Un fusil custom en feuilleton !
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Re: Un fusil custom en feuilleton !
Lolo577 pour ce beau tutoriel
tu l'expliques tellement bien que cela semble facile et évident
je croise les doigts pour le 18 !
tu l'expliques tellement bien que cela semble facile et évident
je croise les doigts pour le 18 !
man- Membre confirmé
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Re: Un fusil custom en feuilleton !
___________________________________________
EPISODE 3 : L'EPREUVE
___________________________________________
J'avais rendez-vous ce matin au banc d'épreuve à Saint-Etienne. Je suis rentré à la maison vers midi et après avoir fait, comme disent les militaires, la "remise en condition" des hommes (moi tout seul en fait) et du matériel (nettoyage de l'arme et des douilles ayant servi à l'épreuve), je vous raconte ma matinée.
Si mon récit est bien sûr un peu court pour mériter vraiment d'être un épisode, le passage au banc est tout de même une étape capitale dans la fabrication du custom. Il s'agit ni plus ni moins que de sa naissance. Le custom n'est plus un simple objet mais une véritable arme à feu officiellement capable de tirer une munition très puissante.
Ma visite au banc d'épreuve
Après une bonne heure de route, j'arrive devant le banc d'épreuve situé au milieu d'une obscure zone industrielle de la périphérie stéphanoise. Par souci de discrétion, les locaux cernés d'une haute clôture et de barbelés, sont bien anonymes. Il a fallu que je m'approche très près de la haute grille pour découvrir une toute petite inscription "banc d'épreuve". Je sonne et décline mon identité à un interphone. La grille s'ouvre et j'entre en voiture sur un parking.
J'avais apporté mon appareil photo, mais, compte-tenu des règles de sécurité qui semblent régner, je décide sagement de le laisser dans la voiture.
Un vigile en uniforme vient m'accueillir et je pénètre dans des locaux industriels sans charme. Le comptoir d'accueil est situé dans le coin d'une zone servant d'entrepôt. L'espace est encombré de palettes et de râteliers d'armes d'épaule sur roulettes.
Très rapidement une équipe de techniciens arrive et prend en charge l'arme et les munitions d'épreuve. Après avoir donné quelques consignes (manipulation de la sûreté automatique en particulier) et rempli un court formulaire je me suis retrouvé tout seul. Heureusement, un confortable espace est aménagé à côté du comptoir avec des fauteuils, de la lecture (des magazines sur les armes, cela change de ce que l'on trouve habituellement dans les salles d'attentes !), une machine à café et un distributeur. Au mur, des plaques de marbre gravées sont les derniers témoins des autres locaux utilisés par le banc d'épreuve par le passé. J'apprends que le banc a été créé sous Louis XVI et qu'il était précédemment situé "rue de l'épreuve" !
Bizarrement, je ne parviens pas à m'asseoir. Je me sens comme un futur père qui attend la naissance de son premier enfant en faisant les cent pas dans le couloir. C'est bien sûr une image : de nos jour les papas vivent les choses de bien plus près. Je tends l'oreille pour tenter d'entendre une détonation un peu comme on chercherait à entendre un premier cri mais rien. Le vigile me jette régulièrement un regard soupçonneux.
Après une interminable attente d'au moins 25 minutes (!), un technicien vient m'annoncer que tout s'est bien passé et que, je cite, "l'arme n'a pas bougé". Il me rapporte les douilles tirées. Naturellement, je suis soulagé et heureux. Le custom est officiellement apte au service. Quelques minutes plus tard, je récupère mon arme apportée par un autre technicien.
Je termine par la partie administrative. Une secrétaire me donne l'attestation du banc d'épreuve ainsi que la facture de l'opération (30 € 47 TTC).
Je tiens à préciser que tout le personnel du banc d'essai a été très courtois et accueillant.
