Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
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Tico
Mezigot
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Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
Bonjour,
Un pistolet pas très courant, visiblement un 1816 de fabrication tardive (il est marqué Mle 1816 sur la queue de culasse). Il a été transformé selon les même prescriptions que les pistolets de troupe (masselotte vissée, cône de guerre, alésage à 17,6 mm). Le canon a reçu un bronzage semblable à celui des 1833, mais un sagouin l'a enlevé, ne le laissant intact que sur la queue de culasse et entre la hausse et la masselotte, ainsi qu'autour du guidon en laiton. L'intérieur est quasi-miroir. On peut y voir les poinçons de Tugnot de Lanoye ainsi que celui de Merley. La platine possède un joli jaspage, et un véritable cran de sûreté. Poinçon de Nicaise. et la baguette en fer est de type fantaisie. La monture et les garnitures sont conformes, ainsi que la queue de détente finement quadrillée. Une belle pièce que je me suis contenté de nettoyer à la brosse de nylon et avec un lubrifiant à base de lanoline, ne me servant que de paille de fer fine sur les rares points de rouille actifs, toujours avec le même produit. Place aux photos, même si elle ne rendent pas justice à ce superbe pistolet :
Le pistolet, en lumière naturelle
Gros plans sur la platine
Les marquages du canon
Sur la dernière image, on voit bien que c'est un canon tordu. Quel dommage que le bronzage n'y soit plus, cela devait être d'un très bel effet. On peut aussi voir une petite fêlure de la monture entre la rosette arrière et le canon.
Voilà!
Un pistolet pas très courant, visiblement un 1816 de fabrication tardive (il est marqué Mle 1816 sur la queue de culasse). Il a été transformé selon les même prescriptions que les pistolets de troupe (masselotte vissée, cône de guerre, alésage à 17,6 mm). Le canon a reçu un bronzage semblable à celui des 1833, mais un sagouin l'a enlevé, ne le laissant intact que sur la queue de culasse et entre la hausse et la masselotte, ainsi qu'autour du guidon en laiton. L'intérieur est quasi-miroir. On peut y voir les poinçons de Tugnot de Lanoye ainsi que celui de Merley. La platine possède un joli jaspage, et un véritable cran de sûreté. Poinçon de Nicaise. et la baguette en fer est de type fantaisie. La monture et les garnitures sont conformes, ainsi que la queue de détente finement quadrillée. Une belle pièce que je me suis contenté de nettoyer à la brosse de nylon et avec un lubrifiant à base de lanoline, ne me servant que de paille de fer fine sur les rares points de rouille actifs, toujours avec le même produit. Place aux photos, même si elle ne rendent pas justice à ce superbe pistolet :
Le pistolet, en lumière naturelle
Gros plans sur la platine
Les marquages du canon
Sur la dernière image, on voit bien que c'est un canon tordu. Quel dommage que le bronzage n'y soit plus, cela devait être d'un très bel effet. On peut aussi voir une petite fêlure de la monture entre la rosette arrière et le canon.
Voilà!
Dernière édition par Mezigot le Mer 17 Juil 2024, 16:48, édité 1 fois
Mezigot- Pilier du forum
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Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
Bonsoir,
Beau témoin.
En effet, ils sont peu fréquents transformés réglementairement à percussion.
Depuis le dénommé 1767, les officiers peuvent se fournir directement auprès d'arquebusiers/armuriers civils à leur frais. L' avènement de la percussion a conduit la modernisation du mécanisme à silex. Je suppose que les transformations civiles étaient plus simples à réaliser et donc à moindre coût car la très grande majorité de ces 1816 officier en sont issues.
Parfait pour l'identification des poinçons (Lanoye en un mot) .
Les canons des 1816 n'étaient pas tous bronzés. Vraisemblablement au choix des destinataires en respectant les autres caractéristiques techniques comme cela s'appliquait déjà pour les pistolets généraux Vendémiare ANXII. D'autres canons étaient encore plus luxueux. On assistera à beaucoup plus de fantaisie avec le modèle 1833.
Pour son année de fabrication, très certainement en 1823.
Un véritable cran de sécurité : Trois positions pour le chien ?
Possède t-il toujours sa marque de bois RS au dessus de la calotte ?
Je serais satisfait de voir d'autres photos du bronzage restant en vue aérienne.
Beau témoin.
En effet, ils sont peu fréquents transformés réglementairement à percussion.
Depuis le dénommé 1767, les officiers peuvent se fournir directement auprès d'arquebusiers/armuriers civils à leur frais. L' avènement de la percussion a conduit la modernisation du mécanisme à silex. Je suppose que les transformations civiles étaient plus simples à réaliser et donc à moindre coût car la très grande majorité de ces 1816 officier en sont issues.
