Fabrication de l'US 17.
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yaya1er
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Pocomas
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pascal p
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Fabrication de l'US 17.
Quel art !
https://www.youtube.com/watch?v=39wM-lzDWE4
https://www.youtube.com/watch?v=39wM-lzDWE4
pascal p- Pilier du forum
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moli06- Futur pilier
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Re: Fabrication de l'US 17.
Très intéressant ! Bonjour les conditions de travail à l'époque .... quand j'entends ceux qui pensent que c'était mieux avant ....
Pocomas- Administrateur
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Re: Fabrication de l'US 17.
Ben, sûrement qu'au printemps 1918, il valait mieux bosser à la chaine chez Remington à Eddystone que de servir de chair à canon du côté de Péronne ou de Château-Thierry.
Après, je t'accorde volontiers que, même pour un passionné comme moi, répéter toujours les même gestes 10 à 12 heures durant dans un vacarme assourdissant et l'odeur de l'huile tiède... Non merci bien, mais, je passe mon tour.
Après, je t'accorde volontiers que, même pour un passionné comme moi, répéter toujours les même gestes 10 à 12 heures durant dans un vacarme assourdissant et l'odeur de l'huile tiède... Non merci bien, mais, je passe mon tour.
Caudron- Pilier du forum
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Re: Fabrication de l'US 17.
J'ignorais qu'on redressait les canons au marteau.
Ma séquence préférée : la cible de test à 500 verges
Ma séquence préférée : la cible de test à 500 verges
yaya1er- Pilier du forum
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Re: Fabrication de l'US 17.
Ils étaient dégrossis au marteau et peaufinés à la presse à balancier, mais quel savoir faire dans les deux cas
Et les groupements à 457.20 mètres
Et les groupements à 457.20 mètres
Caudron- Pilier du forum
- Nombre de messages : 3318
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Date d'inscription : 02/02/2020
Re: Fabrication de l'US 17.
La plupart des vues paraissent très accélérées ; pas toutes, le marteau-pilon sur la boîte de culasse peut-être pas tant, la meule sur la culasse non plus. Ça se voit à la rapidité excessive à laquelle sont manipulées les pièces entre les opérations, et à la vitesse de serrage des manivelles ; il en résulte des avances surprenantes pour l'époque (et même pour maintenant).
Au final on n'y voit pas grand chose, j'ai même eu l'impression d'un certain désordre : j'ai cru reconnaître le chambrage du canon au tour revolver, survenant peut-être un peu tôt...
C'est de la propagande, forcément "mise en scène".
Pourquoi ? Au moins parce-que dans un atelier en fonctionnement normal, y-a pas de place pour une caméra par miracle bien cadrée !
Dressage des canons : en général les canons sont même redressés plusieurs fois au cours du cycle de fabrication. C'est tout un art et chez nous le dresseur de canons était l'ouvrier le mieux payé.
Au final on n'y voit pas grand chose, j'ai même eu l'impression d'un certain désordre : j'ai cru reconnaître le chambrage du canon au tour revolver, survenant peut-être un peu tôt...
C'est de la propagande, forcément "mise en scène".
Pourquoi ? Au moins parce-que dans un atelier en fonctionnement normal, y-a pas de place pour une caméra par miracle bien cadrée !
Dressage des canons : en général les canons sont même redressés plusieurs fois au cours du cycle de fabrication. C'est tout un art et chez nous le dresseur de canons était l'ouvrier le mieux payé.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Fabrication de l'US 17.
Typique des captations d'époque par un opérateur filmant avec une caméra manuelle, captant entre 16 et 18 images pas seconde, et qu'on projette sur un projecteur moderne à 24 voir 25 images/seconde.La plupart des vues paraissent très accélérées ; pas toutes, le marteau-pilon sur la boîte de culasse peut-être pas tant, la meule sur la culasse non plus. Ça se voit à la rapidité excessive à laquelle sont manipulées les pièces entre les opérations, et à la vitesse de serrage des manivelles ; il en résulte des avances surprenantes pour l'époque (et même pour maintenant).
Si on ralenti le projecteur autour de 18 images/seconde, ça saccade, car il manque des informations au cerveau pour reconstituer une continuité, et si on l'accélère, on a l'impression que nos aïeux étaient de vrais Zébulons, montés sur ressort et sautillant partout à un rythme effréné.
M'étonne pas que les redresseurs de canons étaient les mieux payés des ouvriers, ça doit demander un talent vraiment très particulier et une acuité visuelle rare pour obtenir un résultat parfait.
Caudron- Pilier du forum
- Nombre de messages : 3318
Age : 60
Date d'inscription : 02/02/2020
Re: Fabrication de l'US 17.
