Smith & Wesson N°3, .44 russian, commercial US.

S&W a produit le premier modèle de revolver US à cartouche métallique en PC en 1870 (le .44 American).
L'attaché militaire de l'Ambassade russe aux USA, séduit par cette arme très élégante, en a passé commande pour équiper les troupes du Tsar.
L'arme est rechambrée pour tirer la .44 russian (munition d'origine américaine, mais préférée par les russes au .44 american), et subi quelques retouches esthétiques.

Ce sera le début des plusieurs contrats militaires russes successifs entre 1871 et 1878.

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En parallèle du contrat militaire russe, on trouve un modèle purement commercial.

Strictement identique au modèle réglementaire russe (hormis la finition), 6200 exemplaires ont été vendus sur le marché commercial américain entre 1874 et 1878 et ont donc pleinement participé à la conquête de l’Ouest.
La raison de cette revente civile reste un peu obscure, mais il semblerait que les russes, ayant décidé de produire eux mêmes leurs N°3 russian à Tula et d'en faire produire en Allemagne (Ludwig Loëwe), ils aient rejeté la fin de série produite par S&W, jugée trop chère. Ces derniers les ont alors revendu au distributeur de New York "Schuyler, Hartley & Graham", qui lui-même les a revendu à des armuriers locaux dans tout le pays.
Cette série civile va du N° 32800 au 39000.

Ici, l'exemplaire N° 34535 acquis récemment.
Canon de 7 pouces, finition nickelée, plaquettes en ivoire, marquages US et non en cyrilliques.
L'anneau de dragonne et le repose-doigts sont de série sur tous les .44 russian militaires et civils.



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Les S&W, contrairement aux films d'Hollywood, était tout aussi populaire dans l'ouest que le Colt SAA.
Des célébrités en ont porté comme les membres de la bande de Jesse James, John Westley Hardling, Annie Oakley, Buffalo Bill, Wyatt Earp et d'autres. 
Jessie James a d'ailleurs été assassiné par son propre .44 russian New model.


Le gros avantage du S&W sur le Colt était l'éjection automatique et simultanée des 6 douilles tirées.








Le marquage SH dans un losange pour "Schuyler, Hartley & Graham"

Magnifique ! Un jour peut-être ...

Voici le mien (en haut), accompagné d'un de ses petits frères

Une très belle arme, très élégante...mais plus "fragile" que le Colt 1873 tout de même   


 

Jeppesen a écrit:Voici le mien (en haut), accompagné d'un de ses petits frères

Une très belle arme, très élégante...mais plus "fragile" que le Colt 1873 tout de même   


 

Ce sont deux "New Model", la série commerciale qui a suivi les exemplaires "contrat russe" à partir de 1878.
Sur ceux là, l'anneau de dragonne et le repose-doigt n'était plus de série, mais optionnels.

Bonjour à tous,

Il me semble avoir lu, il y a bien longtemps, que la conception de la cartouche de 44 russian était l'œuvre d'un militaire russe...Comme pour la glorieuse cartouche du révolver 1873, la balle de la cartouche du 44 american avait un culot rétreint: la 44 russian, ayant comme vous le savez tous, un culot "normal".

De ce fait, la cartouche "russian" s'est avérée plus puissante que la "american"! Peu chauvins, les américains l'adoptèrent rapidement! Et c'est tant mieux pour nous autres rechargeurs!

Et, malheureusement, les français attendront la cartouche de 8 mm 92, pour profiter de cette amélioration dans la construction des cartouches!

Voilà ce que j'ai lu sur le forum S&W US :

La cartouche .44 american a la même conception que nos .22 modernes : une balle à base retreinte, aussi grosse en diamètre que l'étui. Ça impliquait des gorges de graissage externes ( et donc exposées aux salissures et autres poussières néfastes pour les rayures du canon)

Ça ne plaisait pas du tout aux russes qui voulaient une cartouche plus conventionnelle à gorges de graissage internes et donc protégées par l'étui.

Ils auraient demander à S&W de développer une cartouche en ce sens et ça aurait abouti à la .44 russian, qui doit son nom au contrat auquel elle est liée.
Ceci dit, il est fort probable qu'un russe ait participé sur place au développement de cette munition (probablement le capitaine Kasaveri Ordinetz, chargé de l'inspection des armes avant envoi vers la Russie)

Par contre, ce qui semble sûr et certain, c'est qu'elle ne vient pas de Russie.