Décanonner/recanonner un fusil réglo à répétion manuelle avec des bouts de bois
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Décanonner/recanonner un fusil réglo à répétion manuelle avec des bouts de bois
Je viens de regarder, stupéfait je dois le dire, cette vidéo tournée aux Etats Unis d'un changement de canon "fait à la maison" sur un krag jorgensen, avec des machoires d'étau en bois!!!
Voici le lien. Cette vidéo est pour démonstration pédagogique seulement. Ne faites pas la même chose chez vous!!! Toute intervention sur une arme à feu doit être réalisée par un professionel qualifié.
Voici le lien. Vos commentaires sont les bienvenus
Laurent
https://www.youtube.com/watch?v=mWtUsMYtBZw
Voici le lien. Cette vidéo est pour démonstration pédagogique seulement. Ne faites pas la même chose chez vous!!! Toute intervention sur une arme à feu doit être réalisée par un professionel qualifié.
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Laurent
https://www.youtube.com/watch?v=mWtUsMYtBZw
majkejevrosime- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1148
Age : 52
Date d'inscription : 19/04/2015
Re: Décanonner/recanonner un fusil réglo à répétion manuelle avec des bouts de bois
Effectivement une bonne idées cela assurune bonne prise et sans marqué le boîtier, poir ce qui est de la feuillure cest autre chose
Dudu792- Membre averti
- Nombre de messages : 161
Age : 26
Date d'inscription : 15/08/2022
Re: Décanonner/recanonner un fusil réglo à répétion manuelle avec des bouts de bois
Vu ... mais ça aurait presque l'air d'être bidon !
La technique générale est bonne, et ça peut éventuellement parfois fonctionner si le canon est à peine serré. Comme semble-t'il là, puisqu'il arrive à débloquer avec à peine 50 cm de bras de levier, et dans une position qui ne donne guère de force.
Dans la vraie vie il faut parfois 2 rallonges d'un mètre, avec sur chacune un opérateur mettant tout ce qu'il peut. Des formes en bois, fut-ce du chêne, partiraient en bouillie ; l'étau simplifié résisterait peut-être, mais pas les serre-joints ; d'ailleurs, les fers plats serrant les mâchoires risqueraient bien de plier !
Les mâchoires, formes ou "mordaches" (termes de l'Instr. de 1905, qui décrit la technique pour Lebel et Berthier) doivent être en ferraille (du céléron résisterait peut-être). Sur un fusil un peu ancien il faut aussi pouvoir chauffer jusqu'à voir fumer (ou même s'enflammer) le pétrole dont on aura essayé d'imprégner le filetage (càd vers 250°, presque 300°, ne pas monter plus haut sous peine d'altérer le traitement thermique) ; et le bois n'aimerait pas la flamme...
Maintenir le canon par un simple serrage entre deux coquilles, c'est plutôt optimiste ; ça fonctionne avec un gros mandrin 3 mors de tour mais il faut serrer fort et ça marque, même à travers un enroulement de papier antidérapant. Souvent il y a sur le tonnerre un méplat, des crans, quelque chose permettant un véritable accrochage des mordaches ; pas toujours (pas sur les Mauser 98 par exemple), mais ici il m'a semblé entrevoir des crans (ça complique bien sûr la confection des mordaches, mais c'est tellement plus sûr). Sinon, le fameux "étau à corde" (un enroulement de corde soigneux, auto-bloquant) peut donner de bons résultats mais la corde doit être à la fois souple et extrêmement robuste, car elle est très sollicitée.
Dernière remarque, une fois plusieurs tours effectués, dès que ça se dévisse à la main on démonte tout ce qui alourdit, afin de finir en douceur pour éviter d'esquinter le dernier filet.
Sur une arme pas trop ancienne l'indexation du canon ne doit pas poser de problème car elle était soigneusement standardisée ; chez nous à partir du Lebel (et même plus exactement à partir du Kropa Mle 1884) ; ailleurs il faut effectivement se méfier, bien qu'en fabrication de série ce n'ait pas été très compliqué à obtenir (on peut d'ailleurs se demander pourquoi ce n'était pas le cas sur les Chassepot et les Gras).
Idem pour la feuillure : à priori les canons militaires sont vissés "à toc" sur un épaulement de butée, sinon ils se dévisseraient trop facilement. Donc on n'a pas le choix et à priori la feuillure sera dans les tolérances d'époque (certes parfois un peu larges pour les usages actuels, vu qu'à l'époque on ne rechargeait pas les cartouches militaires). A moins bien sûr que l'une des pièces ne soit usée, ou qu'elle n'ait été réajustée pour accommoder une pièce usée ; auquel cas il faut tricher.