Nettoyage et contrôle visuel
Après être rentré à la maison, j'ai procédé au nettoyage de l'arme. Malgré la charge de poudre très élevée des deux cartouches tirées, le canon n'était pas sale du tout. C'est encore une fois le signe d'une bonne combustion.
Avant de nettoyer l'arme, j'ai démonté sommairement les pièces contenues dans le boîtier de culasse (levier, culasse, bloc de détente, extracteur, etc…). Ce démontage n'est pas obligatoire : il suffit d'ouvrir la culasse pour procéder au nettoyage. Simplement l'accès est plus aisé. Le démontage de l'action Martini en général et celui de mon arme en particulier nécessite des outils c'est d'ailleurs un défaut. Pour mon custom, j'ai besoin de 3 tournevis, et d'une clé plate. Le remontage n'est pas évident et réclame un certain entrainement…On est bien loin de la rustique simplicité du MAS 36 par exemple.
Une fois les pièces étalées sur l'établi, j'ai procédé à un examen visuel sérieux des pièces qui subissent les efforts dus au tir : culasse, zone d'appui de la culasse sur le boîtier, extrémités internes du levier sous garde, etc... Ces pièces ne semblent pas avoir souffert du dur traitement de ce matin et c'est tout à fait réconfortant.
Bilan
Ben c'est fait. Le processus de fabrication est maintenant arrivé à son terme. C'est la mise en œuvre de l'arme qui va devenir ma préoccupation. Je vais maintenant m'attacher à assembler une cartouche qui permettra d'exploiter le potentiel de précision que le custom semble posséder. Il faudra enfin tester la bête à 200 m.
A suivre dans les prochains épisodes !
EPISODE 3 : L'EPREUVE
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J'avais rendez-vous ce matin au banc d'épreuve à Saint-Etienne. Je suis rentré à la maison vers midi et après avoir fait, comme disent les militaires, la "remise en condition" des hommes (moi tout seul en fait) et du matériel (nettoyage de l'arme et des douilles ayant servi à l'épreuve), je vous raconte ma matinée.
Si mon récit est bien sûr un peu court pour mériter vraiment d'être un épisode, le passage au banc est tout de même une étape capitale dans la fabrication du custom. Il s'agit ni plus ni moins que de sa naissance. Le custom n'est plus un simple objet mais une véritable arme à feu officiellement capable de tirer une munition très puissante.
Ma visite au banc d'épreuve
Après une bonne heure de route, j'arrive devant le banc d'épreuve situé au milieu d'une obscure zone industrielle de la périphérie stéphanoise. Par souci de discrétion, les locaux cernés d'une haute clôture et de barbelés, sont bien anonymes. Il a fallu que je m'approche très près de la haute grille pour découvrir une toute petite inscription "banc d'épreuve". Je sonne et décline mon identité à un interphone. La grille s'ouvre et j'entre en voiture sur un parking.
J'avais apporté mon appareil photo, mais, compte-tenu des règles de sécurité qui semblent régner, je décide sagement de le laisser dans la voiture.
Un vigile en uniforme vient m'accueillir et je pénètre dans des locaux industriels sans charme. Le comptoir d'accueil est situé dans le coin d'une zone servant d'entrepôt. L'espace est encombré de palettes et de râteliers d'armes d'épaule sur roulettes.
Très rapidement une équipe de techniciens arrive et prend en charge l'arme et les munitions d'épreuve. Après avoir donné quelques consignes (manipulation de la sûreté automatique en particulier) et rempli un court formulaire je me suis retrouvé tout seul. Heureusement, un confortable espace est aménagé à côté du comptoir avec des fauteuils, de la lecture (des magazines sur les armes, cela change de ce que l'on trouve habituellement dans les salles d'attentes !), une machine à café et un distributeur. Au mur, des plaques de marbre gravées sont les derniers témoins des autres locaux utilisés par le banc d'épreuve par le passé. J'apprends que le banc a été créé sous Louis XVI et qu'il était précédemment situé "rue de l'épreuve" !
