quadrillage crête de chien
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Re: quadrillage crête de chien
Il faudra assurément que je regarde plusieurs fois ; la tenue des outils me paraît identique à celle des ciseaux à bois, juste qu'il faut plus d'effort...
Pour le taillage du burin, il faut préciser que c'est ici un "acier au carbone" (ou "acier à outils", ou "acier fondu d'outillage"), à fort taux de carbone comme le montrent les étincelles blanches à éclatements secondaires (la queue d'une vieille lime, il me semble). Cela se trempe effectivement aisément, au rouge cerise (pas plus ni trop longtemps, sinon c'est irrémédiablement cramé).
Par contre beaucoup d'outils actuels (forêts, tarauds) sont en "acier rapide" (HSS, HSS-E) qui fait peu d'étincelles, rouges et sans éclatements ; on peut sans doute les laisser bleuir légèrement à l'affûtage, par contre pour les re-tremper il faut monter bien plus haut (au blanc, vers les 1300°). Le risque de "brûler" les outils est plus faible que l'acier au carbone, mais la température s'obtiendra difficilement sur une lampe à souder.
Par ailleurs, si l'acier au carbone peut s'affûter sur une meule à eau destinée aux couteaux, l'acier rapide demande une meule plus dure que le grès.
L'acier rapide est tout de même moins résistant aux chocs que l'acier au carbone, donc trop cassant pour frapper fort (sa supériorité était principalement une meilleure résistance à la température, pour le travail sur machines).
Attention aux limes : il y a des limes entièrement en acier à outils, qui vont convenir, et des limes en acier plus tendre fortement cémenté en surface, dont la partie dure disparaîtrait en taillant l'outil (à priori, une lime cassée est dure à coeur, car une lime cémentée se serait tordue). Ne croyez pas que l'age de la lime soit une garantie : dans les années 20 on s'est plaint de la qualité aléatoire des limes fabriquées pendant la guerre de 14 (en fit alors grand usage)...
L'acier STUB pourrait peut-être convenir ; le carbure de tungstène sûrement pas (trop fragile aux chocs).
Bon, me reste plus qu'à faire un manche assez long pour mes tarauds M6 cassés, et bricoler un marteau de forme satisfaisant à la tradition.
Et à essayer (déjà sur une chute plate, de toutes façons j'ai rien à quadriller pour l'instant)...
Pour le taillage du burin, il faut préciser que c'est ici un "acier au carbone" (ou "acier à outils", ou "acier fondu d'outillage"), à fort taux de carbone comme le montrent les étincelles blanches à éclatements secondaires (la queue d'une vieille lime, il me semble). Cela se trempe effectivement aisément, au rouge cerise (pas plus ni trop longtemps, sinon c'est irrémédiablement cramé).
Par contre beaucoup d'outils actuels (forêts, tarauds) sont en "acier rapide" (HSS, HSS-E) qui fait peu d'étincelles, rouges et sans éclatements ; on peut sans doute les laisser bleuir légèrement à l'affûtage, par contre pour les re-tremper il faut monter bien plus haut (au blanc, vers les 1300°). Le risque de "brûler" les outils est plus faible que l'acier au carbone, mais la température s'obtiendra difficilement sur une lampe à souder.
Par ailleurs, si l'acier au carbone peut s'affûter sur une meule à eau destinée aux couteaux, l'acier rapide demande une meule plus dure que le grès.
L'acier rapide est tout de même moins résistant aux chocs que l'acier au carbone, donc trop cassant pour frapper fort (sa supériorité était principalement une meilleure résistance à la température, pour le travail sur machines).
Attention aux limes : il y a des limes entièrement en acier à outils, qui vont convenir, et des limes en acier plus tendre fortement cémenté en surface, dont la partie dure disparaîtrait en taillant l'outil (à priori, une lime cassée est dure à coeur, car une lime cémentée se serait tordue). Ne croyez pas que l'age de la lime soit une garantie : dans les années 20 on s'est plaint de la qualité aléatoire des limes fabriquées pendant la guerre de 14 (en fit alors grand usage)...
L'acier STUB pourrait peut-être convenir ; le carbure de tungstène sûrement pas (trop fragile aux chocs).
Bon, me reste plus qu'à faire un manche assez long pour mes tarauds M6 cassés, et bricoler un marteau de forme satisfaisant à la tradition.
Et à essayer (déjà sur une chute plate, de toutes façons j'ai rien à quadriller pour l'instant)...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Quelques précisions sur les outils ?
Le marteau m'intrigue, avec sa panne ronde élargie...
En effet, pour sculpter le bois un prof d'ébénisterie m'avait conseillé le "maillochon" conique.
Normalement en bronze mais je suis un peu feignant : pour ses élèves je lui en ai fait une petite série en zamak (c'est pour frapper des manches en bois), coulés dans un moule-coquille en alpax avec noyau de sable pour l'oeil.
Il m'en a emmanché un, que j'utilise systématiquement car il tient toutes les promesses : curieusement la forme cylindrique diminue beaucoup les chocs accidentels sur le dos de la main, et on peut à l'aveuglette le faire sauter dans la main pour soit le tenir par le manche afin de frapper fort, soit directement enserrer le métal pour tapoter doucement.
Et j'ai vu le même genre, plus gros et en acier, sur le chantier d'un tailleur de pierres...
Je m'interroge donc sur les spécificités de la gravure sur métal, conduisant à ce marteau à panne élargie en disque (pour quadriller un chien, toutes les cotes du marteau adéquat se trouvent sur la vidéo ?)
Ensuite le porte-burin.
Jusqu'à présent j'utilisais la rallonge ci-dessus à droite, en tube hydraulique 6/10 bouché pour empêcher l'enfoncement excessif du taraud M6 cassé.
Ça fonctionne mais c'est bien trop court pour le tenir correctement et l'outil est trop enfoncé ! Aussi vais-je le refaire, alors c'est le moment d'optimiser !