Parfait pour l'identification des poinçons (Lanoye en un mot) .
Les canons des 1816 n'étaient pas tous bronzés. Vraisemblablement au choix des destinataires en respectant les autres caractéristiques techniques comme cela s'appliquait déjà pour les pistolets généraux Vendémiare ANXII. D'autres canons étaient encore plus luxueux. On assistera à beaucoup plus de fantaisie avec le modèle 1833.
Pour son année de fabrication, très certainement en 1823.
Un véritable cran de sécurité : Trois positions pour le chien ?
Possède t-il toujours sa marque de bois RS au dessus de la calotte ?
Je serais satisfait de voir d'autres photos du bronzage restant en vue aérienne.
Tico- Pilier du forum
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Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
Tico a écrit:Bonsoir,
Beau témoin.
En effet, ils sont peu fréquents transformés réglementairement à percussion.
Depuis le dénommé 1767, les officiers peuvent se fournir directement auprès d'arquebusiers/armuriers civils à leur frais. L' avènement de la percussion a conduit la modernisation du mécanisme à silex. Je suppose que les transformations civiles étaient plus simples à réaliser et donc à moindre coût car la très grande majorité de ces 1816 officier en sont issues.
Parfait pour l'identification des poinçons (Lanoye en un mot) .
Les canons des 1816 n'étaient pas tous bronzés. Vraisemblablement au choix des destinataires en respectant les autres caractéristiques techniques comme cela s'appliquait déjà pour les pistolets généraux Vendémiare ANXII. D'autres canons étaient encore plus luxueux. On assistera à beaucoup plus de fantaisie avec le modèle 1833.
Pour son année de fabrication, très certainement en 1823.
Un véritable cran de sécurité : Trois positions pour le chien ?
Possède t-il toujours sa marque de bois RS au dessus de la calotte ?
Je serais satisfait de voir d'autres photos du bronzage restant en vue aérienne.
Bonjour,
Je confirme, il y a bien 3 positions pour le chien.
Pas vu de RS bien net au dessus de la calotte mais il y avait bien quelque-chose du côté gauche, mais ce n'est plus lisible. Il y a un 4 du côté droit frappé de manière à être lisible en tenant la bouche du canon vers soi.
Sur la monture, côté gauche à peu près au niveau de la détente, 2 cm au dessus il y a un 12 C.
Je vais tâcher, dès que possible, de faire une vue aérienne en lumière naturelle de la queue de culasse/arrière du canon car avec le flash, c'est désastreux.
Mezigot- Pilier du forum
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Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
Merci
Pas d'idée pour les indices numérique et alphanumérique
Pas d'idée pour les indices numérique et alphanumérique
Tico- Pilier du forum
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Mezigot- Pilier du forum
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Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
Merci
Et également du côté du point de mire si la lumière est favorable en ce jour
Et également du côté du point de mire si la lumière est favorable en ce jour
Tico- Pilier du forum
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Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
Tico a écrit:Merci
Et également du côté du point de mire si la lumière est favorable en ce jour
À mon grand regret, il y a un bain qui chauffe et les deux prochains jours ne promettent rien de bon, donc il faudra un peu de patience.
Mezigot- Pilier du forum
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Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
Mezigot a écrit:Tico a écrit:Merci
Et également du côté du point de mire si la lumière est favorable en ce jour
À mon grand regret, il y a un bain qui chauffe et les deux prochains jours ne promettent rien de bon, donc il faudra un peu de patience.
Aucune urgence
Tico- Pilier du forum
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3008nato- Pilier du forum
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Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
Beau spécimen !
Merci pour le partage !
Merci pour le partage !
euleuleu- Membre confirmé
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Tico- Pilier du forum
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Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
Bonjour Mezigot .
ton pistolet est remarquable pour sa qualité et celle de son jaspage .
les canons des pistolets règlementaires 1816 d'off. de cavalerie n'ont (à ma connaissance) jamais eu de canons "rubans"
-les modèles T , surtout T règlementairement sont très rares à mon avis ....du fait de la diversité des transformations pourtant faites en manufacture et j'attire particulièrement l'attention des "puristes autoproclamés" sur quelques détails fort importants :
- le guidon sur embase carrée
- la position de la hausse qui est souvent d'origine en avant de la queue de culasse comme sur celui de Mezigot et les paires à silex de référence (ou reculée comme sur le mien )
-le marquage qui n'est presque jamais confirmé T sur la queue de culasse .... (pourtant règlementaire sur les armes T)
je vous donne quelques modestes conseils .