Bizarrement, je ne parviens pas à m'asseoir. Je me sens comme un futur père qui attend la naissance de son premier enfant en faisant les cent pas dans le couloir. C'est bien sûr une image : de nos jour les papas vivent les choses de bien plus près. Je tends l'oreille pour tenter d'entendre une détonation un peu comme on chercherait à entendre un premier cri mais rien. Le vigile me jette régulièrement un regard soupçonneux.
Après une interminable attente d'au moins 25 minutes (!), un technicien vient m'annoncer que tout s'est bien passé et que, je cite, "l'arme n'a pas bougé". Il me rapporte les douilles tirées. Naturellement, je suis soulagé et heureux. Le custom est officiellement apte au service. Quelques minutes plus tard, je récupère mon arme apportée par un autre technicien.
Je termine par la partie administrative. Une secrétaire me donne l'attestation du banc d'épreuve ainsi que la facture de l'opération (30 € 47 TTC).
Je tiens à préciser que tout le personnel du banc d'essai a été très courtois et accueillant.
Nettoyage et contrôle visuel
Après être rentré à la maison, j'ai procédé au nettoyage de l'arme. Malgré la charge de poudre très élevée des deux cartouches tirées, le canon n'était pas sale du tout. C'est encore une fois le signe d'une bonne combustion.
Avant de nettoyer l'arme, j'ai démonté sommairement les pièces contenues dans le boîtier de culasse (levier, culasse, bloc de détente, extracteur, etc…). Ce démontage n'est pas obligatoire : il suffit d'ouvrir la culasse pour procéder au nettoyage. Simplement l'accès est plus aisé. Le démontage de l'action Martini en général et celui de mon arme en particulier nécessite des outils c'est d'ailleurs un défaut. Pour mon custom, j'ai besoin de 3 tournevis, et d'une clé plate. Le remontage n'est pas évident et réclame un certain entrainement…On est bien loin de la rustique simplicité du MAS 36 par exemple.
Une fois les pièces étalées sur l'établi, j'ai procédé à un examen visuel sérieux des pièces qui subissent les efforts dus au tir : culasse, zone d'appui de la culasse sur le boîtier, extrémités internes du levier sous garde, etc... Ces pièces ne semblent pas avoir souffert du dur traitement de ce matin et c'est tout à fait réconfortant.
Bilan
Ben c'est fait. Le processus de fabrication est maintenant arrivé à son terme. C'est la mise en œuvre de l'arme qui va devenir ma préoccupation. Je vais maintenant m'attacher à assembler une cartouche qui permettra d'exploiter le potentiel de précision que le custom semble posséder. Il faudra enfin tester la bête à 200 m.
A suivre dans les prochains épisodes !
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
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Re: Un fusil custom en feuilleton !
encore merçi pour ce feuilleton dont on ne se lasse pas :chinese:
Bienvenue au nouveau bébé et félicitations à l'heureux papa Banzai !!
Bienvenue au nouveau bébé et félicitations à l'heureux papa Banzai !!
Genzaburo- Membre confirmé
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Date d'inscription : 19/09/2009
Re: Un fusil custom en feuilleton !
He bien voilà un bonne chose de faite. Merci pour le reportage, j'ai maintenant une idée du fameux banc d'épreuve.
Pocomas- Administrateur
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Re: Un fusil custom en feuilleton !
Bravo et Merci pour tous ces bons moments passés à lire la conception puis la naissance officielle de ce "Custom".
Tiens nous au courant des progrès du petit ...
Bien cordialement.
Tiens nous au courant des progrès du petit ...
Bien cordialement.
"Le soldat n'est pas un homme de violence. Il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes.
Son mérite est d'aller sans faillir au bout de sa parole tout en sachant qu'il est voué a l'oubli."
