Totale 73
+26
Onopi
Pocomas
El Pasota
bbl56
Fabian23
loiner1965
flecktarn
Bacchus52
yan11
oam
Guydo67
5rcs
Gilles78 †
poudreverte
BRX (†)
CLOSDELIF
Mezigot
ndes43
Corto Maltese
tintin
lolo577
manitou
GM15
lionrobe
LP
Verchère
30 participants
Page 8 sur 13
Page 8 sur 13 • 1, 2, 3 ... 7, 8, 9 ... 11, 12, 13
Re: Totale 73
Il me semble que, vu les résultats qu'il obtient, tu peux faire confiance aux méthodes de GM15.adada22 a écrit:Je serais tenté d'essayer la méthode de GM15 qui est décrite en bas de page 3 du lien que tu cites plus haut, même si ça doit être un peu long à mettre en oeuvre, ça n'est pas un problème, et il dit lui même que ça fonctionne avec un étui de 18 mm.
Celle que tu cites est certainement très bonne, et en fait quasi-identique à celle "en enfilant par le haut", sauf que c'est à l'envers... Mais relis bien : il a modifié les lèvres (la procédure de modification des lèvres, et les cotes optimales, n'ont pas encore été sérieusement débattues).
Maintenant, selon les diamètres exacts de ta balle et l'épaisseur du collet, la partie excédentaire des lèvres non modifiées va, ou ne va pas, ou pas trop, écraser la balle.
Ensuite, le tampon de caoutchouc +- enfoncé, ça demande du doigté. Si tu adoptes une longueur de douille fixe, un cylindre de métal lîmé à la longueur sera plus régulier. Ou un tube, en enfilant par le haut ; c'est kif-kif.
Juste que la méthode GM15 ça fait sérieux, parce-que cela reproduit grosso-modo une partie de certains schémas de BRX...
Franchement, une fois le principe connu il y a diverses façons de l'appliquer, selon ses possibilités. Moi je préfère usiner la pince au tour, ce qui m'évite d'acheter un outil complet puis de prendre le risque de l'esquinter si la Dremel m'échappe. Si tu as déjà des outils de 44-40, essaie d'abord la méthode GM15 sans modifier les lèvres...
Et si tu n'as rien du tout, je te dirais "achète d'abord un tour".
Bon, je vais me faire sonner "mais encore faut-il savoir s'en servir !" Désolé, je dois venir d'une autre planète. Par chez nous, dans l'Est, il y a énormément de gens qui savent se servir d'un tour, au moins de façon scolaire, ce qui est déjà bien ; bien plus que de tours à métaux disponibles pour ce genre d'usage. Sans doute une réminiscence de l'ancienne religion "Sainte Alsthom et saint Peugeot pourvoieront à tous tes besoins"...
Re: Totale 73
Allez une petite photo de la pince Lee en 44-40 modifié au tour
On vois bien que la partie en sur-épaisseur servant au sertissage du 44-40 (presque 3mm) a été réduite par l’intérieur et a pris la forme d'un triangle avec juste la pointe légèrement cassé (donc en gros, c'est un trapèze)
Le diamètre de la pince a été repris au tour également de 2 dixièmes pour permettre à la balle de passer sans frotter.
Quatre petit dégagement ont été fait sur la pince pour éviter de faire un sertissage circulaire complet (ce qui avec du plomb trop mou permettait une rotation de la balle)
Les cartouches sur la Photo sont serties trop bas exprès pour bien montrer le sertissage fini et le sertissage obtenu avec ce système ressemble à un sertissage de 22Lr
Nb: ne pas oublier de maintenir la cartouche quand elle est présentée culot vers le haut avec une petite tige (en bois) affin de bien la maintenir en place pendant l'opération.
Le factory grimp Lee coûte en gros 18 € et je te conseillerai avant toutd'acheter un tour de trouver un amis qui a, et qui sait se se servir d'un tour...
On vois bien que la partie en sur-épaisseur servant au sertissage du 44-40 (presque 3mm) a été réduite par l’intérieur et a pris la forme d'un triangle avec juste la pointe légèrement cassé (donc en gros, c'est un trapèze)
Le diamètre de la pince a été repris au tour également de 2 dixièmes pour permettre à la balle de passer sans frotter.
Quatre petit dégagement ont été fait sur la pince pour éviter de faire un sertissage circulaire complet (ce qui avec du plomb trop mou permettait une rotation de la balle)
Les cartouches sur la Photo sont serties trop bas exprès pour bien montrer le sertissage fini et le sertissage obtenu avec ce système ressemble à un sertissage de 22Lr
Nb: ne pas oublier de maintenir la cartouche quand elle est présentée culot vers le haut avec une petite tige (en bois) affin de bien la maintenir en place pendant l'opération.
Le factory grimp Lee coûte en gros 18 € et je te conseillerai avant tout
Invité- Invité
Re: Totale 73
Pour avoir pu comparer des cartouches serties ainsi et les miennes avec l'outil Spalek, ce dernier sertit (nettement) moins profondément, mais sur environ 3mm, et le sertissage obtenu avec l'outil 44/40 modifié ressemble a celui effectué sur les cartouches originales 73/90. Je pense que celui du 44/40 est plus "fort", donc plus adéquat pour des poudres moins vives que la PN.
ndes43- Membre
- Nombre de messages : 79
Age : 60
Localisation : Haute-Loire
Date d'inscription : 14/02/2013
Re: Totale 73
N'étant pas encore arrivé au stade de comparer diverses formes de sertissage, je ne peux de donner un avis théorique :ndes43 a écrit:Pour avoir pu comparer des cartouches serties ainsi et les miennes avec l'outil Spalek, ce dernier sertit (nettement) moins profondément, mais sur environ 3mm, et le sertissage obtenu avec l'outil 44/40 modifié ressemble a celui effectué sur les cartouches originales 73/90. Je pense que celui du 44/40 est plus "fort", donc plus adéquat pour des poudres moins vives que la PN.
- les balles étant peu enfoncées et éventuellement à culot creux, un sertissage "long" comme tu décris pour l'outil Spalek me semble plus de nature à déformer exagérément le culot de la balle. Il me semble qu'on devrait au contraire rechercher un sertissage prononcé, mais aussi court que possible.
- les sertissages "forts" présentés par les utilisateurs de Factory Crimp Die de 44-40 sont vraisemblablement souvent exagérés pour les besoins de la démonstration. Avec le sertisseur à pince, on fait comme on veut : à peine, moyen, fort ou très fort. Et l'on "sent" ce qu'on fait... plus ou moins.
- en fait, le dosage est un peu "au pif", ce qui justifie les recherches de BRX pour un sertissage à pince avec régulation automatique de l'effort. Mais pour l'instant, si le résultat semble au rendez-vous, l'appareillage est un peu compliqué ; et cela paraît difficile à améliorer.
A propos de la fabrication des pinces :
Une certaine élasticité est nécessaire, mais en pince longue (p.ex 444), la longueur des branches est en fait suffisante pour qu'on puisse se contenter d'acier ordinaire non traité. Sur une pince courte (44-40) c'est plus douteux, ce pourquoi je privilégie les pinces longues ; d'autant qu'on peut les monter dans la plupart des corps de Factory Crimp Die (la plupart sont des longs). L'usure des lévres, en acier non traité ... ça doit pas arriver bien vite.
Pour les cotes, seul l'intérieur des lèvres doit être soigné. Le cône (à 40°) s'auto-centre, et même si le trou n'est pas bien au milieu la cartouche s'aligne d'elle-même. Le Ø du haut de pince ne touche plus dès que la pince se resserre un peu, alors sa tolérance est plus que large. Celui du bas maintient l'alignement, sans plus, et en introduction par le haut c'est encore moins crucial.
En résumé, c'est sans doute l'outil de rechargement le moins exigeant en précision. Je pense donc qu'une rondelle très épaisse brasée par le garagiste du coin au bout d'un tube adéquat (piquet de tente, peut-être) peut fournir une base suffisante pour en réaliser une au tour pakistanais (au besoin un peu amélioré). La seule partie difficile, c'est les lévres. Mais à la petite lîme demi-ronde, sur un trou ébauché à la perçeuse, c'est pas la mer à boire. Au total, peut-être guère plus de boulot que retoucher une pince 44-40 en acier traité ; avec moins de dépense et de risque de bouziller un outil onéreux (18 E, c'est pas rien, quand même ; ça fait 2358 sous).
Quand j'en arriverai là j'essaierai, et je vous donnerai des détails...