nato
ton pistolet est remarquable pour sa qualité et celle de son jaspage .
les canons des pistolets règlementaires 1816 d'off. de cavalerie n'ont (à ma connaissance) jamais eu de canons "rubans"
-les modèles T , surtout T règlementairement sont très rares à mon avis ....du fait de la diversité des transformations pourtant faites en manufacture et j'attire particulièrement l'attention des "puristes autoproclamés" sur quelques détails fort importants :
- le guidon sur embase carrée
- la position de la hausse qui est souvent d'origine en avant de la queue de culasse comme sur celui de Mezigot et les paires à silex de référence (ou reculée comme sur le mien )
-le marquage qui n'est presque jamais confirmé T sur la queue de culasse .... (pourtant règlementaire sur les armes T)
je vous donne quelques modestes conseils .
nato
3008nato- Pilier du forum
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Age : 80
Date d'inscription : 28/12/2012
Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
Bonsoir,
Pour te répondre JC, je ne sais pas s'il y a eu des canons rubans pour le modèle de ce topic
Pour les canons, voici deux autres exemples qui ne sont pas poli "classiquement" mais plus luxueux, terme que j'ai utilisé précédemment
L'un est tout simplement magnifique et appartient à mon ami néerlandais
Ceux-ci sont sans doute bronzés ou phosphatés ?
A l'époque, ni l'un, ni l'autre de ces techniques mais des canons bleuis
Les décennies, les siècles s'écoulant, ce bleui vire au noir
Pour celui-ci, je ne saurais pas qualifier la "technique" ou le procédé exploité
Un collectionneur âgé, presque 90 ans à ce jour, et qui a .revendu sa collection, avait un 1816T d'officier à canon rayé. De mémoire, il m'avait dit que c'était la transformation "Bernard"
Pour te répondre JC, je ne sais pas s'il y a eu des canons rubans pour le modèle de ce topic
Pour les canons, voici deux autres exemples qui ne sont pas poli "classiquement" mais plus luxueux, terme que j'ai utilisé précédemment
L'un est tout simplement magnifique et appartient à mon ami néerlandais
Ceux-ci sont sans doute bronzés ou phosphatés ?
A l'époque, ni l'un, ni l'autre de ces techniques mais des canons bleuis
Les décennies, les siècles s'écoulant, ce bleui vire au noir
Pour celui-ci, je ne saurais pas qualifier la "technique" ou le procédé exploité
Un collectionneur âgé, presque 90 ans à ce jour, et qui a .revendu sa collection, avait un 1816T d'officier à canon rayé. De mémoire, il m'avait dit que c'était la transformation "Bernard"
Dernière édition par Tico le Mer 17 Juil 2024, 00:03, édité 1 fois
Tico- Pilier du forum
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Date d'inscription : 13/12/2016
Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
3008nato a écrit:Bonjour Mezigot .
ton pistolet est remarquable pour sa qualité et celle de son jaspage .
les canons des pistolets règlementaires 1816 d'off. de cavalerie n'ont (à ma connaissance) jamais eu de canons "rubans"
-les modèles T , surtout T règlementairement sont très rares à mon avis ....du fait de la diversité des transformations pourtant faites en manufacture et j'attire particulièrement l'attention des "puristes autoproclamés" sur quelques détails fort importants :
- le guidon sur embase carrée
- la position de la hausse qui est souvent d'origine en avant de la queue de culasse comme sur celui de Mezigot et les paires à silex de référence (ou reculée comme sur le mien )
-le marquage qui n'est presque jamais confirmé T sur la queue de culasse .... (pourtant règlementaire sur les armes T)
je vous donne quelques modestes conseils .
nato
- le guidon sur embase carrée
- la position de la hausse qui est souvent d'origine en avant de la queue de culasse comme sur celui de Mezigot et les paires à silex de référence (ou reculée comme sur le mien )
- le marquage qui n'est presque jamais confirmé T sur la queue de culasse .... (pourtant règlementaire sur les armes T)
Je reprends tes 3 remarques que je confirme
J'ai hésité initialement à évoquer ton point 2
Si l'on se réfère à Jean Boudriot, il présente dans ses cahiers la modification T réglementaire des 1816 avec la hausse présente au tonnerre du canon contrairement à ton exemplaire et que tu appelles "reculée"
J'en ai eu également un dont la hausse était positionnée également sur la tête de la queue de culasse (Peut-être ai-je encore quelques images ... à suivre) conformément au tien.