Je m'interroge principalement sur le choix du matériau :
- Le bois n'est-il pas trop élastique, susceptible d'amortir les coups ? Et de laisser progressivement le burin s'enfoncer de plus en plus ?
- L'acier n'est-il pas trop lourd, fatiguant la main, présentant une mauvaise réaction aux chocs du marteau ?
- J'ai aussi de l'amuminium très dur (chutes de fabrication de mousquetons d'escalade), diamètre 13.0...
Un avis sur la matière à privilégier, et sur la longueur "passe-partout" ?
En effet, pour sculpter le bois un prof d'ébénisterie m'avait conseillé le "maillochon" conique.
Normalement en bronze mais je suis un peu feignant : pour ses élèves je lui en ai fait une petite série en zamak (c'est pour frapper des manches en bois), coulés dans un moule-coquille en alpax avec noyau de sable pour l'oeil.
Il m'en a emmanché un, que j'utilise systématiquement car il tient toutes les promesses : curieusement la forme cylindrique diminue beaucoup les chocs accidentels sur le dos de la main, et on peut à l'aveuglette le faire sauter dans la main pour soit le tenir par le manche afin de frapper fort, soit directement enserrer le métal pour tapoter doucement.
Et j'ai vu le même genre, plus gros et en acier, sur le chantier d'un tailleur de pierres...
Je m'interroge donc sur les spécificités de la gravure sur métal, conduisant à ce marteau à panne élargie en disque (pour quadriller un chien, toutes les cotes du marteau adéquat se trouvent sur la vidéo ?)
Ensuite le porte-burin.
Jusqu'à présent j'utilisais la rallonge ci-dessus à droite, en tube hydraulique 6/10 bouché pour empêcher l'enfoncement excessif du taraud M6 cassé.
Ça fonctionne mais c'est bien trop court pour le tenir correctement et l'outil est trop enfoncé ! Aussi vais-je le refaire, alors c'est le moment d'optimiser !
Je m'interroge principalement sur le choix du matériau :
- Le bois n'est-il pas trop élastique, susceptible d'amortir les coups ? Et de laisser progressivement le burin s'enfoncer de plus en plus ?
- L'acier n'est-il pas trop lourd, fatiguant la main, présentant une mauvaise réaction aux chocs du marteau ?
- J'ai aussi de l'amuminium très dur (chutes de fabrication de mousquetons d'escalade), diamètre 13.0...
Un avis sur la matière à privilégier, et sur la longueur "passe-partout" ?
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Re: quadrillage crête de chien
Bonjour Verchère , ta massette ressemble beaucoup à celle que je possède de mon grand-père portugais , celle qu'il utilisait pour sculpter la pierre.
Pour la gravure tu as besoin de beaucoup moins de masse, ma massette portugaise doit faire pas loin du kg quand les petits marteaux de gravure font 120g.
Le bois pour le manche n'est pas l'idéal, j'en ai fait quelques uns car j'ai vu que les américains les faisaient en bois . L'idéal est un carré en acier de 12 à 15cm, par exemple le carré d'un vieil outil de tour . Comme tu dis , il n'y a plus de risque de voir l'outil d'enfoncer. Le gros avantage est que ça va sonner.
Avec un peu d'habitude on entend au son si le marteau tape bien au centre
Pour la gravure tu as besoin de beaucoup moins de masse, ma massette portugaise doit faire pas loin du kg quand les petits marteaux de gravure font 120g.
Le bois pour le manche n'est pas l'idéal, j'en ai fait quelques uns car j'ai vu que les américains les faisaient en bois . L'idéal est un carré en acier de 12 à 15cm, par exemple le carré d'un vieil outil de tour . Comme tu dis , il n'y a plus de risque de voir l'outil d'enfoncer. Le gros avantage est que ça va sonner.
Avec un peu d'habitude on entend au son si le marteau tape bien au centre
jean santos- Membre confirmé
- Nombre de messages : 283
Age : 71
Date d'inscription : 10/02/2019
Premier essai ... bof !
Après quelques jours pour confectionner le marteau et le porte-burin, testés en entrecroisant quelques traits sur un acier mi-doux (S300Pb), et pas loin d'une heure pour meuler un taraud cassé en essayant de suivre les prescriptions du maître...
C'est pas mieux que le chien du Gras n° V 118 ; et même pire, je le crains !
Pourtant j'avais triché, en choisissant une surface plate. Mais pas tant triché que ça, car c'est un acier mi-dur trempant (35MF6 Pb, destiné à la boulonnerie haute résistance), dont la dureté correspond grosso-modo à l'acier "à canons" utilisé pour la plupart des pièces de Gras, Lebel et Berthier. Ce ne fut pas si long, une bonne heure (peut-être 2 fois plus que la taille de l'outil).
Il n'est pas si facile de tenir une ligne droite ; une courbe c'est encore pire (le bas de l'écusson était tracé en arc de cercle parfait). Pas facile non plus de respecter l'écartement et le parallélisme, d'autant que les croisements incitent l'outil à virer (en fait j'avais tracé les losanges, mais dès le second trait j'ai foiré l'espacement). Sont délicats aussi, les angles droits de la bordure : y-a pas d'espace pour dégager le copeau (dans le bois, on donne un coup de ciseau à la verticale).
En fait la principale cause d'imprécision paraît être ma vue déficiente ! L'établi pourvu d'un étau placé assez haut étant mal éclairé, j'ai utilisé un étau à pied mobile (sur chevalet) installé dehors à l'ombre d'un bâtiment, et autour duquel je pouvais tourner librement. Il m'a d'abord fallu serrer un saumon de 20 kg de plomb de chaque côté pour qu'il arrête de réagir aux coups de marteau, pourtant bien modestes ; mais cet étau étant conçu pour frapper fort, il est assez bas, trop loin des lunettes de lecture...
