Marquages sur baïonnette type 30

Bonjour, 
Sur les plaquettes d'une de mes baïonnettes type 30 ont été gravé des marquages; que je pense être des chiffres car il me semble lire un 3,2 et 10.
Auriez-vous une idée de la signification ?
Merci. 

Spontanément, je penche plus pour des "usures" ou des marquages personnels. Je me me souviens pas que les parties bois des baïonnettes, en général, portent des marquages officiels.

Prud a écrit:Bonjour, 
Sur les plaquettes d'une de mes baïonnettes type 30 ont été gravé des marquages; que je pense être des chiffres car il me semble lire un 3,2 et 10.
Auriez-vous une idée de la signification ?

Sur la plaquette gauche, baïonnette pointant vers le haut, je lis de haut en bas : 三 ̷ 十二 ; ce qui pourrait se lire "3 - 12".
Sur la plaquette droite, baïonnette pointant vers le bas, nous avons un 十二 ; donc "12".

Il n'est pas rare de trouver sur les baïonnettes Type 30 de telles combinaisons de numéros. La plupart du temps c'est peint, parfois "gravé", d'autres fois inscrit sur un médaillon de bois ou une pièce de tissu attaché au porte-fourreau. Leurs origines sont probablement variées et différentes, et dans la plupart des cas impossibles à identifier. Numéro d'identification au sein d'une unité ? Numéro d'inventaire au sein d'une école ? Numéro comptable au sein d'une toute autre institution ? Quoi qu'il en soit, c'est le fruit d'une initiative ou une directive "locale".

Cela étant dit, j'aimerais beaucoup voir cette baïonnette un peu plus en détail (incluant les marquages du pommeau), et pourquoi pas les autres, puisque ton commentaire semble suggérer qu'elle n'est pas la seule dans ta collection...

Merci de ces renseignements
Je ne possède que 2 baïonnettes type 30, je ne suis pas collectionneur d'arme blanche juste d'arme à feu donc je ne connais presque rien dans le domaine.
Mes 2 baios sont de l'arsenal de Tokyo, toutes les 2 possèdent le quillon, et au vue des informations trouvé sur internet elles seraient du second type.
Voilà les photos

Prud a écrit:
Mes 2 baios sont de l'arsenal de Tokyo, toutes les 2 possèdent le quillon, et au vue des informations trouvé sur internet elles seraient du second type.

Merci pour les photos.
Pour information, aucune des deux n'est de l'arsenal de Tokyo, elles sont toutes de l'arsenal de Kokura.

D'après ces nouvelles photos, les inscriptions sur la plaquette gauche semblent plutôt être 三 ̷ 十六 ; c'est à dire "3 - 16". Elles sont quelques peu "polluées" par ce qui semble être des marques de coup, rendant l'identification probable mais pas certaine.

Bonjour,

Pour les marques de coups, il y en a une sur la plaquette droite de la mienne, mais c'est en fait une marque de stockage ...
Je l'ai choisie dans un "fagot" de baïos de surplus où pratiquement toutes portaient la même marque ! J'ai pris celle dont la marque était la moins profonde.
Je pense que ces armes étaient stockées en piles bien ordonnées et que celles du dessous ont été marquées par la croisière des autres, vu le poids ...




La 2e photo a été faite sans flash, et c'est dur de ne pas bouger ...

J'ai trouvé le porte-fourreau sur le forum MC III, il est assorti (référence BF 22 sur le livre de Larry Johnson, "Japanese Bayonets"), je me contente de l'enfiler sur le fourreau sans le boucler, la lanière ayant mal vieilli ...

A+

Merci pour ces belles photos Michel...

Encore une "Kokura" série 62...
La quasi totalité des productions Kokura que je croise par chez nous font partie de cette série et presque systématiquement autour du numéro 50.000, étalées sur une plage de moins de 15.000 numéros... alors que Kokura en a tout de même produit plus de 800.000 ! Elles doivent donc toutes venir du même lot, mais je ne saurais en donner l'origine.

Ce genre d'empreinte laissée par la croisière d'une autre baïonnette est assez fréquemment rencontrée.
Pour info, elle date probablement de 1941 (+/- un an).

Le porte-fourreau est une petite pépite !
C’est une version précoce, qui s'identifie facilement par son absence de rivets, la présence d'une couture centrale sur l'axe vertical, des hanses légèrement plus courtes, ainsi qu'une boucle carrée (cette dernière pouvant être en laiton ou, sauf erreur de ma part, en aluminium, comme celle-ci).
Ces porte-fourreaux ont théoriquement été remplacés à partir de 1917, année durant laquelle un nouveau modèle "à rivets" fut adopté pour palier la fragilité de la version initiale dont les coutures latérales sans renfort avaient tendance à céder en cas de trop forte pression sur le fourreau.

C'est beau d'en trouver un, encore plus en si bel état !
Il faut bien comprendre que les porte-fourreaux (et les fourreaux, dans une moindre mesure), sans aller jusqu'à les qualifier de "consommables", n'étaient que des accessoires et étaient régulièrement remplacés au cours de la vie de la baïonnette. La quasi totalité des baïonnettes Type 30 "précoces" en service durant la Seconde Guerre mondiale étaient équipées de fourreaux et de porte-fourreaux bien plus récents. D'ailleurs, on ne trouve guère ces porte-fourreaux qu'en Finlande ou en Russie, lesquelles ayant reçu nombre de baïonnettes japonaises durant la Grande Guerre, baïonnettes qui ne sont bien entendu jamais repassées par les arsenaux japonais pour y recevoir des accessoires plus frais. Leurs accessoires, s'ils sont par bonheur toujours présents, sans avoir subi de modification et survécu aux dégâts du temps, sont donc les versions d'origine.

J'en ai croisé quelques-uns, mais très rarement dans un tel état de fraicheur...
Les marquages sur le verso semblent être très bien préservés (pas systématiquement le cas) et devraient normalement contenir une date... Si jamais tu as une photo rapprochée...
Du coup, il serait mieux sur une baïonnette produite par l'arsenal de Tokyo avant les années 1920... j'en ai deux-trois qui n'ont pas de porte-fourreau, j'dis ça j'dis rien...

Voir ci-dessous l'un des miens, qui équipe ma "baïonnette navale" Type 35. C'est la variante avec boucle laiton. Il porte un poinçon représentant une ancre de Marine sur la face avant.