C'est l'une des raisons pour lesquelles je m'en suis séparé.
Tu noteras aussi qu'elle est beaucoup plus massive, moins élégante ce qui contraste avec la finesse de la ligne générale des 1816 officier
Question personnelle: Quelle est l'année de ta paire à silex de St Etienne ?
Tico- Pilier du forum
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Date d'inscription : 13/12/2016
Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
3008nato a écrit:Bonjour Mezigot .
ton pistolet est remarquable pour sa qualité et celle de son jaspage .
les canons des pistolets règlementaires 1816 d'off. de cavalerie n'ont (à ma connaissance) jamais eu de canons "rubans"
-les modèles T , surtout T règlementairement sont très rares à mon avis ....du fait de la diversité des transformations pourtant faites en manufacture et j'attire particulièrement l'attention des "puristes autoproclamés" sur quelques détails fort importants :
- le guidon sur embase carrée
- la position de la hausse qui est souvent d'origine en avant de la queue de culasse comme sur celui de Mezigot et les paires à silex de référence (ou reculée comme sur le mien )
-le marquage qui n'est presque jamais confirmé T sur la queue de culasse .... (pourtant règlementaire sur les armes T)
je vous donne quelques modestes conseils .
nato
Bonjour nato,
En effet, je crois qu'il ne faut pas s'offusquer de quelques « bizarreries » sur des armes d'officiers, auxquelles, au final, on ne demandait que d'être compatibles avec la cartouche réglementaire car il suffit de voir les variantes civiles des 1833 et des 1855 pour s'en convaincre. Certains sont même assemblés avec des platines et des canons réglementaires, mais une mise en bois fantaisiste. Pour les canons, je suis d'accord, ce ne sont pas des canons « rubans » mais plutôt des canons « tordus ». On le vois assez nettement de par l'inclinaison irrégulière des motifs, et le fait que ces motifs ne se voient pas vers la culasse car cette partie est prise dans l'étau fixe pour la torsion et donc ne se tord pas elle-même. Il semblerait que ces canons « tordus » avaient la réputation d'être plus résistants que les canons ordinaires. On le voit sur le mien, mais plus nettement sur les deux dernières photo de Tico.
Merci pour le partage des photos, tu as toujours des choses intéressantes à nous faire voir.
Tico a écrit:Bonsoir,
Pour te répondre JC, je ne sais pas s'il y a eu des canons rubans pour le modèle de ce topic
Pour les canons, voici deux autres exemples qui ne sont pas poli "classiquement" mais plus luxueux, terme que j'ai utilisé précédemment
L'un est tout simplement magnifique et appartient à mon ami néerlandais
Ceux-ci sont sans doute bronzés ou phosphatés ?
A l'époque, ni l'un, ni l'autre de ces techniques mais des canons bleuis
Les décennies, les siècles s'écoulant, ce bleui vire au noir
Pour celui-ci, je ne saurais pas qualifier la "technique" ou le procédé exploité
Un collectionneur âgé, presque 90 ans à ce jour, et qui a .revendu sa collection, avait un 1816T d'officier à canon rayé. De mémoire, il m'avait dit que c'était la transformation "Bernard"
Bonjour Tico,
Le procédé de brunissage au chlorure d'antimoine était connu à l'époque et il me semble que c'est celui employé sur les 1833, après une attaque à froid à l'acide nitrique 6M pour faire ressortir les motifs. Cela me semble assez cohérent avec les deux photos du bas.
Pour le bleu d'eau (blue pâle), comme sur les pistolets de Gardes du corps du Roy, c'était une bain de nitrate de sodium en fusion. Il y a bien des bleus à chaud avec de la soude caustique, du nitrate de sodium et un peu de chlorate pour donner du mordant, mais ce dernier ingrédient me fait douter de la période à laquelle ce procédé à été développé.
Ceci dit, place à la photo promise du guidon et de ses alentours. La photo ne le rends pas bien, mais il est en laiton.
Voila !
Mezigot- Pilier du forum
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Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
Pour les canons, je suis d'accord, ce ne sont pas des canons « rubans » mais plutôt des canons « tordus ». On le vois assez nettement de par l'inclinaison irrégulière des motifs, et le fait que ces motifs ne se voient pas vers la culasse car cette partie est prise dans l'étau fixe pour la torsion et donc ne se tord pas elle-même. Il semblerait que ces canons « tordus » avaient la réputation d'être plus résistants que les canons ordinaires.
Ils étaient effectivement plus résistants, parce que la torsion à chaud du canon après soudure (longitudinale) à chaude portée de la plaque de fer enroulée qui forme ledit canon enroule également la soudure, et raccourcit et compacte le canon, ce qui évite la faiblesse inhérente à la fabrication des canons soudés.
