Ross MK III, soucis de hausse.

Bonjour à tous,

Tout est prêt pour essayer ce Ross MK III, passé par la marine chilienne, etc.

Mais, un soucis, la molette de dérive est hyper dure et n'a aucun effet. Apparemment, c'est un système  vis crémaillère.
Trois molettes cote à cote entre deux portions de vis, le tout solidaire de l'axe, se vissant sur une crémaillère taillé dans la planchette de dérive.
Enfin, je suppose.
Pas trouvé comment ça ce démonte.

Je sais qu'au moins un heureux possesseur a eut le même soucis, et mes expériences de restaurateur fou m'ont appris qu'un défaut ou usure rencontré plus de deux fois est un défaut congénital.

Conséquence, je recherche des info sur cette hausse, éclaté, démontage, etc.

Si l'un d'entre vous a des pistes, il aura notre reconnaissance éternelle.

Tout ce que j'ai trouvé sur le net c'est ça :



https://www.compasslibrary.com/en-fr/products/ross-service-rifle-handbook

Pas sûr que ça t'aide vraiment

C'est toujours bon à prendre, je ne l'avais pas trouvé.
Le lien est très intéressant. Merci beaucoup.

Par contre, j'ai pris le taureau par les cornes, et surtout une loupe, et j'ai trouvé l'entrée.

Commencer par enlever la goupille d'articulation de la hausse pour la démonter du fusil qu'il faut bien caler. La suite en gardant la hausse sur le fusil ne serait vraiment pas pratique.
L'entrée :
La molette d'élévation est arrêté par une petite goupille, caché dans le moletage, un coté bien maté, un coté net.
Un petit clou acier meulé, petit marteau, goupille chassée.

Ensuite, il faut immobiliser la vis d'élévation dans un petit étau, mordaches alu, de façon à extraire la molette d'élévation, montée en force.

On peut alors faire coulisser la vis d'élévation et la sortir du bâti, et pour finir, la dévisser du curseur d'élévation, le coupable, bien crado dans mon cas.
Inutile de chercher à démonter l'axe vis molettes que l'on verra alors coté glissière, arrêté par deux coups de pointeau, il faudrait le chasser avec un minuscule chasse goupille à travers le taraudage de la vis d'élévation et sa fente de serrage. Inutile et sans doute néfaste.

La photo : curseur d'élévation , et curseur de dérive qui coulisse sur l'autre face, dans une glissière, coté de l’œil du tireur, entrainé par les deux portion de vis que l'on voit ci-dessous de part et d'autre des pignons molettes. Vis qui travaillent dans le filetage crémaillère que l'on voit sur l'envers du curseur de dérive présenté plus bas.


Par chance, juste de la crasse, je craignais que les filets ne soient abimés. Un bon bain de pétrole, brosse à dents, je me suis quand même pelé un peu le pouce sur les molettes pour dégripper tout çà.

Ci dessous, vue de tout ce petit monde :


Belle mécanique, mais sur le terrain, dans la boue, intérêt à l'abriter. Par contre, dans de bonnes mains, pas besoin de lunette pour tirer à 300 m

Affaire réglée.

On va pouvoir monter l'escalier.

Deux petits bémols :
Primo :
J'avais démonté le ressort d'immobilisation du bâti basculant, d'une part, c'est inutile, d'autre part, les choses n'étant pas faites à moitié chez Ross, il est monté avec queue d'aronde. Une fois la vis enlevée, il faut faire glisser le ressort vers l’arrière, et non vers le haut. C'est un montage courant pour les ressort plats, de façon à réduire, annuler l'effort sur la vis. Ennuis, il ne peut se démonter, remonter, si le bâti est goupillé en place. Si on ne le sait pas, on ne cassera pas, mais on abîme d'une façon difficilement rattrapable.
Ce qui signifie qu'au remontage, il faut forcer sur le ressort pour aligner les trous.

