la fonte d'ogives en plomb
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JLBOIX
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TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Le rechargement :: Poudres, presses, outils, composants et techniques de rechargement
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la fonte d'ogives en plomb
bonjour
j'apporte ma modeste pierre....
Loin de moi l'idée de vouloir m'imposer en "référence", ces quelques lignes ne seront que l'image de ma propre expérience.
pour des raisons de practicité, je ferai mes mises à jour sur ce tout premier post.
les suggestions, critiques constructives et corrections en cas d'erreur sont les bien venues... of course.
on commence toujours modeste, avec du petit matériel, parfois acheté en lot ou d'occasion... pour 1 ou 2 types d'ogives.
puis, le virus aidant, on se prend au jeu....
De base :
rechargement :
pour arme de poing (vitesses basses) : pas de restriction particulière. Faire ses recherches d'optimisation comme des ogives FMJ
pour arme d'épaule (vitesses moyennes et hautes)
des demis charges, of course, repérées en vert dans les tables NOBEL SPORT
vitesse max sans gas checks : 400-450 m/s
vitesses max des ogives plomb : 600-650 m/s
je serai peu être amené à retirer ces quelques lignes rechargement car je n'aime pas m'impliquer dès que cela touche à la poudre. Il y a trop d'enjeu sécu derrière.
LE LOCAL
aéré +++
éclairage normal
une VMC bricolée en sus ne peut qu'être un plus
ni à boire, ni à manger
un point d'eau pour se laver les mains serait un plus
je ne veux pas diaboliser le truc mais si un extincteur à 2 balles en bon état de marche traine dans un coin, c'est un plus.
les solvants, poudres, tissus synthétiques, etc... n'ont que peu d'intérêts dans ce genre de local pour des raisons évidentes de sécu feu.
MATERIEL DE FONTE
1 four
si équipé d'un thermostat et d'une buse... c'est toujours plus pratique.
je place généralement +/- 3kg d'alliage en petits lingots dans le moule. thermostat à fond. j'attends en moyenne +/- 20mn. dès que le moule est à +/- 750 - 800 °F, Je commence à couler quelques ogives. suivant le moule utilisé, de splendides ogives sortent déjà juste après 3 ou 5 premières ogives d'essai. Avec d'autres moules, il faut se couler 20-40 ogives avant qu'elles aient un aspect acceptable..... tout dépend de masse du moule à se mettre en chauffe.
comme écrit un peu partout, ne jamais tremper le moule tout ou partie dans le four pour aller plus vite. Ne pas le chauffer à la flamme non plus.
Dès que j'arrive à sortir des ogives acceptables, je tombe le thermostat à 650 °F
Les premières ogives d'essai sont remises dans le four.
Par habitude, je rebalance au fil de l'eau les carottes dans le moule.
Dès que le four tombe en desous les 620-630 °F, l'alliage n'est plus assez chaud pour tenir le buse assez chaude et tout se fige. ... Attendre alors que le four reprenne sa température (régulée par le thermostat). A l'occasion, déboucher la buse avec un fil de fer tenu par la pince d'électricien.
Après chaque coulée...nettoyage, renversement pour vider les éventuels résidus... et hop, dans l'armoire après refroidissement.
1 moule et ses poignées
après remplissage, je frappe le coupe jet à l'aide d'un maillet au bout de +/- 2 seconces.
après ouverture du moule, les ogives doivent tomber toutes seules sur un chiffon coton que je plie en 4 et qui me sert de terrain d'atterrissage. Si moule neuf, ou pas à la bonne température, ou alliage approximatif, ou moule abimé, il se peut que 1x ou plusieurs ogives (si plusieurs cav) ne tombent pas automatiquement du moule. Il est alors nécessaire de frapper non pas sur le moule ni sur les poignées mais tout simplement sur l'axe des poignées. Je sais que l'on peut noiricir l'intérieur du moule avec de la suie (apssé rapidement au dessus d'une bougie) ou avec un spay ad'hoc (au catalogue d'un fournissuer VPC dans le 38 par exemple) mais je n'en ai jamais utilisé... donc pas d'avis là dessus à cette heure.
certains vieux moules ont vécu. Il est régulièrement nécessaire de revisser la vis principale de coupe jet et/ou la petite vis de blocage latérale (alene)
Après chaque coulée...nettoyage, laine d'acier 000, un coup de spay, rangé dans un sachet plastique bulle et à l'abri de 'lair... et hop, dans l'armoire
1 maillet en bois type 20 cm de chute de manche de pioche pour frapper le coupe jet
1 mini louche pour mélanger (au catalogue LEE RCBS etc.) (seul élément qui trempera dans le four)
1 paire de vieilles pinces type électricien bec long et large
1 bout fil de fer (pour déboucher si besoin la buse si buse il y a)
1 vieille cuillère à soupe
1 vieux torchon coton plié en 4 (réception des ogives chute du moule)
1 tournevis ou 2 ad'hoc
1 clef alene ou 2 ad'hoc
plein de boîtes de conserves vides (pour mettre les ogives dedans à l'aide de la cuillère à soupe)
non obligatoire mais aidant pas mal :
1 thermomètre plongeant en °C ou °F qui monte à +/- 900-1000°F
1 lingotière pour couler les lingots à la préparation des alliages ou en fin de coulée lorsqu'il reste de la matière dans le four mais que le nombre d'ogives à couler est atteind
ALLIAGE
du plomb de récup au pire à acheter à 1 euro le kg chez le ferrailleur du coin (fév09)
de l'étain si on veut tirer autre chose qu'en PN
et le top du top... du plomb avec antimoine déjà compris à hauteur d'un % à définir avec le fournisseur.
L'idéal est de fondre l'alliage qui convient pour l'ogive à tirer, ou pour être plus précis, la vitesse à laquelle va être tirée l'ogive.
plus la vitesse de l'ogive augmentera, plus la dureté de ladite ogive devra être élevée.
