ; mais selon le mécanisme c'est pas toujours possible...
La tôle bleue c'est déjà traité, alors les limes vont souffrir ; faudrait en faire un maximum à la meule ou à la disqueuse (mais sans laisser chauffer).
Pour économiser l'outillage on recuisait l'acier avant de le travailler, puis seulement on le trempait ; malheureusement il n'est pas si facile de trouver des bouts de tôle "garantis acier trempant". A part scier dans une lame de suspension de bagnole (c'est pas si dur que ça) ou forger à plat une dent de machine agricole, y-a les couteaux de faucheuse rotative, souvent 3.0 mm d'épaisseur, en tôle genre Hardox qui se retrempe aussi bien qu'un acier normal (faut bien recuire, sinon ça casse comme du verre).
De toutes façons, percuteur et extracteurs ne doivent pas être trempés trop sec, sauf éventuellement le bout. Pour effectuer des chauffes contrôlées et précises sur d'aussi petites pièces, les Instructions de 1884 et 1905 détaillent la technique du plomb fondu (juste que devant une gamelle de plomb fondu chauffé au rouge vif, faudrait éviter de trop respirer).
Dans une percussion annulaire, il serait bon de dimensionner le percuteur pour qu'il ne puisse pas toucher la tranche du canon en percutant à vide, même sur l'inertie ; mais selon le mécanisme c'est pas toujours possible...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
A Verchère: Pour mon US 17, j'ai fabriqué un éjecteur "Neue art":
et en effet, après avoir découpé une ébauche et tracé le contour, j'ai beaucoup dégrossi à la meule émeri et à la disqueuse avant de finir à la lime. Il n'a pas été trempé et fonctionne très bien ainsi, l'original si fragile est précieusement conservé.
Ma formation de base comprend l'affutage des ciseaux à bois et des fers de rabots, et l'une des premières choses qu'on expérimente, c'est de bleuir les angles, donc de faire d'un bon acier une ferraille qui ne tranchera jamais. Une fois qu'on a compris, on devient patient et on y va par petites touches en laissant refroidir. Ça m'aide aujourd'hui pour réaliser ce type de pièce.
Pour la trempe, je travail de manière empirique, en testant la dureté à la lime, et oui, je ne trempe pas tout. Pour le percuteur du Rolling Block par exemple, seul la pointe et le la partie où frappe le chien ont été durcies.
A Lolo577: Avec une carabine au top, une bretelle au poil et des yeux tout neufs, je te sens bien parti pour remporter le championnat Auvergnat cette année
et en effet, après avoir découpé une ébauche et tracé le contour, j'ai beaucoup dégrossi à la meule émeri et à la disqueuse avant de finir à la lime. Il n'a pas été trempé et fonctionne très bien ainsi, l'original si fragile est précieusement conservé.
Ma formation de base comprend l'affutage des ciseaux à bois et des fers de rabots, et l'une des premières choses qu'on expérimente, c'est de bleuir les angles, donc de faire d'un bon acier une ferraille qui ne tranchera jamais. Une fois qu'on a compris, on devient patient et on y va par petites touches en laissant refroidir. Ça m'aide aujourd'hui pour réaliser ce type de pièce.
Pour la trempe, je travail de manière empirique, en testant la dureté à la lime, et oui, je ne trempe pas tout. Pour le percuteur du Rolling Block par exemple, seul la pointe et le la partie où frappe le chien ont été durcies.
A Lolo577: Avec une carabine au top, une bretelle au poil et des yeux tout neufs, je te sens bien parti pour remporter le championnat Auvergnat cette année
Caudron- Pilier du forum
- Nombre de messages : 3284
Age : 60
Date d'inscription : 02/02/2020
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Caudron a écrit:A Verchère: Pour mon US 17, j'ai fabriqué un éjecteur "Neue art":
A Lolo577: Avec une carabine au top, une bretelle au poil et des yeux tout neufs, je te sens bien parti pour remporter le championnat Auvergnat cette année
L'éjecteur pour US 17 est un très joli travail !
