Restaurer mon Manufrance Robust 222L
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obaneck
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Restaurer mon Manufrance Robust 222L
Au siècle passé, alors que j'étais une première fois venu vivre à la campagne dans la petite maison de ma mère, en bon Tanguy, envisageant de me joindre à la joyeuse troupe des chasseurs du coin, j'avais acquis à vil prix un fusil de chasse dans un triste état.
Aujourd'hui, je dois avouer que je ne m'en suis jamais servi et que son état, qui me laissait indifférent à l'époque, me pique maintenant les yeux.
Aussi donc, je l'ai ressorti hier de sa housse pour faire l'inventaire des dégâts et me préparer à sa restauration.
Il s'agit donc d'un Manufrance Robust 222L, chambré en 12/70 et éprouvé à 1200 bars.
Son numéro en 640xxx me fait penser qu'il date de la fin des années 60, sans certitude.
S'il était de 1966, ce serait parfait, puisque ce qui est de 1966 est presque toujours parfait.
Au niveau fonctionnel, il semble sans défaut majeur.
Il n'y a pas de jeu et j'entends les percussions, bien que je n'ai pas encore essayer de tirer.
La sécurité est fonctionnelle.
Bien que sale, l'intérieur des canons semble miroir.
Au niveau esthétique, c'est un peu moins brillant.
D'abord, les canons ont été peints et cette peinture est écaillée en de très nombreux endroits.
La bascule présente une corrosion de surface et a évidemment perdu son jaspage, qu'on peut néanmoins observer de chaque côté du pontet et à l'intérieur.
Les bois portent de nombreuses griffures et éclats de vernis.
Une vis à bois centrale défigure la plaque de couche d'origine, qu'il me faudra donc changer.
La bretelle automatique est en revanche en très bon état et le ressort encore relativement tendu, même si ce n'est pas violent
Ce que je projette :
- Nettoyer les canons
- L'essayer rapidement, avant d'entamer la restauration
- Décaper les canons, avec un mélange à base de soude caustique
- Polir ces même canons
- Les bronzer, sans-doute à la couche
- Démonter, nettoyer et graisser les détentes
- Désoxyder, polir et jasper la bascule
- Décaper le vernis des bois
- Récupérer à la pattemouille ce qui peut l'être des griffures
- Revernir les bois
- A terme, faire dans un article le récit de cette restauration
Je suis non-seulement preneur, mais même demandeur, de conseils pour ce travail.
En particulier, pour le démontage du mécanisme de détente.
Mais aussi sur les méthodes de décapage, de bronzage et de vernis.
Pour finir, voici quelques photos...
Aujourd'hui, je dois avouer que je ne m'en suis jamais servi et que son état, qui me laissait indifférent à l'époque, me pique maintenant les yeux.
Aussi donc, je l'ai ressorti hier de sa housse pour faire l'inventaire des dégâts et me préparer à sa restauration.
Il s'agit donc d'un Manufrance Robust 222L, chambré en 12/70 et éprouvé à 1200 bars.
Son numéro en 640xxx me fait penser qu'il date de la fin des années 60, sans certitude.
S'il était de 1966, ce serait parfait, puisque ce qui est de 1966 est presque toujours parfait.
Au niveau fonctionnel, il semble sans défaut majeur.
Il n'y a pas de jeu et j'entends les percussions, bien que je n'ai pas encore essayer de tirer.
La sécurité est fonctionnelle.
Bien que sale, l'intérieur des canons semble miroir.
Au niveau esthétique, c'est un peu moins brillant.
D'abord, les canons ont été peints et cette peinture est écaillée en de très nombreux endroits.
La bascule présente une corrosion de surface et a évidemment perdu son jaspage, qu'on peut néanmoins observer de chaque côté du pontet et à l'intérieur.
Les bois portent de nombreuses griffures et éclats de vernis.
Une vis à bois centrale défigure la plaque de couche d'origine, qu'il me faudra donc changer.