Suivra la présentation des outils (faut que je cote les photos), qui m'ont paru plus réussis que ce piteux essai ! Je n'oserais pas infliger ça à une arme ; mais une manette de commande de machine-outil pourrait s'en contenter...
J'espère que ça en motivera quelques uns, qui auront à coeur de faire moins mal !
C'est pas mieux que le chien du Gras n° V 118 ; et même pire, je le crains !
Pourtant j'avais triché, en choisissant une surface plate. Mais pas tant triché que ça, car c'est un acier mi-dur trempant (35MF6 Pb, destiné à la boulonnerie haute résistance), dont la dureté correspond grosso-modo à l'acier "à canons" utilisé pour la plupart des pièces de Gras, Lebel et Berthier. Ce ne fut pas si long, une bonne heure (peut-être 2 fois plus que la taille de l'outil).
Il n'est pas si facile de tenir une ligne droite ; une courbe c'est encore pire (le bas de l'écusson était tracé en arc de cercle parfait). Pas facile non plus de respecter l'écartement et le parallélisme, d'autant que les croisements incitent l'outil à virer (en fait j'avais tracé les losanges, mais dès le second trait j'ai foiré l'espacement). Sont délicats aussi, les angles droits de la bordure : y-a pas d'espace pour dégager le copeau (dans le bois, on donne un coup de ciseau à la verticale).
En fait la principale cause d'imprécision paraît être ma vue déficiente ! L'établi pourvu d'un étau placé assez haut étant mal éclairé, j'ai utilisé un étau à pied mobile (sur chevalet) installé dehors à l'ombre d'un bâtiment, et autour duquel je pouvais tourner librement. Il m'a d'abord fallu serrer un saumon de 20 kg de plomb de chaque côté pour qu'il arrête de réagir aux coups de marteau, pourtant bien modestes ; mais cet étau étant conçu pour frapper fort, il est assez bas, trop loin des lunettes de lecture...
Suivra la présentation des outils (faut que je cote les photos), qui m'ont paru plus réussis que ce piteux essai ! Je n'oserais pas infliger ça à une arme ; mais une manette de commande de machine-outil pourrait s'en contenter...
J'espère que ça en motivera quelques uns, qui auront à coeur de faire moins mal !
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Outils utilisés
J'ai fait avec ce dont je disposais...
La panne du marteau est tournée dans une chute de gros boulon 8.8 de 7/8-14 dont j'avais prélevé la partie filetée pour faire un outil de rechargement (identique à celui placé derrière). Sacrifice au modernisme le manche est en alu à haute résistance ; sacrifice à la débrouille, la poignée est un tube de caoutchouc double épaisseur, armé textile (remplissage de lave-linge ou vaisselle).
Le poids dépasse un peu les 120 g conseillés et le diamètre est un peu faible, mais c'est confortable à utiliser et la panne trouve naturellement le cul du burin sans que j'aie besoin de regarder. Pour l'alléger je pourrais couper la pointe (qui sert à quoi ? L'équilibrage ?) ou réduire l'épaisseur du disque (par la surface de frappe, ou par l'arrière ?).
Le porte-burin est en S300Pb (acier mi-doux pour visserie courante), la seule chute que j'avais dans cette gamme de longueur / section. J'y ai soudé un bossage pour augmenter la prise de la vis Hc M6 de serrage d'outil et avoir la place de glisser dessous un petit disque de plastique (ça serre bien mieux, et une fois la vis desserrée ça libère mieux l'outil que les disques de cuivre généralement placés sous les vis de blocage de machines-outils). La section hexagonale est agréable à tenir, la longueur est confortable.
Le burin est fait à partir d'un taraud M6 cassé, en acier HSS-E (acier rapide supérieur). En théorie, s'il était surchauffé à l'affûtage ça ne tirerait pas à conséquence car se re-tremperait en refroidissant à l'air (mais j'y crois qu'à moitié).
J'ai demandé à la meule de respecter les angles de 8 à 10°, 45° et 90° prescrits par le maître, mais elle n'en a fait qu'à sa tête et je me retrouve avec 20°, 60° et 80° ! Ça marche quand même...
De toutes façons, quand j'ai voulu rectifier ça tout ce que j'ai obtenu c'est de créer des mini-facettes supplémentaires : pas moyen de retomber exactement dans la position de l'affûtage précédent !
Pour la finition à la pierre, celle des ciseaux à bois a paru trop tendre mais en essayant tous les débris que j'avais j'en ai trouvé une assez dure pour polir ce HSS-E (en fait, simplement affûté à la meule comme un outil de tour, ça coupe déjà très bien).
Le truc "accrocher sur l'ongle" est une super astuce : effectivement, quand ça n'accroche plus c'est que ça coupe moins bien, qu'il faut frapper plus fort, et que le travail est moins net.
Voilà ; pas du tout satisfait de l'essai précédent j'en ai fait un autre, en soignant plus, et qui est effectivement un peu moins décevant (à peine). Après le réaffûtage qui fut nécessaire, le burin ressemble à un kaléidoscope !
Mais j'ai l'idée d'un gabarit d'affûtage très simple, qui pourrait permettre de réaffûter exactement sur les mêmes plans, voire peut-être de fixer exactement les angles. Je vais donc tester ça avant d'aller plus loin...
La panne du marteau est tournée dans une chute de gros boulon 8.8 de 7/8-14 dont j'avais prélevé la partie filetée pour faire un outil de rechargement (identique à celui placé derrière). Sacrifice au modernisme le manche est en alu à haute résistance ; sacrifice à la débrouille, la poignée est un tube de caoutchouc double épaisseur, armé textile (remplissage de lave-linge ou vaisselle).
Le poids dépasse un peu les 120 g conseillés et le diamètre est un peu faible, mais c'est confortable à utiliser et la panne trouve naturellement le cul du burin sans que j'aie besoin de regarder. Pour l'alléger je pourrais couper la pointe (qui sert à quoi ? L'équilibrage ?) ou réduire l'épaisseur du disque (par la surface de frappe, ou par l'arrière ?).
