Nombre de rayures
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deGuers
Sardanapale
6 participants
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Nombre de rayures
Bonsoir,
J'ai vu récemment une vidéo de Fabian au sujet de la carabine fédérale modèle 1851.
Il y est précisé qu'il devait y avoir 16 rayures. Aussi je me demande quelle est l'influence du nombre de rayures sur les résultats en cible.
J'ai vu récemment une vidéo de Fabian au sujet de la carabine fédérale modèle 1851.
Il y est précisé qu'il devait y avoir 16 rayures. Aussi je me demande quelle est l'influence du nombre de rayures sur les résultats en cible.
Sardanapale- Membre
- Nombre de messages : 98
Age : 58
Date d'inscription : 03/04/2018
Re: Nombre de rayures
Sauf résultats comparés en cible , aucun .
En armes longues PN certains ( dont Paul Matthews ) considèrent qu'un canon actuel à 5 rayures donne les meilleurs résultats ( lire groupements ) ; donc , diamétralement , une rayure est en vis à vis d'une cloison . Mais il n'en fait pas la démonstration , juste une demande à un de ses fabricants de canons habituel .
Pour en savoir plus sur : rayure , cloison , flanc de tir et flanc de chargement , la lecture d'un Malfatti donnera toutes les explications possibles .
En armes longues PN certains ( dont Paul Matthews ) considèrent qu'un canon actuel à 5 rayures donne les meilleurs résultats ( lire groupements ) ; donc , diamétralement , une rayure est en vis à vis d'une cloison . Mais il n'en fait pas la démonstration , juste une demande à un de ses fabricants de canons habituel .
Pour en savoir plus sur : rayure , cloison , flanc de tir et flanc de chargement , la lecture d'un Malfatti donnera toutes les explications possibles .
deGuers- Pilier du forum
- Nombre de messages : 4590
Age : 71
Localisation : sous les tropiques ...
Date d'inscription : 23/12/2010
Re: Nombre de rayures
Faut pas trop prendre au pied de la lettre ce qui s'est fait dans la première moitié du XIXe : la rayure étant toute nouvelle on n'y connaissait rien, on découvrait.
Et il faut aussi distinguer le chargement par la culasse du chargement par la bouche, dans lequel la facilité de chargement est une composante primordiale. Si pour cela il faut des rayures peu profondes, alors il y aurait risque de "dérapage" ; et en multipliant les rayures on multiplie les flancs de tir, donc ça accroche mieux pour la mise en rotation, du moins pouvait-on le penser...
Dans les débuts du rayage il y eut beaucoup de croyances, suppositions gratuites et choix arbitraires ; vers 1800 on construisait et utilisait les "carabines de Versailles", en reconnaissant leurs qualités, mais le principe de la stabilisation gyroscopique ne faisait pourtant même pas l'unanimité.
Je ne sais pas si le fait que les rayures soient en nombre pair ou impair change grand chose pour le tir.
Par contre, pour la fabrication du canon "à l'ancienne" (rayage à l'outil) ça change beaucoup de choses : possibilité (ou non) de raboter simultanément 2 rayures opposées, la réaction à l'effort de coupe repousse-t'elle la tige porte-outil contre une cloison ou une rayure ? Etc.
Et il faut aussi distinguer le chargement par la culasse du chargement par la bouche, dans lequel la facilité de chargement est une composante primordiale. Si pour cela il faut des rayures peu profondes, alors il y aurait risque de "dérapage" ; et en multipliant les rayures on multiplie les flancs de tir, donc ça accroche mieux pour la mise en rotation, du moins pouvait-on le penser...
Dans les débuts du rayage il y eut beaucoup de croyances, suppositions gratuites et choix arbitraires ; vers 1800 on construisait et utilisait les "carabines de Versailles", en reconnaissant leurs qualités, mais le principe de la stabilisation gyroscopique ne faisait pourtant même pas l'unanimité.
Je ne sais pas si le fait que les rayures soient en nombre pair ou impair change grand chose pour le tir.
Par contre, pour la fabrication du canon "à l'ancienne" (rayage à l'outil) ça change beaucoup de choses : possibilité (ou non) de raboter simultanément 2 rayures opposées, la réaction à l'effort de coupe repousse-t'elle la tige porte-outil contre une cloison ou une rayure ? Etc.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Nombre de rayures
Et quid des rayures-cheveux ? Ça apporte vraiment quelque chose ?
Joel_- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1894
Age : 63
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 08/01/2016
Re: Nombre de rayures
Joel_ a écrit:Et quid des rayures-cheveux ? Ça apporte vraiment quelque chose ?
Tout comme les canons modernes avec des "micro rayures", hormis un nettoyage plus méticuleux j'en doute fort.
« "Le succès n'est pas final, l'échec n'est pas fatal, c'est le courage de continuer qui compte."»