Je ne vais pas reprendre tout ce qui est dans le MALFATTI.
pour faire bref :
plomb : sert de base
étain : cher ; c'est pour augmenter la dureté (+5% double la dureté)
antimoine, bien qu'agent aussi pour la dureté est utilisé pour ses propriétés antifriction.
rappel : la mise en oeuvre de l'antimoine n'est ni chose facile, ni anodine pour la santé.
le top est de trouver un fournisseur qui vous livre du plomb avec l'antimoine compris à xx %
par principe, je ne coule d'ogives lorsque je fais l'alliage.
je préfère :
1° fondre l'alliage ad'hoc, + boulette de graisse, fluxing, écrêmage, couler mes lingots, les repérer (marquage poinçon ou coup de feutre tout simplement)
2° prendre le ou lingots à dispo (suivant les duretés désirée) et couler dans une seconde étape les ogives.
Etape 1° et 2° pas forcément le même jour.
DURETE DE L'ALLIAGE
si le fondeur est à peu près sûr de son alliage, et qu'il a vérifié les comportements au tir de ses ogives (précision, vitesses, emplombage, etc...), on va dire que le test de dureté ne sert à rien (sinon à se rassurer).
Par contre, pour toute levée de doute, essais, ou validation d'un alliage déjà coulé par autrui... un testeur de dureté type SAECO est nécessaire. Un peu cher à l'achat si besoin une fois chaque mort d'évêque, le mieux est peut être d'essayer le montage de RAMSES ou de se faire prêter un testeur ou tout simplement de confier une poignée d'ogives à tester à un ami propriétaire du précieux testeur. Pourquoi pas si le besoin pour plusieurs membres d'un même club en faire acheter un par le club au même titre qu'un chronographe par exemple. (messieurs les Présidents, à vos chéquiers).
Je n'ai jamais pratiqué la technique du laché d'ogives sorties de moule dans la bassine d'eau pour en augmenter la dureté. donc pas d'avis là dessus. (j'aime pas l'idée de l'eau à proximité de mon four)
Rappel : dans ce cas, l'alliage doit OBLIGATOIREMENT contenir une proportion d'antimoine, sinon, la tactique de la bassine d'eau ne fonctionne pas
RECALIBRAGE
1 presse à recalibrer (ne suis pas fana du système LEE, quoi qu'intéressant, simple et économique)
1 recalibreur à choisir en fonction du diam final de l'ogive que l'on désire
1 poussoir (ou TOP PUNCH) par forme terminale d'ogive
1 boîte de gas cheks du calibre ad'hoc si l'on coule des ogives qui doivent dépasser 400-450 m/s
1 pistolet décapeur thermique entrée de gamme pour améliorer la mise en oeuvre de la presse en hiver dans le local si bien froid ou tout simplement nettoyer d'un simple coup de chiffon les résidus de graisse sur calibreurs, top punch, outils, presses, etc. (c'est magique ce truc et tu te demandes comment tu faisais quand tu ne l'utilisais pas)
GRAISSE
j'ai essayé toute une tripotée de recettes + bâtons du commerce
finalement, en suis revenu aux fondamentaux, comme on dit, 50% cire d'abeilles 50% Alox
qui convient à tous les usages.
je conviens que pour de la top précision à 300m, il faudra utiliser quelque chose d'un peu plus adapté...seuls les essais comparatifs permettront de valider THE bonne graisse.
tout un choix est dispo avec des caractéristiques variées sur net... origine, recette, couleur... et prix variés aussi. certains aiment bien saupoudrer très légèrement de talc les ogives après graissage pour éviter que cela colle aux doigts. perso, je ne le fais pas.... question de goût.
RISQUES ENCOURUS
1/ personnel : Sans être alarmiste, c'est pas trop bon pour la santé ces fumées... on l'a déjà dit plusieurs fois. Malgré une très bonne aération, on ne sait jamais. A l'occasion d'une analyse de sang, profitez en pour vous faire mesure le taux de plomb. Je le répète, je ne veux pas être alarmiste, mais une fois absorbé (par le tube air ou le tube matière), le µgramme de plomb, tu le gardes à vie kiki. on comme le seuil admissible n'est pas élastique.... mieux vieux prévenir car guérir = not possible. (ou alors, c'est lourd !)
L'idéal est de se faire piquer et analyser avant d'avoir mis le doigt dans la fonte.
puis tous les ans pour rire et suivre le taux. (bon d'accord, c'est pas rigolo)
....bien se laver les mains après les manip. Et pour ceux qui ont le privilège de porter bacchantes....comme elles servent de filtre, on lave aussi !
Bien entendu, on est habillé comme il faut. pas de synthétique. ni short ni t-shirt et de belles chaussures. Les lunettes sont un plus.
2/ local : rangé, avec anticipation de tout ce qui pourrait arriver comme désagrément du fait du four et de trucs très très chauds. amorce d'incendie ou autre
3/environnement : vapeurs toxiques.... ne balancez pas votre sortie VMC à prox. de la fenêtre de la chambre des mômes ou de la fenêtre de la cuisine de Madame
à suivre
Jean Louis
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j'apporte ma modeste pierre....
Loin de moi l'idée de vouloir m'imposer en "référence", ces quelques lignes ne seront que l'image de ma propre expérience.
pour des raisons de practicité, je ferai mes mises à jour sur ce tout premier post.
les suggestions, critiques constructives et corrections en cas d'erreur sont les bien venues... of course.
on commence toujours modeste, avec du petit matériel, parfois acheté en lot ou d'occasion... pour 1 ou 2 types d'ogives.
puis, le virus aidant, on se prend au jeu....