Re: Totale 73
L'outil en 44-40 Lee que j'ai modifié, n'était pas traité*... ça m'a à la fois surpris et bien arrangé. oui bien sur 18€ c'est pas rien, mais je suis sur que si Lee ou un autre proposait un sertisseur pour le 73 à 25€ cette discutions n'aurait même pas lieu :twisted:
* Ni le corps, ni la pince
* Ni le corps, ni la pince
Invité- Invité
Re: Totale 73
Pour le moment, je n'ai pas la nécessité d'acheter un outil 44-40, dans la mesure où l'outil Spalek me permet de sertir suffisamment pour ne pas avoir d'imbrulés avec la A1. Mais je vais regarder si je n'ai pas de quoi bricoler quelque chose dans l'idée du 44/40.
ndes43- Membre
- Nombre de messages : 79
Age : 60
Localisation : Haute-Loire
Date d'inscription : 14/02/2013
Re: Totale 73
Je note que ce n'est pas traité, pour la synthèse ; d'ailleurs ce ne pourrait pas l'être beaucoup, vu que LEE conseille d'écarter les branches au tournevis en cas de resserrage accidentel. C'est sûr que s'ils proposaient l'outil, cela satisferait bien du monde (sauf les radins comme moi), mais il faut bien reconnaître que leur offre en Factory Crimp Die est très réduite. J'ai oublié de le préciser à ADADA22, mais si on se rabat sur le 44-40 c'est qu'il n'ont dans leur catalogue que celui-là qui soit compatible en Ø, avec le 444 Marlin paraît-il non importé (que je préfèrerais, car étant plus dégagé sur le dessus que le 44-40 il rendrait les "bricolages par dessus" plus commodes).Allobroges a écrit:L'outil en 44-40 Lee que j'ai modifié, n'était pas traité*... ça m'a à la fois surpris et bien arrangé. oui bien sur 18€ c'est pas rien, mais je suis sur que si Lee ou un autre proposait un sertisseur pour le 73 à 25€ cette discutions n'aurait même pas lieu :twisted: * Ni le corps, ni la pince :salut:
Il faut aussi comprendre que LEE se sentirait obligé de respecter les cotes CIP, soit 17.65, moins 3.17 pour le shell-holder, ce qui ne laisse que 14.5 mm de pince : un peu court pour l'élasticité des branches.
En farfouillant dans ma ferraille cet a-m, j'ai à tout hasard jeté un oeil : hormis la partie emboîture des piquets de tente de 20 mm, il y a le bon vieux tuyau chauffagiste de 1/2, qui fait 12-17. En martelant préalablement le bout en cône, cela peut le réduire assez pour re-percer à 12 (à défaut de 11.8), et fournir une ébauche de cône à finir à la lîme (bien centré sur le trou). Avec des fentes à la scie à métaux (ep 0.6 à 1 mm, souvent 0.8), cela permettrait une plage de l'ordre de 12 à 11.2, largement suffisante.ndes43 a écrit: ... Mais je vais regarder si je n'ai pas de quoi bricoler quelque chose dans l'idée du 44/40.
Pour un manchon "Factory" LEE, il faudrait que la pince ait un Ø ext. de 17.4 ; on peut sans doute ajuster avec du scotch... Quant au système de freinage, les manchons "à jonc" (ancien type ?) ne posent aucun problème ; pour ceux "à gorge" un peu de travail supplémentaire est nécessaire.
Si quelqu'un est tenté, je peux faire l'essai et communiquer les résultats. Sinon j'ai d'autres priorités...
Re: Totale 73
L'outil en 44-40 Lee que j'ai modifié, n'était pas traité*... ça m'a à la fois surpris et bien arrangé. oui bien sur 18€ c'est pas rien, mais je suis sur que si Lee ou un autre proposait un sertisseur pour le 73 à 25€ cette discutions n'aurait même pas lieu
Vous vous en donnez du mal avec mes questions, merci.
Je comprends bien le système avec les tutos, mais je ne vois pas ou retravailler l'outil, ça ne doit pas être bien difficile quant on sait le faire, je suis assez bricoleur et pas mal outillé, mais cette rectification m'échappe, c'est à craquer..... :twisted: :twisted:
Invité- Invité
Re: Totale 73
Là!!! sur tout le tour de la pince on devine la partie usiné (j'aurai dût faire une photo avant)
Invité- Invité
Re: Totale 73
Merci, de la part de tous les amateurs... Je sens que je vais abuser :Allobroges a écrit:Là!!! sur tout le tour de la pince on devine la partie usiné (j'aurai dût faire une photo avant) :oops:
Serait-il possible, de la part de tous ceux qui ont retravaillé les lévres de la pince, d'avoir un petit croquis du profil des lévres, avec tentative de cotation approximative ? Ce qui, à terme, pourrait déboucher sur la définition d'une forme optimale pour 11-73.
D'autant que ceci pourrait éventuellement faire ressortir un petit défaut sur certaines balles : il serait peut-être mieux que le raccord entre Ø ogive et Ø culot_rétreint ne soit pas à 90°, mais à un angle correspondant à peu près à celui du bord concerné de la lèvre. Afin de pouvoir sertir à ras du collet sans esquinter la balle : plus net, moins de travail pour le laiton, moins de déformation du plomb sous le sertissage.
Par ailleurs, je note soigneusement l'angle cassé au bout de chaque 1/4 de lèvre d'Allobroges. Outre le fait d'empêcher la balle de tourner (ce qui en fait n'est qu'un défaut esthétique), cela simplifie singulièrement l'ébavurage à la lîme, après avoir tranché les fentes à la scie (pas facile d'ébavurer tout en se gardant d'abîmer l'angle droit).
Re: Totale 73
Allez je suis trop bon
Je suis resté simple bon je n'ai ni compas ni gomme alors je me suis débrouillé....
En jaune c'est la partie sertissage 44-40 que j'ai supprimé
Nb: pour ceux qui ont modifié leur outils il y a quelques années la forme est légèrement différente sur les anciens factory grimp que j'ai pu voir
Ah!!! ben tien je viens de m’apercevoir qu'il manquait un cercle sur la vue de face bon c'est pas grave le diamètre est bon
Je suis resté simple bon je n'ai ni compas ni gomme alors je me suis débrouillé....
En jaune c'est la partie sertissage 44-40 que j'ai supprimé
Nb: pour ceux qui ont modifié leur outils il y a quelques années la forme est légèrement différente sur les anciens factory grimp que j'ai pu voir
Ah!!! ben tien je viens de m’apercevoir qu'il manquait un cercle sur la vue de face bon c'est pas grave le diamètre est bon
Dernière édition par Allobroges le Lun 27 Mai 2013, 20:53, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Totale 73
Haaaaaaaa avec le croquis je comprends mieux, c'est ça les gosses
Bon ça ne me parait pas insurmontable, je vais essayer de dénicher l'outil.
Bon ça ne me parait pas insurmontable, je vais essayer de dénicher l'outil.
Invité- Invité
Re: Totale 73
J'ai récupéré de vieux raccords de circuits d'air comprimé, je vais essayer d'en faire quelque chose. A suivre.
ndes43- Membre
- Nombre de messages : 79
Age : 60
Localisation : Haute-Loire
Date d'inscription : 14/02/2013
Re: Totale 73
ben c'est pas mal ça
tintin- Membre confirmé
- Nombre de messages : 384
Age : 82
Localisation : TOULOUSE
Date d'inscription : 30/09/2011
Re: Totale 73
J'ai commencé un "Factory Crimp Die" de 11-73 façon pakistanaise. Ça semble aller tout seul, guère plus lent qu'au tour. Donc dans 2 ou 3 jours rapport détaillé (pas trop de temps ces temps-ci, 1 h par ci, 1 h par là).ndes43 a écrit:J'ai récupéré de vieux raccords de circuits d'air comprimé, je vais essayer d'en faire quelque chose. A suivre.
Hénaurme différence entre les 2 versions de l'outil LEE : freinage par jonc (démontable à la main) ou par bourrelet / gorge (démontage à la presse). Le premier permet une réalisation de la pince exclusivement manuelle (à la lueur d'une bougie, bien sûr), alors que pour le second le tour pakistanais semble indispensable, avec une lunette fixe (de même nationalité, je vous rassure).
Quelqu'un saurait-il à quoi correspondent ces 2 versions ? J'aurais l'impression que le jonc c'est sur les anciennes fabrications (et c'est 100 fois mieux que l'autre). Et en plus, ce dispositif de freinage est quasi-superflu...