Le porte-burin est en S300Pb (acier mi-doux pour visserie courante), la seule chute que j'avais dans cette gamme de longueur / section. J'y ai soudé un bossage pour augmenter la prise de la vis Hc M6 de serrage d'outil et avoir la place de glisser dessous un petit disque de plastique (ça serre bien mieux, et une fois la vis desserrée ça libère mieux l'outil que les disques de cuivre généralement placés sous les vis de blocage de machines-outils). La section hexagonale est agréable à tenir, la longueur est confortable.
Le burin est fait à partir d'un taraud M6 cassé, en acier HSS-E (acier rapide supérieur). En théorie, s'il était surchauffé à l'affûtage ça ne tirerait pas à conséquence car se re-tremperait en refroidissant à l'air (mais j'y crois qu'à moitié).
J'ai demandé à la meule de respecter les angles de 8 à 10°, 45° et 90° prescrits par le maître, mais elle n'en a fait qu'à sa tête et je me retrouve avec 20°, 60° et 80° ! Ça marche quand même...
De toutes façons, quand j'ai voulu rectifier ça tout ce que j'ai obtenu c'est de créer des mini-facettes supplémentaires : pas moyen de retomber exactement dans la position de l'affûtage précédent !
Pour la finition à la pierre, celle des ciseaux à bois a paru trop tendre mais en essayant tous les débris que j'avais j'en ai trouvé une assez dure pour polir ce HSS-E (en fait, simplement affûté à la meule comme un outil de tour, ça coupe déjà très bien).
Le truc "accrocher sur l'ongle" est une super astuce : effectivement, quand ça n'accroche plus c'est que ça coupe moins bien, qu'il faut frapper plus fort, et que le travail est moins net.
Voilà ; pas du tout satisfait de l'essai précédent j'en ai fait un autre, en soignant plus, et qui est effectivement un peu moins décevant (à peine). Après le réaffûtage qui fut nécessaire, le burin ressemble à un kaléidoscope !
Mais j'ai l'idée d'un gabarit d'affûtage très simple, qui pourrait permettre de réaffûter exactement sur les mêmes plans, voire peut-être de fixer exactement les angles. Je vais donc tester ça avant d'aller plus loin...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Bravo à Verchère pour ses outils!!!
Verchère , je n'avais pas vu tes posts tout de suite...j'étais parti une semaine à la pêche en septembre et en rentrant j'avais des centaines de mails et j'avais dû louper les notifications qu'on reçoit du forum.
Quoi qu'il en soit , merci pour tes croquis côtés, cela pourra servir de référence pour ceux qui voudront dans quelque temps se faire un outil pour quadriller un chien.
Sur les photos tes burins semblent bien affûtés . Tu as raison pour les gabarits d'affûtage , c'est quasiment indispensable si on veut faire régulièrement des affûtages corrects.
L'affûtage es la clé et c'est de loin le plus compliqué dans la gravure.
Durant ce 2e confinement j'ai eu l'occasion de faire du quadrillage à deux reprises , j'ai donc fait quelques photos des étapes.
D'abord sur un revolver à broche , qui était très oxydé et en polissant le chien j'avais "effacé" le quadrillage à 80%
J'ai coupé les classiques séries de diagonales après avoir fait le contour, j'ai pu le faire sous le microscope au burin pneumatique , c'est beaucoup plus précis pour couper des lignes parallèles
La difficulté sur ce genre de chien vient surtout du fait qu'il est très arrondi et ourlé. Et il faut conserver les sillons parallèles dans ces zones-là, cela implique de travailler doucement et de rester concentré
J'avais un revolver Lepage -Chauvot identique qui m'a été prêté par un ami pour que je puisse refaire les pièces qui manquent sur le mien. Sur le chien d'époque on peut voir que l'ouvrier s'est arrête avant la partie ourlée de la crête du chien . Je suis persuadé qu'il l'aurait réussie parfaitement ...s'il avait pris le temps . Lui était payé à la tâche alors que moi j'ai pris tout mon temps...et certainement au moins le double du sien
Ce revolver est sur mon bureau et maintenant j'ai un grand plaisir à l'armer...je vais finir par user prématurément mon quadrillage ...et les ressorts que j'ai du refaire
Quoi qu'il en soit , merci pour tes croquis côtés, cela pourra servir de référence pour ceux qui voudront dans quelque temps se faire un outil pour quadriller un chien.
Sur les photos tes burins semblent bien affûtés . Tu as raison pour les gabarits d'affûtage , c'est quasiment indispensable si on veut faire régulièrement des affûtages corrects.
L'affûtage es la clé et c'est de loin le plus compliqué dans la gravure.
Durant ce 2e confinement j'ai eu l'occasion de faire du quadrillage à deux reprises , j'ai donc fait quelques photos des étapes.