Antoine de Saint Exupery
Stvjmb- Pilier du forum
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Localisation : Entre le Sud et le Nord
Date d'inscription : 29/08/2009
Re: Un fusil custom en feuilleton !
Voila une rude épreuve de passée.
Le bébé et le papa se portent bien
HELIX- Administrateur
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Date d'inscription : 12/02/2009
Re: Un fusil custom en feuilleton !
Nous avons vraiment suivi les périples d 'une très belle aventure...
Invité- Invité
Re: Un fusil custom en feuilleton !
et il a un petit prénom ce "Custom" dont on parle depuis pas mal de temps ?
content pour toi que l'Épreuve soit passée tip top
le "bébé" est officiellement né, son baptême est gravé dans les registres, prêt à vivre une nouvelle vie !
et je suppose que tu vas garder précieusement les douilles vides, témoins du passage à l'état "actif autorisé" du bébé :bravo:
content pour toi que l'Épreuve soit passée tip top
le "bébé" est officiellement né, son baptême est gravé dans les registres, prêt à vivre une nouvelle vie !
et je suppose que tu vas garder précieusement les douilles vides, témoins du passage à l'état "actif autorisé" du bébé :bravo:
J'entends et j'oublie.
Je vois et je me souviens.
Je fais et je comprends.
Confucius
zeiss90- Membre confirmé
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Age : 71
Localisation : Territoire de Belfort
Date d'inscription : 02/06/2009
Re: Un fusil custom en feuilleton !
Encore une fois, je vous remercie pour vos commentaires et encouragements.
@ zeiss90 : je suis désolé de ne pas verser dans le sentimentalisme, mais je ne vais pas conserver de "reliques" du passage au banc d'épreuve. Chaque douille vaut approximativement 6 €. Mon stock initial de 40 douilles est déjà amputé d'une unité avec la douille que j'ai abîmée par maladresse et qui a servi à fabriquer le "blow tube". Les douilles ayant servi à l'épreuve ont été nettoyées et vont resservir.
@ zeiss90 : je suis désolé de ne pas verser dans le sentimentalisme, mais je ne vais pas conserver de "reliques" du passage au banc d'épreuve. Chaque douille vaut approximativement 6 €. Mon stock initial de 40 douilles est déjà amputé d'une unité avec la douille que j'ai abîmée par maladresse et qui a servi à fabriquer le "blow tube". Les douilles ayant servi à l'épreuve ont été nettoyées et vont resservir.
C'est pas la ferraille qui commande !!!
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lolo577- Pilier du forum
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Date d'inscription : 06/08/2009
Re: Un fusil custom en feuilleton !
Je suis très content que tout se soit bien passé.
J'ai bien connu les locaux de la rue de l'épreuve, adolescent j'y passais mes mercredi après-midi.
A cette époque l'accès était quasi libre, le "cerbère" était une bien gentille dame âgée (du moins dans mes souvenirs)
Une salle était réservée à un petit musée qui présentait de très beaux fusils essentiellement de chasse et une très belle et intéressante panoplie de canons éclatés.
Les techniciens travaillaient séparés des armes à l'étau par une tôle épaisse et possédaient un seul caisson blindé qu'ils réservaient aux armes réputées "dangereuses" car son utilisation laborieuse les retardais beaucoup.
J'ai longtemps gardé les douilles de 12 et 16 marquées "épreuve" dont ils m'avaient fait cadeau. Souvenirs, souvenirs...
J'ai aussi visité les nouveaux locaux il y a une douzaine d'années à l'occasion de l'épreuve de mon arquebuse à mèche.
Peu au fait de la manipulation de l'engin les technicien m'avaient fait entrer dans le saint des saints pour que j'effectue moi-même le chargement et le tir, j'avais ensuite démonté le canon pour la pesée (spécificité des canons lisses) et assisté au marquage.
