RCBS Hand Case Neck Turner ... amélioré .

Un bon outil pas cher qui fait un travail propre . Certes , pas de la qualité de ses concurrents des grandes marques de Bench , mais il fait le job .
Pour les étuis courts ( .22 Hornet , .222-223 R  par exemple ) les pilotes tiennent assez bien l'étui , mais ça se gâte avec les étuis longs et lourds .
On peut utiliser l'outil verticalement et laisser jouer la gravité , mais c'est peu pratique quand il faut attaquer le collet .
Ici un 7 mm 08 . Solution : en empruntant l'idée à Lee , voila un pilote bien tourné (*) ; l'aiguille en bout se positionnant dans le trou d'amorce avec un jeu réduit .
L'étui est mieux maintenu dans l'axe , sachant qu'il n'est que pauvrement centré à l'autre bout par " l'étau " en plastique que l'on a en main .

(*) diamètre un peu plus fort que celui du pilote d'origine , sans jeu . L' étui est inséré en forçant un peu , intérieur du collet lubrifié .
Et tant qu'à faire on en profitera pour donner au corps du pilote un diamètre plus fort que celui d'origine ,  sans jeu ( coulissement gras ) ; ce qui contribuera au centrage .

Excellente amélioration, le pilote avec aiguille : même si le logement d'amorce est un peu excentré, ça empêche le ballotement qui évase très vite le collet, donnant ainsi encore plus de jeu au pilote (s'il y a trop de jeu, ça peut brouter et produire des facettes indélébiles).
Quelques essais permettraient de déterminer le diamètre optimal du pilote, mais si on retouche le collet c'est souvent parce-que son épaisseur est irrégulière, donc le diamètre intérieur après tir ne sera pas constant. Il sera plus constant après recalibrage, et on peut alors (dans une certaine mesure) prévoir le diamètre de pilote en fonction du diamètre d'expandeur.
La tige n'a besoin d'être exactement calibrée que sur la partie guidant effectivement le collet (ensuite, jusqu'à l'aiguille ça peut être un peu plus petit, ce qui facilite bien la fabrication).
Etant donné que ce n'est qu'un pivot de rotation, on pourrait même la scinder en 2 morceaux serrés par une vis interne traversant la poignée : l'olive calibrée en fonction du collet, et la tige porte-aiguille assortie à la longueur d'étui. Ça ne demande pas une concentricité extraordinaire, le positionnement de l'arête de coupe pouvant se corriger à l'affûtage du burin (qui doit couper comme un rasoir, tout en conservant une arête de coupe peu inférieure à 90° sinon l'outil aura tendance à engager : mieux vaut être obligé de pousser un peu sur l'étui, que de devoir le retenir).

On pourrait même envisager un pilote expansible, comme les mandrins expansibles servant à reprendre sur un tour à métaux l'extérieur de bagues déjà alésées intérieurement, mais c'est quand même pas facile à réaliser.

L'ensemble de l'outil n'est somme toute pas difficile à construire entièrement, la seule partie nécessitant de se creuser la cervelle est celle immobilisant le burin et permettant de régler sa saillie ; ça doit être à la fois précis et commode (ces deux exigences étant souvent antagonistes).

C'est bien ce que je reproche aux pilotes de cet outil , un manque de centrage et de tenue à la coupe provoquant souvent un blocage par un copeau ; on peut s'en débarrasser en tournant dans le sens inverse , mais la finition n'y est plus et le plus souvent je sors l'étui et rectifie le collet-copeau à la toile émeri .
C'est bien le mauvais centrage qui crée le copeau , et si l'on fait une passe trop agressive c'est pire .
Ou alors il faut y aller par enlèvement du métal à minima , mais là il faut retoucher au réglage micrométrique à chaque passe et c'est vite contraignant . D'autant que le système écrou / contre-écrou n'est pas pratique .

Car le but c'est quand même d'aller au pas de tir .