D'abord sur un revolver à broche , qui était très oxydé et en polissant le chien j'avais "effacé" le quadrillage à 80%
J'ai coupé les classiques séries de diagonales après avoir fait le contour, j'ai pu le faire sous le microscope au burin pneumatique , c'est beaucoup plus précis pour couper des lignes parallèles
La difficulté sur ce genre de chien vient surtout du fait qu'il est très arrondi et ourlé. Et il faut conserver les sillons parallèles dans ces zones-là, cela implique de travailler doucement et de rester concentré
J'avais un revolver Lepage -Chauvot identique qui m'a été prêté par un ami pour que je puisse refaire les pièces qui manquent sur le mien. Sur le chien d'époque on peut voir que l'ouvrier s'est arrête avant la partie ourlée de la crête du chien . Je suis persuadé qu'il l'aurait réussie parfaitement ...s'il avait pris le temps . Lui était payé à la tâche alors que moi j'ai pris tout mon temps...et certainement au moins le double du sien
Ce revolver est sur mon bureau et maintenant j'ai un grand plaisir à l'armer...je vais finir par user prématurément mon quadrillage ...et les ressorts que j'ai du refaire
jean santos- Membre confirmé
- Nombre de messages : 283
Age : 71
Date d'inscription : 10/02/2019
2e quadrillage : carabine Warnant
Le deuxième j'ai eu à le faire sur une petite carabine système warnant dont j'avais commencé à desoxyder et graver la culasse pivotante. Son chien avait des rayures parallèles assez abîmées par un long usage-( elle a presque 120ans cette petite carabine )
Il vaut mieux que l'acier soit bien poli , travailler sur une surface propre facilite la gravure voici le chien préparé :
Et le voici "quadrillé" en restant raccord avec la gravure de la culasse et de la queue de culasse , c'est ce que j’appellerais du "quadrillage d'art" Bon d'accord ça ne fait pas très réglo, mais pour ce genre de carabine de jardin ça passe:
Là tout les pièces sont"dans le blanc" mais comme en plus je voulais un "quadrillage couleur" j'ai tout démonté pour faire une trempe/jaspage , ce qui vient de m'occuper largement deux semaines de confinement Mais je suis content car ça a patiné l'aspect, là c'est brut à la sortie de la trempe, 3 semaines après les couleurs sont un peu atténuées
Il vaut mieux que l'acier soit bien poli , travailler sur une surface propre facilite la gravure voici le chien préparé :
Et le voici "quadrillé" en restant raccord avec la gravure de la culasse et de la queue de culasse , c'est ce que j’appellerais du "quadrillage d'art" Bon d'accord ça ne fait pas très réglo, mais pour ce genre de carabine de jardin ça passe:
Là tout les pièces sont"dans le blanc" mais comme en plus je voulais un "quadrillage couleur" j'ai tout démonté pour faire une trempe/jaspage , ce qui vient de m'occuper largement deux semaines de confinement Mais je suis content car ça a patiné l'aspect, là c'est brut à la sortie de la trempe, 3 semaines après les couleurs sont un peu atténuées
jean santos- Membre confirmé
- Nombre de messages : 283
Age : 71
Date d'inscription : 10/02/2019
Re: quadrillage crête de chien
Je suis toujours admiratif devant ce genre de savoir faire.
Simplement superbe cette réalisation.
Bravo.
Simplement superbe cette réalisation.
Bravo.
jeanmi67- Futur pilier
- Nombre de messages : 730
Age : 56
Localisation : Nord Est
Date d'inscription : 10/01/2019
And the winner is...
J'oubliais l'essentiel , le fameux tirage au sort du KIT spécial Quadrillage TAR. J'ai tiré au sort ( avec un dé qui me donnait le n° du post gagnant ) et à deux reprises c'est tombé sur Verchère.
J'étais un peu embêté car il souhaitait être hors concours ...et de plus il avait déjà fabriqué ses propres outils. Alors tant pis , j'ai un peu modifié le LOT et rajouté un graveur pneumatique qui va permettre à Verchère d'utiliser les outils de gravure du XXe siècle
Et comme il le vaut bien au vu sa participation active au forum , il est marqué à son nom
Je sais bien qu'il ne va pas s'en servir pour faire du ''quadrillage d'art" , mais je lui fais confiance pour réussir des quadrillages sur des crêtes de chien de Gras ou autres réglos.
Et en plus , en adaptant d'autres outils , il va pouvoir faire une saignée pour loger un ressort de portière ou tout simplement s'en servir pour faire des dentures de râpe à bois ou de lime aiguille.
Avec un burin plat on fait des dentures de riffloir du tonnerre sur un acier xc70 et je sais qu'il nous trouvera sans problème d'autres usages
J'étais un peu embêté car il souhaitait être hors concours ...et de plus il avait déjà fabriqué ses propres outils. Alors tant pis , j'ai un peu modifié le LOT et rajouté un graveur pneumatique qui va permettre à Verchère d'utiliser les outils de gravure du XXe siècle
Et comme il le vaut bien au vu sa participation active au forum , il est marqué à son nom
Je sais bien qu'il ne va pas s'en servir pour faire du ''quadrillage d'art" , mais je lui fais confiance pour réussir des quadrillages sur des crêtes de chien de Gras ou autres réglos.
Et en plus , en adaptant d'autres outils , il va pouvoir faire une saignée pour loger un ressort de portière ou tout simplement s'en servir pour faire des dentures de râpe à bois ou de lime aiguille.
Avec un burin plat on fait des dentures de riffloir du tonnerre sur un acier xc70 et je sais qu'il nous trouvera sans problème d'autres usages
jean santos- Membre confirmé
- Nombre de messages : 283
Age : 71
Date d'inscription : 10/02/2019
Re: quadrillage crête de chien
J'ai effectivement reçu ce lot somptueux !
Rien que le burin pneumatique c'est quelque chose ; et avec la gravure ça en jette...
Je n'ai fait qu'un petit essai, juste pour voir, car pour s'exprimer pleinement ce genre d'engin demande un minimum de mise en scène : étau inclinable, compresseur qui casse pas trop les oreilles, système d'affûtage rigoureux... Je fabrique ça petit à petit, pour que l'outil soit utilisable régulièrement et sans longue préparation.
A l'essai c'est très bizarre : un bruit de mobylette microscopique, on le sent à peine vibrer, alors on pose la pointe sur la ferraille, on appuie distraitement le cabochon en bois et mince alors, un copeau s'est soulevé tout seul et le burin est planté !
Encore un ou deux plantages pour "sentir" l'angle sous lequel ça avance sans engager, et c'est incroyable : le minuscule outil tenu d'une main, un petit bout de ferraille tenu de l'autre, et on peut graver une lettre approximative sans marteau, sans étau, en tournant simplement la main pour faire les boucles...
