La balle modèle 1854 dite Balle de la Garde
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TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Armes règlementaires à poudre noire :: Armes à poudre noire à percussion
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Re: La balle modèle 1854 dite Balle de la Garde
Il faut bien comprendre que ces mousquetons n'étaient pas destinés au tir intensif. Ils devaient surtout se faire oublier, les artilleurs devant surtout s'occuper de leurs pièces. Donc courts (ce qui n'arrange pas la précision), et légers (ce qui leur donne un recul à la limite du supportable) ; d'autant que pour simplifier les approvisionnements ils étaient au calibre du fusil d'infanterie.
Leur usage était surtout de se défendre d'un assaut surprise, le temps de pointer le canon dans la bonne direction ; sinon, contre un ennemi même proche ils avaient des boîtes à mitraille, nettement plus efficaces. En défense côtière il fallait se prémunir contre les "commandos" débarqués à distance par une chaloupe, et qui tentaient de gêner voire empêcher le tir des pièces menaçant leurs vaisseaux (une tactique très prisée des anglais) ; à priori les arrières de la batterie devait être couverts par des fantassins armés de fusils, mais il valait mieux que chacun ait une arme personnelle.
Si ces mousquetons étaient déjà brutaux quand ils étaient en bon état, on peut craindre qu'une crosse esquintée, même bien réparée, ne supporte pas le recul. Etant de toute évidence modifié T bis il devrait tirer une lourde balle Minié ; mais reste toujours capable de tirer la balle sphérique, moins lourde et donc "sonnant" moins l'arme.
Je pense donc inutile de vous procurer un moule pour ces balles Minié : en demandant gentiment, tu trouveras bien un membre de TCAR qui vous offrira une poignée de balles à exposer, ainsi que quelques cartouches refaites à l'identique (chargées à la sciure de bois pour rassurer l'intraitable Commission de Sécurité).
Pour le tir (s'il y a lieu), je conseillerais de s'en tenir à des balles sphériques sous-calibrées, douillettement installées dans un calepin d'épais coton graissé : elles donnent de toutes façons des résultats satisfaisants, plus aisément que les caractérielles balles Minié.
Je ne crois pas qu'il soit indispensable de procéder sur un stand de tir officiel, à condition que la sécurité soit parfaite et que les voisins n'y voient aucun inconvénient. Sur un ouvrage côtier ces conditions sont faciles à réunir, en étant toutefois conscient que les balles rondes de fusil portaient à 1000 mètres (sans doute nettement moins avec le mousqueton) et que les balles Minié devaient aller plus loin (on doit pouvoir trouver ça pour le fusil ; le mousqueton ... on n'essayait même pas de tirer loin). Ces balles ne sont pas des plombs de chasse, et vu leur poids une "balle perdue" reste assez efficace ; en mer il est cependant facile de surveiller l'horizon.
Pour l'instruction il faudra trouver un tireur PN confirmé : un armurier lambda ne saurait pas utiliser ce genre d'arme et serait même peu capable d'évaluer son état...
En présence de touristes le tir est toujours scabreux, même à blanc.
Pour les procédures, ainsi que pour la (stricte et compliquée) gestuelle du chargement réglementaire, on a sur TCAR un participant des bruyantes "bravades de St Tropez" ; il se manifestera peut-être.
Le chargement réglementaire utilise une cartouche en papier contenant la balle et la poudre pré-dosée ; le papier est enfourné avec la balle, il sert à la caler car sinon elle pourrait retomber (la balle sphérique a toujours du jeu, la balle Minié gonfle au culot sous l'action des gaz de poudre). Les balles qu'on tasse à la baguette pour les déformer dans les rayures, c'est les anciens systèmes "à chambre" et "à tige", pas les ultra-modernes T bis... Avec lesquels on se contente d'appuyer pour être certain que tous les éléments soient au contact, ou bien on lâche la baguette d'une petite hauteur.
Les cartouches en papier pouvaient être préparées en corps de troupe, mais demandaient tout de même la mise en place d'un petit atelier rigoureusement organisé ; donc ce n'était pas réellement fait autour du feu de camp la veille des combats, bien qu'on s'en soit toujours ménagé la possibilité théorique. Par contre, dans une place assiègée (et même dans un petit fort) il est assez vraisemblable que ça ait été prévu (on le faisait bien pour les gargousses des canons, jusqu'à la guerre de 14).
S'il n'y a aucune nécessité de tir rapide ou de reconstitution historique, il est plus simple et plus sûr de recharger à partir d'éléments séparés, comme on faisait avant la généralisation des cartouches en papier (selon les époques la poudre était pré-dosée dans de petites fioles, ou versée en vrac dans la poche de l'uniforme où le soldat enfonçait la main pour en prendre une quantité approximative ; il vaut mieux opter pour les petites fioles...)
Les cheminées, je ne crois pas qu'il y ait de problèmes avec la taille des amorces modernes, qui sont de toutes façons fendues et peuvent s'adapter à des diamètres variables ; le cheminées re-fabriquées actuellement sont bien sûr prévues pour les amorces actuelles.