Pour ce qui est de mes futures performances au TAR, je reste modeste. Faire des scores honorables suffirait largement à mon bonheur ! Dans mon Auvergne natale, il y a de bien meilleurs tireurs que moi...
J'avais cherché les caractéristiques mécaniques de la tôle bleue :
Elle est livrée à l'état écroui avec des caractéristiques mécaniques déjà intéressantes si l'on considère la limite de rupture Rm, de 850 à 1080 Mpa (environ de 85 à 108 Kg/mm2 pour les plus anciens d'entre-nous ), ce n'est déjà pas si mal.
Effectivement, les limes vont souffrir. Comme le débit à la scie s'annonce pénible, j'envisage de détourer les pièces en faisant de multiples perçages presque jointifs. Mon père m'a confié un petit burin en acier très dur (Z160 CDV 12 traité !) pour faire sauter le métal restant entre deux trous. Je pense en particulier aux formes intérieures, inaccessibles à la meule.
Dans un premier temps, je pense que je ne vais pas tremper ni le percuteur ni l'extracteur. Je verrai à l'usage. Si je m'aperçois que les zones sensibles commencent à montrer des traces d'usure, il sera toujours temps de le faire ultérieurement...
Le percuteur est flottant. Il est frappé sur son talon par la masse percutante et n'est pas solidaire de celle-ci. La course du percuteur est d'environ 2 mm. A l'abattu, il vient en butée sur un évidement usiné sur la tranche arrière du canon. Je ne percute jamais à sec mes armes en 22 LR. Je laisse toujours une douille vide dans la chambre entre deux séances de tir.
Dans un autre domaine, je suis en train de fabriquer une équerre de hausse plus haute que l'équerre d'origine. Mes premiers essais semblent indiquer que ma carabine tire environ 25 cm trop bas à 50 m (visée ras du noir avec l'œilleton le plus haut, avec l'autre, c'est encore plus bas). Je vais tenter de confirmer cette mesure ce week-end maintenant que la bretelle est montée. Je pourrais calculer la correction à apporter et percer, à la bonne hauteur, les œilletons de la nouvelle équerre..
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Jamais personne ne percute à vide une annulaire ... mais ça arrive quand même ! Des esprits malins, peut-être...
Je ne pense pas qu'il soit utile de tremper la tôle bleue, que son écrouissement originel durcit déjà bien (les caractéristiques annoncées me paraissent proches de la "corde à piano"). Mieux vaut un percuteur qui s'émousse progressivement, qu'un percuteur qui casse brutalement ! (surtout si le bout cassé reste coincé-sorti).
On l'utilise pour les ressorts à lame très minces, et alors c'est visiblement découpé à la cisaille ou poinçonné, ce qui passe très bien avec les matériaux durs (mais 3 mm d'épaisseur, c'est beaucoup).
Par contre les outils de coupe (même le burin extra-dur) vont souffrir.
Quand on a besoin d'un burin extra-dur, c'est facile : un taraud HSS cassé. Juste qu'il ne faut pas taper fort, ça s'ébrèche facilement.
En fait, pour les découpes hors de portée d'une meule, l'outil adéquat serait l'électro-érosion ! Mais ça c'est un outil de riche ! Le poinçonnage de forme aussi, quand les pièces sont en petit nombre.
La trempe permet de travailler confortablement un acier bien malléable, que l'on ne durcit que tout à la fin, quand il ne reste à faire qu'un polissage ou affûtage ; le procédé de pauvre, en somme.
La question est de savoir si on a réellement les moyens d'utiliser les procédés de riche...
Je ne pense pas qu'il soit utile de tremper la tôle bleue, que son écrouissement originel durcit déjà bien (les caractéristiques annoncées me paraissent proches de la "corde à piano"). Mieux vaut un percuteur qui s'émousse progressivement, qu'un percuteur qui casse brutalement ! (surtout si le bout cassé reste coincé-sorti).