Ceci ne semble toutefois pas concerner le FCD de 44-40, qui d'après les photos vues ici ne semble pas comporter de dispositif de retenue. Toutefois, le manchon du FCD 44-40 ne me semble pas adéquat pour un bricolage : très court, il impose des griffes courtes sur la pince, pour lesquelles une ferraille quelconque risque d'être trop peu élastique. Par contre, tous les manchons de FCD des calibres longs doivent convenir (voire le 222 Rem) ; pour ma part, j'utilise celui d'un Factory Crimp Die de 300 Winchester Magnum (d'ailleurs identique à celui du 280 Remington, et sans doute à beaucoup d'autres).
PS : en gros ballot, j'ai mis dans un message précédent "12-17, soit 1/2". Qué bênet ! C'est 3/8, bien sûr ! Mais vous aurez rectifié de vous-même ...
Dernière édition par Verchère le Jeu 30 Mai 2013, 06:34, édité 1 fois (Raison : complément sur 44-40)
Factory Crimp Die "pakistanais"
Ça marche !
Sur la base d'un vieux tronçon de tube chauffage de 3/8, un peu martelé au bout pour le mettre en cône grossier, ce cône étant ensuite foré à la perçeuse, par l'autre bout : au Ø 12.5 jusqu'à 3 mm de la sortie, puis au Ø 11.5 de part en part. Repris ensuite au tour pakistanais pour finir le cône, dresser la tranche, chanfreiner l'entrée et tailler la gorge de retenue. Polissage localisé au papier 400.
Enfin, traçage des fentes et découpe de celles-ci sur un étau, à la scie à métaux, puis léger écartement des branches pour que cela tienne en position dans un corps de Factory Crimp Die LEE (cal. 300 WM).
Diamètre ouvert 12.0 mm, diamètre en serrage maximal 10.3 mm (on n'ira jamais jusque là, du moins en 11-73).
En annexe, réalisation d'une entretoise réglable, au tour pakistanais et perçeuse, à partir d'un manchon fileté en 3/8 et d'un écrou "collet-battu" assorti.
N'ayant encore pas fabriqué les balles adéquates (les 11-73 PS ne conviennent pas à mes douilles fines), j'ai trouvé dans mes réserves des balles coniques à culot rétreint pour Colt "genre Army 1860" acceptables pour un essai de sertissage (plomb pur). Un peu sous-calibrées et de rétreint très court (2.4 mm), mais correspondant à l'un des expandeurs de l'assortiment déjà préparé (11.05).
Siégeage dans l'outil Lyman de 45 ACP, vissé en butée sur le shell-holder (le collet est alors guidé par le début de la portée de sertissage), équipé d'un pousse-balles conique.
Le sertissage de la photo est assurément exagéré, la balle s'est sans doute écrasée sous le sertissage car elle présente un très léger jeu. Un premier passage, plus modéré, n'avait pas donné de jeu à la balle ... mais la photo que j'en ai prise est peu démonstrative !
Compte-rendu détaillé de la fabrication, avec photos, dans un prochain message (il me faudra peut-être aussi longtemps pour l'écrire, qu'il m'en a fallu pour fabriquer ces pièces).
QUESTION
La lecture de certains messages indiquerait que le Factory Crimp Die LEE n'est pas intimement connu de tous ; ce qui est certes superflu pour l'utiliser normalement mais plutôt nécessaire pour le modifier, et à fortiori pour le fabriquer.
Serait-il opportun que j'y consacre un message détaillé : description mécanique, usage et possibilités de modification ?
Sur la base d'un vieux tronçon de tube chauffage de 3/8, un peu martelé au bout pour le mettre en cône grossier, ce cône étant ensuite foré à la perçeuse, par l'autre bout : au Ø 12.5 jusqu'à 3 mm de la sortie, puis au Ø 11.5 de part en part. Repris ensuite au tour pakistanais pour finir le cône, dresser la tranche, chanfreiner l'entrée et tailler la gorge de retenue. Polissage localisé au papier 400.
Enfin, traçage des fentes et découpe de celles-ci sur un étau, à la scie à métaux, puis léger écartement des branches pour que cela tienne en position dans un corps de Factory Crimp Die LEE (cal. 300 WM).
Diamètre ouvert 12.0 mm, diamètre en serrage maximal 10.3 mm (on n'ira jamais jusque là, du moins en 11-73).
En annexe, réalisation d'une entretoise réglable, au tour pakistanais et perçeuse, à partir d'un manchon fileté en 3/8 et d'un écrou "collet-battu" assorti.
N'ayant encore pas fabriqué les balles adéquates (les 11-73 PS ne conviennent pas à mes douilles fines), j'ai trouvé dans mes réserves des balles coniques à culot rétreint pour Colt "genre Army 1860" acceptables pour un essai de sertissage (plomb pur). Un peu sous-calibrées et de rétreint très court (2.4 mm), mais correspondant à l'un des expandeurs de l'assortiment déjà préparé (11.05).
Siégeage dans l'outil Lyman de 45 ACP, vissé en butée sur le shell-holder (le collet est alors guidé par le début de la portée de sertissage), équipé d'un pousse-balles conique.
Le sertissage de la photo est assurément exagéré, la balle s'est sans doute écrasée sous le sertissage car elle présente un très léger jeu. Un premier passage, plus modéré, n'avait pas donné de jeu à la balle ... mais la photo que j'en ai prise est peu démonstrative !
Compte-rendu détaillé de la fabrication, avec photos, dans un prochain message (il me faudra peut-être aussi longtemps pour l'écrire, qu'il m'en a fallu pour fabriquer ces pièces).
QUESTION
La lecture de certains messages indiquerait que le Factory Crimp Die LEE n'est pas intimement connu de tous ; ce qui est certes superflu pour l'utiliser normalement mais plutôt nécessaire pour le modifier, et à fortiori pour le fabriquer.
Serait-il opportun que j'y consacre un message détaillé : description mécanique, usage et possibilités de modification ?
Re: Totale 73
Bon, j'ai fait à peu prés la même chose, mais je n'arrive pas à faire le chanfrein comme il faut à l'intérieur.
Ça sertit certes, mais grossièrement, et la balle se barre encore mieux ou reste dans l'outil.... :koenfeu:
Je sens que je vais sertir à la cyanoacrylate
Ça sertit certes, mais grossièrement, et la balle se barre encore mieux ou reste dans l'outil.... :koenfeu:
Je sens que je vais sertir à la cyanoacrylate
Invité- Invité
Re: Totale 73
Désolé, mais j'ai pas encore fait mon rapport détaillé, et ce sera pas pour demain ... Pas commode sur l'éditeur du forum, ça vaut pas InDesign !adada22 a écrit:Bon, j'ai fait à peu prés la même chose, mais je n'arrive pas à faire le chanfrein comme il faut à l'intérieur...
Alors quelques précisions : l'ordre des opérations je l'ai déjà donné, le trou non débouchant de 12.5, repassé ensuite en 11.5, forme directement le chanfrein intérieur (assez abrupt, 60°), qu'il n'est plus nécessaire de toucher sauf polissage. En introduction par le haut c'est du côté de la balle : il faut régler pour qu'elle se positionne au ras de la lèvre mais sans toucher la lèvre, ni le chanfrein intérieur si possible. Le chanfrein extérieur de l'outil formera alors le raccord "corps de douille - sertissage" : il marque la douille, donc il faut le soigner, avec une pente assez douce (maxi 45°, mais c'est à expérimenter).
Il ne doit pas laisser très long de lévre (càd de reliquat du forage à 11.5), disons moins de 1 mm (pas facile à dimensionner précisément sur le tour pakistanais).
L'astuce est sans doute dans l'outil : lîme reposant de l'autre côté sur une cale coupée à 20°, pour finir le cône. Lîme tenue à main levée pour dresser la face.
Mais pour le chanfrein extérieur, celui qui brille bien sur ma photo d'hier, la lîme n'allait pas du tout. Alors j'ai fait ça comme au tour à bois, avec un genre de ciseau (ou grattoir, ou je ne sais quoi, affûté comme un rasoir). Vitesse de rotation assez lente, mais peut-être un peu plus rapide que pour lîmer, outil appuyé sur un reposoir à ras de la pièce, calé dessus par les doigts au ras du tranchant, un ou deux doigts serrant du même coup la lunette pour stabiliser l'ensemble. Et l'autre main serrant bien la queue d'outil, pour qu'il ne fasse pas le saut périlleux. En cherchant diverses inclinaisons, j'ai vite touvé celle qui me sortait du copeau sans vibrer ni brouter ; ça paraît scabreux, mais c'est pas pire que le tour à bois...
Deux maîtres-mots : "à ras" et "serrer" !
Alors pour satisfaire ta hâte, qques photos. Malheureusement pas prises en cours de travail, car il m'aurait fallu 4 mains !