De base :
rechargement :
pour arme de poing (vitesses basses) : pas de restriction particulière. Faire ses recherches d'optimisation comme des ogives FMJ
pour arme d'épaule (vitesses moyennes et hautes)
des demis charges, of course, repérées en vert dans les tables NOBEL SPORT
vitesse max sans gas checks : 400-450 m/s
vitesses max des ogives plomb : 600-650 m/s
je serai peu être amené à retirer ces quelques lignes rechargement car je n'aime pas m'impliquer dès que cela touche à la poudre. Il y a trop d'enjeu sécu derrière.
LE LOCAL
aéré +++
éclairage normal
une VMC bricolée en sus ne peut qu'être un plus
ni à boire, ni à manger
un point d'eau pour se laver les mains serait un plus
je ne veux pas diaboliser le truc mais si un extincteur à 2 balles en bon état de marche traine dans un coin, c'est un plus.
les solvants, poudres, tissus synthétiques, etc... n'ont que peu d'intérêts dans ce genre de local pour des raisons évidentes de sécu feu.
MATERIEL DE FONTE
1 four
si équipé d'un thermostat et d'une buse... c'est toujours plus pratique.
je place généralement +/- 3kg d'alliage en petits lingots dans le moule. thermostat à fond. j'attends en moyenne +/- 20mn. dès que le moule est à +/- 750 - 800 °F, Je commence à couler quelques ogives. suivant le moule utilisé, de splendides ogives sortent déjà juste après 3 ou 5 premières ogives d'essai. Avec d'autres moules, il faut se couler 20-40 ogives avant qu'elles aient un aspect acceptable..... tout dépend de masse du moule à se mettre en chauffe.
comme écrit un peu partout, ne jamais tremper le moule tout ou partie dans le four pour aller plus vite. Ne pas le chauffer à la flamme non plus.
Dès que j'arrive à sortir des ogives acceptables, je tombe le thermostat à 650 °F
Les premières ogives d'essai sont remises dans le four.
Par habitude, je rebalance au fil de l'eau les carottes dans le moule.
Dès que le four tombe en desous les 620-630 °F, l'alliage n'est plus assez chaud pour tenir le buse assez chaude et tout se fige. ... Attendre alors que le four reprenne sa température (régulée par le thermostat). A l'occasion, déboucher la buse avec un fil de fer tenu par la pince d'électricien.
Après chaque coulée...nettoyage, renversement pour vider les éventuels résidus... et hop, dans l'armoire après refroidissement.
1 moule et ses poignées
après remplissage, je frappe le coupe jet à l'aide d'un maillet au bout de +/- 2 seconces.
après ouverture du moule, les ogives doivent tomber toutes seules sur un chiffon coton que je plie en 4 et qui me sert de terrain d'atterrissage. Si moule neuf, ou pas à la bonne température, ou alliage approximatif, ou moule abimé, il se peut que 1x ou plusieurs ogives (si plusieurs cav) ne tombent pas automatiquement du moule. Il est alors nécessaire de frapper non pas sur le moule ni sur les poignées mais tout simplement sur l'axe des poignées. Je sais que l'on peut noiricir l'intérieur du moule avec de la suie (apssé rapidement au dessus d'une bougie) ou avec un spay ad'hoc (au catalogue d'un fournissuer VPC dans le 38 par exemple) mais je n'en ai jamais utilisé... donc pas d'avis là dessus à cette heure.
certains vieux moules ont vécu. Il est régulièrement nécessaire de revisser la vis principale de coupe jet et/ou la petite vis de blocage latérale (alene)
Après chaque coulée...nettoyage, laine d'acier 000, un coup de spay, rangé dans un sachet plastique bulle et à l'abri de 'lair... et hop, dans l'armoire
1 maillet en bois type 20 cm de chute de manche de pioche pour frapper le coupe jet
1 mini louche pour mélanger (au catalogue LEE RCBS etc.) (seul élément qui trempera dans le four)
1 paire de vieilles pinces type électricien bec long et large
1 bout fil de fer (pour déboucher si besoin la buse si buse il y a)
1 vieille cuillère à soupe
1 vieux torchon coton plié en 4 (réception des ogives chute du moule)
1 tournevis ou 2 ad'hoc
1 clef alene ou 2 ad'hoc
plein de boîtes de conserves vides (pour mettre les ogives dedans à l'aide de la cuillère à soupe)
non obligatoire mais aidant pas mal :
1 thermomètre plongeant en °C ou °F qui monte à +/- 900-1000°F
1 lingotière pour couler les lingots à la préparation des alliages ou en fin de coulée lorsqu'il reste de la matière dans le four mais que le nombre d'ogives à couler est atteind
ALLIAGE
du plomb de récup au pire à acheter à 1 euro le kg chez le ferrailleur du coin (fév09)
de l'étain si on veut tirer autre chose qu'en PN
et le top du top... du plomb avec antimoine déjà compris à hauteur d'un % à définir avec le fournisseur.
L'idéal est de fondre l'alliage qui convient pour l'ogive à tirer, ou pour être plus précis, la vitesse à laquelle va être tirée l'ogive.
plus la vitesse de l'ogive augmentera, plus la dureté de ladite ogive devra être élevée.
Je ne vais pas reprendre tout ce qui est dans le MALFATTI.
pour faire bref :
plomb : sert de base
étain : cher ; c'est pour augmenter la dureté (+5% double la dureté)
antimoine, bien qu'agent aussi pour la dureté est utilisé pour ses propriétés antifriction.
rappel : la mise en oeuvre de l'antimoine n'est ni chose facile, ni anodine pour la santé.
le top est de trouver un fournisseur qui vous livre du plomb avec l'antimoine compris à xx %
par principe, je ne coule d'ogives lorsque je fais l'alliage.
je préfère :
1° fondre l'alliage ad'hoc, + boulette de graisse, fluxing, écrêmage, couler mes lingots, les repérer (marquage poinçon ou coup de feutre tout simplement)
2° prendre le ou lingots à dispo (suivant les duretés désirée) et couler dans une seconde étape les ogives.