On l'utilise pour les ressorts à lame très minces, et alors c'est visiblement découpé à la cisaille ou poinçonné, ce qui passe très bien avec les matériaux durs (mais 3 mm d'épaisseur, c'est beaucoup).
Par contre les outils de coupe (même le burin extra-dur) vont souffrir.
Quand on a besoin d'un burin extra-dur, c'est facile : un taraud HSS cassé. Juste qu'il ne faut pas taper fort, ça s'ébrèche facilement.
En fait, pour les découpes hors de portée d'une meule, l'outil adéquat serait l'électro-érosion ! Mais ça c'est un outil de riche ! Le poinçonnage de forme aussi, quand les pièces sont en petit nombre.
La trempe permet de travailler confortablement un acier bien malléable, que l'on ne durcit que tout à la fin, quand il ne reste à faire qu'un polissage ou affûtage ; le procédé de pauvre, en somme.
La question est de savoir si on a réellement les moyens d'utiliser les procédés de riche...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Pas seulement. Je connais au moins un exemple où c'est prévu d'origine par le fabricant, jusque dans sa doc : les pistolets Ruger Mk I/II/III (le IV, je ne sais pas) : il faut avoir percuté pour pouvoir démonter. Et de mémoire, ils ne préconisent pas de mettre une cartouche amortisseur dedans, peut-être que la course du percuteur est "calculée juste" pour ne pas toucher le bord de la chambre, un peu comme sur le Old Army à percussion dont le chien ne touchait pas les cheminées...Verchère a écrit:Jamais personne ne percute à vide une annulaire ... mais ça arrive quand même ! Des esprits malins, peut-être...
Joel_- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1892
Age : 63
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 08/01/2016
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Une photo vite fait de l'équerre de hausse agrandie. Comme je l'indiquais plus haut, les œilletons seront percés après ma séance de réglage au stand. Les deux branches de l'équerre sont de longueurs inégales (5 dixièmes d'écart). Je vais tenter d'avoir deux réglages de hausse différents mais proches du réglage optimal. Pas si facile à faire...
Dans le même ordre d'idées, j'ai réussi, non sans difficultés, à faire sortir l'embase de hausse de sa queue d'aronde. Elle était totalement grippée. Je peux maintenant régler en dérive...
Dans le même ordre d'idées, j'ai réussi, non sans difficultés, à faire sortir l'embase de hausse de sa queue d'aronde. Elle était totalement grippée. Je peux maintenant régler en dérive...
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Je me demande tout de même comment tu vas faire ce réglage, et ensuite comment tu vas reporter exactement la cote pour percer les oeilletons. Même en pointant et en commençant au forêt à centrer, les perçages ont une fâcheuse tendance à dévier !lolo577 a écrit:... les œilletons seront percés après ma séance de réglage au stand. ...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
surtout que la légende dit que ce sont des hausses d'USM1
Pourquoi s'enme ennuyer, alors qu'il y a en plein natura ?
Mais en tout cas déjà, je la trouve pas mal...
Pourquoi s'
Mais en tout cas déjà, je la trouve pas mal...
Pas de chichis, appelez moi SUPER !
WICHITA- Modérateur
- Nombre de messages : 19408
Age : 60
Localisation : Plein sud !
Date d'inscription : 29/12/2008
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
@Verchère. Je te rejoins pleinement. Il est évident que je pourrais pas positionner et percer les œilletons de manière précise et maîtrisée. Je le sais et je l'accepte. Je vais procéder de manière empirique et approximative en intégrant l'idée que cela ne va peut-être pas marcher du premier coup. Ce n'est pas la première fois que je corrige une visée et je connais les limites de l'exercice. Je suis toujours parvenu à améliorer la situation. Je pense en particulier à mon fusil Minié.
Ma carabine est une arme très rustique. On est bien loin des carabines américaines type Remington 513 T avec canon lourd et visée micrométrique. J'ai une ambition raisonnable : avoir une arme qui tire dans l'axe avec éventuellement une marge de blanc à gérer.