Winston Churchill.
Nicomidway- Pilier du forum
- Nombre de messages : 5184
Age : 99
Localisation : Nord Drôme.
Date d'inscription : 03/01/2013
Re: Nombre de rayures
Je ne suis pas expert, mais hormis l'usure plus rapide et plus rapidement pénalisante de certains canons à deux rayures, je crois que le nombre de rayures importe moins que leur qualité, leur adéquation avec l'utilisation réelle et leur compatibilité avec la longueur du canon et le type des projectiles.
"Je comprends pas, ça marchait avant que j'y touche !" (Joe Bar Team, tome 3, page 27)
Stephane5- Pilier du forum
- Nombre de messages : 4176
Age : 48
Localisation : Centre (géographique) de la France
Date d'inscription : 19/10/2018
Re: Nombre de rayures
Ah, d'accord, je croyais que c'était théorisé comme le rapport entre le poids du projectile et le pas du rayage.
Notez que les fusils réglementaires français ont tous 4 rayures depuis le 1822T bis jusqu'au 49/56.
Notez que les fusils réglementaires français ont tous 4 rayures depuis le 1822T bis jusqu'au 49/56.
Sardanapale- Membre
- Nombre de messages : 98
Age : 58
Date d'inscription : 03/04/2018
Re: Nombre de rayures
Non, il n'y a pas de formules théoriques pour le nombre de rayures, mais peut-être une certaine logique
Un nombre pair (comme les 4 rayures françaises) permet d'équilibrer les efforts de coupe si on rabote en même temps 2 rayures opposées, ce qui réduit beaucoup le frottement inutile du porte-outil.
Je ne sais pas de quand date le principe de rayage du Lebel, qui est assez sophistiqué et compliqué. Mais pour nos premiers fusils à balle Minié ce n'était pas simple non plus : les rayures étant de profondeur dégressive, il fallait sans doute que l'outil rentre progressivement durant sa course.
En faible nombre de rayures les plats et les creux sont très larges, ce qui augmente la déformation générale du projectile en rendant plus difficile le déplacement latéral du métal de la balle, des cloisons vers les creux de rayures (ça se produit - de façon difficilement observable - sur les balles plomb ; et sur les monométalliques-cuivre, dans une moindre mesure mais plus nettement observable). Donc souvent le nombre de rayures augmente avec le calibre.
A noter que le déplacement latéral "cloison >> creux" ne concernent pas les balles Minié, dont le mode de forcement est différent. Et ne se produit pas avec les balles chemisées, dans lesquelles la déformation de forcement se traduit par un fluage longitudinal du noyau de plomb
Les rayures "cheveu" en nombre important présentaient sans doute de gros avantages avec les balles rondes calepinées cuir ou textile : les multiples "flancs de tir" accrochant suffisamment le calepin pour l'entraîner en rotation, sans qu'au chargement il soit nécessaire d'y imprimer en force le relief des rayures.
Et les canons à 2 rayures, c'est de toute évidence une économie de temps de guerre : l'usure plus rapide n'est alors pas un gros inconvénient, car bien d'autres causes de mise hors-service sont prépondérantes.
Un nombre pair (comme les 4 rayures françaises) permet d'équilibrer les efforts de coupe si on rabote en même temps 2 rayures opposées, ce qui réduit beaucoup le frottement inutile du porte-outil.
Je ne sais pas de quand date le principe de rayage du Lebel, qui est assez sophistiqué et compliqué. Mais pour nos premiers fusils à balle Minié ce n'était pas simple non plus : les rayures étant de profondeur dégressive, il fallait sans doute que l'outil rentre progressivement durant sa course.
En faible nombre de rayures les plats et les creux sont très larges, ce qui augmente la déformation générale du projectile en rendant plus difficile le déplacement latéral du métal de la balle, des cloisons vers les creux de rayures (ça se produit - de façon difficilement observable - sur les balles plomb ; et sur les monométalliques-cuivre, dans une moindre mesure mais plus nettement observable). Donc souvent le nombre de rayures augmente avec le calibre.
A noter que le déplacement latéral "cloison >> creux" ne concernent pas les balles Minié, dont le mode de forcement est différent. Et ne se produit pas avec les balles chemisées, dans lesquelles la déformation de forcement se traduit par un fluage longitudinal du noyau de plomb
Les rayures "cheveu" en nombre important présentaient sans doute de gros avantages avec les balles rondes calepinées cuir ou textile : les multiples "flancs de tir" accrochant suffisamment le calepin pour l'entraîner en rotation, sans qu'au chargement il soit nécessaire d'y imprimer en force le relief des rayures.
Et les canons à 2 rayures, c'est de toute évidence une économie de temps de guerre : l'usure plus rapide n'est alors pas un gros inconvénient, car bien d'autres causes de mise hors-service sont prépondérantes.
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