Précisions sur le Factory Crimp Die
Dans mon message d'hier j'ai oublié un détail relatif à la photo du bas : un interrupteur au pied (pédale de console de jeux au rabais) est branché directement sur le variateur, pour activer / désactiver son transistor de sortie (pédale débranchée = marche permanente). C'est TRES pratique !
L'essentiel de ce tour pakistanais est principalement utilisé pour brosser et raccourcir les douilles à la fraise LEE, en longues séries, bien au chaud devant la télé.
Devant l'absence de réaction concernant les différences entre les FCD LEE, j'ai directement contacté ces gens, qui m'ont aimablement et rapidement répondu ceci :
Le "Collet Factory Crimp Die" a été mis sur le marché en 1991, avec une pince retenue en place par un jonc élastique indépendant. Il y a 6 ou 8 ans (soit entre 2005 et 2007) ce jonc a été remplacé par un cordon usiné à l'intérieur du corps d'outil.
Le type ancien facilite les bricolages, car on peut engager facilement l'ébauche de pince pour vérifier l'ajustage du cône au noir de fumée. Mais il n'est plus commercialisé ; il sera donc utile de s'en procurer un d'occasion. La pince elle-même paraît interchangeable (je vérifierai à la première occasion) : on peut donc éventuellement faire l'échange avec un copain non bricoleur : "je te passe mon corps d'outil 2e modèle tout neuf à la place de ton vieux corps 1er modèle tout pourri". Le jonc indépendant, c'est facile à bricoler.
L'essentiel de ce tour pakistanais est principalement utilisé pour brosser et raccourcir les douilles à la fraise LEE, en longues séries, bien au chaud devant la télé.
Devant l'absence de réaction concernant les différences entre les FCD LEE, j'ai directement contacté ces gens, qui m'ont aimablement et rapidement répondu ceci :
Le "Collet Factory Crimp Die" a été mis sur le marché en 1991, avec une pince retenue en place par un jonc élastique indépendant. Il y a 6 ou 8 ans (soit entre 2005 et 2007) ce jonc a été remplacé par un cordon usiné à l'intérieur du corps d'outil.
Le type ancien facilite les bricolages, car on peut engager facilement l'ébauche de pince pour vérifier l'ajustage du cône au noir de fumée. Mais il n'est plus commercialisé ; il sera donc utile de s'en procurer un d'occasion. La pince elle-même paraît interchangeable (je vérifierai à la première occasion) : on peut donc éventuellement faire l'échange avec un copain non bricoleur : "je te passe mon corps d'outil 2e modèle tout neuf à la place de ton vieux corps 1er modèle tout pourri". Le jonc indépendant, c'est facile à bricoler.
Réalisation artisanale d’un "Factory Crimp Die" (FCD) de 11-73
Le 11-73 exige une forme particulière des lèvres (ou mâchoires), afin de sertir sans écraser l’avant de la balle. Compte-tenu de sa faible longueur, seule une introduction "par le haut" est envisageable, mais en diamètres compatibles le FCD n’existe qu’en 44-40 et 444 (lequel est peu courant).
Si l’on ne possède pas l’outil LEE de 44-40, ou qu’on répugne à modifier ses lèvres, on peut assez facilement en fabriquer un ; du moins la pince, aux dimensions adéquates pour le 11-73. On réutilisera le manchon fileté d’un autre outil ; l’exemple ci-dessous s’adapte au manchon de 55 mm que LEE fournit avec la plupart de ses FCD pour cartouches longues (un manchon pour cartouches courtes s’accomoderait mal de la piètre élasticité du métal utilisé ici).
Je me référerai ici à une analyse détaillée du Factory Crimp Die LEE, postée hier en sujet «Outils MX», et qu’il serait bon de consulter préalablement.
Le matériel utilisé sera simple, scie, lîmes, marteau, perceuse, tour pakistanais et quelques outils coupants.
La pince du FCD est essentiellement un tube épaissi d’un côté, partiellement fendu en croix et de longueur bien définie. Mais en introduction par dessus la longueur n’est pas critique ; étant donné que l’épaississement nécessaire aux lèvres correspond à l'usinage externe conique, une ébauche est réalisable en resserrant au marteau l’extrémité d’un tube de diamètre adéquat. Le tube chauffage de 3/8 (12-17) convient, quoiqu’un peu faible en Ø ; il est facile à trouver en chutes et très malléable.
Ebauche
Couper un tronçon de 63.5 mm (manchon LEE + 8 mm), bien perpendiculaire d’un côté pour donner la face d’appui sur le shell-holder, quelconque de l’autre côté, qui sera martelé (à la scie, dresser la tranche à la lîme pour donner la face d’appui, et couper sommairement à la longueur). Préparer une broche de Ø 12 taillée en cône d’un bout, percer le tube (près de la base) et la broche à 6 pour y placer un boulon de blocage, à une position telle que le tube s’engage de 4 ou 5 mm sur le cône.
Sur un tas en plomb, marteler doucement le bout, en tournant, pour rabattre le tube sur le cône, jusqu’à le rétreindre au dessous de 11 ; on acceptera que le cône arrondi obtenu soit un peu lâche sur la broche.
Monter le tube dans un étau, percer par l’arrière à Bx = 12.5 jusqu’à 3 mm du bout du cône (à la perceuse à colonne si possible). Ceci donnera de l’espace à la balle et régularise l’intérieur du cône martelé. Le forêt suivant, Cu = 11.5, devra traverser en restant bien centré sur Bx : enlever donc au préalable, à la queue de rat, toute excentricité notable au bout du martelage. Fixer la broche dans l’étau et en coiffer le tube pour lîmer les grosses inégalités extérieures, sans peaufiner (ce sera fait en tournage).
Calcul prévisionnel du forage : après fendage, le tube de 17 sera ouvert à 17.4 pour s’adapter au manchon. S’il est foré à 11.5, cette expansion de 0.4 amènera le trou à Co = 11.9, suffisant pour engager le collet. Au travail, le serrage maxi sera de 0.4 + 0.8 (trait de scie) = 1.2, soit une fermeture à Cf = 10.7, bien suffisante pour sertir énergiquement. En fait, avec les polissages, l’amplitude de travail sera plus grande.
Tournage
Ce "tour pakistanais", surtout utilisé pour nettoyer des douilles et les raccourcir à l’outil LEE devant la télé, est organisé autour d’une visseuse Black & Decker assez misérable (même pas de variateur) et de piètre autonomie (2 bâtons rechargeables). Les accus NiCd en fin de vie étant impossibles à remplacer, les machines de cette époque remplissent les poubelles... Poignée sciée et remplacée par une plaque d’appui, interrupteur enlevé et fils prolongés jusqu’à un variateur "maison".
Il abaisse la tension d’alimentation (12 V) à une tension efficace réglable par potentiomètre entre 11.5 V et 0 V, agissant ainsi comme variateur de vitesse ; à condition de ne pas aller trop loin, il permet donc d’alimenter sans surcharge un appareil prévu pour une tension plus basse, comme cette visseuse 7.2 V (8.4 V avec accus chargés à bloc). L’interrupteur au pied, très commode pour raccourcir les douilles, s’est avéré ici quasi-indispensable, les outils devant être tenus à 2 mains.
Schéma du variateur sur simple demande (réalisable tout en récup - vieille TV). Les résistances sont ici énormes, parce-que j’en ai plein ; mais des petites suffiraient. Et un jour, je ferai un boîtier...
Pour fixer l’ébauche de pince au mandrin limité à 10, forcer dedans la tête d’un boulon CHc (BTR) de 8 ; au besoin, lîmer légèrement le boulon, sinon, un peu de Loctite. Sur un support en contreplaqué est grossièrement fixé un roulement à billes pour arbre de 17. Mais deux mâchoires en bois, modérément serrées sur la pince et généreusement suiffées, feront aussi l’affaire. A défaut de roulement étanche, il faudra enfiler autour du nez de la pince, contre la lunette, un disque en plastique (déflecteur à copeaux). Des cales sont glissées sous le support, pour le mettre à hauteur exacte avant de le bloquer bien en ligne par un serre-joints. Le tube de chauffage n’étant jamais bien rond, il ne va certainement pas rentrer dans un roulement sans un minimum d’ajustage au noir de fumée (cf. la bougie, au second plan) ; sinon ... Loctite, car il faut tout de même que le roulement soit bloqué.
Si tout est bien aligné, cela tourne sans faire ballader les serre-joints et vibre très peu.
Dresser la tranche avec une lîme perpendiculaire à l’axe (le support est ici facultatif).