Évacuons un premier problème. Je n'ai aucun souci en ce qui concerne le réglage en dérive. L'embase de hausse est dérivable dans sa queue d'aronde. De plus, je peux mesurer tant bien que mal ce réglage avec un pied de profondeur. C'est donc le réglage en élévation qui est problématique.
D'abord un état des lieux. La carabine Falke est équipée d'une hausse en équerre avec deux œilletons. Comme je l'ai déjà écrit, j'ai fait de premiers essais de tir sans bretelle. Avec l’œilleton le plus haut, à 50 m, la carabine tire environ 140 mm plus bas que le point visé. En visant ras du noir sur une C50, les impacts sont dans le bas du carton. Si je ne fais rien, je suis condamné à viser 40 mm au dessus du noir pour ramener le groupement au centre de la cible, c'est totalement impossible à faire. Avec l'autre œilleton, les impacts sont hors cible. Je pars donc de loin et je pourrais facilement faire mieux ! Petite observation. En passant d'un œilleton à l'autre, on observe également un écart conséquent en dérive. La hausse d'origine est donc loin d'être parfaite !
Je vais procéder de la manière suivante :
- J'ai déjà mesuré la hauteur des deux œilletons d'origine de manière très empirique (au réglet en prenant comme référence la surface supérieure de l'embase). L’œilleton le plus haut se positionne parfaitement entre les graduations 3 mm et 4 mm du réglet. Son centre est donc à 3,5 mm au-dessus de l'embase. C'est très imprécis et j'en conviens volontiers.
- J'ai préparé une cible d'essai hier soir avec un visuel de demi C50 collé en haut d'un carton vierge de la taille d'une C50.
- Je vais aller au stand cet après midi avec la carabine équipée de sa bretelle. Je vais tenter de faire le meilleur groupement possible.
- Admettons que le centre de ce groupement soit 140 mm plus bas que le point visé comme lors de mes premiers essais. La correction à apporter sera donc de 140 + 100 = 240 mm. Les 100 mm représentent le rayon du noir d'une C50. Je souhaite pouvoir viser "centré-rasé".
- La longueur de la ligne de mire de ma carabine est de 667 mm soit 75 fois moins que la distance de tir de 50 m. Cela signifie qu'une modification de 1 mm sur les organes de visée entraîne un écart en cible de 75 mm. 240 / 75 = 3,2 mm. Pour monter le tir de 240 mm, je dois donc percer un œilleton 3,2 mm plus haut que l’œilleton d'origine. J'ai parfaitement conscience que je ne pourrais pas respecter cette mesure au dixième près !
- De retour à la maison, je vais monter l'équerre neuve sur l'embase. J'ai déjà tracé son axe médian. Peu importe d'ailleurs s'il n'est pas exactement au milieu. 3,5 + 3,2 = 6,7 mm. Au réglet toujours et avec les mêmes limites quant à la précision, je vais reporter cette distance sur les deux feuillets de la hausse.
- Je vais pointer les centres au pointeau. Ensuite, direction la perceuse à colonne. D'abord foret à centrer puis foret de 5,5 mm. Il s'agit de forer les sorties coniques des œilletons. Pour finir, je vais utiliser un foret de 1 mm pour percer l’œilleton proprement dit. Je vais tenter d'être le plus minutieux possible.
J'ai parfaitement conscience de l'empirisme de ma démarche et sur son côté aléatoire. Là encore, j'assume !
Ensuite et dès demain, je vais retourner au stand avec la carabine équipée de sa nouvelle hausse. J'aurai alors mon implacable réponse ! Compte-tenu des aléas de la fabrication, il y aura bien un des deux œilletons qui sera meilleur que l'autre. Une chose est cependant certaine : même si j'ai été mauvais, ma carabine va tirer bien plus haut et la situation va quoi qu'il arrive s'améliorer. Si j'ai de la chance, la carabine va tirer au bon endroit avec une fine marge de blanc. Si j'ai un peu moins de chance, la carabine va tirer un peu haut et je vais devoir gérer une petite marge de blanc, c'est faisable. Si je n'ai pas de chance, la carabine va tirer trop haut (grosse marge de blanc difficile à apprécier) ou bien trop bas (contre-visée dans le noir toujours délicate).
