NEUTRALISATION, non :)

Que faire de ce  pistolet que j'ai pu photographier.
Arme qui fut  trouvée dans un vieux poulailler.

Je pense que le mieux serait que son possesseur le dépose à la gendarmerie ou au commissariat contre un récépissé dument circonstancié, la dangerosité étant avéré. LOL

Je ne sais pas si les autorités acceptent de telles armes de destruction massive, sauf à les confier aux services de déminage!

Un "Le Français" en état d'épave : bon pour agrémenter une vitrine (mais malheureusement hors des clous)

"Hors des clous" assurément, mais on ne vous le retiendra à charge que si on cherche un bâton pour vous battre, et qu'on n'a pas trouvé mieux.
Auquel cas, si cette ferraille est la seule pièce à conviction, le travail de l'avocat sera bien plus facile que si, ne trouvant rien, ils se sont obstinés jusqu'à déterrer la MG 42 planquée dans la cave...

Autre raison de le mettre dans une vitrine aux vues de tous : si un inquisiteur vous demande "il paraît que vous avez une arme", vous n'hésiterez pas à la monter, celle-là.
Et la prochaine fois qu'une affiche sera placardée, imposant de remettre toutes les armes sous peine de mort, vous pourrez ostensiblement remplir vos devoirs civiques de "bon français".

Rhôôô ! Vous êtes bien méchants ! 48 heures dans le sel d'oseille, des cartouches et feu !

Et si tu le coule dans de la résine, et en fait un gros presse papier?
Toujours en catégorie B?

Coulé dans du plastique, c'est du B, c'est même du B mol

Une arme est réputée neutralisée lorsqu’elle est revêtue du poinçon de neutralisation du banc public d’épreuve de Saint-Étienne.
Ce malheureux Le Français est en B. Même coulé dans la résine.
Se souvenir toujours que l’adjudant-chef le reste H24-J7/7, même sous la douche. C’est pareil.
Pas la peine de sortir la liste d’indignation, c’est comme ça.

Des épaves de ce genre, j’en récupère avec plus ou moins de régularité. Alors, je les rentre dans le livre de police (papier -avant- ou ordi, maintenant), je les achève en laissant l’identification possible (le texte dit : réduction à l’état de ferraille). Puis je les balance dans un grand carton (avec toutes les autres), avec une étiquette mentionnant l’emplacement dans le registre papier ou la déclaration de destruction faite à l’ordi.
  Quand le carton est plein, je demande au service de Police idoine de passer à l’armurerie. Là, l’OPJ constate la destruction de tout ce que je lui présente. J’amène le carton chez moi et soit je m’en sert comme tout venant dans la construction d’un mur, soit je fais un trou au fond du jardin... Triste fin.

Comme tous les armuriers agréés B, j’ai autorité pour assurer la destruction administrative et faire les formalités. 
Le banc d’épreuve peut aussi le faire si on lui expédie l’arme (en deux colis recommandés si c’est du B) et qu’on joint un chèque. Le job fait, le BE vous envoie un certificat de destruction à envoyer à la préfecture pour mettre à jour votre dossier armes.