Caudron a écrit:Typique des captations d'époque par un opérateur filmant avec une caméra manuelle, captant entre 16 et 18 images pas seconde, et qu'on projette sur un projecteur moderne à 24 voir 25 images/seconde.
...
Juste remarque!
J'ajouterais que le projectioniste aussi avait un projecteur a manivelle!
La manipulation se faisant avec une ritournelle, rythmant la cadense.
Entre autres contraintes techniques, ca contraignait a des formats courts (rarement plus de 15mn).
Par contre, ca se regarde sans dificultes, le 18 images/secondes!*
Meme si le 24 est effectivement plus fluide.
C'est l'electrification qui a surtout amene a augmenter a 24 images/secondes. Et encore plus pour la video/television.
Si l'on reutilise tels quels les films (plutot des copies d'ailleurs! Les films d'epoque etant soit degrades, soit succeptibles de s'auto-enflammer!), effectivememt, on a ces impressions d'acceleration & de mouvements saccades. (+1/4 d'acceleration!)
On peut aussi retraiter l'image lors de la copie en dedoublant une partie des photogrames, ou en doublant tout les photogrames (18x2) & en en retranchant une partie pour parvenir a soit 24/sec, soit 25/sec.
Ce qui etait long & couteux au temps du film l'est beaucoup moins a l'ere de la video & du traitement informatique, ou un programe peut tres bien le realiser "tout seul". Le support physique "film" tendant d'ailleurs a disparaitre.
* J'ai projete pendant plusieurs semaines un montage de copies des films produits par les freres Lumiere, avec un appareil adapte qui fonctionnait en 18 images/secondes sans inconfort visuel. Ceci a l'occasion du centenaire de "l'invention", dans la ville natale des deux zozos.
Pâtre- Pilier du forum
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Re: Fabrication de l'US 17.
Caudron a écrit:Ben, sûrement qu'au printemps 1918, il valait mieux bosser à la chaine chez Remington à Eddystone que de servir de chair à canon du côté de Péronne ou de Château-Thierry.
Après, je t'accorde volontiers que, même pour un passionné comme moi, répéter toujours les même gestes 10 à 12 heures durant dans un vacarme assourdissant et l'odeur de l'huile tiède... Non merci bien, mais, je passe mon tour.
Je comparais les conditions de travail de l'époque et actuelles, pas les conditions de vie, mais tu l'avais compris... Sinon on n'en finit jamais.
Pocomas- Administrateur
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Age : 69
Date d'inscription : 28/12/2008
Re: Fabrication de l'US 17.
Qui a parlé de "cadence infernale" ?
fallait pas laisser traîner les doigts...
Tout ça renvoie bien au film de Charlie Chaplin "Les temps modernes"....
fallait pas laisser traîner les doigts...
Tout ça renvoie bien au film de Charlie Chaplin "Les temps modernes"....
Tallyhoo ! Tallyhoo !
Jeppesen- Pilier du forum
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Localisation : Haut de Seine (92)
Date d'inscription : 27/12/2016
Re: Fabrication de l'US 17.
12 heures par jour je sais pas ; chez nous la durée de travail a réduit vers ces époques là...Caudron a écrit:... 10 à 12 heures durant dans un vacarme assourdissant et l'odeur de l'huile tiède... Non merci bien, mais, je passe mon tour.
Le vacarme on s'y fait, et l'odeur de l'huile tiède est plutôt agréable pour tout mécanicien...
Par contre y-a pas d'odeur sans huile, et guère de carters anti-projections. Malgré toutes les précautions d'économie (c'est que "l'huile, ça coûte"), ça gicle donc un peu partout, fait des flaques par terre, se trouve parfois entraîné par une courroie qui fait son demi-tour sur une poulie au plafond. A ce moment la force centrifuge égoutte un peu la courroie, aspergeant le plafond ; et ça finit forcément par retomber en pluie...
Et ces courroies qui patinent, qui déraillent, qu'il ne faut pas toucher sous peine de partir avec, et qui même quand elles fonctionnent bien forment dans l'atelier des rideaux impénétrables à la lumière...
Je pense toutefois que ce n'était rien, comparé à la hargne du contremaître houspillé par le chef d'atelier lui-même aiguillonné par le directeur, qui avait des comptes à rendre...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Fabrication de l'US 17.
Vidéo fascinante, il y a également une vidéo sur la construction du Brrowning Automatic Rifle 1918.
"Résiste et mords!"
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Nigavevoli- Membre
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Localisation : France libre
Date d'inscription : 11/12/2020
Re: Fabrication de l'US 17.
Le BAR ..................encore un chef d'oeuvre de John Moses Browning.
pascal p- Pilier du forum
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Date d'inscription : 30/04/2017
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