Encore une fois, je ne m'inquiète pas des écarts en dérive. Je dériverai la hausse pour l’œilleton donnant le meilleur résultat en élévation.
Si le résultat ne me convient pas, et bien c'est tout simple : je referai une équerre et j'aurai l'équerre ratée comme base de travail...
@WICHITA. Tu m'apprends cette "légende" concernant la hausse de l'US-M1. Je m'embête peut-être pour rien en effet. Cependant, je ne suis pas certain que les équerres disponibles sur le marché puissent corriger le gros défaut de tir de ma carabine. De plus, une hausse conçue pour le point visé point touché ne peut certainement pas convenir...
Ma carabine est une arme très rustique. On est bien loin des carabines américaines type Remington 513 T avec canon lourd et visée micrométrique. J'ai une ambition raisonnable : avoir une arme qui tire dans l'axe avec éventuellement une marge de blanc à gérer.
Évacuons un premier problème. Je n'ai aucun souci en ce qui concerne le réglage en dérive. L'embase de hausse est dérivable dans sa queue d'aronde. De plus, je peux mesurer tant bien que mal ce réglage avec un pied de profondeur. C'est donc le réglage en élévation qui est problématique.
D'abord un état des lieux. La carabine Falke est équipée d'une hausse en équerre avec deux œilletons. Comme je l'ai déjà écrit, j'ai fait de premiers essais de tir sans bretelle. Avec l’œilleton le plus haut, à 50 m, la carabine tire environ 140 mm plus bas que le point visé. En visant ras du noir sur une C50, les impacts sont dans le bas du carton. Si je ne fais rien, je suis condamné à viser 40 mm au dessus du noir pour ramener le groupement au centre de la cible, c'est totalement impossible à faire. Avec l'autre œilleton, les impacts sont hors cible. Je pars donc de loin et je pourrais facilement faire mieux ! Petite observation. En passant d'un œilleton à l'autre, on observe également un écart conséquent en dérive. La hausse d'origine est donc loin d'être parfaite !
Je vais procéder de la manière suivante :
- J'ai déjà mesuré la hauteur des deux œilletons d'origine de manière très empirique (au réglet en prenant comme référence la surface supérieure de l'embase). L’œilleton le plus haut se positionne parfaitement entre les graduations 3 mm et 4 mm du réglet. Son centre est donc à 3,5 mm au-dessus de l'embase. C'est très imprécis et j'en conviens volontiers.
- J'ai préparé une cible d'essai hier soir avec un visuel de demi C50 collé en haut d'un carton vierge de la taille d'une C50.
- Je vais aller au stand cet après midi avec la carabine équipée de sa bretelle. Je vais tenter de faire le meilleur groupement possible.
- Admettons que le centre de ce groupement soit 140 mm plus bas que le point visé comme lors de mes premiers essais. La correction à apporter sera donc de 140 + 100 = 240 mm. Les 100 mm représentent le rayon du noir d'une C50. Je souhaite pouvoir viser "centré-rasé".
- La longueur de la ligne de mire de ma carabine est de 667 mm soit 75 fois moins que la distance de tir de 50 m. Cela signifie qu'une modification de 1 mm sur les organes de visée entraîne un écart en cible de 75 mm. 240 / 75 = 3,2 mm. Pour monter le tir de 240 mm, je dois donc percer un œilleton 3,2 mm plus haut que l’œilleton d'origine. J'ai parfaitement conscience que je ne pourrais pas respecter cette mesure au dixième près !
- De retour à la maison, je vais monter l'équerre neuve sur l'embase. J'ai déjà tracé son axe médian. Peu importe d'ailleurs s'il n'est pas exactement au milieu. 3,5 + 3,2 = 6,7 mm. Au réglet toujours et avec les mêmes limites quant à la précision, je vais reporter cette distance sur les deux feuillets de la hausse.
