Quelques vieilleries
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Baccardi
turbine
Dannyboy
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Dannyboy- Membre averti
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Re: Quelques vieilleries
belle collection !!!
turbine- Pilier du forum
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Re: Quelques vieilleries
Bien beau !
C'est quoi ce canon à balle ?
C'est quoi ce canon à balle ?
"Laudamus veteres sed nostris utimur annis "
Baccardi- Administrateur
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Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Quelques vieilleries
C'était notre arme secrète pour exterminer l'envahisseur prussien. https://artillerie.asso.fr/basart/article.php3?id_article=1222
Tellement secrète, qu'on ne les a sortis des arsenaux qu'à la déclaration de guerre, que les généraux ne savaient pas comment les répartir dans l'organigramme de leurs unités, que les officiers d'artillerie ont essayé de les utiliser comme des canons de campagne, et que les servants n'ont même pas eu le temps d'apprendre à s'en servir correctement. Bref, cette arme, qui aurait été très efficace en première ligne, ne fut pas utilisée de la bonne manière et ne donna donc pas satisfaction à ses utilisateurs.
Tellement secrète, qu'on ne les a sortis des arsenaux qu'à la déclaration de guerre, que les généraux ne savaient pas comment les répartir dans l'organigramme de leurs unités, que les officiers d'artillerie ont essayé de les utiliser comme des canons de campagne, et que les servants n'ont même pas eu le temps d'apprendre à s'en servir correctement. Bref, cette arme, qui aurait été très efficace en première ligne, ne fut pas utilisée de la bonne manière et ne donna donc pas satisfaction à ses utilisateurs.
Caudron- Pilier du forum
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Re: Quelques vieilleries
C'est un peu exagéré...
Ce qui s'est passé c'est que l'arme étant assez récente, encore peu de cadres avaient été formés à son utilisation. Et du fait de la rotation habituelle de l'encadrement, au moment de la guerre la plupart de ceux qui savaient s'en servir n'étaient pas au bon poste.
A l'entrée en guerre 190 canons à balles étaient disponibles, 168 ont été livrés à l'armée du Rhin (28 batteries de 6 pièces).
Le problème fut que les canons à balles ont été souvent considérés et employés comme des pièces d'artillerie, utilisés en limite de portée donc sans grands effets, tandis que leur mobilité était aussi réduite que celle d'un canon de campagne.
Tandis que leur zone d'efficacité réelle se trouvait juste au delà de la portée du Chassepot, à partir de 1000 mètres, donc en appui d'infanterie ; en tir d'interdiction ils faisaient des ravages...
Leur emploi en 1870 fut ultérieurement analysé, et selon les témoignages le manque d'instruction des servants n'avait pas été un problème car le service était simple et la formation ne demandait que quelques heures. C'est la doctrine d'emploi à plus haut niveau qui pêchait ... mais à ce niveau il y avait de bien pires lacunes !
En tous cas, bien que ça ne puisse pas être chiffré car les ambulances prussiennes comptabilisaient les blessures par balles sans distinguer le calibre, cet engin terrorisait vraiment l'ennemi !
Après la guerre de 70 les canons à balles ont été dévolus au flanquement des fortifications (avec des cartouches multi-balles, 3 cylindres de plomb empilés, reliés par deux minces bandelettes de laiton en croix). A l'arrivée des canons-revolvers de 40 mm ils sont passés aux forts de 2e ligne où ils ont remplacé les vieux obusiers lisses. Ils ont été retirés du service peu après 1900, leur stock de munitions étant périmé, et quand ce retrait ne pouvait être comblé en répartissant des CR de 40 mm ils furent remplacés par des canons-revolver de 37 mm, qui justement étaient alors réformés par la Marine car leurs performances étaient devenues insuffisantes.
A noter que les canons-revolver de flanquement de fortifications étaient (tout au moins chez nous) approvisionnés uniquement en boîtes à mitraille. Et qu'entre le 37 et le 40 mm il y a beaucoup plus que 3 mm de différence : le 40 mm est beaucoup plus puissant que le 37 mm, environ 2.5 fois plus lourd et optimisé pour le tir de boîtes à mitraille (tandis que le 37 est à la base conçu pour tirer des obus).
"Les canons à balles dans l'armée du Rhin en 1870" ont fait l'objet d'un article dans la Revue historique des Armées (2e trimestre 2009), assez bien documenté du point de vue de l'emploi qui en fut fait.