La bretelle automatique est en revanche en très bon état et le ressort encore relativement tendu, même si ce n'est pas violent
Ce que je projette :
- Nettoyer les canons
- L'essayer rapidement, avant d'entamer la restauration
- Décaper les canons, avec un mélange à base de soude caustique
- Polir ces même canons
- Les bronzer, sans-doute à la couche
- Démonter, nettoyer et graisser les détentes
- Désoxyder, polir et jasper la bascule
- Décaper le vernis des bois
- Récupérer à la pattemouille ce qui peut l'être des griffures
- Revernir les bois
- A terme, faire dans un article le récit de cette restauration
Je suis non-seulement preneur, mais même demandeur, de conseils pour ce travail.
En particulier, pour le démontage du mécanisme de détente.
Mais aussi sur les méthodes de décapage, de bronzage et de vernis.
Pour finir, voici quelques photos...
Laurent
Laurent C- Pilier du forum
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Date d'inscription : 24/07/2017
Re: Restaurer mon Manufrance Robust 222L
Bonjour,
Pour ce qui est du bronzage ça sera forcément à la couche, surtout pas à chaud avec de la soude, les canons et les bandes sont souvent brasés à l’étain (les armuriers emploient le terme soudage, mais ça reste du brasage tendre).
Un bronzage par bain de soude chaud détruirai le brasage.
J’ai donné différentes formules de liqueur de bronzage à la couche sur le forum.
Tu peux aussi te fournir chez Cartry, le noir de guerre et le noir bleuâtre fonctionnent bien.
L’avantage du noir bleuâtre, c’est qu’il nécessite des ébullitions uniquement sur les trois dernières couches, contrairement au noir de guerre ou aux recettes que j’ai donné sur le forum qui nécessitent une ébullition après chaque couche.
Avec le noir bleuâtre, si tu n’a pas de bac ni de rampe de chauffage, tu peux t’en sortir en faisant bouillir de l’eau déminéralisée dans une grande marmite, puis tu te sert d’un tube pvc sur lequel tu aura bouché une extrémité. Tu y suspend le canon et tu rempli d’eau bouillante.
Pour manipuler les canons, je tourne des morceaux de bois (manche à balai) pour qu’il rentre grassement à la bouche d’un des canon et dans la chambre de ce dernier. Ça te permet d’avoir des poignées qui facilitent les manipulation lors de l’application des couches ou du cardage. De plus en perçant un petit trou dans les poignées, tu peux y faire passer un fil de fer, ce qui permet de suspendre le canon lors des ébullitions.
Pour ce qui est du bronzage ça sera forcément à la couche, surtout pas à chaud avec de la soude, les canons et les bandes sont souvent brasés à l’étain (les armuriers emploient le terme soudage, mais ça reste du brasage tendre).
Un bronzage par bain de soude chaud détruirai le brasage.
J’ai donné différentes formules de liqueur de bronzage à la couche sur le forum.
Tu peux aussi te fournir chez Cartry, le noir de guerre et le noir bleuâtre fonctionnent bien.
L’avantage du noir bleuâtre, c’est qu’il nécessite des ébullitions uniquement sur les trois dernières couches, contrairement au noir de guerre ou aux recettes que j’ai donné sur le forum qui nécessitent une ébullition après chaque couche.
Avec le noir bleuâtre, si tu n’a pas de bac ni de rampe de chauffage, tu peux t’en sortir en faisant bouillir de l’eau déminéralisée dans une grande marmite, puis tu te sert d’un tube pvc sur lequel tu aura bouché une extrémité. Tu y suspend le canon et tu rempli d’eau bouillante.
Pour manipuler les canons, je tourne des morceaux de bois (manche à balai) pour qu’il rentre grassement à la bouche d’un des canon et dans la chambre de ce dernier. Ça te permet d’avoir des poignées qui facilitent les manipulation lors de l’application des couches ou du cardage. De plus en perçant un petit trou dans les poignées, tu peux y faire passer un fil de fer, ce qui permet de suspendre le canon lors des ébullitions.
