Fusil russo-mexicano-japonais
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Re: Fusil russo-mexicano-japonais
Je crois que je viens de comprendre grâce à cette animation:
https://bulletin.accurateshooter.com/2014/09/video-animation-shows-how-the-cut-rifling-process-works/
Il me semble qu'il suffit de changer l'index pour passer de 4 à 6 rayures, et de régler l'inclinaison de la rampe sinusoïdale pour changer le pas de rayure.
Effectivement, ces machines anciennes permettaient donc d'effectuer toutes sortes d'usinages dans leur domaine, alors qu'un jeune mécano m'a récemmment dit le contraire.
https://bulletin.accurateshooter.com/2014/09/video-animation-shows-how-the-cut-rifling-process-works/
Il me semble qu'il suffit de changer l'index pour passer de 4 à 6 rayures, et de régler l'inclinaison de la rampe sinusoïdale pour changer le pas de rayure.
Effectivement, ces machines anciennes permettaient donc d'effectuer toutes sortes d'usinages dans leur domaine, alors qu'un jeune mécano m'a récemmment dit le contraire.
Caudron- Pilier du forum
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Age : 60
Date d'inscription : 02/02/2020
Re: Fusil russo-mexicano-japonais
C'est cela...
Sauf que tu fais une erreur de traduction, la rampe n'est pas sinusoîdale mais simplement oblique (et pour obtenir un pas progressif il suffit qu'elle soit courbe).
Parce-que "sine" doit vouloir dire "angle", comme la "table sinus" ou la "règle sinus" utilisées pour caler obliquement des pièces sur les machines. Je sais pas d'où vient le nom, peut-être parce qu'au lieu d'afficher un angle on peut le calculer à partir de deux mesures perpendiculaires beaucoup plus faciles à faire avec précision.
Côté opposé sur hypoténuse, non ? Soit "hauteur de levée du bout de la règle" / "longueur de la règle". Et comme la longueur ne varie pas, ça ne fait qu'une mesure à prendre, et la table de logarithmes te donne l'angle exact (y-paraît que maintenant y z'ont inventé des trucs à piles, qui le font aussi).
Une machine à rayer à crémaillère, notre ami "BRX" en avait fabriqué une (mais sans la saillie automatique de l'outil).
A ce propos, sur l'animation il y a un truc qui cloche : au retour l'outil doit être abaissé, sinon le frottement inverse l'esquinte très vite et en plus ça fait des stries horribles. Il doit donc y avoir de l'autre côté une butée qui produit l'effet inverse, ce qui impose une tige traversant toute la longueur de la broche de rayage, qui ne peut pas être bien grosse.
C'était déjà le cas sur la machine à rayer les canons de Lebel, avec augmentation automatique de la passe tous les 4 allers-retours. Parce qu'entre chaque aller-retour le canon tournait de 1/4 de tour, afin de conduire l'approfondissement des rayures presque simultanément sur les 4 rayures. Car si vous les faites l'une après l'autre, à la fin de la quatrième rayure l'outil n'est plus dans le même état qu'à la fin de la première ; et si vous le réaffûtez la différence est encore pire. Alors qu'en faisant une passe successivement sur chaque rayure, entre la première rayure et la dernière il n'y a que 3 passes de différence.
Pour le canon de Lebel tout était bien sûr automatique, rotations de 1/4 de tour et prise de passe.
Par contre, vu l'énorme production prévue il est possible que les machines aient été construites exactement aux mesures du canon, et n'aient pas été très souples dans les réglages.
Sauf que tu fais une erreur de traduction, la rampe n'est pas sinusoîdale mais simplement oblique (et pour obtenir un pas progressif il suffit qu'elle soit courbe).
Parce-que "sine" doit vouloir dire "angle", comme la "table sinus" ou la "règle sinus" utilisées pour caler obliquement des pièces sur les machines. Je sais pas d'où vient le nom, peut-être parce qu'au lieu d'afficher un angle on peut le calculer à partir de deux mesures perpendiculaires beaucoup plus faciles à faire avec précision.
Côté opposé sur hypoténuse, non ? Soit "hauteur de levée du bout de la règle" / "longueur de la règle". Et comme la longueur ne varie pas, ça ne fait qu'une mesure à prendre, et la table de logarithmes te donne l'angle exact (y-paraît que maintenant y z'ont inventé des trucs à piles, qui le font aussi).
Une machine à rayer à crémaillère, notre ami "BRX" en avait fabriqué une (mais sans la saillie automatique de l'outil).
A ce propos, sur l'animation il y a un truc qui cloche : au retour l'outil doit être abaissé, sinon le frottement inverse l'esquinte très vite et en plus ça fait des stries horribles. Il doit donc y avoir de l'autre côté une butée qui produit l'effet inverse, ce qui impose une tige traversant toute la longueur de la broche de rayage, qui ne peut pas être bien grosse.
C'était déjà le cas sur la machine à rayer les canons de Lebel, avec augmentation automatique de la passe tous les 4 allers-retours. Parce qu'entre chaque aller-retour le canon tournait de 1/4 de tour, afin de conduire l'approfondissement des rayures presque simultanément sur les 4 rayures. Car si vous les faites l'une après l'autre, à la fin de la quatrième rayure l'outil n'est plus dans le même état qu'à la fin de la première ; et si vous le réaffûtez la différence est encore pire. Alors qu'en faisant une passe successivement sur chaque rayure, entre la première rayure et la dernière il n'y a que 3 passes de différence.
