Rolling Block Suédois 1867-74

Je vous présente mon Rolling Block Husqvarna de 1876.


La baguette n'est pas sur les photos. Elle est cassée, je l'ai enlevée.
Il est en calibre suédois 12,7-44 R.
Sur la photo du haut, 2 cartouches, celle de gauche avec un projectile de "natura buy" .510 / 350 grains, celle de droite avec un projectile issu du moule vendu par svartkrutt en 505 / 430 grains.
Les étuis sont basés sur des étuis PPU pour lebel raccourcis et fire formés avec semoule, PQ ...

Le canon a été changé, vraisemblablement pour une utilisation sportive, il n'y a pas de directrice de baïonnette. En outre je suppose que c'est une fabrication Carl Gustav.

La hausse serait graduée (d'après ce que j'ai lu, peut-être sur TCAR) en verges suédoises peut être équivalentes au yard anglais ?
Les marques sont 120 / 180 / 240 / 300 en horizontal puis de 400 à 800 avec l'échelle verticale. La marque 120 fonctionnait bien à 100m (sur les premiers coups).




Hier soir j'ai tiré avec pour la seconde fois avec des étuis complètement formés.
20 cartouches avec les projectiles "natura" en 350 grains et 3.5g de poudre mousquet. L'étui est alors complètement rempli avec un très léger tassage.
Les conditions étaient assez mauvaise puisque dans un stand militaire fermé et sans éclairage des cibles ou du pas de tir, et ce de 20h à 22h, donc une visibilité allant de très moyenne à franchement mauvaise.
Avec ça la hausse a perdu son ressort, elle peut donc être farceuse et je n'ai pas toujours pensé à la vérifier.
Circonstance aggravante, je suis un assez mauvais tireur.
Le résultat est le suivant (tir couché, appui avant sur mon sac à dos à 100m) :



La deuxième série de 5 coups comprend les deux neufs (que j'aime bien) un 7 proche du 8 à gauche et les deux 3 à gauche que j'aime beaucoup moins.

J'ai ensuite continué avec deux séries de 5 coups catastrophiques avec un ou deux impacts en cible mais très bas.

En fait j'ai reproduit ma première séance avec ce fusil, mes 10 premiers coups à 50 m étant dans le visuel ou pas loin et les 12 suivants, à 100 m étant tous hors cible (et cette fois sans problème d'éclairage).

J'imagine qu'il y a un problème d'échauffement ou plus vraisemblablement d'encrassement du canon après une dizaine de coups ?

Je n'ai aucune expérience du tir en PN avec cartouche métallique. J'ai par contre tiré avec une réplique de Hawken en calibre 45 avec de la PNF2 et l'encrassement était beaucoup plus faible.
Cela est peut être dû à l'utilisation de balle calepinées et sans graisse ?

Il est en 12,7 - 44r ???
Si c'est le cas tu peux faire des douilles avec des 50-70 en modifiant un peut le bourrelet !!!
https://www.youtube.com/watch?v=2zP_yN1um4A
Laisse tomber la Mousquet et la PNF2 si tu peux passe à la Suisse N°2 elle encrasse nettement moins et c'est vérifié !!!

Oui.
Très drôle je suis en train de regarder (réviser plutôt, je l'avais déjà lu) ton post sur ta carabine d'artillerie ...

jpmfalco a écrit:Oui.
Très drôle je suis en train de regarder (réviser plutôt, je l'avais déjà lu) ton post sur ta carabine d'artillerie ...

a oui ?
je me suis bien fait ch..r avec mes douilles !!!
Ce que j'ai fait ......:
Achat de 50 starline 50-70.
Recalibrage total des douilles. 
Passage au tour pour ajuster le bourrelet. 
Rentrée en force dans la chambre mais pas comme un bourrin non plus en tapant sur le verrou avec un maillet en caoutchouc.
Rechargement à 3,5g de Suisse 2 ogives Natura 350gr et Boumm pour le fire forming et je ne recalibre plus les douilles au rechargement. d'après puisque je n'ai qu'une armes de ce type !!!
Et là, ça marche très bien !!!

Ok, je suis parti sur des douilles Lebel. L'avantage, le culot semble de la bonne dimension, épaisseur comme diamètre.
J'étais un peu inquiet sur le passage de 8mm à 12,7 au niveau du collet, mais avec fire formage progressif et recuit ça c'est bien passé. J'ai tiré 2 fois avec et elles semblent tenir le coup.
J'ai aussi acheté un sac de douilles 50 alaskan sur lesquelles se basent des commerçants US. Mais je n'ai pas commencé à les transformer.
La suisse n°2 c'est une bonne idée. Je ne sais pas trop en trouver hormis chez Dupré (chez qui j'avais acheté mes premières répliques). Je vais peut être profiter de mes congés et du beau temps pour y retourner.

Pour recalibrer j'utilise également un jeu d'outils 50x70.

Avec les balles de naturabuy (les mêmes que toi probablement), ça se fait assez bien.
Par contre avec les balles svartkrutt c'est un peu plus compliqué. Ce sont des balles avec rétreint, un peu comme les balles du Chamelot. Du coup le sertissage n'est pas trop possible, et la frontière entre "trop évasé et je sort la balle en la regardant" et "pas assez et j'ai écrabouillé un étui" est assez ténue. A travailler ...