Pour le cône, un support est nécessaire : 3 pièces de contreplaqué collées, dont une coupée à 20° et renforcée par une tôle. Placé derrière la pièce, il sert de reposoir à la lîme pour garder l’angle et éviter qu’elle n’oscille suivant les irrégularités du cône brut. Il suffit de déplacer légèrement la lîme pour dégager les copeaux, tout en tournant à petite vitesse, jusqu’à obtenir un cône régulier.
Le chanfreinage des lèvres, pour adoucir le raccord entre sertissage et corps de douille, est plus délicat car la lîme est inadéquate. Le support est placé devant, pour appuyer un outil coupant au plus près de la pièce : j’ai utilisé des cutters ou grattoirs très robustes, longs de 10 à 15 cm, et coupants comme des rasoirs. On peut sans doute partir d’un vieux forêt ou une lame de scie à métaux cassée (trop souple, il faudra la raidir par des attelles des deux côtés). A défaut de touret d’affûtage, une petite meule à eau "made in China" pour affûter les couteaux de cuisine convient bien, et même mieux car on ne risque pas de surchauffer le tranchant.
L’outil est à tenir fermement à 2 mains et au plus près du tranchant, tout en enserrant avec quelques doigts le support et la lunette pour améliorer la stabilité. L’angle de coupe, l’inclinaison de l’outil et sa position sont à rechercher par tâtonnements, pour obtenir une prise de copeau très légère mais régulière, sans vibration ni broutage. Essayer diverses vitesses, à priori plus rapides que pour lîmer. Et surtout ne pas insister en cas de broutage, car cela ne fait que s’amplifier et c’est ensuite très difficile à rattraper. Quant aux cotes ... à main levée ce ne peut être que "au pif". On peut adoucir les arêtes de raccord avec la tranche et avec le forage Cb ; mais à peine, car le polissage final s’en chargera bien.
La gorge doit débuter à moins de 2.3 mm du bas du cône, afin que la pince puisse descendre tout en bas du cône avant de buter sur le bourrelet. Sa largeur n’est pas déterminante. Si l’on dispose d’un manchon LEE de l’ancien modèle, on placera un jonc sur la pince et la position de la gorge est moins stricte. Marquer d’abord les deux côtés de la gorge à la scie, en se calant latéralement contre la lunette ou contre le support placé au bon endroit, pour éviter les dérapages de scie. Dégrossir le milieu par des traits de scie juxtaposés, et finir avec la tranche d’une lîme mince. La scie, comme la lîme, ne nécessite qu’un faible mouvement pour dégager les copeaux ; vitesse de rotation plutôt lente.
Polissage au papier 400, enlèvement de la lunette pour tracer les fentes, avec les crans du mandrin comme diviseur. Le tube chauffage étant peu élastique, on fendra sur une grande longueur.
Tailler les fentes à la scie, aussi fines que possible, avec la pince dans l’étau (s’il faut serrer fort, glisser dans la base la queue du forêt de 12.5, pour éviter d’écraser). Attention en débutant une fente, à ne pas accrocher la lèvre de l’autre côté : il vaut mieux aller pas à pas, amorçant successivement les 4 fentes avec la scie bien oblique, puis continuer en engageant profondément la lame dans 2 fentes opposées. Mais toujours lame inclinée, en n’attaquant qu’un côté à la fois, sinon l’autre coupe va virer.
Terminer par l’ébavurage des fentes, puis un polissage extérieur, intérieur, et dans les fentes.
La pince doit alors rentrer librement dans le manchon et on peut déjà vérifier son fonctionnement. Il faudra écarter ses branches au tournevis, pour qu’elle force un peu dans le manchon et "clique" sur le bourrelet d’arrêt. Une manoeuvre à vide bien appuyée risque de l’avachir un peu, car ce métal est délibérément ductile afin de permettre le cintrage des tuyauteries ; mais elle devrait encore tenir sur son arrêt (l’élasticité est imprévisible, variant énormément selon les fabrications).
Pour obtenir le dessin de la lèvre, glisser une triple languette papier - carbone - papier dans une fente, et sertir à vide. Le papier-carbone bavant un peu, c’est plutôt flou ; pour mesurer, photographier à côté d’un réglet puis grossir sur l’ordinateur (ci-dessus, lèvre et chanfrein font pareillement 0.7 mm environ).
L’entretoise bourrelet / pince nécessaire pour l’introduction par dessus est plus facile à régler avec la pince démontée. Ici, les 3 phases du réglage d’une entretoise ajustable, dont le tube se visse plus ou moins dans l’écrou par une broche (photo "ensemble complet") passée dans les trous.
L’essai de sertissage a été effectué sur une douille de 8x57JRS raccourcie et affinée au tour (épaisseur de collet 0.27 mm), avec une balle de 44 (Colt Army) en plomb pur, qui convenait assez bien, faute de mieux pour l’instant. En 3 coups successifs, pour faire 3 photos avec sertissage de plus en plus fort.
Après quoi, un essai d’arrachement a demandé une force inférieure à 30 kg (disons 27 à 29 kg, le montage expérimental étant peu précis). La strie longitudinale sur la balle a été marquée durant l’arrachement, par l’un des 4 replis du sertissage ; on distingue aussi une légère striction de la balle au niveau du sertissage, peu visible sur la photo. Par ailleurs, la force de rétention a entraîné du plomb vers l’arrière, créant une bavure en forme de jupe.
Il est évident que le sertissage "très fort" est excessif : il déforme la balle, et les replis très marqués du collet provoqueront rapidement sa fissuration. Pour les diminuer, on pourrait forer Cu plus gros que 11.5, afin que les lévres soient déjà plus rapprochées quand elles commencent à sertir ; mais il serait plus efficace de tailler les fentes très fines (0.5 mm), ce qui n’est guère possible avec les outils courants.
Il reste donc, au niveau des lèvres, quelques détails de cote et de forme pouvant être améliorés ; la réalisation d’une telle pince étant assez rapide, on peut se permettre plusieurs essais.
Sans compter l’ajout au tour pakistanais de quelques accessoires assez polyvalents, la réalisation de cette pince m’a pris, en unités normalisées, environ 3 épisodes de série policière américaine (m’évitant pendant ce temps de rouspéter contre les invraisemblances du scénario).
A voir aussi :
- Entretoise ajustable pour sertissage "par dessus" du 11-73, réalisée au tour pakistanais à partir de raccords de plomberie en 3/8,
- Pince arrache-balles artisanale, avec montage expérimental à balance romaine.
Ce message est téléchargeable au format PDF, avec images à haute définition (7.2 Mo).
Si l’on ne possède pas l’outil LEE de 44-40, ou qu’on répugne à modifier ses lèvres, on peut assez facilement en fabriquer un ; du moins la pince, aux dimensions adéquates pour le 11-73. On réutilisera le manchon fileté d’un autre outil ; l’exemple ci-dessous s’adapte au manchon de 55 mm que LEE fournit avec la plupart de ses FCD pour cartouches longues (un manchon pour cartouches courtes s’accomoderait mal de la piètre élasticité du métal utilisé ici).
Je me référerai ici à une analyse détaillée du Factory Crimp Die LEE, postée hier en sujet «Outils MX», et qu’il serait bon de consulter préalablement.
Le matériel utilisé sera simple, scie, lîmes, marteau, perceuse, tour pakistanais et quelques outils coupants.
La pince du FCD est essentiellement un tube épaissi d’un côté, partiellement fendu en croix et de longueur bien définie. Mais en introduction par dessus la longueur n’est pas critique ; étant donné que l’épaississement nécessaire aux lèvres correspond à l'usinage externe conique, une ébauche est réalisable en resserrant au marteau l’extrémité d’un tube de diamètre adéquat. Le tube chauffage de 3/8 (12-17) convient, quoiqu’un peu faible en Ø ; il est facile à trouver en chutes et très malléable.
Ebauche
Couper un tronçon de 63.5 mm (manchon LEE + 8 mm), bien perpendiculaire d’un côté pour donner la face d’appui sur le shell-holder, quelconque de l’autre côté, qui sera martelé (à la scie, dresser la tranche à la lîme pour donner la face d’appui, et couper sommairement à la longueur). Préparer une broche de Ø 12 taillée en cône d’un bout, percer le tube (près de la base) et la broche à 6 pour y placer un boulon de blocage, à une position telle que le tube s’engage de 4 ou 5 mm sur le cône.
Sur un tas en plomb, marteler doucement le bout, en tournant, pour rabattre le tube sur le cône, jusqu’à le rétreindre au dessous de 11 ; on acceptera que le cône arrondi obtenu soit un peu lâche sur la broche.