- Je vais pointer les centres au pointeau. Ensuite, direction la perceuse à colonne. D'abord foret à centrer puis foret de 5,5 mm. Il s'agit de forer les sorties coniques des œilletons. Pour finir, je vais utiliser un foret de 1 mm pour percer l’œilleton proprement dit. Je vais tenter d'être le plus minutieux possible.
J'ai parfaitement conscience de l'empirisme de ma démarche et sur son côté aléatoire. Là encore, j'assume !
Ensuite et dès demain, je vais retourner au stand avec la carabine équipée de sa nouvelle hausse. J'aurai alors mon implacable réponse ! Compte-tenu des aléas de la fabrication, il y aura bien un des deux œilletons qui sera meilleur que l'autre. Une chose est cependant certaine : même si j'ai été mauvais, ma carabine va tirer bien plus haut et la situation va quoi qu'il arrive s'améliorer. Si j'ai de la chance, la carabine va tirer au bon endroit avec une fine marge de blanc. Si j'ai un peu moins de chance, la carabine va tirer un peu haut et je vais devoir gérer une petite marge de blanc, c'est faisable. Si je n'ai pas de chance, la carabine va tirer trop haut (grosse marge de blanc difficile à apprécier) ou bien trop bas (contre-visée dans le noir toujours délicate).
Encore une fois, je ne m'inquiète pas des écarts en dérive. Je dériverai la hausse pour l’œilleton donnant le meilleur résultat en élévation.
Si le résultat ne me convient pas, et bien c'est tout simple : je referai une équerre et j'aurai l'équerre ratée comme base de travail...
@WICHITA. Tu m'apprends cette "légende" concernant la hausse de l'US-M1. Je m'embête peut-être pour rien en effet. Cependant, je ne suis pas certain que les équerres disponibles sur le marché puissent corriger le gros défaut de tir de ma carabine. De plus, une hausse conçue pour le point visé point touché ne peut certainement pas convenir...
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
La photo n'est pas terrible mais l'essentiel y est : les œilletons sont percés !
Je n'ai pas eu de problème. l’œilleton le plus bas est bien sur la branche la plus courte de l'équerre et il y a environ 5 dixièmes de mm de différence de hauteur entre les deux. En attentant la confirmation au stand, la hauteur de l'œilleton le plus bas semble être la plus correcte....
Je n'ai pas eu de problème. l’œilleton le plus bas est bien sur la branche la plus courte de l'équerre et il y a environ 5 dixièmes de mm de différence de hauteur entre les deux. En attentant la confirmation au stand, la hauteur de l'œilleton le plus bas semble être la plus correcte....
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Un truc me surprend, c'est l'évasement, qui me paraît creusé du côté avant.
Or dans mes souvenirs le "pavillon" était plutôt à l'arrière, sans doute pour éviter qu'une lumière oblique ne fasse briller les abords du trou.
Quand j'ai fait mes essais sur mousqueton Berthier, j'avais testé divers diamètres de trou. Il m'a semblé que c'était non seulement une affaire de confort personnel, mais aussi de luminosité ambiante. Alors j'ai prévu un gros trou chambré, chambrage dans lequel je glisse une rondelle percée simplement bloquée par un petit joint torique bourré par dessus (c'est le diamètre des joints disponibles qui a défini le diamètre de la rondelle et du chambrage). La rondelle peut alors être assez aisément changée pour une autre, à trou différent (même chose pour le "guidon à trou", en plexiglass transparent).
Une interrogation aussi à propos du réglage en hauteur : il me semble qu'il y avait la place de mettre un réglage en hauteur, d'autant plus utile que les diverses références de 22 LR varient assez en hauteur. Mais peut-être le respect de l'apparence originelle l'interdisait-elle ?
Or dans mes souvenirs le "pavillon" était plutôt à l'arrière, sans doute pour éviter qu'une lumière oblique ne fasse briller les abords du trou.