Etape 1° et 2° pas forcément le même jour.
DURETE DE L'ALLIAGE
si le fondeur est à peu près sûr de son alliage, et qu'il a vérifié les comportements au tir de ses ogives (précision, vitesses, emplombage, etc...), on va dire que le test de dureté ne sert à rien (sinon à se rassurer).
Par contre, pour toute levée de doute, essais, ou validation d'un alliage déjà coulé par autrui... un testeur de dureté type SAECO est nécessaire. Un peu cher à l'achat si besoin une fois chaque mort d'évêque, le mieux est peut être d'essayer le montage de RAMSES ou de se faire prêter un testeur ou tout simplement de confier une poignée d'ogives à tester à un ami propriétaire du précieux testeur. Pourquoi pas si le besoin pour plusieurs membres d'un même club en faire acheter un par le club au même titre qu'un chronographe par exemple. (messieurs les Présidents, à vos chéquiers).
Je n'ai jamais pratiqué la technique du laché d'ogives sorties de moule dans la bassine d'eau pour en augmenter la dureté. donc pas d'avis là dessus. (j'aime pas l'idée de l'eau à proximité de mon four)
Rappel : dans ce cas, l'alliage doit OBLIGATOIREMENT contenir une proportion d'antimoine, sinon, la tactique de la bassine d'eau ne fonctionne pas
RECALIBRAGE
1 presse à recalibrer (ne suis pas fana du système LEE, quoi qu'intéressant, simple et économique)
1 recalibreur à choisir en fonction du diam final de l'ogive que l'on désire
1 poussoir (ou TOP PUNCH) par forme terminale d'ogive
1 boîte de gas cheks du calibre ad'hoc si l'on coule des ogives qui doivent dépasser 400-450 m/s
1 pistolet décapeur thermique entrée de gamme pour améliorer la mise en oeuvre de la presse en hiver dans le local si bien froid ou tout simplement nettoyer d'un simple coup de chiffon les résidus de graisse sur calibreurs, top punch, outils, presses, etc. (c'est magique ce truc et tu te demandes comment tu faisais quand tu ne l'utilisais pas)
GRAISSE
j'ai essayé toute une tripotée de recettes + bâtons du commerce
finalement, en suis revenu aux fondamentaux, comme on dit, 50% cire d'abeilles 50% Alox
qui convient à tous les usages.
je conviens que pour de la top précision à 300m, il faudra utiliser quelque chose d'un peu plus adapté...seuls les essais comparatifs permettront de valider THE bonne graisse.
tout un choix est dispo avec des caractéristiques variées sur net... origine, recette, couleur... et prix variés aussi. certains aiment bien saupoudrer très légèrement de talc les ogives après graissage pour éviter que cela colle aux doigts. perso, je ne le fais pas.... question de goût.
RISQUES ENCOURUS
1/ personnel : Sans être alarmiste, c'est pas trop bon pour la santé ces fumées... on l'a déjà dit plusieurs fois. Malgré une très bonne aération, on ne sait jamais. A l'occasion d'une analyse de sang, profitez en pour vous faire mesure le taux de plomb. Je le répète, je ne veux pas être alarmiste, mais une fois absorbé (par le tube air ou le tube matière), le µgramme de plomb, tu le gardes à vie kiki. on comme le seuil admissible n'est pas élastique.... mieux vieux prévenir car guérir = not possible. (ou alors, c'est lourd !)
L'idéal est de se faire piquer et analyser avant d'avoir mis le doigt dans la fonte.
puis tous les ans pour rire et suivre le taux. (bon d'accord, c'est pas rigolo)
....bien se laver les mains après les manip. Et pour ceux qui ont le privilège de porter bacchantes....comme elles servent de filtre, on lave aussi !
Bien entendu, on est habillé comme il faut. pas de synthétique. ni short ni t-shirt et de belles chaussures. Les lunettes sont un plus.
2/ local : rangé, avec anticipation de tout ce qui pourrait arriver comme désagrément du fait du four et de trucs très très chauds. amorce d'incendie ou autre
3/environnement : vapeurs toxiques.... ne balancez pas votre sortie VMC à prox. de la fenêtre de la chambre des mômes ou de la fenêtre de la cuisine de Madame
à suivre
Jean Louis
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Dernière édition par JLBOIX le Mar 31 Mar 2009, 19:59, édité 12 fois
Re: la fonte d'ogives en plomb
+1 , très instructif pour un débutant comme moi.
:merci:
:merci:
Pocomas- Administrateur
- Nombre de messages : 19410
Age : 69
Date d'inscription : 28/12/2008
Re: la fonte d'ogives en plomb
bis
Dernière édition par JLBOIX le Lun 02 Mar 2009, 18:25, édité 1 fois
Re: la fonte d'ogives en plomb
Alors , le truc qui tue , je dois être le seul co. au monde , puisque cette situation n'a jamais été relevée sur les posts de fonte depuis des lustres
.
La récup de tuyau de pb , tous on en a utilisé , mais ds mon prem tps , je les coupai à la hache sur billot de bois ==> TOUJOURS les tourner 1/4 de tr pour retapper sur la coupe de manière à 'réouvrir' le tube :
Ma prem expériance , je les ai pas réouvert : lors de l'immersion ds le pb en fusion ds le four , les gaz rentrent en pression ds le bout de tube immergé, et quand la super bulle éclate , bonjour les projections .
Résultat , extraction de pb fixé sur la cornée : hyper douloureux , avec paupière interne out du fait de s'écorcher sur les particules incrustées sur cette pu. de cornée .