Bon, je vais sûrement pas m'écarter des marquages en capitales et des quadrillages sommaires et parallèles, parce-que ni l'expérience ni l'obstination n'arriveront à gommer mon manque de sens artistique. Alors les scènes de chasse, les volutes et même les têtes de vis gravées en marguerites, je les laisserai aux vrais artistes.
D'ailleurs comme par hasard, le 7 mm Lefaucheux "Explorateur 12 coups" qui attend son tour a perdu sa portière (quand je m'y mettrai, je demanderai des indications sur les formes usuelles).
Faudrait comprendre que quand "jean santos" expose ses travaux, c'est pas pour recevoir des compliments mais pour faire des émules !
La moindre des politesses est donc de chopper une vieille pointe, le premier marteau venu, et de graver des signes cabalistiques sur tout ce qui vous passe à portée de main...
Rien que le burin pneumatique c'est quelque chose ; et avec la gravure ça en jette...
Je n'ai fait qu'un petit essai, juste pour voir, car pour s'exprimer pleinement ce genre d'engin demande un minimum de mise en scène : étau inclinable, compresseur qui casse pas trop les oreilles, système d'affûtage rigoureux... Je fabrique ça petit à petit, pour que l'outil soit utilisable régulièrement et sans longue préparation.
A l'essai c'est très bizarre : un bruit de mobylette microscopique, on le sent à peine vibrer, alors on pose la pointe sur la ferraille, on appuie distraitement le cabochon en bois et mince alors, un copeau s'est soulevé tout seul et le burin est planté !
Encore un ou deux plantages pour "sentir" l'angle sous lequel ça avance sans engager, et c'est incroyable : le minuscule outil tenu d'une main, un petit bout de ferraille tenu de l'autre, et on peut graver une lettre approximative sans marteau, sans étau, en tournant simplement la main pour faire les boucles...
Bon, je vais sûrement pas m'écarter des marquages en capitales et des quadrillages sommaires et parallèles, parce-que ni l'expérience ni l'obstination n'arriveront à gommer mon manque de sens artistique. Alors les scènes de chasse, les volutes et même les têtes de vis gravées en marguerites, je les laisserai aux vrais artistes.
Ça par contre, sûrement !jean santos a écrit:... il va pouvoir faire une saignée pour loger un ressort de portière ...
D'ailleurs comme par hasard, le 7 mm Lefaucheux "Explorateur 12 coups" qui attend son tour a perdu sa portière (quand je m'y mettrai, je demanderai des indications sur les formes usuelles).
Faudrait comprendre que quand "jean santos" expose ses travaux, c'est pas pour recevoir des compliments mais pour faire des émules !
La moindre des politesses est donc de chopper une vieille pointe, le premier marteau venu, et de graver des signes cabalistiques sur tout ce qui vous passe à portée de main...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: quadrillage crête de chien
Félicitations , messieurs !
Pocomas- Administrateur
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Re: quadrillage crête de chien
Verchère a écrit:Ça par contre, sûrement !jean santos a écrit:... il va pouvoir faire une saignée pour loger un ressort de portière ...
D'ailleurs comme par hasard, le 7 mm Lefaucheux "Explorateur 12 coups" qui attend son tour a perdu sa portière (quand je m'y mettrai, je demanderai des indications sur les formes usuelles).
Faudrait comprendre que quand "jean santos" expose ses travaux, c'est pas pour recevoir des compliments mais pour faire des émules !
Si si Verchère , ma modestie en souffre mais je dois avouer que j'aime aussi recevoir des compliments
Mais tu as raison , j'adore aussi faire des émules . cela fait une quinzaine d'années que je fabrique ces petits burins sur mon tour ( copie d'un brevet américain tombé dans le domaine public) et comme je ne pourrai pas user tous ceux que j'ai fabriqués je préfère en faire cadeau à ceux que je sens capables de les utiliser En général c'est vers Noël Et c'est en retour un cadeau pour moi de savoir qu'ils vont l'utiliser !
J'espère que faire des émules me sera comptabilisé quand je me présenterai au concierge là-haut, celui qui détient les clés IL parait qu'ils ont un atelier de gravure pour leurs nombreux saints... et avec mon nom + les nombreux émules formés( dont plusieurs ont dépasse le maître ), qui sait ? J'ai peut être une chance d'y trouver un petit burin et un étau et y graver des auréoles pour l'éternité
Quelle coïncidence ta portière d'"explorateur à broche" , j’avais évoqué ça parce que justement j'en ai une en cours en ce moment . Sur ce genre de pièce il y a des parties arrondies vers la charnière qui certainement ont été ajustées à l'époque par un armurier qui utilisait un burin : J'ai aussi utilisé le disque abrasif sur Dremel pour la gorge du ressort , mais ensuite les ajustages avec un petit burin plat de la forme d'un bédane à bois mais avec une face inférieure de 0,5mm , ça va super bien pour ajuster les usinages grossiers de la dremel. Tu vas te régaler pour ajuster ça , d'autant plus que tu le faisais déjà au marteau.
Le burin était un outil qui devait être assez utilisé dans les manufactures au 19e avant que tout soit usiné par des machines :
Pour les cardes piquées ( au marteau burin) tu vas voir la qualité , essaie , ainsi que les limes aiguille :Il y a plusieurs vidéos youtube sur le piquage et taillage des limes par des pros
Et je viens de retrouver une ancienne photo d'un autre forum , mais le thème est de circonstance : Bon REVEILLON à tous et meilleurs Voeux pour ce 2021 que ven:
Merci Pocomas et JeanMi, je suis ravi que ça vous plaise :chinese:
jean santos- Membre confirmé
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Re: quadrillage crête de chien
Justement, "Conservateur" a récemment communiqué pas mal d'infos sur les manufactures au début des Chassepot, avec diverses catégories d'ouvrier, et si on y parle souvent de "limeurs" je n'ai pas vu de "burineurs"...jean santos a écrit:... Le burin était un outil qui devait être assez utilisé dans les manufactures au 19e avant que tout soit usiné par des machines : ...
