Le jaspage du pauvre
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Re: Le jaspage du pauvre
Je ne sais pas pour ton fusil, mais le faux jaspage existe: cf. les répliques western italiennes.
Mais je n'en connais pas le process.
Une liqueur passée comme dans la vidéo ci dessus ?
Mais je n'en connais pas le process.
Une liqueur passée comme dans la vidéo ci dessus ?
capitaine conan- Futur pilier
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Re: Le jaspage du pauvre
Le truc que je trouve bizarre, aussi, c'est qu'il dégraisse soigneusement (aux ultra-sons ? Tiens donc...) les pièces pour ensuite les manipuler à mains nues...Verchère a écrit:La démo du type sans protection est un peu curieuse ! Ça paraît manquer de préparation, avec un parcours interminable en tenant la boîte à bout de bras ; le minimum est tout de même de mettre un chapeau à larges bords, pour éviter d'en avoir plein les yeux et les cheveux...
Joel_- Pilier du forum
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Re: Le jaspage du pauvre
@ Ekaergos: la couleur jaspée qui disparaît dans les zones de frottement ne m'étonne pas .
La couche d’oxyde qui donne ces couleurs de jaspage n’est pas si dure que ça et une abrasion suffit pour la faire partir . Il a une dizaine d’années j’ai eu à graver un couvercle de carabine de chasse qu’un ami armurier avait montée à partir d’un fusil Mauser, remplaçant le canon par un calibre adapté à la chasse
L’acier était bronzé mais dessous il était cémenté , impossible de le graver, il a fallu le détremper ( chauffe à 800° suivie d’un refroidissement lent dans un bac à cendres) Une fois gravé le collègue armurier l’a envoyée tremper à ST Etienne et passer ensuite la carabine complète au banc d’épreuve.
Au retour il y avait des belles marbrures bleues et des ocres car ce devait être une trempe au paquet. Je trouvais ça plutôt joli mais mon collègue a préféré faire disparaître toutes ces couleurs de jaspage : Il m’a dit que ça lui éviterait d’avoir des remarques du client si un jour il les voyait s’effacer lors de l’utilisation de sa carabine. Il l’a ramenée au blanc devant moi avec une simple gomme abrasive ( celles qu’on utilise pour nettoyer les vestes en daim) et la couleur est partie sans trop avoir à frotter .
Il restait ensuite un métal qui a la couleur vieil argent et est très dur , il résiste certainement mieux à la corrosion que le même acier non cémenté et non poli.
J’ai vu plusieurs graveurs anglais qui le font pour des fusils de prix. La recette est donnée d’ailleurs dans le document de M. Sigros , ils passent le jaspage à l’acide muriatique ( j’ai recherché cet acide ; c’est du chlorhydrique dilué ) comme ça ils enlèvent la couleur et ont le gris argenté sans avoir à frotter . https://ateliersaintetienne31.fr/wp-content/uploads/2016/04/DiffeYrentes_finitions_Finition_sur_meYtaux_plus_particulieYrement_destineYes_aux_armes_NXPowerLite1.pdf
Ce qui est marrant c’est que dans les forums de gravure anglo-saxons ils appellent cette finition ( de luxe) le French Grey.
Moralité : le jaspage du Riche c’est quand il n’y a plus les couleurs de jaspage
Personnellement je les aimais bien ces couleurs et je regrette les marbrures bleues et les ocres vieil automne qui allaient bien avec le petit chevreuil et les feuilles de vigne
La couche d’oxyde qui donne ces couleurs de jaspage n’est pas si dure que ça et une abrasion suffit pour la faire partir . Il a une dizaine d’années j’ai eu à graver un couvercle de carabine de chasse qu’un ami armurier avait montée à partir d’un fusil Mauser, remplaçant le canon par un calibre adapté à la chasse
L’acier était bronzé mais dessous il était cémenté , impossible de le graver, il a fallu le détremper ( chauffe à 800° suivie d’un refroidissement lent dans un bac à cendres) Une fois gravé le collègue armurier l’a envoyée tremper à ST Etienne et passer ensuite la carabine complète au banc d’épreuve.
Au retour il y avait des belles marbrures bleues et des ocres car ce devait être une trempe au paquet. Je trouvais ça plutôt joli mais mon collègue a préféré faire disparaître toutes ces couleurs de jaspage : Il m’a dit que ça lui éviterait d’avoir des remarques du client si un jour il les voyait s’effacer lors de l’utilisation de sa carabine. Il l’a ramenée au blanc devant moi avec une simple gomme abrasive ( celles qu’on utilise pour nettoyer les vestes en daim) et la couleur est partie sans trop avoir à frotter .
Il restait ensuite un métal qui a la couleur vieil argent et est très dur , il résiste certainement mieux à la corrosion que le même acier non cémenté et non poli.
J’ai vu plusieurs graveurs anglais qui le font pour des fusils de prix. La recette est donnée d’ailleurs dans le document de M. Sigros , ils passent le jaspage à l’acide muriatique ( j’ai recherché cet acide ; c’est du chlorhydrique dilué ) comme ça ils enlèvent la couleur et ont le gris argenté sans avoir à frotter . https://ateliersaintetienne31.fr/wp-content/uploads/2016/04/DiffeYrentes_finitions_Finition_sur_meYtaux_plus_particulieYrement_destineYes_aux_armes_NXPowerLite1.pdf
Ce qui est marrant c’est que dans les forums de gravure anglo-saxons ils appellent cette finition ( de luxe) le French Grey.
Moralité : le jaspage du Riche c’est quand il n’y a plus les couleurs de jaspage
Personnellement je les aimais bien ces couleurs et je regrette les marbrures bleues et les ocres vieil automne qui allaient bien avec le petit chevreuil et les feuilles de vigne
jean santos- Membre confirmé
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Re: Le jaspage du pauvre
il me semble qu'a l'issue d'un jaspage au paquet, afin de conserver au mieux les couleurs, un vernis doit être appliqué.
capitaine conan- Futur pilier
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Re: Le jaspage du pauvre
capitaine conan a écrit:Je ne sais pas pour ton fusil, mais le faux jaspage existe: cf. les répliques western italiennes.
Je confirme que les répliques italiennes ont un faux jaspage.
Il y a quelques années, j'avais "effacé" le jaspage de la carcasse d'un SAA Uberti en la ponçant.
J'avais ensuite rebronzée l'arme à froid, puis reponcée fin sur les angles pour lui donner un aspect "antique".
Bref, tout ça pour dire que le jaspage italien est probablement obtenu par une liqueur, mais reste un traitement chimique de surface facilement enlevable.
François
"Je demande d'emmener avec moi 600 hommes de la Légion étrangère afin de pouvoir, le cas échéant, mourir convenablement"... (Général Gallieni à Madagascar).
oxi81- Pilier du forum
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Re: Le jaspage du pauvre
Mon Peabody M1867/70 passé par la Défense Nationale (cliquer ici) avait logiquement perdu son bronzage et par là même son jaspage bien sur.
Etant à 200% pour la finition d’origine, et ne voulant pas me lancer dans un jaspage pro, j'ai voulu tester cette méthode au Super blue.
Le résultat est bluffant (merci Capitaine Conan pour le tuyau).
On peut obtenir du bleu bien sur, mais aussi du vert, du jaune, du brun, du gris
Ou comment partir de ça :
Pour arriver à ça :
Allez... une autre petite pour la route :
Les photos brillent un peu car les pièces ont été huilées pour stopper l'effet chimique.
Pour rester dans le conforme à "l'authentique", ont été jaspés la boite de culasse, la culasse, le chien, la platine, le levier de sous-garde, la plaque de l'extracteur, la contre-platine, la plaque de couche.
