Différence de réglage de hausse en fonction de la position de tir (couché vs. debout)

NICO a donné les bonnes "pistes"
on contre vise quand :
 la hausse n'est pas réglable (ou pas assez)
 on a pas le temps de la régler

demander conseils au tireurs ISSF, c'est excellent et "ce n'est pas sale" et vous serez surpris des résultats; on peux même s'investir dans une discipline ISSF pour progresser dans une autre; c'est une excellente méthode
du tir ! rien que du tir ! tout les tirs! reste toujours du tir ! et donc du plaisir !

Sauf que comparaison n'est pas raison:

Sur une carabine de match, le réglage entre le debout et le couché ne se limite pas aux organes de visée. Tous les carabiniers que j'ai observé lors des stages de ligue ou des compétitions, changent aussi la hauteur de la plaque de couche et celle de l'appui-joue, et c'est probablement ce qui les obligent à modifier le réglage du dioptre. 

Adopter la position pendulaire en vogue en ISSF pour tirer debout, implique d'avoir une carabine qui a été conçue pour ça. Et quand je vois où repose la crosse sur l'épaule d'un carabinier ISSF en position debout, c'est à dire sur les tendons du haut du biceps à la jonction de l'aisselle, je vois bien qu'il ne pourrait pas tirer avec un Mauser ou un Berthier en épaulant ainsi.   

Alors adopter cette méthode pour une discipline sensée être celle des carabines d'entraînement militaire de l'époque, ça me pose question.

Nicomidway a écrit:Tirer sans bretelle ce n'est pas partir avec toutes les chances de sont coté. Quand à la contre visée il n'y a rien de plus contre productif si on veut faire de bons résultats constants... Quelle carabine utilises-tu ?

En effet mais comme je ne tire pas souvent couché, et qu'il me faut re régler la bretelle pour chaque position ça m'a un peu saoulé donc je l'ai ôté.
Je tire une BSA 12 avec une bretelle Bisley neuve et donc encore rigide. En outre j'ai du interrompre mon entrainement, cheville fracturée, donc je recommence au début là...

Avec une BSA 12, au moins tu as des clics sur le dioptre, donc réglages (en théorie) modifiables dans les 2 sens immédiatement avec une certaine qualité de reproduction.

Cela permet de noter les différences de réglages entre couché et debout avec précision.

Pour l'ISSF, j'ai moi-même pu observer une personne à l'entraînement de près pour la première fois il y a peu, et discuter avec le coach ; je crois que mon visage devait ressembler à ça :  .
Les réglages de ouf, tout est noté, mais surtout, la qualité de reproduction de la position dans les moindres détails à chaque tir : quel souci du détail, quelle précision, quel "professionnalisme" !!! Je ne peux que conseiller l'expérience si vous avez la possibilité d'approcher de près un de ces extra-terrestres !

Le post portant sur les différences de réglages entre la position couchée et la position debout, et la façon de gérer cela en match, à priori il porte surtout sur le calibre 22lr. Néanmoins je pense que toute expérience est bonne à prendre, et s'inspirer d'autres disciplines est toujours passionnant.

Tout à fait, mais en ce moment je suis un peu paralysé, j'ai une cheville dans le plâtre...
Je l'ai reprise hier après mes infidélités avec un MR 73 et une TOZ 8M depuis cet été, et va savoir pourquoi le dioptre était tout déréglé. Il faut que j'y retourne cette semaine si je peux.

Caudron a écrit:
Adopter la position pendulaire en vogue en ISSF pour tirer debout, implique d'avoir une carabine qui a été conçue pour ça. Et quand je vois où repose la crosse sur l'épaule d'un carabinier ISSF en position debout, c'est à dire sur les tendons du haut du biceps à la jonction de l'aisselle, je vois bien qu'il ne pourrait pas tirer avec un Mauser ou un Berthier en épaulant ainsi.   

Alors adopter cette méthode pour une discipline sensée être celle des carabines d'entraînement militaire de l'époque, ça me pose question.

Je pense que tu fais référence aux éventuels traumas causés au tireurs avec le recul ? Etant donné que nous n'évoquons que le 820, la question du coup ne se pause pas.
Un Mauser ABL52 ou un Berthier Unique Mle16, c'est bien lourd et bien stable pour le tir en plus.

Oui, c'est tout à fait ça.

Question:

Pourquoi adopter avec la carabine d'instruction, une position impossible à utiliser avec l'arme de dotation? 

Réponse:

Parce que c'est comme ça, on est au TAR, la veste ISSF les gants et les lunettes sont interdites, mais pas la position...

C'est un sujet particulièrement intéressent que tu soulèves et que nous n'avons pas encore abordé jusqu'ici: Savoir transposer les conseilles et techniques glanés coté ISSF pour les transposer et les adapter pour le TAR.

Comme tu l'as évoqué on ne peu pas simplement faire un simple copié/collé car la limite peu provenir du matériel, du tireur en lui même ou du temps imparti pour tirer. Au 60BC un tireur à en moyenne une heure pour tirer un peu plus de soixante cartouches en comptant celles de ses essais (Cibles électroniques : 50 minutes. Boîtes à bandes type Gehmann et rameneurs : 1 h et 15 minutes.). Du coup avec nos sept minutes au couché et cinq au debout que l'on a, on a pas vraiment le temps de régler sa bretelle micrométriquement... C'est même pire car un Tariste a moins de temps en moyenne qu'un Matcheur si on rapporte le tout sur une série de dix coups.

Les carabines (WZ48, MAS45, KK54, N°2MkIV*,...) ne sont aussi pas conçues pour s'adapter morphologiquement au tireur. A défaut de l'ISSF, comme nous le savons au TAR c'est l'inverse. Ici (au TAR) le tireur doit faire en sorte d'articuler toute sa méthodologie autour de son arme. Tout comme la bretelle mais je ferai impasse sur ce sujet car n'ayant pas envi de réveiller Paul et Mickey...  

Le tireur n'est pas en reste car un Matcheur ISSF qui pratique régulièrement (entrainement et compétition) n'a pas les mêmes prérequis en terme de travail physique et psychologique sur lui même que nous au TAR. En excluant comme tout sportif de haut niveau tout ce qui est caféine et nicotine + une alimentation saine et équilibrée sans oublier un sommeil réparateur. Même si certains pratiquent un entrainement de leur coté (jogging, vélo...) pour le cardio nous nous contentons simplement pour la majorité de ne pas manger trop lourd avant la complétion et c'est marre. A titre personnel: je prend toujours mon café en arrivant au club et fume toujours ma cigarette au bout d'une heure de tir... Vous comprendrez donc que je ne me situ pas du coté des athlètes...  


Tout ceci au final pour conclure sur le fait qu'il y a des bases à respecter, des petits plus à glaner (grandement utiles) coté ISSF mais qu'il faut apprendre à faire une synthèse de tout ceci pour arriver à tirer le meilleurs parti de notre matériel (et de nous même !) en trouvant le meilleurs compromis en terme d'efficacité et de confort. Pour ça pas de miracle, il faut s'entrainer (régulièrement). Tirer, tirer et encore tirer comme l'a si bien dit Wichita.  Plus vous mettrez au point votre technique de tir (qui varie selon les tireurs), plus vous vous habituerez à tirer avec votre carabine et plus vous serez à l'aise.

Essayer => Analyser => Ajuster => Travailler => Progresser.

Je conseil au passage les excellents ouvrages "Les cahiers du pistolier et du carabinier" fourmillants de détails et d'astuces techniques et pratiques en tout genres sur le tir et savoir comment l'aborder à l'entrainement ainsi qu'en compétitions.