Tupolef- Membre confirmé
- Nombre de messages : 496
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Date d'inscription : 15/05/2018
Re: Restaurer mon Manufrance Robust 222L
Merci, je comptais justement utiliser tes recettes pour le bronzage à la couche, telles que tu les donnais ici.
Troyes n'est pas très loin et j'ai déjà certains composants, pour le recuit des collets aux bains de sel en particulier.
Pour les bouchons, je pensais utiliser des bouchons de bouteilles de vin, en liège ou en PVC.
Est-ce un problème ?
Ma principale difficulté va être de bricoler un bac pour l’ébullition.
Pour le décapage de la peinture, je pensais utiliser de la soude caustique.
Cela présente-t-il un problème pour la suite du traitement ?
Pour le dégraissage, je compte de toute façon utiliser du vinaigre, qui équilibrera le PH après cette opération.
Sinon, j'ai un décapeur thermique, mais j'ai peur pour les brasures.
Pour le vernis des bois, je pensais également à la soude caustique.
Les décapants industriels sont trop chers et de toute façon ils sont aussi méchants que la soude.
EDIT : Merdre, je me suis trompé. Les sels pour le recuit de collet sont pour le bronzage à chaud.
Troyes n'est pas très loin et j'ai déjà certains composants, pour le recuit des collets aux bains de sel en particulier.
Pour les bouchons, je pensais utiliser des bouchons de bouteilles de vin, en liège ou en PVC.
Est-ce un problème ?
Ma principale difficulté va être de bricoler un bac pour l’ébullition.
Pour le décapage de la peinture, je pensais utiliser de la soude caustique.
Cela présente-t-il un problème pour la suite du traitement ?
Pour le dégraissage, je compte de toute façon utiliser du vinaigre, qui équilibrera le PH après cette opération.
Sinon, j'ai un décapeur thermique, mais j'ai peur pour les brasures.
Pour le vernis des bois, je pensais également à la soude caustique.
Les décapants industriels sont trop chers et de toute façon ils sont aussi méchants que la soude.
EDIT : Merdre, je me suis trompé. Les sels pour le recuit de collet sont pour le bronzage à chaud.
Laurent
Laurent C- Pilier du forum
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Date d'inscription : 24/07/2017
Re: Restaurer mon Manufrance Robust 222L
Évite la soude caustique pour décaper les canons, encore une fois les brasures de tes canons n’apprécieront pas, parole d’ingénieur chimiste .Laurent C a écrit:Merci, je comptais justement utiliser tes recettes pour le bronzage à la couche, telles que tu les donnais ici.
Troyes n'est pas très loin et j'ai déjà certains composants, pour le recuit des collets aux bains de sel en particulier.
Pour les bouchons, je pensais utiliser des bouchons de bouteilles de vin, en liège ou en PVC.
Est-ce un problème ?
Ma principale difficulté va être de bricoler un bac pour l’ébullition.
Pour le décapage de la peinture, je pensais utiliser de la soude caustique.
Cela présente-t-il un problème pour la suite du traitement ?
Pour le dégraissage, je compte de toute façon utiliser du vinaigre, qui équilibrera le PH après cette opération.
Sinon, j'ai un décapeur thermique, mais j'ai peur pour les brasures.
Pour le vernis des bois, je pensais également à la soude caustique.
Les décapants industriels sont trop chers et de toute façon ils sont aussi méchants que la soude.
EDIT : Merdre, je me suis trompé. Les sels pour le recuit de collet sont pour le bronzage à chaud.
Préfère un décapant organique, qu’on trouve dans les grande surface de bricolage, ou encore un trempage dans un bain d’acétone dans un récipient hermétique. Il y’a aussi aussi le microbillage, ensuite il faudra repolir.