Alors, c'était une autre appellation, ou la spécialité était-elle confondue avec les limeurs ?
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
tuto quadrillage
Et voilà , le chien montré en début de sujet par Fcrozet a finalement atterri chez moi pour se faire quadriller comme son voisin de droite , voici les étapes prises au cours du travail :
1 Découpe contour au burin en V :
Transfert sur la zone à quadriller d'une grille imprimée sur transparent avec une imprimante laser ( cela évite le tracé fastidieux de lignes guides à la pointe à la pointe sèche)
Je vérifie bien les dimensions en comparant les petits carrés sur le chien de l'autre côté , si besoin je re imprime la grille avec quelques % en plus ou en moins :
Voici ce que je vois sous mon microscope, les petits carrés font environ 0,9mm, . Il est plus facile de couper dnas les parties blanches , si j'avais transféré la grille inversée, le burin soulève le toner et ça gêne ensuite la vision Là il y a déjà 3 coupes de faites
J'utilise pour couper ça un burin pneumatique avec une échoppe de profil "onglette " C'est un profil très classique et c'est exactement ce que le graveur de la Manufacture de ST Etienne a utilisé il y a presque deux cents ans...mais lui a employé un burin et un marteau.
Mon burin pneumatique ne me permet pas d'aller plus vite que lui car c'est moins puissant . Je suppose qu'il est passé 3 fois dans chaque sillon, une fois pour faire la coupe centrale puis une fois en inclinant le burin à gauche et une fois à droite pour former les flancs qui donnent aux carrés l'aspect d'une pyramide aztèque C'est ce qui donne " l'accroche" au quadrillage . On aurait pu aller plus profond et faire une pyramide égyptienne, mais après ça aurait été un peu trop agressif.... même pour les pouces calleux d'un paysan corse
Et voilà le chien jaspé, patiné et remonté , je suis content d'avoir apporté ma petite pierre et d'avoir participé à ce travail d'équipe de" conservation du patrimoine armurier français"
J'aurai passé presque deux heures ( plus 17 ans d'apprentissage) pour quadriller ça.
L'acier qui a servi aux soudures lors de la réparation était auto-trempant et j'en ai bavé pour le couper même avec mon burin en carbure
Je pense que l'ouvrier de ST Etienne devait en quadriller deux dans l'heure sans trop s'arrêter .
J'espère que le petit reportage vosu aura plu, merci pour la lecture
1 Découpe contour au burin en V :
Transfert sur la zone à quadriller d'une grille imprimée sur transparent avec une imprimante laser ( cela évite le tracé fastidieux de lignes guides à la pointe à la pointe sèche)
Je vérifie bien les dimensions en comparant les petits carrés sur le chien de l'autre côté , si besoin je re imprime la grille avec quelques % en plus ou en moins :
Voici ce que je vois sous mon microscope, les petits carrés font environ 0,9mm, . Il est plus facile de couper dnas les parties blanches , si j'avais transféré la grille inversée, le burin soulève le toner et ça gêne ensuite la vision Là il y a déjà 3 coupes de faites
J'utilise pour couper ça un burin pneumatique avec une échoppe de profil "onglette " C'est un profil très classique et c'est exactement ce que le graveur de la Manufacture de ST Etienne a utilisé il y a presque deux cents ans...mais lui a employé un burin et un marteau.
Mon burin pneumatique ne me permet pas d'aller plus vite que lui car c'est moins puissant . Je suppose qu'il est passé 3 fois dans chaque sillon, une fois pour faire la coupe centrale puis une fois en inclinant le burin à gauche et une fois à droite pour former les flancs qui donnent aux carrés l'aspect d'une pyramide aztèque C'est ce qui donne " l'accroche" au quadrillage . On aurait pu aller plus profond et faire une pyramide égyptienne, mais après ça aurait été un peu trop agressif.... même pour les pouces calleux d'un paysan corse
Et voilà le chien jaspé, patiné et remonté , je suis content d'avoir apporté ma petite pierre et d'avoir participé à ce travail d'équipe de" conservation du patrimoine armurier français"
J'aurai passé presque deux heures ( plus 17 ans d'apprentissage) pour quadriller ça.
L'acier qui a servi aux soudures lors de la réparation était auto-trempant et j'en ai bavé pour le couper même avec mon burin en carbure
Je pense que l'ouvrier de ST Etienne devait en quadriller deux dans l'heure sans trop s'arrêter .
J'espère que le petit reportage vosu aura plu, merci pour la lecture
jean santos- Membre confirmé
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Date d'inscription : 10/02/2019
Re: quadrillage crête de chien
Je tente de faire ça et je te dis pas la grosse M**** que je fais en plus sur la piece d'un autre.
Chapeau bas l'artiste
Mieux vaut se taire et passer pour un imbecile que l'ouvrir et prouver qu'on en est un.
Désolé pour les mots inversés, j'essaie de faire attention et de corriger, mais je ne vois pas toujours tout: Dyslexie de m******
ratapignata06- Pilier du forum
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Localisation : Sudiste pur et dur et un peu Antillais.
Date d'inscription : 12/03/2012
Re: quadrillage crête de chien
Merci Ratapignata Une solution plus simple c'est de le faire avec une lime à quadriller, j'en possède quelques unes mais elles n'avaient pas la bonne dimension ...et ça se serait vu en regardant les deux chiens de face
Mais si tu as un seul chien , c'est la solution que je conseillerais; Il faut tout de même utiliser un burin pour faire le contour et pour venir terminer les quelques bouts de coupe qu'on ne peut pas tailler à la lime au risque de mordre sur le trait de contour.