Bien sûr cela avait pété alors que je me penchais au-dessus pour fluxer .
j'ai eu le même souci de façon diff. : un pote me donne des ogives coulées et plus utilisées pour la refonte , situées ds un bidon sous son établi de rechargement , bref , je balance 2 à 3kg d'ogives ds le four , cela commence à fondre , 10mn plus tard , le tout explose , bon trés petite explo , mais projection sur 7 à 8 m² et à 2m de haut , collé au plafond : je trie les ogives restantes : quine : trois amorces neuves en fond de bidon , tombées/perdues par mon copain .
J'étais parti changer l'eau du crabe : ouf.
.
.
Alors personne pour narrer ses ennuis .... :bounce:
.
La récup de tuyau de pb , tous on en a utilisé , mais ds mon prem tps , je les coupai à la hache sur billot de bois ==> TOUJOURS les tourner 1/4 de tr pour retapper sur la coupe de manière à 'réouvrir' le tube :
Ma prem expériance , je les ai pas réouvert : lors de l'immersion ds le pb en fusion ds le four , les gaz rentrent en pression ds le bout de tube immergé, et quand la super bulle éclate , bonjour les projections .
Résultat , extraction de pb fixé sur la cornée : hyper douloureux , avec paupière interne out du fait de s'écorcher sur les particules incrustées sur cette pu. de cornée .
Bien sûr cela avait pété alors que je me penchais au-dessus pour fluxer .
j'ai eu le même souci de façon diff. : un pote me donne des ogives coulées et plus utilisées pour la refonte , situées ds un bidon sous son établi de rechargement , bref , je balance 2 à 3kg d'ogives ds le four , cela commence à fondre , 10mn plus tard , le tout explose , bon trés petite explo , mais projection sur 7 à 8 m² et à 2m de haut , collé au plafond : je trie les ogives restantes : quine : trois amorces neuves en fond de bidon , tombées/perdues par mon copain .
J'étais parti changer l'eau du crabe : ouf.
.
.
Alors personne pour narrer ses ennuis .... :bounce:
Cordialement...Patrice.... lu1900@gmail.com
lu1900- Pilier du forum
- Nombre de messages : 10593
Age : 66
Localisation : Quadrant alfa
Date d'inscription : 06/01/2009
OUille !
Moi, c 'est sur mes pieds nus que j 'ai pris du plomb en fusion qui s 'est épris de ma chair tendre et ne voulait plus s 'en décoller..
Et la chair a quitté les os...
Comme quoi la chair est faible...
Il faut croire que la chaire aussi,car celle de l 'église du village s 'est écroulée pendant le sermon...Le curé s 'en est tiré sans dommages autres qu 'à sa chasuble,parait il.
C 'est bien dommage.
Pour la chasuble.
Et la chair a quitté les os...
Comme quoi la chair est faible...
Il faut croire que la chaire aussi,car celle de l 'église du village s 'est écroulée pendant le sermon...Le curé s 'en est tiré sans dommages autres qu 'à sa chasuble,parait il.
C 'est bien dommage.
Pour la chasuble.
Invité- Invité
Re: la fonte d'ogives en plomb
Bon, ben finalement, je crois que je vais acheter des toutes coulées......
Non, je déconne, mais ça fout la trouille vos "expériences".....brrrr...
On pourrait insister sur l'utilité d'une bonne paire de lunettes de protection et d'une bonne paire de pantoufles (de protection...itou !)
Non, je déconne, mais ça fout la trouille vos "expériences".....brrrr...
On pourrait insister sur l'utilité d'une bonne paire de lunettes de protection et d'une bonne paire de pantoufles (de protection...itou !)
Pocomas- Administrateur
- Nombre de messages : 19410
Age : 69
Date d'inscription : 28/12/2008
plombagine.
Tu as bien raison,car j 'ai eu ,moi aussi,une copine plombée,qui avait fondu pour moi...
Invité- Invité
Re: la fonte d'ogives en plomb
Salut
Qui sait ce que c'est ça ?
De l'antimoine pur :face:
J'ai trouvé le moyen de l'incorporer au plomb , après quelques reflexions
Je fais cela avec deux recipients
je chauffe mon four a plomb a fond
a coté j'ai un creuset ou je fond l'antimoine
Quand le plomb est bien chaud et que l'antimoine est fondu , je verse le plomb avec le dipper petit a petit dans le creuset et je fluxe plusieurs fois pendant l'oppération j'y incorpore de l'etain a la fin avec un dernier fluxage , ensuite j'obtiens un lingot d'une dureté importante qu'il m'est facile d'incorporer a du plomb pur pour avoir la dureté que je veux obtenir
Les proportions je n'ai pas encore fais les travaux , la premiere phase c'etait d'arriver a faire ce foutu mélange que beaucoup disaient , que : "tu vas pas pas y arriver"
Je vous tiens au courant pour la suite
Je fais ça dehors et vent dans le dos afin de ne pas respirer les vapeurs nocives
Voilà
a bientôt pour la suite , si cela vous interesse
Amicalement
papy09
PS je viens de trouver 50 KG de linotype Un anciens rechargeur qui ne sait plus quoi en faire
Qui sait ce que c'est ça ?
De l'antimoine pur :face:
J'ai trouvé le moyen de l'incorporer au plomb , après quelques reflexions
Je fais cela avec deux recipients
je chauffe mon four a plomb a fond
a coté j'ai un creuset ou je fond l'antimoine
Quand le plomb est bien chaud et que l'antimoine est fondu , je verse le plomb avec le dipper petit a petit dans le creuset et je fluxe plusieurs fois pendant l'oppération j'y incorpore de l'etain a la fin avec un dernier fluxage , ensuite j'obtiens un lingot d'une dureté importante qu'il m'est facile d'incorporer a du plomb pur pour avoir la dureté que je veux obtenir
Les proportions je n'ai pas encore fais les travaux , la premiere phase c'etait d'arriver a faire ce foutu mélange que beaucoup disaient , que : "tu vas pas pas y arriver"
Je vous tiens au courant pour la suite
Je fais ça dehors et vent dans le dos afin de ne pas respirer les vapeurs nocives
Voilà
a bientôt pour la suite , si cela vous interesse
Amicalement
papy09
PS je viens de trouver 50 KG de linotype Un anciens rechargeur qui ne sait plus quoi en faire
papy09- Membre averti
- Nombre de messages : 185
Age : 74
Date d'inscription : 28/12/2008
Gulp !