Quand j'ai fait mes essais sur mousqueton Berthier, j'avais testé divers diamètres de trou. Il m'a semblé que c'était non seulement une affaire de confort personnel, mais aussi de luminosité ambiante. Alors j'ai prévu un gros trou chambré, chambrage dans lequel je glisse une rondelle percée simplement bloquée par un petit joint torique bourré par dessus (c'est le diamètre des joints disponibles qui a défini le diamètre de la rondelle et du chambrage). La rondelle peut alors être assez aisément changée pour une autre, à trou différent (même chose pour le "guidon à trou", en plexiglass transparent).
Une interrogation aussi à propos du réglage en hauteur : il me semble qu'il y avait la place de mettre un réglage en hauteur, d'autant plus utile que les diverses références de 22 LR varient assez en hauteur. Mais peut-être le respect de l'apparence originelle l'interdisait-elle ?
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Verchère a écrit:Un truc me surprend, c'est l'évasement, qui me paraît creusé du côté avant.
Or dans mes souvenirs le "pavillon" était plutôt à l'arrière, sans doute pour éviter qu'une lumière oblique ne fasse briller les abords du trou....
....Une interrogation aussi à propos du réglage en hauteur : il me semble qu'il y avait la place de mettre un réglage en hauteur, d'autant plus utile que les diverses références de 22 LR varient assez en hauteur. Mais peut-être le respect de l'apparence originelle l'interdisait-elle ?
Je vois que Monsieur a l’œil ! Je me suis posé la même question que toi concernant le sens de l'équerre de hausse.
J'ai donc fait une recherche sur le forum et j'ai trouvé 5 carabines Falke Mod 36 présentées par leurs propriétaires respectifs. Sur toutes ces armes, l'équerre est montée de la même manière : le petit trou de l’œilleton vers l'arrière et la sortie conique vers l'avant. Je n'ai fait que respecter ce sens de montage. On pourrait d'ailleurs retourner l'équerre sans problème.
Comme tu l'as souligné, j'ai souhaité conserver l'apparence de l'équerre d'origine. J'ai mollement envisagé la réalisation d'un feuillet de hausse avec œilleton réglable mais je ne suis pas allé plus loin.
Effectivement, ma carabine ne sera réglée que pour la balistique d'une cartouche donnée, RWS Rifle Match en ce qui me concerne. Je n'achète de toute façon que cette munition.
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Si tous les "pour" et les "contre" ont été pesés, y-a rien à dire...
De toutes façons il faut toujours faire des compromis ici ou là.
De toutes façons il faut toujours faire des compromis ici ou là.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Comme je l'avais annoncé plus haut, je suis allé faire quelques essais dimanche dernier pour valider la correction de visée.
J'ai commencé avec l’œilleton le plus bas et j'ai tiré 5 coups : 3 "dix" et 2 "neuf". Il va sans dire que ce premier résultat m'a fait bien plaisir.
Malheureusement pour moi, je ne suis pas parvenu ensuite à faire un groupement réellement présentable et digne d'une photo sur 10 coups... Les conditions d'éclairage étaient particulièrement changeantes avec une alternance de plein soleil et de nuages. J'ai également constaté des écarts significatifs en fonction de la tension de bretelle.
Pour être totalement honnête et ne pas me cacher derrière de mauvaises excuses, je n'étais pas non-plus dans un grand jour. En sortie nocturne la veille, je n'avais dormi qu'une poignée d'heures et je n'étais clairement pas au top. A confirmer par de nouveaux essais au frais.
J'ai enfin commandé la tôle bleue mais l'entreprise ferme à la fin de la semaine. La livraison est prévue fin août...
J'ai commencé avec l’œilleton le plus bas et j'ai tiré 5 coups : 3 "dix" et 2 "neuf". Il va sans dire que ce premier résultat m'a fait bien plaisir.
Malheureusement pour moi, je ne suis pas parvenu ensuite à faire un groupement réellement présentable et digne d'une photo sur 10 coups... Les conditions d'éclairage étaient particulièrement changeantes avec une alternance de plein soleil et de nuages. J'ai également constaté des écarts significatifs en fonction de la tension de bretelle.