Monter le tube dans un étau, percer par l’arrière à Bx = 12.5 jusqu’à 3 mm du bout du cône (à la perceuse à colonne si possible). Ceci donnera de l’espace à la balle et régularise l’intérieur du cône martelé. Le forêt suivant, Cu = 11.5, devra traverser en restant bien centré sur Bx : enlever donc au préalable, à la queue de rat, toute excentricité notable au bout du martelage. Fixer la broche dans l’étau et en coiffer le tube pour lîmer les grosses inégalités extérieures, sans peaufiner (ce sera fait en tournage).
Calcul prévisionnel du forage : après fendage, le tube de 17 sera ouvert à 17.4 pour s’adapter au manchon. S’il est foré à 11.5, cette expansion de 0.4 amènera le trou à Co = 11.9, suffisant pour engager le collet. Au travail, le serrage maxi sera de 0.4 + 0.8 (trait de scie) = 1.2, soit une fermeture à Cf = 10.7, bien suffisante pour sertir énergiquement. En fait, avec les polissages, l’amplitude de travail sera plus grande.
Tournage
Ce "tour pakistanais", surtout utilisé pour nettoyer des douilles et les raccourcir à l’outil LEE devant la télé, est organisé autour d’une visseuse Black & Decker assez misérable (même pas de variateur) et de piètre autonomie (2 bâtons rechargeables). Les accus NiCd en fin de vie étant impossibles à remplacer, les machines de cette époque remplissent les poubelles... Poignée sciée et remplacée par une plaque d’appui, interrupteur enlevé et fils prolongés jusqu’à un variateur "maison".
Il abaisse la tension d’alimentation (12 V) à une tension efficace réglable par potentiomètre entre 11.5 V et 0 V, agissant ainsi comme variateur de vitesse ; à condition de ne pas aller trop loin, il permet donc d’alimenter sans surcharge un appareil prévu pour une tension plus basse, comme cette visseuse 7.2 V (8.4 V avec accus chargés à bloc). L’interrupteur au pied, très commode pour raccourcir les douilles, s’est avéré ici quasi-indispensable, les outils devant être tenus à 2 mains.
Schéma du variateur sur simple demande (réalisable tout en récup - vieille TV). Les résistances sont ici énormes, parce-que j’en ai plein ; mais des petites suffiraient. Et un jour, je ferai un boîtier...
Pour fixer l’ébauche de pince au mandrin limité à 10, forcer dedans la tête d’un boulon CHc (BTR) de 8 ; au besoin, lîmer légèrement le boulon, sinon, un peu de Loctite. Sur un support en contreplaqué est grossièrement fixé un roulement à billes pour arbre de 17. Mais deux mâchoires en bois, modérément serrées sur la pince et généreusement suiffées, feront aussi l’affaire. A défaut de roulement étanche, il faudra enfiler autour du nez de la pince, contre la lunette, un disque en plastique (déflecteur à copeaux). Des cales sont glissées sous le support, pour le mettre à hauteur exacte avant de le bloquer bien en ligne par un serre-joints. Le tube de chauffage n’étant jamais bien rond, il ne va certainement pas rentrer dans un roulement sans un minimum d’ajustage au noir de fumée (cf. la bougie, au second plan) ; sinon ... Loctite, car il faut tout de même que le roulement soit bloqué.
Si tout est bien aligné, cela tourne sans faire ballader les serre-joints et vibre très peu.
Dresser la tranche avec une lîme perpendiculaire à l’axe (le support est ici facultatif).
Pour le cône, un support est nécessaire : 3 pièces de contreplaqué collées, dont une coupée à 20° et renforcée par une tôle. Placé derrière la pièce, il sert de reposoir à la lîme pour garder l’angle et éviter qu’elle n’oscille suivant les irrégularités du cône brut. Il suffit de déplacer légèrement la lîme pour dégager les copeaux, tout en tournant à petite vitesse, jusqu’à obtenir un cône régulier.
Le chanfreinage des lèvres, pour adoucir le raccord entre sertissage et corps de douille, est plus délicat car la lîme est inadéquate. Le support est placé devant, pour appuyer un outil coupant au plus près de la pièce : j’ai utilisé des cutters ou grattoirs très robustes, longs de 10 à 15 cm, et coupants comme des rasoirs. On peut sans doute partir d’un vieux forêt ou une lame de scie à métaux cassée (trop souple, il faudra la raidir par des attelles des deux côtés). A défaut de touret d’affûtage, une petite meule à eau "made in China" pour affûter les couteaux de cuisine convient bien, et même mieux car on ne risque pas de surchauffer le tranchant.
L’outil est à tenir fermement à 2 mains et au plus près du tranchant, tout en enserrant avec quelques doigts le support et la lunette pour améliorer la stabilité. L’angle de coupe, l’inclinaison de l’outil et sa position sont à rechercher par tâtonnements, pour obtenir une prise de copeau très légère mais régulière, sans vibration ni broutage. Essayer diverses vitesses, à priori plus rapides que pour lîmer. Et surtout ne pas insister en cas de broutage, car cela ne fait que s’amplifier et c’est ensuite très difficile à rattraper. Quant aux cotes ... à main levée ce ne peut être que "au pif". On peut adoucir les arêtes de raccord avec la tranche et avec le forage Cb ; mais à peine, car le polissage final s’en chargera bien.
La gorge doit débuter à moins de 2.3 mm du bas du cône, afin que la pince puisse descendre tout en bas du cône avant de buter sur le bourrelet. Sa largeur n’est pas déterminante. Si l’on dispose d’un manchon LEE de l’ancien modèle, on placera un jonc sur la pince et la position de la gorge est moins stricte. Marquer d’abord les deux côtés de la gorge à la scie, en se calant latéralement contre la lunette ou contre le support placé au bon endroit, pour éviter les dérapages de scie. Dégrossir le milieu par des traits de scie juxtaposés, et finir avec la tranche d’une lîme mince. La scie, comme la lîme, ne nécessite qu’un faible mouvement pour dégager les copeaux ; vitesse de rotation plutôt lente.
Polissage au papier 400, enlèvement de la lunette pour tracer les fentes, avec les crans du mandrin comme diviseur. Le tube chauffage étant peu élastique, on fendra sur une grande longueur.
Tailler les fentes à la scie, aussi fines que possible, avec la pince dans l’étau (s’il faut serrer fort, glisser dans la base la queue du forêt de 12.5, pour éviter d’écraser). Attention en débutant une fente, à ne pas accrocher la lèvre de l’autre côté : il vaut mieux aller pas à pas, amorçant successivement les 4 fentes avec la scie bien oblique, puis continuer en engageant profondément la lame dans 2 fentes opposées. Mais toujours lame inclinée, en n’attaquant qu’un côté à la fois, sinon l’autre coupe va virer.
Terminer par l’ébavurage des fentes, puis un polissage extérieur, intérieur, et dans les fentes.
La pince doit alors rentrer librement dans le manchon et on peut déjà vérifier son fonctionnement. Il faudra écarter ses branches au tournevis, pour qu’elle force un peu dans le manchon et "clique" sur le bourrelet d’arrêt. Une manoeuvre à vide bien appuyée risque de l’avachir un peu, car ce métal est délibérément ductile afin de permettre le cintrage des tuyauteries ; mais elle devrait encore tenir sur son arrêt (l’élasticité est imprévisible, variant énormément selon les fabrications).
Pour obtenir le dessin de la lèvre, glisser une triple languette papier - carbone - papier dans une fente, et sertir à vide. Le papier-carbone bavant un peu, c’est plutôt flou ; pour mesurer, photographier à côté d’un réglet puis grossir sur l’ordinateur (ci-dessus, lèvre et chanfrein font pareillement 0.7 mm environ).
L’entretoise bourrelet / pince nécessaire pour l’introduction par dessus est plus facile à régler avec la pince démontée. Ici, les 3 phases du réglage d’une entretoise ajustable, dont le tube se visse plus ou moins dans l’écrou par une broche (photo "ensemble complet") passée dans les trous.
L’essai de sertissage a été effectué sur une douille de 8x57JRS raccourcie et affinée au tour (épaisseur de collet 0.27 mm), avec une balle de 44 (Colt Army) en plomb pur, qui convenait assez bien, faute de mieux pour l’instant. En 3 coups successifs, pour faire 3 photos avec sertissage de plus en plus fort.
Après quoi, un essai d’arrachement a demandé une force inférieure à 30 kg (disons 27 à 29 kg, le montage expérimental étant peu précis). La strie longitudinale sur la balle a été marquée durant l’arrachement, par l’un des 4 replis du sertissage ; on distingue aussi une légère striction de la balle au niveau du sertissage, peu visible sur la photo. Par ailleurs, la force de rétention a entraîné du plomb vers l’arrière, créant une bavure en forme de jupe.