Pour le rechargement je ne peux rien dire : j'ai usiné mes outils sur mesures, de simples cylindres à placer sous la presse à balancier.
J'ai fait mes douilles avec des 270 ou 300 WSM, tirées une fois par un chasseur (donc gratuites). Epaulement redressé (après recuit) à l'aide d'une olive expansible (même pas besoin de tour pour bricoler ça), bourrelet rapporté (bague de tube cuivre de plomberie, sertie à la presse puis reprise au tour).
Avec PN mousquet (charge maxi bien tassée), balle calepinée papier sur rondelle de cire dure ep. 3 mm, je n'ai pas eu de problème d'encrassement (mais pas non plus de bons cartons, ce qui n'a rien de surprenant car je voyais pas la ligne de mire !).

Mon Husquarna de 1874 est "modifié chasse" mais quasi-neuf ; on voit encore les stries (nombreuses et marquées) d'alésage du canon (qui est encore aux cotes théoriques exactes) ; à tous points de vue, y compris l'interchangeabilité des deux vis de sous-garde, il est nettement moins bien fini que mes deux mécanismes Remington, qui eux sont bien inférieurs au Nagant... Le chambrage c'est pas mieux, la chambre est légèrement cintrée et polygonale (classique d'un alésage manuel effectué par un apprenti) ; j'ai fait un cran aux bourrelets pour toujours placer identiquement la cartouche, sinon en simple recalibrage de collet elle ne rentre pas.

Le bloc devait initialement être à percussion annulaire ; le tien a été changé, ou modifié ?

Pour la Suisse N°2, je l'achète chez Recht à Strasbourg par deux Kg vu les frais de port mais je l'utilise dans toutes mes armes à PN hormis les canons bien sur faut pas déc.nner quand même, pour ça, la chasse va très bien !!!
Donc c'est rentable.
Il y a Carmaux loisir également....

Verchère : j'ai lu avec intérêt tes indications pour faire des étuis à partir de 270 ou 300 WSM. Cela m'a paru largement au dessus de mes faibles capacité d'usinage. Intuiter un montage à partir d'un morceau de tasseau en pin pour arriver à couper les étuis Lebel de manière reproductible a déjà nécessité une étendue considérable de mes "talents" ...

Le bloc a vraisemblablement été remplacé et non modifié comme on en voit certains qui conservent la possibilité de choisir percussion centrale ou annulaire.

J'ai jaugé le canon avec une balle en plomb de 54 ou 58 qui trainait : 12,17 (.479) / 12,84 (.506).

Et je compatis à tes ennuis de ligne de mire. J'ai aussi énormément de mal à voire ce minuscule guidon.



Vernois: merci pour l'info je ne connaissais par Recht. Effectivement les commerçant qui expédient de la poudre, et particulièrement de la PN deviennent rares

Mes bricolages de greffe de bourrelet, c'est surtout parce-que je suis très radin en sous et assez prodigue en heures de travail non lucratif (ça va d'ailleurs ensemble) ; et parce qu'il faut bien utiliser les tours de mains acquis au fil des années, sinon à quoi bon ?

Les problèmes de visée se résoudraient aisément, comme sur Berthier et Mosin, en confectionnant un guidon-tunnel amovible (style CG 63, c'est très facile à faire) et un oeilleton. Une vis de sous-garde à tête spéciale est déjà prête depuis longtemps, pour verrouiller un montage placé à cheval sur l'écrou de culasse ; mais un oeilleton ça se fait pas tout seul, et difficilement en même temps que 36 autres choses...

F = 12.17 c'est très bien, la cote à neuf il me semble.
Z = 12.84 ça me paraît un peu faible (ce qui ne serait pas plus mal), mais le plomb a-t'il été bien frappé entre deux baguettes, alors qu'il était dans le canon ? Autrement-dit, sur l'empreinte les reliefs (fonds de rayures) ont-ils exactement la même apparence que les creux (cloisons de rayures) ? Encore que, sur le mien l'état de surface "très brut d'usinage" ne donne pas le plomb "miroir" qui est nécessaire pour une mesure fiable au 1/100.

Mon bloc porte la trace du trou de percussion annulaire, mais ne permet pas de choisir ; ni même de changer le percuteur, parce-que ces cons l'ont bloqué par un rivet au lieu d'une vis !
Sur le mien on voit sur les deux bois le numéro de série (le même que la ferraille), et plutôt en relief... Je pense que le bois fut poncé ou s'est usé jusqu'au ras des creux de poinçonnages, et que ceux-ci sont "remontés" ultérieurement à la faveur d'un passage à la vapeur...

J'ai fait un jaugeage assez rapide en tapant entre deux baguettes en bois, mais probablement pas avec la rigueur nécessaire.
Je vois quand même des rayures longitudinales sur le diamètre le plus élevé, ce qui devrait être signe que le plomb est bien allé au fond des rayures.

Ci-dessous une photo pas terrible du canon :

Ben moi je frappe au petit marteau sur une baguette en laiton, avec de l'autre côté une autre baguette en laiton et un gros marteau maintenu fixe pour faire contre-coup ; le son et le rebond changent quand le plomb a bien tout rempli.
Ce qui impose presque de s'y mettre à deux ; d'ailleurs quand je l'ai fait seul, l'empreinte s'est après coup avérée incorrecte...

D'un autre côté, si on utilise une balle "à compression" c'est surtout le diamètre d'alésage qui compte. Mais pour une balle "fond de rayures" ilfaut être plus exigeant sinon les gaz vont "doubler" la balle par les fonds de rayures et creuser des rainures dans le plomb. Ce qui ne peut arranger ni l'emplombage, ni la précision.

Et en plus , d'une bonne précision .