Tricher : on ne peut pas monter / démonter 36 fois un canon, sans que ça ne donne du jeu au filetage. Donc on fait un premier essai en intercalant une bague de l'épaisseur exacte de 1 ou 2 filets (moins quelques centièmes pour anticiper sur le forcement de blocage), on mesure alors l'excès de feuillure, on soustrait l'épaisseur de la bague et ça donne la future feuillure exacte.
Procédé bien décrit dans le bouquin de J. Huon (Ed. du Brevail) sur le fusil Gras à propos du recanonnage "M 14" en 8 mm, alors nécessaire car le taraudage des boîtiers Gras n'était pas indexé. Utilisé encore de nos jours par les fabricants de carabines "custom" qui, travaillant à l'unité, ne peuvent pas mettre en place une fabrication interchangeable.
La technique générale est bonne, et ça peut éventuellement parfois fonctionner si le canon est à peine serré. Comme semble-t'il là, puisqu'il arrive à débloquer avec à peine 50 cm de bras de levier, et dans une position qui ne donne guère de force.
Dans la vraie vie il faut parfois 2 rallonges d'un mètre, avec sur chacune un opérateur mettant tout ce qu'il peut. Des formes en bois, fut-ce du chêne, partiraient en bouillie ; l'étau simplifié résisterait peut-être, mais pas les serre-joints ; d'ailleurs, les fers plats serrant les mâchoires risqueraient bien de plier !
Les mâchoires, formes ou "mordaches" (termes de l'Instr. de 1905, qui décrit la technique pour Lebel et Berthier) doivent être en ferraille (du céléron résisterait peut-être). Sur un fusil un peu ancien il faut aussi pouvoir chauffer jusqu'à voir fumer (ou même s'enflammer) le pétrole dont on aura essayé d'imprégner le filetage (càd vers 250°, presque 300°, ne pas monter plus haut sous peine d'altérer le traitement thermique) ; et le bois n'aimerait pas la flamme...
Maintenir le canon par un simple serrage entre deux coquilles, c'est plutôt optimiste ; ça fonctionne avec un gros mandrin 3 mors de tour mais il faut serrer fort et ça marque, même à travers un enroulement de papier antidérapant. Souvent il y a sur le tonnerre un méplat, des crans, quelque chose permettant un véritable accrochage des mordaches ; pas toujours (pas sur les Mauser 98 par exemple), mais ici il m'a semblé entrevoir des crans (ça complique bien sûr la confection des mordaches, mais c'est tellement plus sûr). Sinon, le fameux "étau à corde" (un enroulement de corde soigneux, auto-bloquant) peut donner de bons résultats mais la corde doit être à la fois souple et extrêmement robuste, car elle est très sollicitée.
Dernière remarque, une fois plusieurs tours effectués, dès que ça se dévisse à la main on démonte tout ce qui alourdit, afin de finir en douceur pour éviter d'esquinter le dernier filet.
Sur une arme pas trop ancienne l'indexation du canon ne doit pas poser de problème car elle était soigneusement standardisée ; chez nous à partir du Lebel (et même plus exactement à partir du Kropa Mle 1884) ; ailleurs il faut effectivement se méfier, bien qu'en fabrication de série ce n'ait pas été très compliqué à obtenir (on peut d'ailleurs se demander pourquoi ce n'était pas le cas sur les Chassepot et les Gras).
Idem pour la feuillure : à priori les canons militaires sont vissés "à toc" sur un épaulement de butée, sinon ils se dévisseraient trop facilement. Donc on n'a pas le choix et à priori la feuillure sera dans les tolérances d'époque (certes parfois un peu larges pour les usages actuels, vu qu'à l'époque on ne rechargeait pas les cartouches militaires). A moins bien sûr que l'une des pièces ne soit usée, ou qu'elle n'ait été réajustée pour accommoder une pièce usée ; auquel cas il faut tricher.
Tricher : on ne peut pas monter / démonter 36 fois un canon, sans que ça ne donne du jeu au filetage. Donc on fait un premier essai en intercalant une bague de l'épaisseur exacte de 1 ou 2 filets (moins quelques centièmes pour anticiper sur le forcement de blocage), on mesure alors l'excès de feuillure, on soustrait l'épaisseur de la bague et ça donne la future feuillure exacte.
Procédé bien décrit dans le bouquin de J. Huon (Ed. du Brevail) sur le fusil Gras à propos du recanonnage "M 14" en 8 mm, alors nécessaire car le taraudage des boîtiers Gras n'était pas indexé. Utilisé encore de nos jours par les fabricants de carabines "custom" qui, travaillant à l'unité, ne peuvent pas mettre en place une fabrication interchangeable.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
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