Il est évident que le sertissage "très fort" est excessif : il déforme la balle, et les replis très marqués du collet provoqueront rapidement sa fissuration. Pour les diminuer, on pourrait forer Cu plus gros que 11.5, afin que les lévres soient déjà plus rapprochées quand elles commencent à sertir ; mais il serait plus efficace de tailler les fentes très fines (0.5 mm), ce qui n’est guère possible avec les outils courants.
Pour simplement diminuer la fatigue du collet, on peut adoucir les angles rentrants des replis en abattant les bords de chaque lèvre avec une fine lîme triangulaire, au niveau des fentes (flèches rouges). Mais le mieux serait tout de même d’éviter ces replis ! En effet, qu’ils empêchent la balle de tourner même si elle a un peu de jeu, a peu d’intérêt : car en lui-même le fait qu’elle tourne n’a aucune importance, le vrai problème est qu’elle ait du jeu. On devra donc plutôt veiller à ce que le collet ait une tension suffisante, et à ce que le sertissage ne déforme pas trop la balle, ce qui annulerait cette tension... |
Sans compter l’ajout au tour pakistanais de quelques accessoires assez polyvalents, la réalisation de cette pince m’a pris, en unités normalisées, environ 3 épisodes de série policière américaine (m’évitant pendant ce temps de rouspéter contre les invraisemblances du scénario).
A voir aussi :
- Entretoise ajustable pour sertissage "par dessus" du 11-73, réalisée au tour pakistanais à partir de raccords de plomberie en 3/8,
- Pince arrache-balles artisanale, avec montage expérimental à balance romaine.
Ce message est téléchargeable au format PDF, avec images à haute définition (7.2 Mo).
Dernière édition par Verchère le Mer 17 Juil 2013, 05:38, édité 1 fois (Raison : Mise à jour de liens)
Re: Totale 73
c'est bien tous ça mais tu prend quoi comme ogives !!vue la photo ce
n'est pas de la balleurope !!
n'est pas de la balleurope !!
tintin- Membre confirmé
- Nombre de messages : 384
Age : 82
Localisation : TOULOUSE
Date d'inscription : 30/09/2011
Re: Totale 73
Comme précisé, c'est une balle de Colt Army "cap & ball", j'ai plusieurs moules assez différents et celui-ci correspondait au point de vue dimensions, pour l'essai de sertissage.tintin a écrit::salut: c'est bien tous ça mais tu prend quoi comme ogives !!vue la photo ce
n'est pas de la balleurope !!;)
Sinon, comme je croyais l'avoir déjà dit, je procède pas à pas. Les balles je vais les fabriquer (il est de toutes façons hors de question d'acheter quoi que ce soit : c'est pas du jeu, et c'est pas marrant), à priori en partant des tracés de GM15. Le sertisseur est venu est peu en avance, dans le désordre, suite à la question d'un lecteur...
Pour satisfaire ta curiosité, je vais avouer que pour l'instant j'utilise encore des vieilles douilles Paris Sport tournées, avec leurs balles à culot très rétreint, et qui ne tiennent franchement pas bien. Alors comme j'en suis pas trop fier, j'évite d'en causer...
Mais pour en revenir à la balle, le sertissage "Crimp Die" s'adresse à priori à des douilles d'épaisseur normale, les douilles épaisses étant trop difficiles à sertir, et le métal des douilles tournées n'étant sans doute pas assez ductile. Or, il me semble que les Balleurope sont destinées aux douilles épaisses, et qu'en plus elles ont un rétreint à 2 étages, le premier formant un cordon de plomb pour pseudo-sertissage par simple enfoncement de la balle. Elles ne conviennent donc pas, à mon avis, au sertissage traditionnel que fait le Crimp Die. A défaut de balle optimisée pour le 11-73 (comme celles de GM15), il vaudrait mieux prendre n'importe quelle balle plomb de "gros 44" ou "petit 45", plutôt légère et calibrée selon l'arme et les opinions religieuses du tireur...
Désolé, mais je ne me presse pas trop...
Il me reste encore 2 rapports à faire (balance d'extraction de balle et entretoise réglable pour Crimp Die), puis les essais et rapports pour 4 autres façons de fabriquer les douilles. Après quoi j'en choisirai une, fabriquerai quelques dizaines de douilles, et passerai aux balles. Le tir du 14 juillet, ce sera encore aux douilles PS, je le crains (cela économisera les pastilles pour boucher les trous dans la cible).
Entretoise ajustable pour «Factory Crimp Die» de 11-73
Pour sertir une cartouche engagée "par le haut" dans un Factory Crimp Die, il faut la tenir soulevée au dessus des lèvres de l'outil : le plus simple est de l'enfiler dans une entretoise posée sur les lèvres.
Ceci fait suite à la réalisation d’une pince de Factory Crimp Die pour 11-73, et utilise les mêmes procédés d'usinage "de circonstances".
L'entretoise doit : être coupée bien d'équerre, contenir la douille sans trop de jeu, et passer librement dans l'orifice haut du manchon fileté (car elle doit s'appuyer sur les lèvres, et non sur le manchon).
Il faut donc un Ø de 14 mm sur 3.5 mm au moins, et une longueur totale de : "longueur douille" - "épaisseur bourrelet" - "engagement dans les lèvres" (dont la valeur dépend de la géométrie de la pince). Lorsque la longueur de douille est bien définie, la seule variable est éventuellement la longueur d'engagement dans les lèvres ; mais le 11-73 permet une certaine latitude dans la longueur de douille, entre 17 et 22 mm, selon l'arme et les choix du rechargeur. Il faudrait donc prévoir une multitude d'entretoises !
Ou une entretoise ajustable...
Grosso-modo, en déduisant 1 mm de bourrelet et environ 1.5 mm d'engagement dans les lèvres, l'entretoise devrait être réglable entre 14.5 et 19.5 mm, soit une plage de 5 mm, en laissant toujours dégagés 3.5 mm au Ø 14 mm. Un système à vis semble préférable, car des tubes téléscopiques exigeraient un ajustage précis pour garantir la précision de réglage, la fixité et le parallélisme des faces. Dans tous les cas, cela paraît difficile à réaliser sans tour à métaux.
Mais les raccords de plomberie fournissent une solution : un écrou "collet battu" de 3/8 plus ou moins vissé dans un tube fileté à 3/8 (dimension usuelle des raccordements de chasse d'eau). L'ensemble doit être foré à 12, mais les écrous pour tube cuivre de 12 sont percés plus gros : mieux vaut prendre un écrou pour tube de 10, et le re-percer à 12.
Le tube fileté devra être réduit à 14, soit un peu moins que le Ø à fond de filet, sur 3.5 à 4 mm ; c'est faisable à la lîme, mais plus net au "tour pakistanais". Il est plus facile de travailler une pièce longue : les "mamelons" du commerce seront donc un peu courts, d'autant que leur hexagone central risque de laisser trop peu de longueur cylindrique et filetée. J'ai trouvé un tube fileté à 3/8, nettement plus long qu'un mamelon, sur l'entrée d'un vieux mécanisme de chasse d'eau en plastique. La tranche étant coupée bien d'équerre, elle devait à l'évidence former le plan de contact avec la pince du FCD.
Usinage analogue à mon Crimp Die "pakistanais", avec des outils très coupants mais cette fois du genre bédane, appuyés sur un support et fermement tenus à ras du tranchant. Mais s'agissant ici de laiton et non plus d'acier, il est possible de tourner un peu plus vite et de sortir un véritable copeau, avec un état de surface excellent ne nécessitant pas de polissage. Inutile de se poser trop de questions sur les angles d'affûtage, un angle d'arête de 90° convient, s'il est très vif. Ne pas donner d'angle de coupe positif, qui risquerait de faire engager l'outil ; mieux vaut une coupe légèrement ou franchement négative, à ajuster en inclinant l'outil jusqu'à ce que "ça marche bien".
C'est alors un grand plaisir, le joli copeau doré crisse et gicle, comme sur un tour à bois ; et on regrette que ça soit si vite fini, on s'en referait bien une autre...
Premièrement, au bout coupé d'origine bien d'équerre, faire tomber les filets sur 3.5 à 4 mm jusqu'à un diamètre de 14 mm maxi (faire attention à ne pas déraper sur le filetage à préserver). Ensuite, avec les même précautions, dégager le filetage sur la zone de coupe, à partir de 12.5 à 13 mm du bout.
Le tronçonnage peut alors commencer, par une saignée avec un genre de bédane étroit, en lèchant de temps à autres un peu sur les côtés, pour donner à l'outil un léger jeu en largeur. Ne pas aller jusqu'au bout, car à la séparation les deux moitiés pourraient se coincer sur l'outil, faisant gicler la pièce ! Terminer à la scie à métaux, en tournant très lentement.