A l'époque un tout petit musée (quelque vitrines) était installé dans une salle de réunion contiguë à l'accueil. :albino:
J'ai bien connu les locaux de la rue de l'épreuve, adolescent j'y passais mes mercredi après-midi.
A cette époque l'accès était quasi libre, le "cerbère" était une bien gentille dame âgée (du moins dans mes souvenirs)
Une salle était réservée à un petit musée qui présentait de très beaux fusils essentiellement de chasse et une très belle et intéressante panoplie de canons éclatés.
Les techniciens travaillaient séparés des armes à l'étau par une tôle épaisse et possédaient un seul caisson blindé qu'ils réservaient aux armes réputées "dangereuses" car son utilisation laborieuse les retardais beaucoup.
J'ai longtemps gardé les douilles de 12 et 16 marquées "épreuve" dont ils m'avaient fait cadeau. Souvenirs, souvenirs...
J'ai aussi visité les nouveaux locaux il y a une douzaine d'années à l'occasion de l'épreuve de mon arquebuse à mèche.
Peu au fait de la manipulation de l'engin les technicien m'avaient fait entrer dans le saint des saints pour que j'effectue moi-même le chargement et le tir, j'avais ensuite démonté le canon pour la pesée (spécificité des canons lisses) et assisté au marquage.
A l'époque un tout petit musée (quelque vitrines) était installé dans une salle de réunion contiguë à l'accueil. :albino:
volontaire 1870- Pilier du forum
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Re: Un fusil custom en feuilleton !
le custom de Lolo fait des émules; http://www.naturabuy.fr/greener-martini-item-389369.html
il y a beaucoup de questions en attente pour le vendeur
c'est vrai qu'en 45-70 c'est une idée séduisante
il y a beaucoup de questions en attente pour le vendeur
c'est vrai qu'en 45-70 c'est une idée séduisante
Genzaburo- Membre confirmé
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Date d'inscription : 19/09/2009
Re: Un fusil custom en feuilleton !
Le recanonnage d'un Greener-Martini en 45-70 est tout à fait possible. Lorsque mon projet n'en était qu'aux premières esquisses, j'avais vu sur le site internet d'un armurier belge deux Greener équipés de superbes et longs canons hexagonaux et chambrés pour le 45-70. C'est l'armurier en question dont j'ai oublié le nom qui avait fait lui-même les travaux. Le fait que cette transformation soit possible m'avait encouragé à franchir le pas et à acheter le fusil qui a servi de base au custom.
A la même époque, j'avais contacté un célèbre armurier français (dont je préfère pas citer le nom) pour lui demander s'il était prêt à effectuer le recanonnage de mon boîtier. Il m'avait alors répondu de manière fort peu courtoise d'un unique mot : "impossible".
En ce qui concerne l'annonce sur naturabuy que tu évoques je suis assez dubitatif :
- Cela me semble bien étrange de vendre une arme démontée et dont il manque le percuteur. la pièce n'est pas si simple à refaire.
- Si le Greener est bien un Police Gun égyptien, il se pourrait qu'il y ait un gros problème car certaines de ces armes ont été chambrées pour tirer des cartouches bizarres avec un culot spécial. La culasse de ces armes interdit le chambrage de cartouches classiques.
- Si je suis flatté (pas tant que cela en fait) que le vendeur évoque mon projet comme argument commercial à sa vente, je ne suis pas certain qu'il mesure vraiment que recannoner un Greener n'est pas si simple que cela.
A la même époque, j'avais contacté un célèbre armurier français (dont je préfère pas citer le nom) pour lui demander s'il était prêt à effectuer le recanonnage de mon boîtier. Il m'avait alors répondu de manière fort peu courtoise d'un unique mot : "impossible".
En ce qui concerne l'annonce sur naturabuy que tu évoques je suis assez dubitatif :
- Cela me semble bien étrange de vendre une arme démontée et dont il manque le percuteur. la pièce n'est pas si simple à refaire.