Pour le bronzage à la couche il est inutile de boucher les canons, car à moins d’en mettre des tonnes, tu ne fera pas couler de liqueur dans les tubes, et pour le reste ça sera de l’eau bouillante qui s’évapore dès que tu sors les pièces. Perso, je roule en boule un mouchoir que je pousse à l’aide d’une baguette pour sécher le peu d’eau qu’il reste et c’est tout.
Les bouts de bois dont je te parle c’est surtout pour la préhension des pièces c’est bien pratique. D’ailleurs sur un juxtaposé ou superposé, je ne bouche qu’un canon, juste pour y mettre des poignées, l’autre canon est complètement libre.
Tu peux utiliser la soude pour décaper le bois, mais si tu achètes du décapant pour les canons il peut aussi servir pour le bois
Voici un fusil, qui était encore en plus mauvais état que le tien, que j’ai rebronze pour un ami.
Canon à la couche, j’ai justement fini un fond de liqueur noir bleuâtre de chez Cartry qu’il me restait avant que je ne fasse mes liqueur, et le reste à chaud à la soude.
Tupolef- Membre confirmé
- Nombre de messages : 496
Age : 34
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Re: Restaurer mon Manufrance Robust 222L
Bienvenue sur le forum à ce beau Robust !
1966, il doit avoir des canons parachromés, donc un coup de goupillon laiton devrait remettre leur âme à neuf.
L'accès au mécanisme de détente est relativement facile même s'il faut faire gaffe, déjà à ne pas abîmer les têtes de vis, à empreinte fine et très serrées, ensuite à ne pas abîmera crosse sur la bride supérieure et à ne rien tordre à l'intérieur. Mais graisser les détentes ne fera pas de miracle, elles sont très dures d'origine sur ces fusils.
L'accès au reste du mécanisme, notamment aux percuteurs, est beaucoup moins simple et, à mon humble avis, à réserver à un armurier.
Avant d'aller plus loin, teste les percuteurs: après avoir armé le mécanisme, mets le doigt sur le puits de percuteur et tire. Plus ça fait mal, meilleur c'est !
Pour l'extérieur des canons, fais vraiment bien attention au choix des produits et utilises-en le moins possible pour ne pas endommager les soudures de la bande.
Pour le jaspage, je me contenterais de conserver ce qu'il reste de celui d'origine, mais c'est toi qui vois.
Les "traces de vie" sur le bois ne me choquent pas plus sur un fusil de chasse que sur un fusil de guerre, mais là encore c'est toi qui vois, en fonction de ce que tu veux en faire...
Ces fusils sont magnifiques, mais sans aucun intérêt sur un pas de tir: heureusement que tu chasses, aussi !
1966, il doit avoir des canons parachromés, donc un coup de goupillon laiton devrait remettre leur âme à neuf.
L'accès au mécanisme de détente est relativement facile même s'il faut faire gaffe, déjà à ne pas abîmer les têtes de vis, à empreinte fine et très serrées, ensuite à ne pas abîmera crosse sur la bride supérieure et à ne rien tordre à l'intérieur. Mais graisser les détentes ne fera pas de miracle, elles sont très dures d'origine sur ces fusils.
L'accès au reste du mécanisme, notamment aux percuteurs, est beaucoup moins simple et, à mon humble avis, à réserver à un armurier.
Avant d'aller plus loin, teste les percuteurs: après avoir armé le mécanisme, mets le doigt sur le puits de percuteur et tire. Plus ça fait mal, meilleur c'est !
Pour l'extérieur des canons, fais vraiment bien attention au choix des produits et utilises-en le moins possible pour ne pas endommager les soudures de la bande.
Pour le jaspage, je me contenterais de conserver ce qu'il reste de celui d'origine, mais c'est toi qui vois.
Les "traces de vie" sur le bois ne me choquent pas plus sur un fusil de chasse que sur un fusil de guerre, mais là encore c'est toi qui vois, en fonction de ce que tu veux en faire...
Ces fusils sont magnifiques, mais sans aucun intérêt sur un pas de tir: heureusement que tu chasses, aussi !
"Je comprends pas, ça marchait avant que j'y touche !" (Joe Bar Team, tome 3, page 27)
Stephane5- Pilier du forum
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Re: Restaurer mon Manufrance Robust 222L
Bonsoir Laurent,
Pour tester la percussion d’un fusil de chasse, il suffit de poser une petite pièce de monnaie (1 cent ou 2) bien centrée sur l’orifice du percuteur et, la plaque de couche posée au sol et la crosse bien droite, tu appuies sur la détente. Si la pièce voltige jusqu’au plafond, ta percussion est parfaite. Récupère la pièce et examine l’enfoncement créé par la percussion : il ne te faudra pas mille ans pour savoir si c’est bon ou pas ! Pour l’autre percuteur, n’oublie pas de changer de côté ta pièce Le doigt, c’est vraiment douloureux !
Comme dit par Stéphane, les canons de la Manu étaient chromés intérieurement et je n’ai pas souvenir de canons de Robust détériorés. Autre point fort : ton bois a encore (ouf !) un quadrillage normal et non les saloperies faites à la presse et en creux de surcroît
Pour le jaspage, là, c’est délicat car tu as vu que ce qu’il en reste est du genre en tranche et c’est ce qui se faisait à l’époque. De quelle façon ? Je l’ignore. Dans tous les cas, ce traitement thermique nécessite un démontage complet de la bascule. C’est mariole… N’oublie pas que la tradition est d’introduire les axes (même cylindriques) dans le sens de l’écriture. Il faut donc les remettre de la droite vers la gauche et les repérer, bien sûr.
Ta plaque de couche avec une vis au centre me laisse perplexe : il est possible que ce soit une fixation (?) de la bretelle automatique. Pour la retirer, il faut dévisser l’étrier qui la retient à l’extérieur. Il faut un tournevis minuscule. Puis tu peux la sortir après dépose de la plaque de couche. Vérifie bien le cuir et refait la couture bordière si nécessaire.
Ne te plante pas dans le bronzage : les canons d’un fusil de chasse ont un aspect tout juste satiné pour éviter des brillances parasites lors des tirs (surtout sur un juxtaposé).
Pour le reste, agit avec méthode mais n’oublie pas que le gros problème d’une restauration c’est qu’on en fait toujours un peu trop
ATTENTION :
Pour tester la percussion d’un fusil de chasse, il suffit de poser une petite pièce de monnaie (1 cent ou 2) bien centrée sur l’orifice du percuteur et, la plaque de couche posée au sol et la crosse bien droite, tu appuies sur la détente. Si la pièce voltige jusqu’au plafond, ta percussion est parfaite. Récupère la pièce et examine l’enfoncement créé par la percussion : il ne te faudra pas mille ans pour savoir si c’est bon ou pas ! Pour l’autre percuteur, n’oublie pas de changer de côté ta pièce Le doigt, c’est vraiment douloureux !
Comme dit par Stéphane, les canons de la Manu étaient chromés intérieurement et je n’ai pas souvenir de canons de Robust détériorés. Autre point fort : ton bois a encore (ouf !) un quadrillage normal et non les saloperies faites à la presse et en creux de surcroît
Pour le jaspage, là, c’est délicat car tu as vu que ce qu’il en reste est du genre en tranche et c’est ce qui se faisait à l’époque. De quelle façon ? Je l’ignore. Dans tous les cas, ce traitement thermique nécessite un démontage complet de la bascule. C’est mariole… N’oublie pas que la tradition est d’introduire les axes (même cylindriques) dans le sens de l’écriture. Il faut donc les remettre de la droite vers la gauche et les repérer, bien sûr.
Ta plaque de couche avec une vis au centre me laisse perplexe : il est possible que ce soit une fixation (?) de la bretelle automatique. Pour la retirer, il faut dévisser l’étrier qui la retient à l’extérieur. Il faut un tournevis minuscule. Puis tu peux la sortir après dépose de la plaque de couche. Vérifie bien le cuir et refait la couture bordière si nécessaire.