L'article paraît accessible en ligne, ici : https://journals.openedition.org/rha/6765
mais j'ai l'impression qu'il est allégé (manquent au moins les illustrations).
Ce qui s'est passé c'est que l'arme étant assez récente, encore peu de cadres avaient été formés à son utilisation. Et du fait de la rotation habituelle de l'encadrement, au moment de la guerre la plupart de ceux qui savaient s'en servir n'étaient pas au bon poste.
A l'entrée en guerre 190 canons à balles étaient disponibles, 168 ont été livrés à l'armée du Rhin (28 batteries de 6 pièces).
Le problème fut que les canons à balles ont été souvent considérés et employés comme des pièces d'artillerie, utilisés en limite de portée donc sans grands effets, tandis que leur mobilité était aussi réduite que celle d'un canon de campagne.
Tandis que leur zone d'efficacité réelle se trouvait juste au delà de la portée du Chassepot, à partir de 1000 mètres, donc en appui d'infanterie ; en tir d'interdiction ils faisaient des ravages...
Leur emploi en 1870 fut ultérieurement analysé, et selon les témoignages le manque d'instruction des servants n'avait pas été un problème car le service était simple et la formation ne demandait que quelques heures. C'est la doctrine d'emploi à plus haut niveau qui pêchait ... mais à ce niveau il y avait de bien pires lacunes !
En tous cas, bien que ça ne puisse pas être chiffré car les ambulances prussiennes comptabilisaient les blessures par balles sans distinguer le calibre, cet engin terrorisait vraiment l'ennemi !
Après la guerre de 70 les canons à balles ont été dévolus au flanquement des fortifications (avec des cartouches multi-balles, 3 cylindres de plomb empilés, reliés par deux minces bandelettes de laiton en croix). A l'arrivée des canons-revolvers de 40 mm ils sont passés aux forts de 2e ligne où ils ont remplacé les vieux obusiers lisses. Ils ont été retirés du service peu après 1900, leur stock de munitions étant périmé, et quand ce retrait ne pouvait être comblé en répartissant des CR de 40 mm ils furent remplacés par des canons-revolver de 37 mm, qui justement étaient alors réformés par la Marine car leurs performances étaient devenues insuffisantes.
A noter que les canons-revolver de flanquement de fortifications étaient (tout au moins chez nous) approvisionnés uniquement en boîtes à mitraille. Et qu'entre le 37 et le 40 mm il y a beaucoup plus que 3 mm de différence : le 40 mm est beaucoup plus puissant que le 37 mm, environ 2.5 fois plus lourd et optimisé pour le tir de boîtes à mitraille (tandis que le 37 est à la base conçu pour tirer des obus).
"Les canons à balles dans l'armée du Rhin en 1870" ont fait l'objet d'un article dans la Revue historique des Armées (2e trimestre 2009), assez bien documenté du point de vue de l'emploi qui en fut fait.
L'article paraît accessible en ligne, ici : https://journals.openedition.org/rha/6765
mais j'ai l'impression qu'il est allégé (manquent au moins les illustrations).
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
professeur- Membre expert
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Localisation : LORRAINE
Date d'inscription : 12/03/2009
Re: Quelques vieilleries
superbes , merci
3008nato- Pilier du forum
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Date d'inscription : 28/12/2012
Re: Quelques vieilleries
Je ne sais pas si la cartouche "carton" ou "textile" est réellement ainsi : car les vues en coupe du culot montrent une structure voisine des gargousses métalliques pour canons De Reffye : c'est composite, un mince feuillard métallique enroulé en tube et recouvert de plusieurs tours de papier collé. Le feuillard est enroulé à recouvrement (ou avec une bande de recouvrement indépendante) mais les bords restent libres de glisser pour laisser gonfler la douille. Les enroulements externes de papier ne servent qu'à maintenir le recouvrement et vraisemblablement à améliorer l'étanchéité, tassés par la pression. Quand la cartouche est intacte on ne voit que la couche externe, en papier collé, qui paraît être du carton.
Mais il est tout à fait possible et même vraisemblable que diverses structures aient été essayées à plus ou moins grande échelle...
Mais il est tout à fait possible et même vraisemblable que diverses structures aient été essayées à plus ou moins grande échelle...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re-
Bonjour
Les douilles "carton" présentent un renfort de l'assujetissement du culot au corps d'étui composite par de forts coups de pointeau.
Le terme textile concerne l'emballage par une enveloppe de tissu des projectiles mulitiballes par opposition au cerclage métalique des types de flanquement.