En finition, des deux côtés usinés, l'amorce de filetage doit être rafraîchie à la lîme ; inutile de peaufiner la tranche tronçonnée, elle sera à l'intérieur et ne portera sur rien.
Reste à re-forer l'ensemble à 12, le plus proprement possible (au besoin, passer des forêts étagés bien affûtés, et ne pas trop appuyer). Pour ce faire, visser la bague filetée à fond dans l'écrou, qui fournira la prise nécessaire pour l'étau ; en plaçant l'écrou en bas, on sera certain que l'effort de coupe ne dévissera pas la bague. Au contraire, elle risque de se bloquer : percer dans la partie au Ø 14 un petit trou débouchant de part en part, permettant d'y passer une broche de manoeuvre qui sera de toutes façons nécessaire pour les réglages d'utilisation.
Il se peut que, compte-tenu de la faible épaisseur et de la propension des forêts à engager dans le laiton, la bague soit un peu déformée, voire fissurée, et se visse difficilement : détordre grossièrement à l'étau garni de mordaches si elle est ovalisée, et retoucher à la lîme le filetage là où il coince. Il vaut mieux que cela reste un peu dur, ce qui dispensera d'un dispositif de freinage.
L'utilisation se passe de commentaires. Si l'on recharge des douilles de diverses longueurs, on pourra noter pour chaque type la longueur à laquelle il faut régler l'entretoise ; le 3/8 étant au pas de 18 filets au pouce, compter sur une modification de 0.24 mm par facette de l'écrou 6 pans.
La bague représentée ici s'ajuste entre 14.8 et 20 mm, pour sertir des douilles de 17.3 à 22.5 mm.
Ce message est téléchargeable au format PDF, avec images à haute définition (2.9 Mo).
Ceci fait suite à la réalisation d’une pince de Factory Crimp Die pour 11-73, et utilise les mêmes procédés d'usinage "de circonstances".
L'entretoise doit : être coupée bien d'équerre, contenir la douille sans trop de jeu, et passer librement dans l'orifice haut du manchon fileté (car elle doit s'appuyer sur les lèvres, et non sur le manchon).
Il faut donc un Ø de 14 mm sur 3.5 mm au moins, et une longueur totale de : "longueur douille" - "épaisseur bourrelet" - "engagement dans les lèvres" (dont la valeur dépend de la géométrie de la pince). Lorsque la longueur de douille est bien définie, la seule variable est éventuellement la longueur d'engagement dans les lèvres ; mais le 11-73 permet une certaine latitude dans la longueur de douille, entre 17 et 22 mm, selon l'arme et les choix du rechargeur. Il faudrait donc prévoir une multitude d'entretoises !
Ou une entretoise ajustable...
Grosso-modo, en déduisant 1 mm de bourrelet et environ 1.5 mm d'engagement dans les lèvres, l'entretoise devrait être réglable entre 14.5 et 19.5 mm, soit une plage de 5 mm, en laissant toujours dégagés 3.5 mm au Ø 14 mm. Un système à vis semble préférable, car des tubes téléscopiques exigeraient un ajustage précis pour garantir la précision de réglage, la fixité et le parallélisme des faces. Dans tous les cas, cela paraît difficile à réaliser sans tour à métaux.
Mais les raccords de plomberie fournissent une solution : un écrou "collet battu" de 3/8 plus ou moins vissé dans un tube fileté à 3/8 (dimension usuelle des raccordements de chasse d'eau). L'ensemble doit être foré à 12, mais les écrous pour tube cuivre de 12 sont percés plus gros : mieux vaut prendre un écrou pour tube de 10, et le re-percer à 12.
Le tube fileté devra être réduit à 14, soit un peu moins que le Ø à fond de filet, sur 3.5 à 4 mm ; c'est faisable à la lîme, mais plus net au "tour pakistanais". Il est plus facile de travailler une pièce longue : les "mamelons" du commerce seront donc un peu courts, d'autant que leur hexagone central risque de laisser trop peu de longueur cylindrique et filetée. J'ai trouvé un tube fileté à 3/8, nettement plus long qu'un mamelon, sur l'entrée d'un vieux mécanisme de chasse d'eau en plastique. La tranche étant coupée bien d'équerre, elle devait à l'évidence former le plan de contact avec la pince du FCD.
Pour monter cela dans le mandrin de 10 de mon tour de bureau, j'ai profité de l'épaulement interne de ce tube pour caler dedans une vis CHc de 8, dépassant à l'extérieur où elle était bloquée par une rondelle et un écrou. Le dépassement de vis est pris par les mors, l'écrou disparaissant même dans l'entrée du mandrin. La pièce se trouvant trop en porte à faux, je l'ai soutenue de l'autre côté par une contre-pointe sphérique : pour d'autres usages j'utilise une plaque d'équerre portant un roulement pour arbre de 8, placé à la même hauteur que le mandrin. En y enfilant par derrière un court boulon de 8, vissé dans un écrou bombé côté pièce, j'ai obtenu une contre-pointe sur roulement s'engageant parfaitement dans le bout du tube à usiner. |
Usinage analogue à mon Crimp Die "pakistanais", avec des outils très coupants mais cette fois du genre bédane, appuyés sur un support et fermement tenus à ras du tranchant. Mais s'agissant ici de laiton et non plus d'acier, il est possible de tourner un peu plus vite et de sortir un véritable copeau, avec un état de surface excellent ne nécessitant pas de polissage. Inutile de se poser trop de questions sur les angles d'affûtage, un angle d'arête de 90° convient, s'il est très vif. Ne pas donner d'angle de coupe positif, qui risquerait de faire engager l'outil ; mieux vaut une coupe légèrement ou franchement négative, à ajuster en inclinant l'outil jusqu'à ce que "ça marche bien".
C'est alors un grand plaisir, le joli copeau doré crisse et gicle, comme sur un tour à bois ; et on regrette que ça soit si vite fini, on s'en referait bien une autre...
Premièrement, au bout coupé d'origine bien d'équerre, faire tomber les filets sur 3.5 à 4 mm jusqu'à un diamètre de 14 mm maxi (faire attention à ne pas déraper sur le filetage à préserver). Ensuite, avec les même précautions, dégager le filetage sur la zone de coupe, à partir de 12.5 à 13 mm du bout.
Le tronçonnage peut alors commencer, par une saignée avec un genre de bédane étroit, en lèchant de temps à autres un peu sur les côtés, pour donner à l'outil un léger jeu en largeur. Ne pas aller jusqu'au bout, car à la séparation les deux moitiés pourraient se coincer sur l'outil, faisant gicler la pièce ! Terminer à la scie à métaux, en tournant très lentement.
En finition, des deux côtés usinés, l'amorce de filetage doit être rafraîchie à la lîme ; inutile de peaufiner la tranche tronçonnée, elle sera à l'intérieur et ne portera sur rien.
Reste à re-forer l'ensemble à 12, le plus proprement possible (au besoin, passer des forêts étagés bien affûtés, et ne pas trop appuyer). Pour ce faire, visser la bague filetée à fond dans l'écrou, qui fournira la prise nécessaire pour l'étau ; en plaçant l'écrou en bas, on sera certain que l'effort de coupe ne dévissera pas la bague. Au contraire, elle risque de se bloquer : percer dans la partie au Ø 14 un petit trou débouchant de part en part, permettant d'y passer une broche de manoeuvre qui sera de toutes façons nécessaire pour les réglages d'utilisation.
Il se peut que, compte-tenu de la faible épaisseur et de la propension des forêts à engager dans le laiton, la bague soit un peu déformée, voire fissurée, et se visse difficilement : détordre grossièrement à l'étau garni de mordaches si elle est ovalisée, et retoucher à la lîme le filetage là où il coince. Il vaut mieux que cela reste un peu dur, ce qui dispensera d'un dispositif de freinage.
L'utilisation se passe de commentaires. Si l'on recharge des douilles de diverses longueurs, on pourra noter pour chaque type la longueur à laquelle il faut régler l'entretoise ; le 3/8 étant au pas de 18 filets au pouce, compter sur une modification de 0.24 mm par facette de l'écrou 6 pans.
La bague représentée ici s'ajuste entre 14.8 et 20 mm, pour sertir des douilles de 17.3 à 22.5 mm.
Ce message est téléchargeable au format PDF, avec images à haute définition (2.9 Mo).
Page 8 sur 13 • 1, 2, 3 ... 7, 8, 9 ... 11, 12, 13
Page 8 sur 13
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum