Cauchemars des tireurs !

La vache!   

Comment peut-on confondre de la Tubal 5000 en bâtonnets avec de la A0 en plaquettes?   

À moins que l'erreur ne soit pas visuelle, mais d'avoir imaginé qu'on puisse remplacer l'une par l'autre, et dans ce cas, c'est bien pire...

Caudron a écrit:La vache!   

Comment peut-on confondre de la Tubal 5000 en bâtonnets avec de la A0 en plaquettes?   

À moins que l'erreur ne soit pas visuelle, mais d'avoir imaginé qu'on puisse remplacer l'une par l'autre, et dans ce cas, c'est bien pire...

Dans les deux cas, c'est quand même du lourd

Bonjour à tous 
Avec, à l’heure où j’écris, 818 vues en 3 jours, on peut considérer que le sujet ratisse assez large.
Je me suis amusé à faire une sorte de récapitulatif de ces accidents n’entraînant pas de blessure autre que celle du portefeuille lorsqu’il faut changer l’arme 
J’en suis à 8 causes majeures parmi lesquelles on peut faire des sous-classes.
Je n’en ai trouvé qu’une, très rare, n’impliquant pas du tout le tireur -dur, dur, car ça veut dire que dans tous les autres cas il y a au moins erreur et au pire faute humaine.

 - 1°/ Erreur de munition. C’est la culasse Mauser au verrouillage détruit partiellement que Verchère évoquait. Bref rappel de l’accident dont je connaissais le tireur. Un gars dit à son copain j’ai trouvé le Mauser de Papa mais je n’ai pas de cartouches. À quoi l’autre répond pas de soucis, j’ai ça. Le Mauser était en 7 X 64 et les cartouches en 8 X 57. 
     Sous-classes : projectile < calibre, projectile = calibre, projectile > calibre

 - 2°/ Erreur au chargement. L’arme n’a pas été inspectée et il y a une obstruction. Classique à la chasse par temps de neige, l’obstruction, partielle ou totale, peut être faite avec n’importe quoi, débris divers voire boue…
          - Sous-classe : canon pas nettoyé et avec un excès d’huile. Le danger s’accroît avec la diminution du
                                 calibre.

- 3°/ Inattention à un tir précédent douteux. Mon record est le retrait de 8 (Huit !) projectiles dans un .357 6’’
Comme les charges étaient toutes aussi mauvaises, l’arme n’a pas souffert. Le client était heureux de récupérer son arme mais les heures d’atelier étaient là…

 - 4°/ Erreur au rechargement de la munition.
         Sous-classes : - erreur de poudre, 
                               - double dose de poudre. Classique avec les charges réduites de poudres très vives.
                               - cartouches douteuses ou chargées par un inconnu

 - 5°/ Manque d’entretien de l’arme. Cas classique du percuteur restant saillant dans une arme semi-
         automatique. Spectaculaire mais rarement destructeur.

 - 6°/ Arme en fin de vie. Mentionné presque pour mémoire car, en général, le délabrement est visible ou 
         audible. C’est aussi le cas d’armes artisanales ou faites en zones tribales : à fuir absolument.

 - 7°/ Cartouche à température trop élevée. Classique en chasses africaines mais il suffit d’oublier la boîte au 
         soleil en Été pour obtenir des surpressions destructrices.

 - 8°/ Cartouches mal chargées par le fabricant. Heureusement pour mémoire car c’est très rare. Ces dernières 
         années, une marque s’était distinguée en accumulant les accidents. Les armes détruites ont toujours été 
         remplacées.

Ce 8° cas est le seul pour lequel le tireur n’est pas en cause.
La faute de rechargement n’est qu’un seul cas (avec deux sous-classes impliquants le tireur/rechargeur) sur les 8 exposés. Je ne sais pas si c’est le plus fréquent, même si c’est souvent le plus spectaculaire car avec témoins. Cela dit, il ne faut pas avoir peur de recharger. J’ignore (navré !) la proportion de rechargeurs parmi les membres du forum mais je la pense élevée. Parmi ceux-là, il est certain que seuls quelques très rares ont fait un chargement à la base d’un accident. 
Charger des cartouches requiert surtout de la méthode et un protocole qui ne tolère aucune exception. Pour paraphraser, je dirais : un peu de rigueur dans ce monde de mous.
Enfin, l’examen de l’arme est loin d'être superflu. 