On distingue bien le tissu de differentes couleurs sur les differents cartouches.
Les notices "théoriques" évoquent deux types principaux d'amorçage associés à la production " Terre" & à celle des arsenaux de la Marine.
Je suis assez d'accord avec le terme "Mais il est tout à fait possible et même vraisemblable que diverses structures aient été essayées à plus ou moins grande échelle..."
Par ailleurs pour lâme des canons de mitrailleurs, on note parfois des rayures distinctes entre les differents fabrications en fonction des arsenaux. Détail qui pourrait enrichir l'examen de differents projectils tirés " de fouille".
note, initialement les cartouches étaient placées dans la boite de cartouches culots en bas & balle visible, ce qui leur permettait de tomber par gravité lors de l'aprovisionnement des "boites à chambres" amovibles après l'effacement latéral du couvercle .
Sur cette photo empruntée au web, on voit bien les coups de pointeau sur le culots de cartouche dites " carton", on voit moins bien l'éventuelle présence du feuillard de laiton.
Noter aussi les cartouches emboitées dans le bon sens.
Les boites pour CTG multiballes étaient peintes en couleur rouge, je n'ai pas de photos, mais j'en ai tenu une entre mes mains chez un ami en région parisienne, elle étaient annotée à l'encre au dos du couvercle " Gravelotte" etc ...
Etuis dits " métalliques" en garden party.
Amic, Dan
Les douilles "carton" présentent un renfort de l'assujetissement du culot au corps d'étui composite par de forts coups de pointeau.
Le terme textile concerne l'emballage par une enveloppe de tissu des projectiles mulitiballes par opposition au cerclage métalique des types de flanquement.
On distingue bien le tissu de differentes couleurs sur les differents cartouches.
Les notices "théoriques" évoquent deux types principaux d'amorçage associés à la production " Terre" & à celle des arsenaux de la Marine.
Je suis assez d'accord avec le terme "Mais il est tout à fait possible et même vraisemblable que diverses structures aient été essayées à plus ou moins grande échelle..."
Par ailleurs pour lâme des canons de mitrailleurs, on note parfois des rayures distinctes entre les differents fabrications en fonction des arsenaux. Détail qui pourrait enrichir l'examen de differents projectils tirés " de fouille".
note, initialement les cartouches étaient placées dans la boite de cartouches culots en bas & balle visible, ce qui leur permettait de tomber par gravité lors de l'aprovisionnement des "boites à chambres" amovibles après l'effacement latéral du couvercle .
Sur cette photo empruntée au web, on voit bien les coups de pointeau sur le culots de cartouche dites " carton", on voit moins bien l'éventuelle présence du feuillard de laiton.
Noter aussi les cartouches emboitées dans le bon sens.
Les boites pour CTG multiballes étaient peintes en couleur rouge, je n'ai pas de photos, mais j'en ai tenu une entre mes mains chez un ami en région parisienne, elle étaient annotée à l'encre au dos du couvercle " Gravelotte" etc ...
Etuis dits " métalliques" en garden party.
Amic, Dan
Dannyboy- Membre averti
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Date d'inscription : 21/05/2020
Re: Quelques vieilleries
Merci pour vos interventions !
"Laudamus veteres sed nostris utimur annis "
Baccardi- Administrateur
- Nombre de messages : 17800
Age : 59
Localisation : Canton de l'Ours
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Quelques vieilleries
Oui, je ne sais plus où des détails sont donnés (Plessix, Challéat, mais plutôt Aide-Mémoire 1880...), ça m'avait servi pour divers projectiles récupérés sur un ancien champ de tir belfortain (re-devenu terrain civil, et d'ailleurs parfaitement inconnu en tant qu'ancien champ de tir, sauf tout au fond de certaines archives municipales). On ne va d'ailleurs pas loin, il y a juste des différences de sens et peut-être de nombre de rayures selon les fabricants ; je ne me souviens plus de la liste hormis Indret (qui habituellement travaillait plutôt pour la Marine).Dannyboy a écrit:... Par ailleurs pour lâme des canons de mitrailleurs, on note parfois des rayures distinctes entre les differents fabrications en fonction des arsenaux. Détail qui pourrait enrichir l'examen de differents projectils tirés " de fouille". ...
Ce n'était étudiable que sur les balles monobloc ; il y avait aussi des multiballes, avec souvent des lambeaux de feuillard encore accrochés par un clou terminal, mais sur celles-ci les rayures ne marquaient pas bien.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
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