- Si le Greener est bien un Police Gun égyptien, il se pourrait qu'il y ait un gros problème car certaines de ces armes ont été chambrées pour tirer des cartouches bizarres avec un culot spécial. La culasse de ces armes interdit le chambrage de cartouches classiques.
- Si je suis flatté (pas tant que cela en fait) que le vendeur évoque mon projet comme argument commercial à sa vente, je ne suis pas certain qu'il mesure vraiment que recannoner un Greener n'est pas si simple que cela.
C'est pas la ferraille qui commande !!!
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lolo577- Pilier du forum
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Re: Un fusil custom en feuilleton !
il est clair, vu les réponses données, que le vendeur n'a aucune idée du problème , et peut être bien de toute idée de "simple" restauration...et de plus ce n'est peut être pas son arme..
ce qui m'a interpellé c'est la vague des questions venant des acheteurs potentiels montrant une certaine attente sur le sujet .
ce qui m'a interpellé c'est la vague des questions venant des acheteurs potentiels montrant une certaine attente sur le sujet .
Genzaburo- Membre confirmé
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Re: Un fusil custom en feuilleton !
bonsoir
j'ai suivi avec grand interet ce feuilleton de mecanique generale(ajustage-fraisage-tournage) des parties metalliques
c'est aussi ma formation de base et mes deux premieres années professionelles avant de "tremper dans le pétrole"
C'est pourquoi je me demande si se rapprocher d'un lycée professionnel n' est pas une alternative pour faire faire certaines pieces . A mon epoque pas de commandes numeriques ,maintenant ce n'est plus le cas.
En tout cas encore bravo
PS transformer une culasse greener a percuteur en fourche en percussion centrale est tout a fait possible
-Vu la methode sur un forum consacré au martini-henry
j'ai suivi avec grand interet ce feuilleton de mecanique generale(ajustage-fraisage-tournage) des parties metalliques
c'est aussi ma formation de base et mes deux premieres années professionelles avant de "tremper dans le pétrole"
C'est pourquoi je me demande si se rapprocher d'un lycée professionnel n' est pas une alternative pour faire faire certaines pieces . A mon epoque pas de commandes numeriques ,maintenant ce n'est plus le cas.
En tout cas encore bravo
PS transformer une culasse greener a percuteur en fourche en percussion centrale est tout a fait possible
-Vu la methode sur un forum consacré au martini-henry
snochkeloch- Membre averti
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Re: Un fusil custom en feuilleton !
snochkeloch a écrit:
transformer une culasse greener a percuteur en fourche en percussion centrale est tout a fait possible
-Vu la methode sur un forum consacré au martini-henry
C'est d'autant plus facile que les Greener sont à percussion centrale, la fourche servant uniquement à empêcher la percussion d'une cartouche "normale" (sans la décolletage dans le culot).
Il suffit donc d'araser la fourche.
volontaire 1870- Pilier du forum
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Re: Un fusil custom en feuilleton !
Volontaire 1870 m'a pris de vitesse et comme une image vaut tous les discours, voici à quoi ressemble la fameuse cartouche Greener 12-14 Police Gun tirée par les armes du même nom de la police égyptienne dans les années 1920 :
De profil :
Culot :
Cette cartouche est bien à percussion centrale.
Pourquoi les policiers égyptiens ont-ils adoptés une telle cartouche et l'arme qui va avec ?
L'histoire mérite d'être contée. Sous l'impulsion du "protecteur" britannique, des Greener en calibre 14 ont d'abord été utilisés. Pourquoi du 14 et pas les ultra classiques 12 ou 16 chers à nos amis chasseurs ? C'est tout simple, la grande rareté de ce calibre devait empêcher les malfaiteurs de se servir d'une arme prise à un policier. Si l'idée était louable, elle a été vite contournée. Les "méchants" ont tout simplement entouré de papier de vulgaires cartouches en calibre 16...
Il fallait donc concevoir une cartouche encore plus rare et modifier l'arme de manière à empêcher le tir de munitions de fortune. Comme vous pouvez le voir sur la photo, le culot de la cartouche comporte une gorge circulaire qui entoure l'amorce. De son côté, le percuteur de l'arme comporte 3 pointes. Le pointe centrale sert classiquement à percuter l'amorce. Les pointes latérales viennent se loger dans la dite gorge. Si un utilisateur mal intentionné veut utiliser l'arme avec une cartouche classique et donc à culot plat cela s'avère impossible. Lorsque le percuteur avance, les pointes latérales viennent buter sur le culot de la cartouche ce qui empêche la pointe centrale d'atteindre l'amorce.
Le possesseur actuel d'un Greener Police Gun en calibre 12-14 est doublement embêté. La chambre de son arme ne peut recevoir ni des cartouches de calibre 12 (trop grosses) ni de cartouches de calibre 16 (trop petites). De plus la spécificité de son percuteur empêche de toute façon le tir...
Ce percuteur est un obstacle supplémentaire à la réalisation d'un custom même si cet obstacle n'est pas insurmontable.
C'est pour cela que lors de l'achat de l'arme qui a servi de base au custom j'avais fait très attention au fait d'acquérir un Greener en calibre 12 classique.
De profil :
Culot :
Cette cartouche est bien à percussion centrale.
Pourquoi les policiers égyptiens ont-ils adoptés une telle cartouche et l'arme qui va avec ?
L'histoire mérite d'être contée. Sous l'impulsion du "protecteur" britannique, des Greener en calibre 14 ont d'abord été utilisés. Pourquoi du 14 et pas les ultra classiques 12 ou 16 chers à nos amis chasseurs ? C'est tout simple, la grande rareté de ce calibre devait empêcher les malfaiteurs de se servir d'une arme prise à un policier. Si l'idée était louable, elle a été vite contournée. Les "méchants" ont tout simplement entouré de papier de vulgaires cartouches en calibre 16...
Il fallait donc concevoir une cartouche encore plus rare et modifier l'arme de manière à empêcher le tir de munitions de fortune. Comme vous pouvez le voir sur la photo, le culot de la cartouche comporte une gorge circulaire qui entoure l'amorce. De son côté, le percuteur de l'arme comporte 3 pointes. Le pointe centrale sert classiquement à percuter l'amorce. Les pointes latérales viennent se loger dans la dite gorge. Si un utilisateur mal intentionné veut utiliser l'arme avec une cartouche classique et donc à culot plat cela s'avère impossible. Lorsque le percuteur avance, les pointes latérales viennent buter sur le culot de la cartouche ce qui empêche la pointe centrale d'atteindre l'amorce.
Le possesseur actuel d'un Greener Police Gun en calibre 12-14 est doublement embêté. La chambre de son arme ne peut recevoir ni des cartouches de calibre 12 (trop grosses) ni de cartouches de calibre 16 (trop petites). De plus la spécificité de son percuteur empêche de toute façon le tir...
Ce percuteur est un obstacle supplémentaire à la réalisation d'un custom même si cet obstacle n'est pas insurmontable.
C'est pour cela que lors de l'achat de l'arme qui a servi de base au custom j'avais fait très attention au fait d'acquérir un Greener en calibre 12 classique.
C'est pas la ferraille qui commande !!!
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lolo577- Pilier du forum
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Re: Un fusil custom en feuilleton !
Merci lolo577 pour ces explications.
Je ne connaissais absolument pas cette cartouche si spéciale.
HELIX- Administrateur
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Re: Un fusil custom en feuilleton !
Lolo c'est tellement mieux quand c'est toi qui explique...
Un petit lot de ces cartouches est apparu dans les bourses il y a quelques années, malgré leur prix élevé je m'en suis offert une.
Les collectionneurs (comme moi) se sont jetés dessus comme la vérole sur le bas-clergé.