Je ne t 'ai pas dit que tu n 'y arriverais pas,mais simplement que le mélange serait bien trop dur,(j 'y suis passé),et encore,je ne savais pas que tu y avais ajouté de l 'étain.
Je t 'ai également mis en garde contre l 'extrême toxicité des vapeurs de'antimoine en fusion.
Si tu dilues maintenant ton alliage en ajoutant du plomb pour le ramollir suffisamment afin que tes balles passent dans un recalibreur,tu ne maitriseras plus les caractéristiques exactes de proportion du mélange qui convient le mieux.
Fonds ton lynotype si tu veux des balles dures,mais recalibrables.Tu auras de bons résultats.
Je t 'ai également mis en garde contre l 'extrême toxicité des vapeurs de'antimoine en fusion.
Si tu dilues maintenant ton alliage en ajoutant du plomb pour le ramollir suffisamment afin que tes balles passent dans un recalibreur,tu ne maitriseras plus les caractéristiques exactes de proportion du mélange qui convient le mieux.
Fonds ton lynotype si tu veux des balles dures,mais recalibrables.Tu auras de bons résultats.
Invité- Invité
Re: la fonte d'ogives en plomb
Coucou
Il n'y a pas que toi Enfin quand j'ai posté sur ou trouver une adresse pour l'antimoine , jai pas fais un tabac , c'est le moins que l'on puisse dire
Je vais trouver comment faire maintenant C'est vrai que le petit lingot est tres dur , mais ce qui comptait c'etait de savoir si j'allais réussir cet alliage
@+
Bonne journée
papy09
Il n'y a pas que toi Enfin quand j'ai posté sur ou trouver une adresse pour l'antimoine , jai pas fais un tabac , c'est le moins que l'on puisse dire
Je vais trouver comment faire maintenant C'est vrai que le petit lingot est tres dur , mais ce qui comptait c'etait de savoir si j'allais réussir cet alliage
@+
Bonne journée
papy09
papy09- Membre averti
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Date d'inscription : 28/12/2008
Re: la fonte d'ogives en plomb
ventejoux a écrit:A toi aussi,et bonne fonte (des neiges) d'alliage.
papy09- Membre averti
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Re: la fonte d'ogives en plomb
bonjour a tous,
Aaaaahhh, ca y est, on y est ! les voila partis pour la grande transmutatation ... on est pas loin de la pierre philisophale, mais y reste du chemin ... en plus, gaffe hein les mecs, il fut un temps ou on en a brule pour moins que ca hein ! :twisted:
Bon, treve de plaisanterie ... pas de probleme pour l'alliage neanmoins, gaffe quand meme a l'antimoine ... deja que le plomb n'est pas triste, mais alors l'antimoine ... :face:
La methode que tu utilises est en effet la bonne, Papy ! il faut toujours faire le melange du plus haut en t° de fusion vers le plus bas, dans l'autre sens c'est plus "complique" !
Pour obtenir la bonne durete, c-a-d celle choisie a la base, il faut d'abord se referer a la table de l'alliage afin de connaitre les "proportions" de chacuns des elements. Le livre "Lyman, les bases du rechargement" (en francais mais de 1982 ... pas facile trouver ! ) nous donne un apercu de ces proportions et ce pour diverses duretes. J'ai d'ailleurs repris les valeurs du livre Lyman dans un tableau que vous trouverez dans mes pages parlant de la fabrication d'un mesureur de durete Brinell http://users.skynet.be/ramsesrecharge/brinell/brinell.html
Attention ! si vous voulez vraiment la "jouer juste", il faut imperativement utiliser des matieres pures et toujours dans les memes proportions ! Car il ne suffit pas seulement d'atteindre une durete souhaitee, il faut egalement "garder" une densite constante, je m'explique : du plomb "Lyman 2" se compose de 90% de plomb, 5% d'antimoine et de 5% d'etain pour obtenir une durete Brinell de 15. Et bien ce melange, dans ces proportions, a une densite specifique qui lui est propre. Par contre, il est tres facile de modifer ces proportions mais de garder une durete de 15 !!! oui, oui, vous avez bien lu ;;; on peut changer les proportions et garder la durete a 15 !
L'erreur est donc de croire que faire un melange "a la louche" et de faire un simple controle de durete donnant 15 vous donne du "Lyman 2" ! c'est l'erreur de beaucoup font car si on peut confirmer que la durete voulue est atteinte, il n'en est rien de la densite ! et c'est justement cette densite qui va faire monter ou descendre la masse de votre balle pour un moule donne alors que la durete peut etre la meme ! Je n'ai besoin de vous expliquez ce qu'il se passe en cible quand le poids de l'ogive n'est pas constante.
Donc, chez nous tireurs, 2 choses et non pas une seule caracterisent notre alliage : la durete et la densite et les deux nous sont tres importantes !