Pour être totalement honnête et ne pas me cacher derrière de mauvaises excuses, je n'étais pas non-plus dans un grand jour. En sortie nocturne la veille, je n'avais dormi qu'une poignée d'heures et je n'étais clairement pas au top. A confirmer par de nouveaux essais au frais.
J'ai enfin commandé la tôle bleue mais l'entreprise ferme à la fin de la semaine. La livraison est prévue fin août...
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Entre l'abreuvement et la conduite de tir, il faut choisir...
As-tu essayé de tremper une chute de la tôle utilisée pour tes pièces d'essai ? Car même si elle est réputée "non trempante", souvent ça signifie qu'elle "n'est pas garantie trempante" ; mais parfois ça prend quand même, au moins sur une partie du lot.
J'ai ainsi un petit fagot de baguettes de 3 mètres, diamètre 5.9, autrefois récupérées chez un ferrailleur ; un rebut industriel, en fagot bien cerclé, paraissant d'un lot homogène. Et un jour j'ai "pour voir" testé la trempabilité : à ma grande surprise il y en a environ la moitié qui prennent la trempe !
La cémentation ("trempe au prussiate", ou au ferrocyanure de potassium) n'est par contre peut-être pas une solution ici :
- en général on l'effectue sans revenu, il faut donc que le coeur de la pièce soit absolument "garanti non trempant",
- ça ne durcit que superficiellement, ce qui suffirait éventuellement pour rendre une pointe ou une griffe moins sensible à l'usure, mais en même temps ça recuit le coeur de la pièce, qui peut devenir plus mou qu'à l'état brut de livraison.
As-tu essayé de tremper une chute de la tôle utilisée pour tes pièces d'essai ? Car même si elle est réputée "non trempante", souvent ça signifie qu'elle "n'est pas garantie trempante" ; mais parfois ça prend quand même, au moins sur une partie du lot.
J'ai ainsi un petit fagot de baguettes de 3 mètres, diamètre 5.9, autrefois récupérées chez un ferrailleur ; un rebut industriel, en fagot bien cerclé, paraissant d'un lot homogène. Et un jour j'ai "pour voir" testé la trempabilité : à ma grande surprise il y en a environ la moitié qui prennent la trempe !
La cémentation ("trempe au prussiate", ou au ferrocyanure de potassium) n'est par contre peut-être pas une solution ici :
- en général on l'effectue sans revenu, il faut donc que le coeur de la pièce soit absolument "garanti non trempant",
- ça ne durcit que superficiellement, ce qui suffirait éventuellement pour rendre une pointe ou une griffe moins sensible à l'usure, mais en même temps ça recuit le coeur de la pièce, qui peut devenir plus mou qu'à l'état brut de livraison.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Rénovation d'une carabine Falke mod 36
Verchère a écrit:Entre l'abreuvement et la conduite de tir, il faut choisir...
As-tu essayé de tremper une chute de la tôle utilisée pour tes pièces d'essai ?
L'abreuvement a été modéré mais la nuit trop courte....
Je n'ai pas essayé de tremper les pièces d'essai et je ne le ferai probablement pas. J'ai reçu un mail ce soir de mon fournisseur de tôle bleue et contrairement à ce qui était indiqué dans le mail de confirmation de commande, mon colis est en route. Je devrais donc recevoir mon morceau de tôle bien plus rapidement que prévu...
J'ai passé la journée chez mes parents qui disposent de vastes extérieurs. J'ai donc pu m'installer au grand air mais en pleine chaleur pour couler des projectiles pour mon fusil Minié. J'en ai profité pour noircir à l'huile l'équerre de hausse de ma carabine.
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1234
Age : 54
Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Sujets similaires
» Falke Mod. 36
» Mes Falke M36
» Falke Mod 36 problème percussion
» Nettoyage culasse Falke mod36
» Pièces de FALKE M36
» Mes Falke M36
» Falke Mod 36 problème percussion
» Nettoyage culasse Falke mod36
» Pièces de FALKE M36
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum