Finition / couleur des crosses de Mauser 98K WW2

On peut éclaircir le bois avec de l'acide oxalique, ou bien des produits déjà tout faits, et ça marche très bien, j'ai déjà essayé sur du lamellé collé et ça marche bien, pareil pour la st Marc, ça ne se décolle pas , je suis malheureusement loin de chez moi, et ne peux vous envoyer de clichés !!

Il semblerait que les colles utilisées soient de type phenoliques,résistante à l'eau et aux agents chimiques développées par un ingénieur Allemand (Hetzer) ,donc ça risque pas de bouger...

arsenal a écrit:Il semblerait que les colles utilisées soient de type phenoliques,résistante à l'eau et aux agents chimiques développées par un ingénieur Allemand (Hetzer) ,donc ça risque pas de bouger...

Avec de l'eau vraiment chaude j'ai déjà réussi à mettre à mal le collage du laméllé d'une crosse de fin de guerre (BYF44 pour étre précis). C'est costaud mais il faut pas non plus abuser 

On parle de conditions normales d'utilisation, et avec un byf 44,j'aurai plutôt vu une eau très froide côté Russie...lol

Petites photos des crosses en bois traitées avec un passage - léger - d'huile pour crosse Ballistol Balsin claire.

On voit bien la différence de teinte selon le bois. J'ai eu cela aussi sur 3 armes traitées avec la même huile pour chacune.
 La pire c'est celle du SAFN qui d'un bout à l'autre n'a pas tout à fait le même rendu, j'avais surement nettoyé plus fort.

El Pasota a écrit:On voit bien la différence de teinte selon le bois. J'ai eu cela aussi sur 3 armes traitées avec la même huile pour chacune.

Oui clairement, le passage de l'huile donne une couleur différente à chaque bois.. Alors que si je les cire directement et que je saute l'étape "huilage" les crosses gardent toutes leur teint clair d'origine. 

Ca reste assez esthétique, j'ai un beau rendu sur la crosse de droite qui était en super état après décrassage ! J'ai mis une photo sur un autre sujet.

Ça dépend du ponçage, vous pouvez ouvrir ou fermer les pores du bois donc le produit rentre plus ou moins dans le bois....et le rendu est différent !!
En tout cas,je suis beaucoup moins fan des cires, qui résistent mal à l'humidité, je reste définitivement accro à l'huile de lin siccatif térébenthine, ça ne bouge pas, quelle que soit les intempéries (vieux souvenirs de chasse)

obaneck a écrit:... Concernant l’huile d’olive, il est bon de savoir qu’elle contient jusqu’à 1,5% d’acide oléique. Si c’est excellent pour la santé, c’est calamiteux pour l’acier qui ne demande qu’à rouiller sévèrement au contact du bois d’olivier ou d’un bois traité avec cette huile. Les armuriers du Sud de la France en ont fait leurs choux gras pendant des décennies ! Si beaucoup de canifs ont leurs plaquettes en bois d’olivier, c’est parce qu’ils sont montés avec des aciers inoxydables ...

Pourtant vers 1900 les bois des réglos français étaient huilées à l'huile d'olive, tous les cours techniques militaires paraissent unanimes. Mais les huiles à usage industriel étaient généralement traitées en versant une assez grande quantité de plomb fondu dans les bacs d'huile ; il est précisé que ça éliminait les traces d'eau et précipitait l'albumine faisant rancir au stockage, mais peut-être cela détruisait-il aussi d'autres composés indésirables...

La couleur naturelle des bois varie bien sûr selon l'essence, mais aussi d'une forêt à l'autre, d'un arbre à l'autre, et même entre diverses parties du même arbre. L'évolution de la couleur au fil des années peut donc aussi refléter un changement dans les modes d'approvisionnement, une sélection des bois moins rigoureuse ; ou une modification dans la fabrication de la colle.
Et personnellement, je ne serais pas surpris qu'en fin de guerre les Mauser aient été livrés avec une crosse brute, ou simplement plongée rapidement dans une cuve d'huile tiède ; pour un fusil de guerre, l'usage délibéré d'une teinture friserait le farfelu...
Le goudron des finlandais, certes teintait, mais surtout conservait.


Pour nettoyer une crosse quelle qu'elle soit, par précaution il vaut mieux se limiter à l'eau tiède ; et procéder sans trop traîner, puis bien essuyer et laisser sécher aussi lentement que possible. Que ce soit pour un fusil, une armoire ou un manche de pioche.
En première approche le savon de Marseille frotté au gant de toilette nettoie déjà correctement une crosse simplement sale ; la soude caustique est à réserver aux crosses immonde ou barbouillées de vernis ou peinture (à noter que la soude caustique n'attaque malheureusement guère la cire résiduelle des vieilles graisses desséchées). Entre les deux, carbonate de soude ("cristaux de soude") ou lessive St Marc, qui autrefois était paraît-il constituée de cristaux de soude enrobés de savon de Marseille.

Alogen a écrit:Il faut la racler avec une lame, comme celle d'un cutter, tenue en verticale, et travailler sur la longueur. En italien on dit "lamare", je ne sais pas le mot français, ...

En français on dit "grattoir", mais ce n'est pas une lame affûtée aigüe comme un cutter, c'est plutôt une tôle mince dont la tranche est dressée à 90° avec le fil rabattu perpendiculairement aux grandes surfaces.
C'est absolument parfait pour supprimer les traces laissées par des couteaux de raboteuse ébréchés, puis pour lisser la surface d'une pièce neuve (bien mieux que le papier de verre, et bien plus rapide) ; mais pour nettoyer une pièce ancienne, c'est tout de même "un peu agressif" !