Un petit lot de ces cartouches est apparu dans les bourses il y a quelques années, malgré leur prix élevé je m'en suis offert une.
Les collectionneurs (comme moi) se sont jetés dessus comme la vérole sur le bas-clergé.
volontaire 1870- Pilier du forum
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Date d'inscription : 31/12/2008
Re: Un fusil custom en feuilleton !
Merci pour le compliment...
En fouinant sur le web, j'ai lu qu'il était possible (aux US naturellement) de trouver des douilles neuves pour le Greener 12-14 Police Gun. Un tireur conseillait même de recharger les dites douilles avec 100 grains (soit 6,48 grammes c'est beaucoup) de poudre noire et une charge de plombs de 1 once 1/8 (presque 35 grammes c'est pas mal également). Une telle cartouche dans un fusil plutôt court et léger cela doit valoir son pesant de sensations fortes !
Le fournisseur de douilles est Rocky Mountain Cartridge (chouette le nom) et visiblement les dites douilles sont encore au catalogue !
En fouinant sur le web, j'ai lu qu'il était possible (aux US naturellement) de trouver des douilles neuves pour le Greener 12-14 Police Gun. Un tireur conseillait même de recharger les dites douilles avec 100 grains (soit 6,48 grammes c'est beaucoup) de poudre noire et une charge de plombs de 1 once 1/8 (presque 35 grammes c'est pas mal également). Une telle cartouche dans un fusil plutôt court et léger cela doit valoir son pesant de sensations fortes !
Le fournisseur de douilles est Rocky Mountain Cartridge (chouette le nom) et visiblement les dites douilles sont encore au catalogue !
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
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Re: Un fusil custom en feuilleton !
comme je suis un fervent amateur du systeme martini ci joint une adresse de liens
http://www.martinihenry.com/links.htm
ça peu aider ...
et si vous avez le temps : a regarder
http://www.ima-usa.com/product_info.php/cPath/29_61/products_id/1741
il y a differentes videos a voir. 430 tonnes d'armes diverses recuperées ça laisse reveur :kodamaître:
bon , je n'ai que du 22lr dans ce systeme..gaucher de nature c'est plus pratique pour moi .
Je ne desespere pas d'en avoir un jour dans son calibre d' origine
bonne soirée
http://www.martinihenry.com/links.htm
ça peu aider ...
et si vous avez le temps : a regarder
http://www.ima-usa.com/product_info.php/cPath/29_61/products_id/1741
il y a differentes videos a voir. 430 tonnes d'armes diverses recuperées ça laisse reveur :kodamaître:
bon , je n'ai que du 22lr dans ce systeme..gaucher de nature c'est plus pratique pour moi .
Je ne desespere pas d'en avoir un jour dans son calibre d' origine
bonne soirée
snochkeloch- Membre averti
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Re: Un fusil custom en feuilleton !
Comme toi, je suis un amateur inconditionnel du système Martini. Je possède une BSA International Mk II en 22 LR. Je suis également l'heureux propriétaire d'un Snider pour rester dans les antiquités British...
Je connaissais les liens que tu as proposés dans ton message. Les vidéos montrant la découverte du stock d'armes au Népal m'avais laissé rêveur....
A propos, je ne suis pas sûr de mon coup, Snochkeloch ne serait-il pas le nom de l'officier britannique joué par Sean Connery dans le Crime de l'Orient Express ? J'ai revu ce film il y a peu.
Je connaissais les liens que tu as proposés dans ton message. Les vidéos montrant la découverte du stock d'armes au Népal m'avais laissé rêveur....
A propos, je ne suis pas sûr de mon coup, Snochkeloch ne serait-il pas le nom de l'officier britannique joué par Sean Connery dans le Crime de l'Orient Express ? J'ai revu ce film il y a peu.
C'est pas la ferraille qui commande !!!
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lolo577- Pilier du forum
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