Ne te plante pas dans le bronzage : les canons d’un fusil de chasse ont un aspect tout juste satiné pour éviter des brillances parasites lors des tirs (surtout sur un juxtaposé).
Pour le reste, agit avec méthode mais n’oublie pas que le gros problème d’une restauration c’est qu’on en fait toujours un peu trop
ATTENTION :
Dernière édition par obaneck le Mar 08 Oct 2024, 14:39, édité 1 fois (Raison : Correction ! Je m’étais trompé pour les axes. Le texte est maintenant corrigé.)
obaneck- Pilier du forum
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Localisation : Près de la Grande Bleue
Date d'inscription : 20/05/2021
Canons parachromés Robust ?
Bonjour
Pour ce qui est des Robust à canons parachromés vous me permettrez de nuancer un peu..
Le 222 L a été fabriqué de 1950 à 1980 ,j'ai pu en examiner un acheté chez Prevost à Bordeaux dans les années 1950 pour l'Afrique (AOF) avant de revenir en Métropole vers 1958 et les canons ne m'ont pas paru chromé....
Les catalogues d'avant 1968 ne mentionnent pas cette caractéristique ;alors que celui de 1968 la mentionne exprèssément avec de plus " Modèle 1968 Nouvelle Canonnerie"
EKAERGOS- Pilier du forum
- Nombre de messages : 6162
Age : 65
Date d'inscription : 06/05/2010
Re: Restaurer mon Manufrance Robust 222L
obaneck a écrit:Bonsoir Laurent,
Pour tester la percussion d’un fusil de chasse, il suffit de poser une petite pièce de monnaie (1 cent ou 2) bien centrée sur l’orifice du percuteur et, la plaque de couche posée au sol et la crosse bien droite, tu appuies sur la détente. Si la pièce voltige jusqu’au plafond, ta percussion est parfaite. Récupère la pièce et examine l’enfoncement créé par la percussion : il ne te faudra pas mille ans pour savoir si c’est bon ou pas ! Pour l’autre percuteur, n’oublie pas de changer de côté ta pièce Le doigt, c’est vraiment douloureux !
Test effectué ce matin.
J'ai mis ma main au dessus et je ne sais donc pas si le jeton de lavage serait allé au plafond, mais en tout cas il arrivait avec force dans ma paume 20cm au dessus de la bascule.
Les marques de percussion sont un moins forte pour la droite, mais c'est peut-être simplement la forme de la pointe du percuteur qui laisse une signature particulière.
Pour la restauration, j'ai noté qu'il ne faut pas trop en faire.
Je veux simplement des canons et une crosse propres, sans faire quelque chose de farfelu ou irréversible.
Donc, si mon bronzage n'est pas identique à l'original, ce n'est pas trop grave, puisqu'il sera toujours possible de le refaire.
Pour la crosse c'est pareil. Pas question de poncer et encore moins de huiler. C'était vernis, je vire le vernis écaillé avec des produits chimiques mais sans attaquer le bois. Je récupère quelques accrocs si je le peux et je refais un vernis.
La seule inconnue réelle, c'est le traitement de la bascule. Je ne vais évidemment pas me risquer à un jaspage à la boîte, pour lequel je n'ai ni compétences ni équipements. En revanche, le "faux jaspage" dont on a parlé ici me tente assez.
Laurent
Laurent C- Pilier du forum
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Date d'inscription : 24/07/2017
Re: Restaurer mon Manufrance Robust 222L
Merci pour le "truc" de la pièce de monnaie, Obaneck (ou du jeton de lavage... );
c'est vrai que le "doigt", c'est douloureux...
bonne restauration "sage", LaurentC
c'est vrai que le "doigt", c'est douloureux...
bonne restauration "sage", LaurentC
Tallyhoo ! Tallyhoo !
