Culasse kar88, g91 et g88

Bonsoir pourquoi il y a une différence entre les têtes de culasses des g88 et k88/91?
J arrive à les interchanger sans problème. L extracteur est bien plus large et la tête de culasse possède un fraisage sur le kar88.
Une petite photo pour explication ;

Les spécialistes du Mle 1888 doivent savoir...

Y-en a une (celle à extracteur large, cuvette de tir ouverte en bas) qui est prévue pour empêcher la "double alimentation" qui faisait si peur, et éventuellement pour fatiguer moins l'extracteur. Comme sur un Mannlicher M.95 (ou un Mauser 98).

Et l'autre (extracteur étroit, cuvette de tir fermée) qui n'empêche pas la double alimentation et avec laquelle on peut placer directement une cartouche dans la chambre, sans que ça ne fatigue plus l'extracteur que si on passait par le magasin. Comme sur un Berthier.

Si la raideur de l'extracteur est en rapport (l'extracteur large plus raide), ça permet de trimballer l'arme à extracteur étroit approvisionnée à 1 coup de plus que l'autre...

J'apprends un truc! (l'existence de plusieurs types de têtes de culasse)
Comme je ne m'intéresse qu'aux armes longues, & pas aux versions carabines....

Même avis que ci-dessus:
Sûrement une évolution, avec cette question de double alimentation.
Et les spécialiste du système '88 vont pouvoir nous éclairer.

Double alimentation ? Je comprends pas non plus.

Houpette a écrit:Double alimentation ? Je comprends pas non plus.

C'est quand la culasse ne reste pas tout le temps solitaire de la cartouche.
Sur un K 98 une fois que la culasse a "agripee " u e cartouche elles, la culasse et la munition, restent solidaires jusqu'à l'éjection.
Avec ce système une cartouche ne peut pas être chambrée sans passer par le magasin avec la prise par la culasse.
Auparavant on pouvait chambrer une cartouche à la main et puis manoeuver la culasse pour en chambre une autre.
La pointe de la balle blindée de la seconde cartouche se transformant en percuteur pour la première munition

Explcations là:
(inne inngliche)

à 4'42"

 

Mais on n'a pas affaire à des culasses de Mauser 98. Plutôt des culasses du système Komission 1888 (qui ne doit rien à Mauser, je le rappelle).

Alors c'est probablement une modification adoptée lors de l'adaptation des Gew88 et autres Kar88/Gew91 au magasin fixe à piles imbriquées emprunté au Mauser 98 (en 1905 je crois)
Ceux avec l'excroissance pour le guidage du clip soudée sur la boite de culasse.

Je n'ai malheureusement plus mon Gew.91 pour regarder à quoi sa tête de culasse ressemble, mais il était toujours en système Mannlicher.

On a donc une culasse Gew.88 non modifiée et celle de la Kar88 qui a reçu la modification.

oxi81 a écrit:Mais on n'a pas affaire à des culasses de Mauser 98. Plutôt des culasses du système Komission 1888 (qui ne doit rien à Mauser, je le rappelle).
....

Le lien vers la vidéo de C&Rsenal n'est pas au sujet des Mauser, mais de l'explication au sujet de la problématique "double alimentation"!  

Aucun rapport avec le magasin Mannlicher : le M.95 a une cuvette ouverte en bas, les Berthier ont une cuvette fermée.

La double alimentation est une bête mythique.
Le Lebel n'en souffrait pas : pour que l'auget charge la cartouche suivante il fallait fermer complètement la culasse, et alors l'extracteur accrochait le bourrelet.
Mais avec la même cuvette de tir, sur les Berthier ça inspirait des craintes. Pourtant, avec une balle à méplat on ne ne risque pas grand chose... Un rapport de la Commision de Versailles (celle où officiait Desaleux) précise que la crainte, c'est au cas où la composition d'amorçage se soit émiettée au transport, rendant l'amorce beaucoup plus sensible que prévu.

Autre problème, si la première vous ne l'avez pas chambrée mais abandonnée à mi-course, pour dans l'agitation ré-ouvrir et refermer, la balle de la suivante passe sous le culot de la précédente, la soulève et peut ainsi avancer assez loin dans l'espace des tenons de verrouillage. Quand elle finit par buter, si le mouvement était énergique vous pouvez vous retrouver avec 2 cartouches tordues l'une contre l'autre dans le logement des tenons, et plus ou moins coincées là.

Les incidents de double-alimentation n'arrivent pas que dans l'excitation du combat, mais aussi dans l'énervement de cartouches qui montent mal sur la rampe, qui ne chambrent pas aisément, etc.

D'un autre côté, beaucoup de fusils n'étaient pas parés contre la double alimentation, et les pays les possédant n'ont pourtant pas forcément perdu toutes leurs guerres...
Par exemple le MAS 36, ne me semble pas paré contre la double alimentation ; et pourtant ...
euh, c'est p'têt pas le meilleur exemple ! Passons...