Ils étaient effectivement plus résistants, parce que la torsion à chaud du canon après soudure (longitudinale) à chaude portée de la plaque de fer enroulée qui forme ledit canon enroule également la soudure, et raccourcit et compacte le canon, ce qui évite la faiblesse inhérente à la fabrication des canons soudés.
https://www.youtube.com/watch?v=QxIWDmmqZzY
freebird- Pilier du forum
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Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
Mezigot a écrit:
Bonjour Tico,
Le procédé de brunissage au chlorure d'antimoine était connu à l'époque et il me semble que c'est celui employé sur les 1833, après une attaque à froid à l'acide nitrique 6M pour faire ressortir les motifs. Cela me semble assez cohérent avec les deux photos du bas.
Pour le bleu d'eau (blue pâle), comme sur les pistolets de Gardes du corps du Roy, c'était une bain de nitrate de sodium en fusion. Il y a bien des bleus à chaud avec de la soude caustique, du nitrate de sodium et un peu de chlorate pour donner du mordant, mais ce dernier ingrédient me fait douter de la période à laquelle ce procédé à été développé.
Ceci dit, place à la photo promise du guidon et de ses alentours. La photo ne le rends pas bien, mais il est en laiton.
Voila !
Bonjour,
Merci pour ces apports précis concernant le traitement des canons de la première moitié du XIXs
Tu évoques les motifs des 1833 de premier type que je nomme à très larges rayuresMezigot a écrit:Le procédé de brunissage au chlorure d'antimoine était connu à l'époque et il me semble que c'est celui employé sur les 1833, après une attaque à froid à l'acide nitrique 6M pour faire ressortir les motifs. Cela me semble assez cohérent avec les deux photos du bas.
Comme celui du lien ci-dessous (Je ne me suis pas attelé à sa restauration par frilosité vis à vis de mes compétences en la matière)
Et pourtant il dispose d'atouts (Jaspage de la platine, rare production de Maubeuge)
Un 1833 premier type
Merci pour la photo complémentaire
Ton exemplaire semble avoir conservé son guidon d'origine (forme et matière) sans embase carré apposée comme pour les 1822T de cavalerie dans la décénnie 1840.
Les deux organes de visée sont vraisemblement ceux d'origine ...
Tico- Pilier du forum
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Re: Pistolet d'officier de cavalerie Mle 1816 transformé à percussion selon le mode réglementaire.
Il faut se représenter la bande de fer (acier doux) préparée par martelage à chaud. Ceci a déjà comprimé l'acier, écrasant les minuscules bulles toujours présentes et soudant leurs parois, tout en produisant un fibrage dans toutes les directions (contrairement au laminoir qui fibre surtout dans la longueur).freebird a écrit:Il semblerait que ces canons « tordus » avaient la réputation d'être plus résistants que les canons ordinaires.
Cette bande enroulée et soudée en long présente une grande faiblesse au niveau de la soudure, d'ailleurs forcément moins martelée que le reste. Et si on se représente les efforts causés par la pression on constate qu'ils sont perpendiculaires à la soudure, qui travaille ainsi en traction. Or quel que soit leur mode d'obtention il faut autant que possible éviter de faire travailler les soudures en traction, car c'est toujours leur direction faible.
En tordant le tube comme un tire-bouchons, d'abord on resserre encore encore sa structure tout en allongeant les fibres (plus on les allonge plus elles seront robustes, du moins jusqu'au point-limite où elles craquent) ; s'il y a le moindre défaut le tube va se déformer irrégulièrement et se déchirer, ce qui élimine d'emblée les tubes défectueux. Donc ceux qui restent sont les meilleurs.
De plus la soudure se retrouve en hélice, et si on dessine dessus la direction de l'effort de pression, on constate que la résultante perpendiculaire à la soudure (càd la direction dans laquelle la soudure est la moins robuste) est bien plus faible que si la soudure était dans la longueur. Seconde raison pour laquelle le tube "tordu" est plus robuste.
A condition toutefois que le canonnier n'ait pas exagéré, vrillant presque jusqu'à la déchirure ; la bonne mesure était sans doute donnée par l'expérience.
Si on voulait une soudure encore plus vrillée, d'abord on enroulait en spirale une barre laminée (ou plusieurs), puis seulement on la soudait à la forge ; les efforts de pression étaient alors presque entièrement supportés par les fibres de la barre initiale, et presque rien sur la soudure ; mais c'est une toute autre technique.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
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