Jeppesen- Pilier du forum
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Localisation : Haut de Seine (92)
Date d'inscription : 27/12/2016
Laurent C- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1742
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Localisation : Bourgogne
Date d'inscription : 24/07/2017
Re: Restaurer mon Manufrance Robust 222L
Quand le pigeon tireras
Ton 12 bien épauleras
Et ton biceps se réjouira
Quand au Robust tireras
Bien ton arme serreras
Et ton majeur appréciera.
Si pigeon en vol tireras
Ton coup bien devant lâcheras
Sinon assurément louperas
Ton 12 bien épauleras
Et ton biceps se réjouira
Quand au Robust tireras
Bien ton arme serreras
Et ton majeur appréciera.
Si pigeon en vol tireras
Ton coup bien devant lâcheras
Sinon assurément louperas
Dernière édition par lou gascoun le Mer 09 Oct 2024, 14:22, édité 1 fois
lou gascoun- Pilier du forum
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Localisation : Au pays de d'Artagnan et du bien vivre.
Date d'inscription : 09/03/2009
Re: Restaurer mon Manufrance Robust 222L
J'en ai tiré des cartouches au 12 Robust et Simplex, méme avec des charges un peu limite, jamais je ne me suis fait giflé a ce point
Mathews- Membre averti
- Nombre de messages : 109
Age : 75
Localisation : prés de la mer
Date d'inscription : 31/03/2024
Re: Restaurer mon Manufrance Robust 222L
Moi non plus.... Même avec des 12x89 ...
lou gascoun- Pilier du forum
- Nombre de messages : 6179
Age : 80
Localisation : Au pays de d'Artagnan et du bien vivre.
Date d'inscription : 09/03/2009
Re: Restaurer mon Manufrance Robust 222L
La bretelle est disponible neuve sur Naturabuy, chez Man42, à un prix trop raisonnable pour qu'on s'embête à en réparer une d'origine endommagée (sauf quand, comme moi, on n'aime pas trop quand c'est neuf...)obaneck a écrit: Ta plaque de couche avec une vis au centre me laisse perplexe : il est possible que ce soit une fixation (?) de la bretelle automatique. Pour la retirer, il faut dévisser l’étrier qui la retient à l’extérieur. Il faut un tournevis minuscule. Puis tu peux la sortir après dépose de la plaque de couche. Vérifie bien le cuir et refait la couture bordière si nécessaire.
Pffhhh... bande de petits joueurs ! Dès que je suis en présence d'un juxta, Anson & Deeley ou à chiens extérieurs, qu'il m'appartienne ou non, mon premier soin est de me percuter les doigts ! (et ce sera encore plus le cas maintenant que je viens d'avoir, avec le certificat FFTir, le rappel du vaccin contre le tétanos...)Jeppesen a écrit:Merci pour le "truc" de la pièce de monnaie, Obaneck (ou du jeton de lavage... );
c'est vrai que le "doigt", c'est douloureux...
Dernière édition par Stephane5 le Jeu 10 Oct 2024, 19:23, édité 2 fois
"Je comprends pas, ça marchait avant que j'y touche !" (Joe Bar Team, tome 3, page 27)
Stephane5- Pilier du forum
- Nombre de messages : 4146
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Localisation : Centre (géographique) de la France
Date d'inscription : 19/10/2018
Re: Restaurer mon Manufrance Robust 222L
Euh, Laurent, épauler, c’est mettre à l’épaule…. Enfin, heureusement que tu t’es contenté d’un doublé
obaneck- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2708
Age : 70
Localisation : Près de la Grande Bleue
Date d'inscription : 20/05/2021
Re: Restaurer mon Manufrance Robust 222L
Ben, j'y peux rien, moins, j'suis "douillet"....j'ai la peau très douce et très sensible
Tallyhoo ! Tallyhoo !
Jeppesen- Pilier du forum
- Nombre de messages : 7473
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Localisation : Haut de Seine (92)
Date d'inscription : 27/12/2016
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