Pour le canon de Lebel tout était bien sûr automatique, rotations de 1/4 de tour et prise de passe.
Par contre, vu l'énorme production prévue il est possible que les machines aient été construites exactement aux mesures du canon, et n'aient pas été très souples dans les réglages.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Fusil russo-mexicano-japonais
Quand on dit que ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, en voilà l’exemple : moi qui ne suis pas du tout un homme de copeaux, l’explication de Verchère m’a donné un éclairage vraiment intéressant.
Un grand merci pour toutes tes explications techniques que je lis toujours avec intérêt. Là, le coup de la marche arrière de l’olive et de sa rotation et après chaque passage, chapeau bas : c’est limpide !
Un grand merci pour toutes tes explications techniques que je lis toujours avec intérêt. Là, le coup de la marche arrière de l’olive et de sa rotation et après chaque passage, chapeau bas : c’est limpide !
obaneck- Pilier du forum
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Age : 70
Localisation : Près de la Grande Bleue
Date d'inscription : 20/05/2021
Re: Fusil russo-mexicano-japonais
Merci Verchère, Obaneck a bien raison: Tes explications sont limpides.
Caudron- Pilier du forum
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Date d'inscription : 02/02/2020
Re: Fusil russo-mexicano-japonais
Merci Badabom pour ces précisions sur le rayage du "Mexicarisaka", et à tous pour ces développements sur les outillages et méthodes de rayage des canons, qui sont passionnants.
(Et pour répondre à Pâtre sur les Mauser péruviens: c'est un 1909 ! Le 1891 me tente aussi beaucoup... )
(Et pour répondre à Pâtre sur les Mauser péruviens: c'est un 1909 ! Le 1891 me tente aussi beaucoup... )
Dirty Larry- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1067
Age : 45
Date d'inscription : 01/02/2016
Re: Fusil russo-mexicano-japonais
Construire une machine à rayer, c'est vraiment pas difficile.
Obtenir de belles rayures, parfaitement nettes et brillantes, c'est une autre affaire !
En fait percer et aléser à une cote exacte demande plus d'outillage délicat et coûteux, et prend plus de temps, que tailler quelques rayures (pour la réalisation desquelles tout l'outillage peut être bricolé ; même l'outil de coupe, qu'on peut faire à partir d'un éclat d'outil cassé).
J'oubliais :
Dans l'animation il y a un autre truc qui cloche : on voit le copeau se former (il est même coloré), et ensuite "pfft" il disparaît...
Ben non, ils ne disparaissent pas ! Ils auraient plutôt tendance à s'entasser les uns sur les autres, là où ils trouvent de la place (et de la place, il n'y en a guère). Et quand il n'y a plus de place, ça force, ça rabote, et ça finit par coincer !
Donc faute de trouver un moyen d'expulser les copeaux, chaque passe ne doit en produire qu'un volume infime. Avec un outil poussé (barre poussante) on peut chasser les copeaux devant le porte-outil (en s'aidant au besoin d'un jet d'huile ou d'air), mais la barre travaille en flambement et ça réduit beaucoup la longueur permise (ou l'effort ; disons la valeur "longueur x effort" **)
** en gros : y-en a peut-être un des deux qu'il faudrait mettre au carré ; j'ai la flemme d'aller chercher la bible. De toutes façons, la formule de calcul de la résistance au flambement n'est pas d'une rigueur absolue car les irrégularités de la barre sont déterminantes.
Obtenir de belles rayures, parfaitement nettes et brillantes, c'est une autre affaire !
En fait percer et aléser à une cote exacte demande plus d'outillage délicat et coûteux, et prend plus de temps, que tailler quelques rayures (pour la réalisation desquelles tout l'outillage peut être bricolé ; même l'outil de coupe, qu'on peut faire à partir d'un éclat d'outil cassé).
J'oubliais :
Dans l'animation il y a un autre truc qui cloche : on voit le copeau se former (il est même coloré), et ensuite "pfft" il disparaît...
Ben non, ils ne disparaissent pas ! Ils auraient plutôt tendance à s'entasser les uns sur les autres, là où ils trouvent de la place (et de la place, il n'y en a guère). Et quand il n'y a plus de place, ça force, ça rabote, et ça finit par coincer !
Donc faute de trouver un moyen d'expulser les copeaux, chaque passe ne doit en produire qu'un volume infime. Avec un outil poussé (barre poussante) on peut chasser les copeaux devant le porte-outil (en s'aidant au besoin d'un jet d'huile ou d'air), mais la barre travaille en flambement et ça réduit beaucoup la longueur permise (ou l'effort ; disons la valeur "longueur x effort" **)
** en gros : y-en a peut-être un des deux qu'il faudrait mettre au carré ; j'ai la flemme d'aller chercher la bible. De toutes façons, la formule de calcul de la résistance au flambement n'est pas d'une rigueur absolue car les irrégularités de la barre sont déterminantes.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
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