Fusil à identifier

Fra78 a écrit:L'espèce de cartouche bizarre en laiton présente une gorge pour extracteur. On serait donc amha plutôt sur une culasse Gras que Chassepot ? Bien qu'il n'y ait pas de rampe d'armement....

Il semble y avoir un logement pour une amorce de douille de chasse genre 209...

Oui une amorce de chasse ;plutôt qu'une "douille d'amorçage" comme je l'écrivais plus haut; serait cohérente.
Mais vu l'époque présumée de l'engin une amorce de type dit "large" (6,45mm) serait plus probable car l'amorçage 209 appelé "fermé" ne semble s'être répandu qu'à partir des années 1960 au plus tôt chez nous.
Le diamètre de l'orifice serait intéressant à connaître comme celui extérieur/intérieur de la bouche du canon.

Et de voir la forme de la tête de culasse et son percuteur ....

Je me lance, une charge de chevrotine.
Lb

Long Branch a écrit:Je me lance, une charge de chevrotine.
Lb

Soit un fusil pour la chasse relativement classique ?
 D'autres que moi on déjà écrit ici que cette arme ne semblait pas conçue pour des pressions excessives du fait de la minceur de sa "chambre mobile" et de son canon .
De plus leurs sections "trèflées" serait plutôt un inconvénient pour cet usage.

Oui des "Chassepots-Gras" ont servi de "canardière du pauvre" bien que de  calibre courant 16 ou 12; avec une cartouche bourrée de PN avec une bourre par dessus; chambrée ....et un sachet de gaze rempli de gros plombs d'un poids conséquent introduit par la bouche et tassé à la baguette  
Mais il s'agissait de conversions chasse habituelles ,et non de l'arme présentée içi  dont seule la culasse ;pour partie au moins;semble provenir d'un Chassepot.

Bonsoir à tous,
Pendant l’après-midi, je me suis pris à réfléchir sur le vistemboir de notre nouveau sociétaire. Et en analysant les photos, une seule conclusion est raisonnable : cette chose n’est pas une arme. Ça y ressemble autant que du Cana..-dry à du whisky. En effet, comme l’a souligné Verchère, on a une même pièce de métal de la boîte de culasse à la bouche du canon. Les cannelures font que la culasse ne peut avoir aucune étanchéité. 
L’objet ne tire pas et n’a pas été conçu pour ça.
Vu qu’une partie de la culasse et le fût viennent d’une arme existante, la volonté de créer une ressemblance est manifeste.
Je pense à une arme de théâtre ou de festivité communale.

Le poids de l’objet serait intéressant à savoir pour comparer avec un vrai Gras modifié. Ça permettrait aussi de formuler des hypothèses sur l’origine de ce tube canneluré. (Tringle à rideau ?) Ce qui garni la culasse m’évoque un gland de cordon à rideau...
Je passe mon tour pour l’entaille dans la poignée !

obaneck a écrit:Bonsoir à tous,
Pendant l’après-midi, je me suis pris à réfléchir sur le vistemboir …

Bon bin après avoir sorti le dictionnaire, me voilà pas plus avancé en armurerie, mais j’ai appris un mot en français 

Le vistemboir est un objet imaginaire mentionné dans la nouvelle Le Machin, de Jacques Perret 
Dans cette nouvelle, le personnage central, Marcel Ledieu, qui a hérité cet objet de sa tante, propose une définition assez cohérente avec la recherche erratique qui est le fil conducteur du livre: « un appareil à mesurer la c.....ie » .

Ah, le chien est du genre Chassepot mais on dirait qu'il ne fait que ressembler. Car il paraît, sur les sommets du trèfle, plus gros que le cylindre de culasse. Alors que sur le Chassepot il avait le même diamètre.

Le pontet et la pièce de détente, ça pourrait être Chassepot (66 ou 66-74, pas Gras 1874) ; la grenadière aussi, du moins la forme générale y est.
La coupelle en laiton pourrait être une simili-douille, ou un obturateur (à changer souvent) : une douille c'est surtout un obturateur, renfermer toute la charge de poudre et porter la balle n'est qu'une option (en artillerie, les culots-obturateurs courts furent légion).

"Modification manufacturée" ou "home made", ça dépend de la manufacture et du home ; le grand John Moses faisait paraît-il de l'assez bon "home made".