J'ai eu un cas qui aurait pu tourner mal, à ranger dans ta rubrique cartouches (du commerce) défectueuses..

Un soir il y a longtemps, passe au canards.... Peu de temps avant l'heure légale de fin de chasse, je tire un canard qui ne tombe pas, mais mon fusil semi automatique (un Perfex de la Manu) m'a procuré une sensation anormale (genre pet de jeune fille), pas d'éjection de la douille vide et bien sûr la cartouche suivante n'est pas monté.
Ce que je fais à la main.

Pas d'autre occasion de tir avant la fin de chasse, j'extrais les 2 cartouches restantes et rentre à la maison.

Ordre de travail arrivé à la maison d'un chasseur normalement constitué  1) s'occuper du chien (pour le canard je n'en avais pas)
 2) s'occuper de l'arme  3) s'occuper du mec.

Je commence donc par l'arme et là, surprise, le canon est bouché.
Il a fallu que je prenne un tourillon en bois d'un mètre de long et que je tape vraiment  très fort avec un maillet, pour extraire la bourre à jupe en plastique qui en fondant s'était soudée  au milieu du canon..Va comprendre???

Toujours est-il  que si j'avais eu une autre occasion de tir, je crois bien que le bloc culasse en aluminium, n'aurait pas été assez résistant pour arrêter le retour arrière de la culasse mobile...ma tronche, je ne sais pas.

 
On est jamais sûr de rien  ;mais pour ce qui est des cartouches manufacturées défectueuses je citerai ici  une expèrience qui m'a marqué . 
C'était une 12/70 fleuron d'une marque allemande réputée à haut culot et à douille noire dont le nom est une salutation de chasseur tudesque  (Ca va les modos c'est suffisamment édulcoré et allusif )  
Bref ; en chasse je tire un oiseau et...luste un "pet de lapin" suivi du "gling-gling" caractéristique des plombs qui redescendent dans le canon   Diagnostic PAS de POUDRE !

Rien de dramatique donc....mais quid si ça avait été une "Brenneke" coinçée dans le canon ?

1886a a écrit:Bonjour. Pour la carabine c’est bien un mauser suédois cg 63 faite à partir d’un boîtier mauser 1896 donc sans tenon arrière. Le problème ici défaut de poudre. De la A0 à la place de la tubal 5000 ! Sans appel !

Ce que je retiens surtout de cette photo (hormis, bien sûr, la confirmation de la mesure de sécurité "un seul bidon de poudre hors du placard à la fois"), c'est que la culasse Mauser est encore plus robuste qu'elle en a l'air (et la réputation) !

Pour ceux qui désirent approfondir le sujet, voici deux chapitres très instructifs à lire dans l’œuvre de Parker O. Ackley : Handbook for shooters & reloaders (vol. 1 & 2), Plaza Publishing, 1848 West, 2300 South, Salt Lake City, Utah, 1962 (21st printing), 1996.
Ackley, vraiment un grand concepteur et connaisseur de munitions. Les accidents par réduction de charge de poudre lente m’avaient stupéfié lorsque j’avais lu ses livres (ne pas tenir compte des données de rechargement, trop anciennes). 
Je ne peux évidemment pas reproduire les pages et les photos mais seulement présenter les tables des matières des deux tomes. 

Stephane5 a écrit:... Ce que je retiens surtout de cette photo ... , c'est que la culasse Mauser est encore plus robuste qu'elle en a l'air (et la réputation) !

On n'appréhende cependant pas une culasse seule, mais l'ensemble boîtier-culasse...
Et ici le boîtier a clairement lâché ; et d'une façon tout de même bien curieuse !
A se demander quel est exactement l'enchaînement qui a fait "sauter le couvercle" (à quel moment se place la rupture du culot).

Avec cette photo, on comprend mieux l'évolution vers le boitier du G98.

Je ne vois pas forcément de lien direct...
En cas de surpression dans la zone des tenons, le tenon arrière n'empêcherait pas le "couvercle de sauter" et la culasse de se soulever en pliant le boîtier en zig-zag.

Le collimateur ne doit pas rester dans le canon lors du réglage ! Non non non ! Sinon il ne marche plus…