1822 TBis intouché mais

Bonsoir,
Un  classique 1822TBis cependant de la dernière fournée. Sa qualité principale: intouché.
Il a peu ou pas servi. Il n'a pas connu de collections. 
Etat intérieur du canon parfait
Le chien n'a pas croqué beaucoup de capsules. 
Aucun stigmate de chocs. 
Comment lui redonner un air de jeunesse.
Merci  

Bonsoir
Démontage complet.
Faire bouillir les pièces en fer/acier dans de l'eau pendant une heure, frotter à la laine d'acier No. 00000 extrafine ou avec une brosse plastique dure
Le résultat est superbe
Deux exemples :

Bonjour,
Merci pour cette méthode
J'ai une appréhension concernant, les pièces bouillies pendant 1h
Je suppose qu'il faut ne pas appliquer ce bain aux trois ressorts de la platine donc la démonter presque entièrement?

D'autres alternatives ?
Merci

Je ne vois guère quel mal une ébullition d'une heure pourrait faire à des ressorts ; ni même une journée ou une semaine...
Faut juste vérifier que le niveau ne baisse pas car si une partie se trouve découverte elle rouille vite superficiellement. Par contre l'eau bouillie est totalement dégazée, donc pendant quelque temps elle ne fait pas rouiller les pièces qui y trempent, ce qui permet de laisser les pièces dans l'eau jusqu'à refroidissement suffisant (voire même jusqu'au lendemain) à condition qu'elles soient couvertes d'eau bouillie (proscrire les compléments de niveau de dernière minute).
Il ne faut tout de même pas espérer de miracles : ça transforme la rouille fine en pâte noire et peu adhérente, mais agit peu (ou pas) sur une rouille épaisse et boursoufflée. Mais ce que ça enlève, ça l'enlève à peu de frais ; en plus, même sans détergent ça ramollit et décolle les vieilles cires et graisses (mieux vaut peut-être éviter l'ajout de détergent, qui risque de produire des réactions colorantes).

Pour un bonne efficacité il faut bien sûr préalablement tout démonter. D'ailleurs, si on ne démonte effectivement pas une platine pour l'entretien courant, pour une réfection complète il va de soi qu'il faut tout mettre en pièces détachées.

Et de façon tout aussi évidente, le bois ne va pas dans la marmite ; ni le cuir, s'il y en a !

A part pour les ressorts et le bois...j’ utiliserais l’électrolyse pour la facilité qui n’abime pas et ne retire pas de matière.

jp223 a écrit:A part pour les ressorts et le bois...j’ utiliserais l’électrolyse pour la facilité qui n’abime pas et ne retire pas de matière.

Je suis un fan de l'électrolyse, mais à priori, l'ébullition dans l'eau, méthode dont je n'ai entendu parler que très récemment, c'est mieux

Bonsoir,
Je vais donc opter pour l'eau bouillie suite aux bons conseils de Sardanapale et à vos confirmations encourageantes.
Merci

L'électrolyse c'est une méthode plus lourde, et qui va révéler toutes les porosités originelles du métal, ce dont on peut bien se passer sur une pièce en état encore correct. Il est toujours temps d'y recourir en seconde étape, si l'ébullition + laine d'acier n'a pas donné de résultats satisfaisants.
Mais s'il ne subsiste que quelques "choux-fleur" de rouille dure, il y a aussi la solution du traitement chirurgical par burinage sous la loupe d'horloger ; de toutes façons, sous ces concrétions l'état de surface est ruiné.

Bonjour,

Pour la laine de fer, elle ne doit pas attaquer l'acier (ni un éventuel bronzage). Dans la deuxième vidéo, à 7:37 il donne la marque et la référence de celle qu'il utilise.
EDIT : Ça se trouve en France, c'est utilisé pour les finitions par les bijoutiers :


https://www.selforparis.com/fr/selforplus/outillage-de-bijouterie/outils-pour-polir/brosses-et-disques/brosse-circulaire-acier-2281277.html#2281277

Tico a écrit:Bonsoir,
Je vais donc opter pour l'eau bouillie suite aux bons conseils de Sardanapale et à vos confirmations encourageantes.
Merci

Bonjour ,
  merci de penser aux petits "copains" en mettant des photos de l'évolution
de la restauration   , et surtout avant et après .