La suite sera de rebronzer plus classiquement les autres pièces (canon, garnitures, grenadières...etc)
Je posterai un sujet dédié à la restauration de ce Peabody dans la section adéquate (ici, ce n'était que pour parler du jaspage du pauvre... )
Etant à 200% pour la finition d’origine, et ne voulant pas me lancer dans un jaspage pro, j'ai voulu tester cette méthode au Super blue.
Le résultat est bluffant (merci Capitaine Conan pour le tuyau).
On peut obtenir du bleu bien sur, mais aussi du vert, du jaune, du brun, du gris
Ou comment partir de ça :
Pour arriver à ça :
Allez... une autre petite pour la route :
Les photos brillent un peu car les pièces ont été huilées pour stopper l'effet chimique.
Pour rester dans le conforme à "l'authentique", ont été jaspés la boite de culasse, la culasse, le chien, la platine, le levier de sous-garde, la plaque de l'extracteur, la contre-platine, la plaque de couche.
La suite sera de rebronzer plus classiquement les autres pièces (canon, garnitures, grenadières...etc)
Je posterai un sujet dédié à la restauration de ce Peabody dans la section adéquate (ici, ce n'était que pour parler du jaspage du pauvre... )
François
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oxi81- Pilier du forum
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Re: Le jaspage du pauvre
Merci pour ce retour, cela a l'air d’être sympa ( et pas cher pour le résultat!). Pas trop dur pour faire "venir le jaspage"?
El Pasota- Pilier du forum
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Date d'inscription : 22/09/2019
Re: Le jaspage du pauvre
Joli résultat en effet Oxi81 et bien moins stressant que s'il avait fallu chauffer les pièces à 800°
La couche cémentée d'origine qui a du rester sur tes pièces a sans doute facilité l'apparition des couleurs .
La couche cémentée d'origine qui a du rester sur tes pièces a sans doute facilité l'apparition des couleurs .
jean santos- Membre confirmé
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Re: Le jaspage du pauvre
Probablement. En tous cas, le jaspage se fait tout seul.
Faut juste arriver à bien doser l'application du Super Blue et de l'eau avec les coton-tiges, mais c'est pas sorcier
Faut juste arriver à bien doser l'application du Super Blue et de l'eau avec les coton-tiges, mais c'est pas sorcier
François
"Je demande d'emmener avec moi 600 hommes de la Légion étrangère afin de pouvoir, le cas échéant, mourir convenablement"... (Général Gallieni à Madagascar).
oxi81- Pilier du forum
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Localisation : Entre la mer et le ciel des Corbières
Date d'inscription : 14/11/2010
Re: Le jaspage du pauvre
Super résultat.
C'est encourageant pour ce que je compte faire bientôt
C'est encourageant pour ce que je compte faire bientôt
capitaine conan- Futur pilier
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Date d'inscription : 22/11/2013
Re: Le jaspage du pauvre
Cet après-midi j'avais quelques pièces à tremper (poinçons de découpage, formage de bourrelets, etc.), alors j'en ai profité pour vous faire une photo des colorations obtenues à la suite d'une trempe à l'eau (propre et pas spécialement aérée) de pièces chauffées au rouge cerise, qui n'étaient que relativement propres (difficile de les essuyer, le chiffon s'enflammerait instantanément).
Le résultat est un moche jaspé grisâtre qui tient assez bien, avec de fugaces traces de bleu / violet.
Le revenu à l'huile fumante n'y change pas grand chose.
A l'huile bouillante / flambante les couleurs prennent de la profondeur, ça noircit nettement et quelques zones bleu sombre brillant apparaissent (peu ou pas visibles sur la photo) ; c'est trompeur, ce bleu-noir brillant est en léger relief et s'écaille sous le couteau, c'est de la calamine !
La prochaine fois j'essaierai de penser à préparer quelques lames de tôle de ferraille bien polies, à chauffer de diverses façons (feu direct, godet ouvert, boite fermée remplie de charbon de bois, etc.) et à tremper "propre" ou en balançant le charbon avec, dans l'eau "normale" ou "aérée".
Histoire de voir ce que l'on peut obtenir sans préparation particulière, par les procédés ordinaires de trempe.