Ne vous arrêtez pas à l'épaisseur du canon à la bouche, elle ne reflète que l'humeur de celui qui aurait pu le re-tourner pour l'alléger. Voyez plutôt à la boîte de culasse, c'est un peu épais pour de la tringle à rideaux !
Quand aux rayures, y-a bien eu un canon-revolver à chambres de section carrée, alors...

L'absence de rampe d'armement ne gêne pas : il suffit de réarmer au pouce avant d'ouvrir.
D'ailleurs, son absence sur le Chassepot avait une autre justification (à postériori peut-être) : si l'aiguille était coincée par l'encrassement, la dureté d'armement qui en résultait était un signal d'alarme. Tandis qu'avec une rampe hélicoïdale, l'effort démultiplié aurait aisément cassé l'aiguille ... en position sortie ... ce qui "complique légèrement" la fermeture suivante !

Je ne prétend pas pour autant de l'engin ait été un jour destiné à tirer. Mais je vous garantis que j'arriverais à le faire tirer !
J'ai bien une fois tiré en "petit calibre" (48 mm, même pas une livre) sans la moindre culasse : il suffit de pousser la poudre au milieu, le boulet devant et un long sachet de sable derrière.

PS : "Vistemboire" était un terme souvent utilisé par Clergeau ou Josserand ; pas besoin de dictionnaire, il suffit d'avoir lu les bonnes revues pour ados.

Verchère a écrit:
J'ai bien une fois tiré en "petit calibre" (48 mm, même pas une livre) sans la moindre culasse : il suffit de pousser la poudre au milieu, le boulet devant et un long sachet de sable derrière.

Il y a plusieurs matériels utilisant ce principe pour utilisation militaire, notamment le Panzerfaust 3, utilisé en Allemagne, mais aussi en Suisse et ailleurs, qui éjecte des billes de plastique vers l'arrière et permet le tir depuis une pièce fermée, contrairement à un système sans recul classique type Karl-Gustav.
Calibre 60, mais charge militaire calibre 110 et même 124 en Suisse.
Quelques milliers livrés en Ukraine ces jours-ci !
La première application brevetée l'a été par Davis aux USA en 1911...

Fra78 a écrit:Le vistemboir est un objet imaginaire mentionné dans la nouvelle Le Machin, de Jacques Perret 
Dans cette nouvelle, le personnage central, Marcel Ledieu, qui a hérité cet objet de sa tante, propose une définition assez cohérente avec la recherche erratique qui est le fil conducteur du livre: « un appareil à mesurer la c.....ie » .

Tout à fait exact.....mais dans son utilisation actuelle le "Vistemboire ";avec un "E" doit beaucoup plus aux souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol ;1er Tome "La Gloire de mon Père" paru en 1957.
 Le Vistemboire y apparaït lorsque son Père lors de ses fréquentes visites au brocanteur remarque un objet dont il n'arrive pas à comprendre l'usage et demande ce que c'est au "Broc" qui l'ignore tout autant mais lui déclare de manière péremptoire....."C'est un VISTEMBOIRE Môssieur !"
Le terme a donc été repris ;y compris dans le secteur de la Brocante; pour désigner un objet bizarre non identifié

Votre remarque pose un grave problème historique: le texte de Perret est paru en 1955 et celui de Pagnol en 1957.

Donc, soit Pagnol affabule et son père ne pouvait trouver de Vistemboir chez un brocanteur dans les années 1905-1910 où est située l'action, car Perret serait  l'inventeur du mot... par contre Vistemboire est attesté dès le XVIIème siècle (par exemple chez Mme de Sévigné).

Et on retrouve le sujet du forum : vistemboire viendrait du burgonde ou peut-être du goth  wistenbach (prononcé vistembarre) qui désigne une hache de guerre à deux tranchants. 

Il paraît, d'après Google, que le mot existât au XVII me!
http://les-humeuristiques-de-zazie.over-blog.com/article-le-vistemboire-101125671.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9d%C3%A9on_Tallemant_des_R%C3%A9aux

J'ai le vague souvenir d'une bédé de ma tendre enfance (Pilote ? Pif Gadget ?) où il était question, à propos d'un improbable autant qu'indéfinissable objet, d'un "vistemboire mérovingien ayant servi un soir d'émeute" (oui, ça m'est resté texto).

Un fusil anti émeute d'époque
Projectile en bois en forme de croix

Ou alors c'est du matos de boulangerie : on bourre la pâte dedans puis on démoule en pyrotechnique...

Ou un porte drapeau  ....

David.