                                            

eric38 a écrit:

Tico a écrit:Bonsoir,
Je vais donc opter pour l'eau bouillie suite aux bons conseils de Sardanapale et à vos confirmations encourageantes.
Merci

Bonjour ,
  merci de penser aux petits "copains" en mettant des photos de l'évolution
de la restauration   , et surtout avant et après .


                                            

Bonsoir Eric, 
Je ne sais pas quand je commencerai donc patience ... 
J'essaierai de figer les différentes étapes. 

Sardanapale a écrit:Bonjour,

Pour la laine de fer, elle ne doit pas attaquer l'acier (ni un éventuel bronzage). Dans la deuxième vidéo, à 7:37 il donne la marque et la référence de celle qu'il utilise.
EDIT : Ça se trouve en France, c'est utilisé pour les finitions par les bijoutiers :


https://www.selforparis.com/fr/selforplus/outillage-de-bijouterie/outils-pour-polir/brosses-et-disques/brosse-circulaire-acier-2281277.html#2281277

Attention!  je crois que cet article ne convient pas, c'est pour du polissage, pas pour du cardage.

Et faut pas non plus exagérer sur le fait que la laine d'acier ultra-fine respecte le bronzage : faut quand même pas trop insister !

C'est que, le bronzage vous pouvez même arriver à l'user en frottant des heures avec un simple chiffon de laine ; tout comme on peut entailler une bouche de canon ou une entrée de chambre avec un lavoir à ficelle.

Bonjour,
Je n'ai pas encore eu le temps de commencer donc les bons conseils seront toujours les bienvenus.

Bonjour,

cela fait plusieurs vidéo où je vois cette technique de l'eau bouillante. Cela fait quoi précisément ? ça permet de détacher la rouille ?

La ramollir/déstructurer pour carder ensuite

D'accord. On à une sorte de pseudo-bronzage comme résultat final ?

Lestat a écrit:Bonjour,
cela fait plusieurs vidéo où je vois cette technique de l'eau bouillante. Cela fait quoi précisément ? ça permet de détacher la rouille ?

Ça paraît avoir une action différente selon le stade de la rouille, et agit surtout sur la rouille superficielle ; une question d'hydratation des cristaux d'oxyde fer, peut-être.
L'hiver dernier j'ai fait bouillir quelques rouleaux de clinquant (feuillard) d'acier, d'épaisseurs diverses mais surtout 0.08 à 0.10 mm, qui avaient été mal stockés ; largeurs variées de 2 à 25 cm, pour une longueur totale de plusieurs dizaines de mètres. Ensuite déroulés sur une longue table pour brossage sous eau, rincés et vite re-trempés dans l'eau bouillante puis posés sur le fourneau, pour séchage instantané avant re-huilage.

Presque toutes les surfaces étaient initialement rouges de rouille, et après ébullition sont devenues noires et gluantes ; ceci partait avec une brosse nylon bien dure, laissant une surface propre, miroir ou dépolie selon les zones, assez noire mais plutôt qu'un genre de bronzage ça pourrait être cette pâte restée noire logée au fond des porosités.
Par endroits la rouille était plus développée, formant des inflorescences dures que l'ébullition n'a guère modifié. Il fallait là une brosse métallique ou un grattoir, mais finalement la plupart de ces zones se sont avérés percées et je les ai coupées.

En conclusion, sur une pièce couverte de fleur de rouille l'ébullition pourrait éventuellement suffire à tout enlever, sans frottement abrasif.
Mais sur les attaques profondes (à fortiori sur une pièce de fouille) elle ne fera rien d'autre qu'un bon nettoyage préalable (ce qui est déjà pas mal, ça évite de polluer les bains suivants).
Car alors, s'il ne s'agit que d'attaques localisées, on peut envisager de tremper et brosser à la soude caustique, qui va dégraisser en profondeur la rouille, lui donnant une couleur orange mieux visible, lui faisant perdre toute élasticité et la rendant peut-être plus friable (ce qui rend le travail au grattoir plus net et plus franc). D'éventuels résidus de bronzage seront respectés, sauf bien sûr là où il a fallu gratter.
Ou, si les attaques profondes sont généralisées, une électrolyse (2 ou 3 passages entrecoupés de brossages sous eau, avec éventuellement piquetage des points rétifs). Les traces de coloration d'origine seront détruites, éventuellement remplacées par une coloration noire dans les porosités ; mais quand on en arrive à l'électrolyse, c'est qu'en général les surfaces sont déjà bien attaquées.