Là j'arrive à n'enlever du laiton que sur un demi cercle voire moins , ce qui satisfait mon côté rechargeur de base ( lire non Bench Rest ) .
Je vois sur les vidéos amateur un travail du collet en profondeur ; tant qu'il reste un peu de laiton intouché le gars se croit obligé de l'affiner encore , faisant fi d'une bonne tenue de la balle . Et comme le plus souvent personne ne parle de recuire les collets ...

Une précision , tous ces outils créés ou modifiés sont à mettre à l'actif de mon copain Pascal dit " doigts d'or " qui à lui seul pallie au manque de véritables armuriers sur l'Île ; il est bien équipé en tours et fraiseuses .
Son métier ? Il est dans le bois et reconnu à la Réunion pour ses beaux decks de piscine et ses varangues .
Rendons à César ...

Taillé dans un morceau d'arbre de roue , un guide pour le .40-60 WCF .
L'avantage du sur-mesure : le pilote est usiné au diamètre interne de l'étui tiré dont le diamètre est quasi constant ; la pointe est au diamètre du trou d'amorce .
D'où un très bon centrage de l'étui ; je le sens bien lors de la rectification externe du collet ; ça ne broute pas .

Il doit être possible d'y rajouter une fraise qui rectifierait la longueur de l'étui ;, dans l'esprit RCBS 3 ways ; gain de temps .
Néanmoins je préfère le bon vieux Trim Die ( lui aussi fait " maison " ) qui assure un équerrage parfait .

Comme le .38-40 WCF est lui aussi un calibre .40 , il suffira de remplacer la tige guide amovible pour une plus courte .

deGuers a écrit:... Là j'arrive à n'enlever du laiton que sur un demi cercle voire moins , ce qui satisfait mon côté rechargeur de base ( lire non Bench Rest ) .
Je vois sur les vidéos amateur un travail du collet en profondeur ; tant qu'il reste un peu de laiton intouché le gars se croit obligé de l'affiner encore , faisant fi d'une bonne tenue de la balle . Et comme le plus souvent personne ne parle de recuire les collets ...

C'est quand même mieux si tous les étuis d'un lot ont la même épaisseur de collet.
Ce qui ne peut s'obtenir qu'en 2 passes minimum : d'abord une passe ébauche qui révélera quels sont les collets demandant la plus grosse reprise, puis une finition d'ensemble à ladite cote. A moins de profiter de la première passe pour faire plusieurs lots, qui auront des épaisseurs de collet différentes.
Mais, hormis le rechargement d'étuis de marque complètement pourrave, cette uniformisation des collets est-elle si déterminante pour la précision ?

Le recuit (éventuel), il faut certainement le faire après retouche d'épaisseur des collets. Car pour usiner du laiton, plus il est dur mieux c'est.


"L'arbre de roue", comme tous les aciers de récup (y compris et en particulier les boulons BTR) c'est souvent très décevant à l'usinage. Tous ceux qui, débutant comme ça par la force des choses, ont ensuite eu accès à des chutes d'aciers de décolletage, ont constaté que c'était "le jour et la nuit" du point de vue régularité, prévisibilité des cotes, etc.
Malheureusement, les îles ensoleillées ne figurent pas sur la carte des bassins industriels ou métallurgiques !


L'utilisation du bidule avec derrière le pilote une fraise pour faire les longueurs (ce qui revient exactement à l'outil manuel LEE) donnerait, par le principe même, une perpendicularité des lèvres absolument parfaite (à condition de faire tourner l'étui devant l'outil fixe, ce qui dans le cas présent est d'ailleurs incontournable).
Le problème c'est la détermination de la longueur obtenue (longueur de l'aiguille, shell-holder spécial faisant butée).
Et le fait que 2 opérations simultanées c'est souvent 2 x 2 = 4 fois plus chiant à régler ; donc en résultat, si les opérations combinées font gagner du temps elles font perdre en précision. Je pense que ça aurait peu d'intérêt ; par contre ré-utiliser le même pilote pour un raccourcisseur manuel genre LEE, ça vaudrait le coup.