Leur usage était surtout de se défendre d'un assaut surprise, le temps de pointer le canon dans la bonne direction ; sinon, contre un ennemi même proche ils avaient des boîtes à mitraille, nettement plus efficaces. En défense côtière il fallait se prémunir contre les "commandos" débarqués à distance par une chaloupe, et qui tentaient de gêner voire empêcher le tir des pièces menaçant leurs vaisseaux (une tactique très prisée des anglais) ; à priori les arrières de la batterie devait être couverts par des fantassins armés de fusils, mais il valait mieux que chacun ait une arme personnelle.
Si ces mousquetons étaient déjà brutaux quand ils étaient en bon état, on peut craindre qu'une crosse esquintée, même bien réparée, ne supporte pas le recul. Etant de toute évidence modifié T bis il devrait tirer une lourde balle Minié ; mais reste toujours capable de tirer la balle sphérique, moins lourde et donc "sonnant" moins l'arme.
Je pense donc inutile de vous procurer un moule pour ces balles Minié : en demandant gentiment, tu trouveras bien un membre de TCAR qui vous offrira une poignée de balles à exposer, ainsi que quelques cartouches refaites à l'identique (chargées à la sciure de bois pour rassurer l'intraitable Commission de Sécurité).
Pour le tir (s'il y a lieu), je conseillerais de s'en tenir à des balles sphériques sous-calibrées, douillettement installées dans un calepin d'épais coton graissé : elles donnent de toutes façons des résultats satisfaisants, plus aisément que les caractérielles balles Minié.
Je ne crois pas qu'il soit indispensable de procéder sur un stand de tir officiel, à condition que la sécurité soit parfaite et que les voisins n'y voient aucun inconvénient. Sur un ouvrage côtier ces conditions sont faciles à réunir, en étant toutefois conscient que les balles rondes de fusil portaient à 1000 mètres (sans doute nettement moins avec le mousqueton) et que les balles Minié devaient aller plus loin (on doit pouvoir trouver ça pour le fusil ; le mousqueton ... on n'essayait même pas de tirer loin). Ces balles ne sont pas des plombs de chasse, et vu leur poids une "balle perdue" reste assez efficace ; en mer il est cependant facile de surveiller l'horizon.
Pour l'instruction il faudra trouver un tireur PN confirmé : un armurier lambda ne saurait pas utiliser ce genre d'arme et serait même peu capable d'évaluer son état...
En présence de touristes le tir est toujours scabreux, même à blanc.
Pour les procédures, ainsi que pour la (stricte et compliquée) gestuelle du chargement réglementaire, on a sur TCAR un participant des bruyantes "bravades de St Tropez" ; il se manifestera peut-être.
Le chargement réglementaire utilise une cartouche en papier contenant la balle et la poudre pré-dosée ; le papier est enfourné avec la balle, il sert à la caler car sinon elle pourrait retomber (la balle sphérique a toujours du jeu, la balle Minié gonfle au culot sous l'action des gaz de poudre). Les balles qu'on tasse à la baguette pour les déformer dans les rayures, c'est les anciens systèmes "à chambre" et "à tige", pas les ultra-modernes T bis... Avec lesquels on se contente d'appuyer pour être certain que tous les éléments soient au contact, ou bien on lâche la baguette d'une petite hauteur.
Les cartouches en papier pouvaient être préparées en corps de troupe, mais demandaient tout de même la mise en place d'un petit atelier rigoureusement organisé ; donc ce n'était pas réellement fait autour du feu de camp la veille des combats, bien qu'on s'en soit toujours ménagé la possibilité théorique. Par contre, dans une place assiègée (et même dans un petit fort) il est assez vraisemblable que ça ait été prévu (on le faisait bien pour les gargousses des canons, jusqu'à la guerre de 14).
S'il n'y a aucune nécessité de tir rapide ou de reconstitution historique, il est plus simple et plus sûr de recharger à partir d'éléments séparés, comme on faisait avant la généralisation des cartouches en papier (selon les époques la poudre était pré-dosée dans de petites fioles, ou versée en vrac dans la poche de l'uniforme où le soldat enfonçait la main pour en prendre une quantité approximative ; il vaut mieux opter pour les petites fioles...)
Les cheminées, je ne crois pas qu'il y ait de problèmes avec la taille des amorces modernes, qui sont de toutes façons fendues et peuvent s'adapter à des diamètres variables ; le cheminées re-fabriquées actuellement sont bien sûr prévues pour les amorces actuelles.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: La balle modèle 1854 dite Balle de la Garde
Je n'y connais pas grand chose, mais cette lecture m'a ravi.
Je m'intéresse un peu à la poudre noire et les armes de l'époque sont superbes en général.
La technique à mettre en œuvre est complexe (si on cherche un résultat précis), mais apparemment à l'époque ils n'étaient pas trop rigoureux si j'ai bien compris ce que j'ai lu.
Dans mon club par chance il y a quelques tireurs à PN dont le prez qui a un bon palmarès, et ils sont plutôt sympa et pas avare de conseils et m'ont déjà invité à venir les voir au pas de tir....
Je m'intéresse un peu à la poudre noire et les armes de l'époque sont superbes en général.
La technique à mettre en œuvre est complexe (si on cherche un résultat précis), mais apparemment à l'époque ils n'étaient pas trop rigoureux si j'ai bien compris ce que j'ai lu.
Dans mon club par chance il y a quelques tireurs à PN dont le prez qui a un bon palmarès, et ils sont plutôt sympa et pas avare de conseils et m'ont déjà invité à venir les voir au pas de tir....
gizmostro- Membre
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