Le résultat est un moche jaspé grisâtre qui tient assez bien, avec de fugaces traces de bleu / violet.
Le revenu à l'huile fumante n'y change pas grand chose.
A l'huile bouillante / flambante les couleurs prennent de la profondeur, ça noircit nettement et quelques zones bleu sombre brillant apparaissent (peu ou pas visibles sur la photo) ; c'est trompeur, ce bleu-noir brillant est en léger relief et s'écaille sous le couteau, c'est de la calamine !
La prochaine fois j'essaierai de penser à préparer quelques lames de tôle de ferraille bien polies, à chauffer de diverses façons (feu direct, godet ouvert, boite fermée remplie de charbon de bois, etc.) et à tremper "propre" ou en balançant le charbon avec, dans l'eau "normale" ou "aérée".
Histoire de voir ce que l'on peut obtenir sans préparation particulière, par les procédés ordinaires de trempe.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Le jaspage du pauvre
A suivre donc , ça promet d'être intéressant .
deGuers- Pilier du forum
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Localisation : sous les tropiques ...
Date d'inscription : 23/12/2010
deGuers- Pilier du forum
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Localisation : sous les tropiques ...
Date d'inscription : 23/12/2010
Trempe au prussiate
J'ajoute à mesure des travaux effectués...
Il s'agit ici du résultat d'une "trempe au prussiate", un procédé de cémentation rapide décrit dans l'Instruction de 1905.
Enfin, à peu près, car à l'époque où j'aurais pu faire provision de cyanure de potassium je ne m'en suis pas préoccupé ! Mais dans un ancien article de Cibles (ou La Gazette), un de nos vieux gourous avait présenté la même méthode avec du ferrocyanure de potassium, plus facile à obtenir (car non toxique).
Les deux pièces complémentaires forment un gabarit de limage, qui n'est destiné qu'à faire quelques pièces (pour en faire un peu plus il faudrait re-cémenter les pièces de temps à autres).
L'acier S300Pb est un mi-dur (ou plutôt mi-doux) très utilisé pour fabriquer de la boulonnerie ordinaire. Son taux de carbone est notable mais insuffisant pour prendre la trempe ; il se travaille cependant très bien au tour, à la scie et à la lime, ce qui facilite beaucoup le travail.
Pour l'utiliser en gabarit de limage il me fallait donc durcir superficiellement certaines surfaces.
Au chalumeau (c'est plus simple que la forge), chauffage de la pièce au rouge sombre ; saupoudrage de ferrocyanure de potassium (poudre jaune citron constituée de petits cristaux) versé avec une petite cuillère au dessus d'une soucoupe destinée à récupérer l'excèdent ; un peu de poudre reste collée sur la pièce. Immédiatement chauffage au rouge cerise, les cristaux restés collés fondent et débordent la zone saupoudrée. Puis trempe à l'eau, sans aucun aucun revenu : les surfaces saupoudrées (et voisines) sont devenues très dures, la lime glisse sans mordre (la couche est mince, si on appuie fortement la couche dure part et ensuite la lime mord normalement).
Les pièces ont pris en surface une coloration jaspée grise, d'assez bonne tenue ; en fait peu différente du marbré gris obtenu par trempe à l'eau après chauffage au charbon de bois.
Même essai sur une languette de tôle de ferraille sans doute moins riche en carbone (à gauche sur la photo) : le durcissement est notable mais nettement plus faible que sur le S300Pb (la somme totale de carbone, originel et ajouté par le traitement, doit être inférieure).
Mon ferrocyanure (cristaux jaune citron) s'épuise et j'avais l'occasion de récupérer du ferricyanure (cristaux rouges), qui semble plus courant.
Alors il fallait bien essayer (à droite sur la photo)...