Ce n'est pas un travail très compliqué , mais il faut être soigneux et y aller tranquille , un peu comme poser de la faïence dans la salle de bains
Mais si tu as un seul chien , c'est la solution que je conseillerais; Il faut tout de même utiliser un burin pour faire le contour et pour venir terminer les quelques bouts de coupe qu'on ne peut pas tailler à la lime au risque de mordre sur le trait de contour.
Ce n'est pas un travail très compliqué , mais il faut être soigneux et y aller tranquille , un peu comme poser de la faïence dans la salle de bains
jean santos- Membre confirmé
- Nombre de messages : 283
Age : 71
Date d'inscription : 10/02/2019
Re: quadrillage crête de chien
Merci pour ce tuto très intéressant.
Le résultat qui allie gravure et jaspage est fantastique et cela fait plaisir de voir ce résultat qui reprend le savoir faire de nos anciens.
Chapeau
Le résultat qui allie gravure et jaspage est fantastique et cela fait plaisir de voir ce résultat qui reprend le savoir faire de nos anciens.
Chapeau
capitaine conan- Futur pilier
- Nombre de messages : 915
Age : 62
Date d'inscription : 22/11/2013
Re: quadrillage crête de chien
Chapeau bas , c'est superbe! Il y a encore des gens qui savent travailler en France, c'est rassurant.
LP- Pilier du forum
- Nombre de messages : 3249
Age : 67
Localisation : Lorraine "Qui s'y frotte s'y pique"
Date d'inscription : 28/02/2010
Re: quadrillage crête de chien
Merci Capitaine Conan et LP
jean santos- Membre confirmé
- Nombre de messages : 283
Age : 71
Date d'inscription : 10/02/2019
Re: quadrillage crête de chien
Que dire, sinon : BRAVO!
El Pasota- Pilier du forum
- Nombre de messages : 3133
Age : 65
Localisation : Sud 77
Date d'inscription : 22/09/2019
Re: quadrillage crête de chien
Les ours finissent toujours de sortir d’hibernation….
Je suis stupéfait par le travail de Santos, par sa passion et son talent à l’exposer.
Quelle aventure que ce chien !
Pas moins de trois passionnés et quasiment un an pour refaire un chien perdu sans collier.
Un artiste de la mécanique un peu fou pour sortir une ébauche et à main levée et à l’œil sortir à la lime un « blanc » harmonisé avec son frère restant…et pour finir cette intervention magique du sieur Santos…
Que du bonheur !
Mais aussi que de d’émotion à penser si justement, comme l’explique si bien Santos, aux petites mains de l’époque qui « torchaient » çà à la chaine avec une maestria coutumière.
Que de gestes perdus, que de savoirs aussi.
Quelques photos de la genèse de ce chien et….. BRAVO Santos.
Je suis stupéfait par le travail de Santos, par sa passion et son talent à l’exposer.
Quelle aventure que ce chien !
Pas moins de trois passionnés et quasiment un an pour refaire un chien perdu sans collier.
Un artiste de la mécanique un peu fou pour sortir une ébauche et à main levée et à l’œil sortir à la lime un « blanc » harmonisé avec son frère restant…et pour finir cette intervention magique du sieur Santos…
Que du bonheur !
Mais aussi que de d’émotion à penser si justement, comme l’explique si bien Santos, aux petites mains de l’époque qui « torchaient » çà à la chaine avec une maestria coutumière.
Que de gestes perdus, que de savoirs aussi.
Quelques photos de la genèse de ce chien et….. BRAVO Santos.
Quod erat demonstrandum
fcrozet- Pilier du forum
- Nombre de messages : 4115
Age : 66
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: quadrillage crête de chien
Merci pour les compliments vieil ours ça été un plaisir de mettre la touche finale à cette aventure canine.
Sympa les photos qui montrent la création de l'ebauche. Bravo aussi à l'artiste du chalumeau
Sur ta 4e photo on voit la cuvette en forme de point d’interrogation autour des cheminées : Là aussi l'ouvrier a dû utiliser un burin plat pour couper cette forme et un burin arrondi( sorte de gouge) pour finir la partie en cuvette. La ligne de mire a aussi une fine coupe rectiligne en V . Le burin a été certainement utilisé avec le grattoir pour enlever les excédents de soudure sur la bande de visée et les canons
et enfin il a servi à marquer la Manufacture Royale de ST Etienne sur la platine
Sympa les photos qui montrent la création de l'ebauche. Bravo aussi à l'artiste du chalumeau
Sur ta 4e photo on voit la cuvette en forme de point d’interrogation autour des cheminées : Là aussi l'ouvrier a dû utiliser un burin plat pour couper cette forme et un burin arrondi( sorte de gouge) pour finir la partie en cuvette. La ligne de mire a aussi une fine coupe rectiligne en V . Le burin a été certainement utilisé avec le grattoir pour enlever les excédents de soudure sur la bande de visée et les canons
et enfin il a servi à marquer la Manufacture Royale de ST Etienne sur la platine
jean santos- Membre confirmé
- Nombre de messages : 283
Age : 71
Date d'inscription : 10/02/2019
Re: quadrillage crête de chien
Ah bon, il ne t'a pas suffi de regarder un tuto sur le net ?jean santos a écrit:... J'aurai passé presque deux heures (plus 17 ans d'apprentissage) pour quadriller ça. ...
Plus sérieusement, je suis un grand fan des assemblages de pièces et de morceaux reliés au chalumeau ou à l'arc (baguette enrobée, on peut difficilement faire plus grossier). Donc je connais bien ces variations de dureté au niveau ou en bordure des zones de soudure ; l'outil de tour supporte plus ou moins bien, la lime renâcle, et au burin je pète vite les plombs !
Ayant ces dernières années réalisé quelques pièces demandant un usinage final relativement délicat, j'ai commencé à prendre l'habitude d'effectuer un revenu complet (refroidissement très lent, dans la cendre de bois de fabrication récente) après soudure et meuleuse, et avant tout outil de coupe. Et ça va beaucoup mieux ; vraiment beaucoup mieux...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
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