Pour en revenir maintenant a la realisation de l’alliage : il faut peser avec exactitude les trois composants afin que chaqu’un corresponde a la quantite exacte recherche. Il faut egalement que chaque composant soit le plus pur possible : eliminez les zones de soudure des tuyaux de sanitaire recuperes car ils sont bourres d’etain, il faut connaître exactement la composition des « barres » de soudure d’etain afin de « compenser » exactement les quantites de chaque composant au final, s’assurer que l’antimoine est vraiment pur (la c’est le moins facile … sauf si on a un certificat de la fonderie …)
Ensuite, faire fondre l’antimoine (gaffe hein, t° fusion = 630°C). Une fois la fusion realisee, y introduire le plomb solide ( t° de fusion = 327°C) par petit quantite (ou liquide c’est une question de temps d’operation) en conservant l’alliage toujours en phase liquide. Au fur et a mesure de l’ajout du plomb qui peut se faire assez vite puisque’on obtient un alliage dont la temperature de fusion descend … le seul contrôle a garder sur la chose est qu’il faut que ca reste liquide inutile donc de chauffer comme des damnes ! Une fois que l’ensemble du plomb est incorpore, on fait la meme chose avec l’etain (t° de fusion = 232°C).
Durant l’ensemble des operations, il est conseiller de fluxer regulierement. Un bon truc consiste a tremper le plomb et l’etain qu’on ajoute dans un corps gras qui fluera d’autant mieux qu’il le fera au « cœur » de l’alliage. Il est vivement conseille egalement de faire l’ajout de plomb et d’etain avec des morceaux les plus petits possible hein, inutile de « taper » un lingo de plomb de 5 kilo dans un creuset contenant 100g d’antimoine en fusion …
Il est inutile d'insister sur le fait que, pour la realisation d'un alliage, plus une coulee sera importante en quantite et plus on "lisera" les erreurs et les manques de purete ...
Voili, voilou ! la methode marche bien mais je l’ai abandonne depuis longtemps au profit de la methode qui consiste a partir d’une base qu’est le lino a laquelle il reste a ajouter simplement du plomb. C’est moins couteux, moins long, plus regulier, moins « chiant », moins « polluant », … bref, je n’y trouve que des avantages !
Neanmoins, je reste content de l’avoir essaye en son temps, car ca m’a apporte beaucoup en comprehension et en maitrise de mes coulees par la suite.
Bien a vous tous
Aaaaahhh, ca y est, on y est ! les voila partis pour la grande transmutatation ... on est pas loin de la pierre philisophale, mais y reste du chemin ... en plus, gaffe hein les mecs, il fut un temps ou on en a brule pour moins que ca hein ! :twisted:
Bon, treve de plaisanterie ... pas de probleme pour l'alliage neanmoins, gaffe quand meme a l'antimoine ... deja que le plomb n'est pas triste, mais alors l'antimoine ... :face:
La methode que tu utilises est en effet la bonne, Papy ! il faut toujours faire le melange du plus haut en t° de fusion vers le plus bas, dans l'autre sens c'est plus "complique" !
Pour obtenir la bonne durete, c-a-d celle choisie a la base, il faut d'abord se referer a la table de l'alliage afin de connaitre les "proportions" de chacuns des elements. Le livre "Lyman, les bases du rechargement" (en francais mais de 1982 ... pas facile trouver ! ) nous donne un apercu de ces proportions et ce pour diverses duretes. J'ai d'ailleurs repris les valeurs du livre Lyman dans un tableau que vous trouverez dans mes pages parlant de la fabrication d'un mesureur de durete Brinell http://users.skynet.be/ramsesrecharge/brinell/brinell.html
Attention ! si vous voulez vraiment la "jouer juste", il faut imperativement utiliser des matieres pures et toujours dans les memes proportions ! Car il ne suffit pas seulement d'atteindre une durete souhaitee, il faut egalement "garder" une densite constante, je m'explique : du plomb "Lyman 2" se compose de 90% de plomb, 5% d'antimoine et de 5% d'etain pour obtenir une durete Brinell de 15. Et bien ce melange, dans ces proportions, a une densite specifique qui lui est propre. Par contre, il est tres facile de modifer ces proportions mais de garder une durete de 15 !!! oui, oui, vous avez bien lu ;;; on peut changer les proportions et garder la durete a 15 !
L'erreur est donc de croire que faire un melange "a la louche" et de faire un simple controle de durete donnant 15 vous donne du "Lyman 2" ! c'est l'erreur de beaucoup font car si on peut confirmer que la durete voulue est atteinte, il n'en est rien de la densite ! et c'est justement cette densite qui va faire monter ou descendre la masse de votre balle pour un moule donne alors que la durete peut etre la meme ! Je n'ai besoin de vous expliquez ce qu'il se passe en cible quand le poids de l'ogive n'est pas constante.
Donc, chez nous tireurs, 2 choses et non pas une seule caracterisent notre alliage : la durete et la densite et les deux nous sont tres importantes !
Pour en revenir maintenant a la realisation de l’alliage : il faut peser avec exactitude les trois composants afin que chaqu’un corresponde a la quantite exacte recherche. Il faut egalement que chaque composant soit le plus pur possible : eliminez les zones de soudure des tuyaux de sanitaire recuperes car ils sont bourres d’etain, il faut connaître exactement la composition des « barres » de soudure d’etain afin de « compenser » exactement les quantites de chaque composant au final, s’assurer que l’antimoine est vraiment pur (la c’est le moins facile … sauf si on a un certificat de la fonderie …)
Ensuite, faire fondre l’antimoine (gaffe hein, t° fusion = 630°C). Une fois la fusion realisee, y introduire le plomb solide ( t° de fusion = 327°C) par petit quantite (ou liquide c’est une question de temps d’operation) en conservant l’alliage toujours en phase liquide. Au fur et a mesure de l’ajout du plomb qui peut se faire assez vite puisque’on obtient un alliage dont la temperature de fusion descend … le seul contrôle a garder sur la chose est qu’il faut que ca reste liquide inutile donc de chauffer comme des damnes ! Une fois que l’ensemble du plomb est incorpore, on fait la meme chose avec l’etain (t° de fusion = 232°C).