Le durcissement est incontestable mais plus faible qu'avec le ferrocyanure ; et surtout le sel fond bien durant la chauffe mais ne "crame" pas complètement, laissant après la trempe quelques vilaines croûtes très adhérentes, qu'il faut gratter avec une lame. Confirmation sur une chute de S300Pb : le ferricyanure est mieux que rien, mais il a nettement moins d'effet que le ferrocyanure.
Du point de vue des colorations, si on arrive à enlever les croûtes de ferricyanure sans rayer les surfaces, elles sont assez analogues.
Il y a eu deux opérations successives, en tenant la languette à la pince par le milieu de la languette (qui n'a donc rien reçu mais des sels fondus ont pu y couler...)
Prochains essais, peut-être des vraies cémentations au charbon de bois, dans un tube fermé laissé une heure ou deux dans le foyer de la cuisinière à bois...
Il s'agit ici du résultat d'une "trempe au prussiate", un procédé de cémentation rapide décrit dans l'Instruction de 1905.
Enfin, à peu près, car à l'époque où j'aurais pu faire provision de cyanure de potassium je ne m'en suis pas préoccupé ! Mais dans un ancien article de Cibles (ou La Gazette), un de nos vieux gourous avait présenté la même méthode avec du ferrocyanure de potassium, plus facile à obtenir (car non toxique).
Les deux pièces complémentaires forment un gabarit de limage, qui n'est destiné qu'à faire quelques pièces (pour en faire un peu plus il faudrait re-cémenter les pièces de temps à autres).
L'acier S300Pb est un mi-dur (ou plutôt mi-doux) très utilisé pour fabriquer de la boulonnerie ordinaire. Son taux de carbone est notable mais insuffisant pour prendre la trempe ; il se travaille cependant très bien au tour, à la scie et à la lime, ce qui facilite beaucoup le travail.
Pour l'utiliser en gabarit de limage il me fallait donc durcir superficiellement certaines surfaces.
Au chalumeau (c'est plus simple que la forge), chauffage de la pièce au rouge sombre ; saupoudrage de ferrocyanure de potassium (poudre jaune citron constituée de petits cristaux) versé avec une petite cuillère au dessus d'une soucoupe destinée à récupérer l'excèdent ; un peu de poudre reste collée sur la pièce. Immédiatement chauffage au rouge cerise, les cristaux restés collés fondent et débordent la zone saupoudrée. Puis trempe à l'eau, sans aucun aucun revenu : les surfaces saupoudrées (et voisines) sont devenues très dures, la lime glisse sans mordre (la couche est mince, si on appuie fortement la couche dure part et ensuite la lime mord normalement).
Les pièces ont pris en surface une coloration jaspée grise, d'assez bonne tenue ; en fait peu différente du marbré gris obtenu par trempe à l'eau après chauffage au charbon de bois.
Même essai sur une languette de tôle de ferraille sans doute moins riche en carbone (à gauche sur la photo) : le durcissement est notable mais nettement plus faible que sur le S300Pb (la somme totale de carbone, originel et ajouté par le traitement, doit être inférieure).
Mon ferrocyanure (cristaux jaune citron) s'épuise et j'avais l'occasion de récupérer du ferricyanure (cristaux rouges), qui semble plus courant.
Alors il fallait bien essayer (à droite sur la photo)...
Le durcissement est incontestable mais plus faible qu'avec le ferrocyanure ; et surtout le sel fond bien durant la chauffe mais ne "crame" pas complètement, laissant après la trempe quelques vilaines croûtes très adhérentes, qu'il faut gratter avec une lame. Confirmation sur une chute de S300Pb : le ferricyanure est mieux que rien, mais il a nettement moins d'effet que le ferrocyanure.
Du point de vue des colorations, si on arrive à enlever les croûtes de ferricyanure sans rayer les surfaces, elles sont assez analogues.
Il y a eu deux opérations successives, en tenant la languette à la pince par le milieu de la languette (qui n'a donc rien reçu mais des sels fondus ont pu y couler...)
Prochains essais, peut-être des vraies cémentations au charbon de bois, dans un tube fermé laissé une heure ou deux dans le foyer de la cuisinière à bois...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
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