Secondo : Les goupilles sont très serrées, et de petit diamètre, ce qui nécessite des chasses goupilles solides, improvisés ou pas. Elles sont presque aussi difficiles à enlever qu'à remettre, celle de la molette d'élévation se tord volontiers, bien aligner les trous au préalable, faire un léger cône d'entrée sur la goupille (sur tour ou visseuse)à la lime,
un peu de gras aussi.  Il est capital de bien caler les piéces pour utiliser un chasse goupille. Ici, le fusil à plat sur le coté droit sur un établi costaud, ou une planche, au sol, complété par une cale de 15, 20 mm de haut, bois dur, alu, laiton, à glisser sous le châssis de hausse, avec un passage pour la goupille. Coté chasse goupille, le plus rigide possible, ajusté au bon diamètre simplement sur  5, 10 mm max. Les chasses du commerce, avec leurs tiges démesurées  ont tendance à vibrer, surtout pour les faibles diamètres . Une fois l'assemblage décollé, vous pourrez terminer avec un simple clou acier épointé.

Pour la goupille axe d'articulation, tant qu'à être perfectionniste, un axe vissé aurait  été bienvenu.

An ix a écrit:



https://www.compasslibrary.com/en-fr/products/ross-service-rifle-handbook

Pas sûr que ça t'aide vraiment

La mécanique étant réglée, un détail me taraude, quant à l'emploi de cette hausse.

Planchette baissée, j'ai compris, je connais.
Planchette relevée, je suis perdu, c'est bien anglo-saxon.
Je m'explique, traduit, on a le choix entre visée ouverte (open aperture sight) et visée fermée (aperture sight).
Mais comment choisir, en fonction du temps, de l'humeur...... parce que cela ne doit pas taper au même endroit.
Évidement, j'ai assez de repères pour calculer la différence, mais j'aime bien comprendre.


Malgré mes recherches, et bien que l'on trouve facilement le manuel d'utilisation (Merci AnIX), je n'ai rien trouvé.
Or, il doit bien y avoir un document d'instruction, ne serait-ce que pour former les instructeurs.
Parmi les heureux possesseurs, ou amateurs de réglos Commonwealth, quelqu’un aurait il une piste ?

Il y a bien un forum dédié aux Ross, mais comme les toubibs, prend plus de patients. Là aussi, sans doute, tradition british, club, parrainage, etc.
Pour ça aussi, si vous avez la clef.

Bon, je fais les demandes et les réponses.

Avec un peu d'acharnement, et le net ayant quand même quelques aspects très positif, je suis tombé sur le post d'un forum américain posant exactement la même question. Ça rassure, et en plus une réponse renvoyant à un article paru en Septembre, 1942 issue of The Rifleman. Comme quoi, déjà à l'époque la question se posait.


Article ayant un certain humour, dénonçant gentiment des travers toujours d'actualité.



Bref, au faits : les visées ouvertes, curseur d'élévation à zéro, planchette rabattue : hausse 400 yards, planchette relevée, hausse 1000 yards.
Explication, quand on rencontre l’ennemi, il est loin, donc on relève la planchette et la hausse de combat est prête, ensuite, s'il est meilleur, il se rapproche, on abaisse et c'est toujours prêt.
Entre les deux, on se dé.....


Les deux échelles sur le montant du châssis, face au tireur, en yard, sur le coté, en MOA, deux par graduation. Ne se rapportent qu'à l’œilleton dérivable dont les graduations sont également en MOA, 5 à droite et à gauche.


J'ai traduit l'article, (merci Reverso) qui fait d’ailleurs référence au Handbook for the Canadian Service Rifle, Ross MkIII, 1913 qui se trouve là :


partie 1 :https://archive.org/details/handbookforcanad00unse

partie 2 :https://archive.org/details/canadianserviceriflerossmarkiii2/page/n15/mode/2up


MP avec votre mail si vous voulez l'article (savoureux), ce sera volontiers.


NB : il semblerait qu'il y ait une forte parentée avec les hausses des deux cousins, M17 et P14

Conclusion, trouvez un stand au delà de 600 m.