Durant l’ensemble des operations, il est conseiller de fluxer regulierement. Un bon truc consiste a tremper le plomb et l’etain qu’on ajoute dans un corps gras qui fluera d’autant mieux qu’il le fera au « cœur » de l’alliage. Il est vivement conseille egalement de faire l’ajout de plomb et d’etain avec des morceaux les plus petits possible hein, inutile de « taper » un lingo de plomb de 5 kilo dans un creuset contenant 100g d’antimoine en fusion …
Il est inutile d'insister sur le fait que, pour la realisation d'un alliage, plus une coulee sera importante en quantite et plus on "lisera" les erreurs et les manques de purete ...
Voili, voilou ! la methode marche bien mais je l’ai abandonne depuis longtemps au profit de la methode qui consiste a partir d’une base qu’est le lino a laquelle il reste a ajouter simplement du plomb. C’est moins couteux, moins long, plus regulier, moins « chiant », moins « polluant », … bref, je n’y trouve que des avantages !
Neanmoins, je reste content de l’avoir essaye en son temps, car ca m’a apporte beaucoup en comprehension et en maitrise de mes coulees par la suite.
Bien a vous tous
Re: la fonte d'ogives en plomb
Merci Ramses
C'est par déduction que j'ai découvert cette méthode
Ce qui me posait problème c'etait d'incorporer l'antimoine , c'est tout bon maintenant ! Je vais prendre des notes et voilà
Pour fondre je fais cela dehors et vent de dos , comme cela les vapeurs nocives filent devant
Bonne soirée à toi et à tous les copains
papy09
C'est par déduction que j'ai découvert cette méthode
Ce qui me posait problème c'etait d'incorporer l'antimoine , c'est tout bon maintenant ! Je vais prendre des notes et voilà
Pour fondre je fais cela dehors et vent de dos , comme cela les vapeurs nocives filent devant
Bonne soirée à toi et à tous les copains
papy09
papy09- Membre averti
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Date d'inscription : 28/12/2008
Re: la fonte d'ogives en plomb
je déterre un peu... vous me direz s'il faut ajouter quelques généralités ou corriger des grossières erreurs
a+
Jean Louis
a+
Jean Louis
Re: la fonte d'ogives en plomb
ventejoux a écrit:Si tu dilues maintenant ton alliage en ajoutant du plomb pour le ramollir suffisamment afin que tes balles passent dans un recalibreur,tu ne maitriseras plus les caractéristiques exactes de proportion du mélange qui convient le mieux. .
Il est toujours possible de déterminer la dureté Brinell d'un alliage quelquesoit la façon de faire l'alliage
la tombée de balles 100 % Pb dans l'eau accélère fortement le refroidissement de la surface: avec 3 ou 4 cm d'eau, aucune des balles ne possède ensuite de marque alors qu'elles viennent bigner les unes sur les autres. Je ne sais pas si la dureté est augmentée, Malfatti dit que non, faudra un jour que je mesure "trempée à l'eau" versus "trempée à l'air"
Invité- Invité
Re: la fonte d'ogives en plomb
Je n 'ai pas évoqué la dureté de Brinnel,mais seulement le fait que les ajouts de métal ne permettent pas de reproduire un même alliage du même poids avec les mêmes éléments,ce qui n 'est pas la même chose.
On peut en effet retrouver la même dureté de Brinnel,mais pas le même alliage et le même poids de balles.
Tout comme toi,je plongeais les balles dans l 'eau à la sortie du moule,ne serait ce que pour ne pas les abimer.
On peut en effet retrouver la même dureté de Brinnel,mais pas le même alliage et le même poids de balles.
Tout comme toi,je plongeais les balles dans l 'eau à la sortie du moule,ne serait ce que pour ne pas les abimer.
Invité- Invité
Re: la fonte d'ogives en plomb
bonsoir à tous
je me suis pourri le sang avec le coulage
mef endroit plein air
tout le coprs doit être protégé et oui même les bras les vapeurs pour info rentrent par les pores de la peau
le mieux une respiration sous pression d'air sain car l'air que l'on respire est pourri par les vapeurs de plomb!!
depuis j'achète les balles
à vous de voir!!!!!!!!!!!!!!
bonne fin de week end
je me suis pourri le sang avec le coulage
mef endroit plein air
tout le coprs doit être protégé et oui même les bras les vapeurs pour info rentrent par les pores de la peau
le mieux une respiration sous pression d'air sain car l'air que l'on respire est pourri par les vapeurs de plomb!!
depuis j'achète les balles
à vous de voir!!!!!!!!!!!!!!
bonne fin de week end
tueurdemouches- Membre
- Nombre de messages : 90
Age : 64
Localisation : brest même
Date d'inscription : 25/07/2009
Re: la fonte d'ogives en plomb
+1.
C 'est l 'une des raisons pour lesquelles j 'ai,moi aussi,abandonné le coulage de balles de plomb.
C 'est l 'une des raisons pour lesquelles j 'ai,moi aussi,abandonné le coulage de balles de plomb.
Invité- Invité
Re: la fonte d'ogives en plomb
+1 itou ou alors j'adopte la tenue spéciale :
Pocomas- Administrateur
- Nombre de messages : 19410
Age : 69
Date d'inscription : 28/12/2008
fonte d'ogives
Peut tu nous dire pour un mélange plomb étain pour couler du 38 et 45 quelle proportions tu mets et le graissage.Merci
lespaulfus- Membre averti
- Nombre de messages : 190
Age : 58
Date d'inscription : 27/10/2010
Re: la fonte d'ogives en plomb
idéalement
07.50 % Sb
02.50 % Sn
90.00 % Pb
dureté BHN aux alentours de 16
graissage : comme il faut avec presse, recalibreuse (aux bons calibres de tes canons) et graisse (du commerce ou maison)
bons tirs
JL
07.50 % Sb
02.50 % Sn
90.00 % Pb
dureté BHN aux alentours de 16
graissage : comme il faut avec presse, recalibreuse (aux bons calibres de tes canons) et graisse (du commerce ou maison)
bons tirs
JL
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