Le vent et le coucou (balistique)
3 participants
TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Le rechargement :: Poudres, presses, outils, composants et techniques de rechargement
Page 1 sur 1
Le vent et le coucou (balistique)
Bien que TCAR ne soit pas orienté vers le tir à moyenne et grande distance, rien ne me paraît s’opposer à ce qu’on y débatte de questions liées aux tirs à 300, 500 ou 600 m tout à fait accessibles aux munitions à poudre noire.
Nos amis de TMF ont soulevé l’intéressante interrogation « Quand il y a du vent, l’influence du vent est-elle plus grande s’il se manifeste près du pas de tir ou bien quand il intervient plus loin au long de la trajectoire ? «
Ayant déjà piqué l’idée du sujet, je n’aggraverai pas mon cas en commentant les réponses s’y rapportant d’autant plus que mon expérience sur ce terrain est des plus minces.
La dérive des projectiles sous l’effet du vent, plus précisément de la composante transversale de la vitesse – est considérée comme proportionnelle à la vitesse du vent et au temps de vol de la balle . Pour une même vitesse de vent et une même distance de tir, la balle arrivant plus tôt au but sera moins déviée.
La formule toute simple permettant d’évaluer la dérive est la suivante , d’usage dans les logiciels courants ( c’est très facile à vérifier).
La dérive exprimée en mètres est égale à :
Vitesse du vent en m/s X Différence entre temps théorique (D en m) / (V en m/s) - temps réel de vol
Ce temps réel de vol calculé par un logiciel étant d’autant plus court que le coefficient balistique est plus élevé ( la notion de poids étant incluse dans la définition et la valeur du CB).
Il est donc intéressant d’essayer de comprendre ce qui se passe sur le terrain et on peut considérer, par exemple trois conditions de tir :
- a vent agissant tout au long de la trajectoire
- a vent agissant seulement au début, près du poste de tir et nul ensuite.
- a vent agissant seulement à partir d’une certaine distance et jusqu’au but.
Dans l’exemple, j’ai retenu une balle de CB = 0.4 lancée à 850 m/s jusqu’à 600 m sous un vent de travers de 5 m/s. Les calculs ont été faits avec le logiciel PM balis associé à l’ouvrage du balisticien Bryan Litz.
Pour le premier et le second cas de figure on obtient une courbe ascendante allant de 3 cm à 100 m jusqu’à 132 cm à 600 m.
Pour le troisième cas, le vent n’agissant qu’à partir de 200 m, j’ai repris les calculs avec cette distance comme origine et avec la vitesse restante de projectile. Ici la dérive entre 200 et 600 m n’est que 70 cm.
Revenons au second cas : vent sur les 200 premiers mètres seulement ; On voit que la balle est partie selon une trajectoire courbe sous l’effet d’une force latérale mais celle-ci disparaît alors que fait la balle ? la réponse logique est qu’elle poursuit sa trajectoire en prenant la tangente et se maintient en ligne droite (puisqu’il n’ y a plus de vent par définition).
Dans ces conditions, on voit que la dérive sera moins importante que dans le cas où le même vent se serait manifesté à partir de 200 m..
Cet exposé est une façon de voir les choses : d’autres manières sont sans aucun doute possibles.
Nos amis de TMF ont soulevé l’intéressante interrogation « Quand il y a du vent, l’influence du vent est-elle plus grande s’il se manifeste près du pas de tir ou bien quand il intervient plus loin au long de la trajectoire ? «
Ayant déjà piqué l’idée du sujet, je n’aggraverai pas mon cas en commentant les réponses s’y rapportant d’autant plus que mon expérience sur ce terrain est des plus minces.
La dérive des projectiles sous l’effet du vent, plus précisément de la composante transversale de la vitesse – est considérée comme proportionnelle à la vitesse du vent et au temps de vol de la balle . Pour une même vitesse de vent et une même distance de tir, la balle arrivant plus tôt au but sera moins déviée.
La formule toute simple permettant d’évaluer la dérive est la suivante , d’usage dans les logiciels courants ( c’est très facile à vérifier).
La dérive exprimée en mètres est égale à :
Vitesse du vent en m/s X Différence entre temps théorique (D en m) / (V en m/s) - temps réel de vol
Ce temps réel de vol calculé par un logiciel étant d’autant plus court que le coefficient balistique est plus élevé ( la notion de poids étant incluse dans la définition et la valeur du CB).
Il est donc intéressant d’essayer de comprendre ce qui se passe sur le terrain et on peut considérer, par exemple trois conditions de tir :
- a vent agissant tout au long de la trajectoire
- a vent agissant seulement au début, près du poste de tir et nul ensuite.
- a vent agissant seulement à partir d’une certaine distance et jusqu’au but.
Dans l’exemple, j’ai retenu une balle de CB = 0.4 lancée à 850 m/s jusqu’à 600 m sous un vent de travers de 5 m/s. Les calculs ont été faits avec le logiciel PM balis associé à l’ouvrage du balisticien Bryan Litz.
Pour le premier et le second cas de figure on obtient une courbe ascendante allant de 3 cm à 100 m jusqu’à 132 cm à 600 m.
Pour le troisième cas, le vent n’agissant qu’à partir de 200 m, j’ai repris les calculs avec cette distance comme origine et avec la vitesse restante de projectile. Ici la dérive entre 200 et 600 m n’est que 70 cm.
Revenons au second cas : vent sur les 200 premiers mètres seulement ; On voit que la balle est partie selon une trajectoire courbe sous l’effet d’une force latérale mais celle-ci disparaît alors que fait la balle ? la réponse logique est qu’elle poursuit sa trajectoire en prenant la tangente et se maintient en ligne droite (puisqu’il n’ y a plus de vent par définition).
Dans ces conditions, on voit que la dérive sera moins importante que dans le cas où le même vent se serait manifesté à partir de 200 m..
Cet exposé est une façon de voir les choses : d’autres manières sont sans aucun doute possibles.
Invité- Invité
Re: Le vent et le coucou (balistique)
J'ai été enfant de choeur et militant socialiste. C'est dire si j'ai entendu des conneries (M.AUDIARD)
steiff60- Membre expert
- Nombre de messages : 697
Date d'inscription : 04/01/2011
Re: Le vent et le coucou (balistique)
Non, rien
«On vous pardonnera peut-être d’avoir été battu, jamais d’avoir été surpris. » Napoléon
Re: Le vent et le coucou (balistique)
Bonjour BRX,
ta démonstration sur les effets du vent en différentes situations est claire, elle devrait donc être abordable pour les "tireurs long range sur clavier" qui écument certains forums (heureusement TCAR en est préservé) et qui passent leur temps à colporter des légendes urbaines.
Avec un peu de bon sens ils pourraient arriver tout seuls à cette même conclusion somme toute logique.
A+
ta démonstration sur les effets du vent en différentes situations est claire, elle devrait donc être abordable pour les "tireurs long range sur clavier" qui écument certains forums (heureusement TCAR en est préservé) et qui passent leur temps à colporter des légendes urbaines.
Avec un peu de bon sens ils pourraient arriver tout seuls à cette même conclusion somme toute logique.
A+
ducat78- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2379
Age : 57
Localisation : Yvelines
Date d'inscription : 12/06/2010
Re: Le vent et le coucou (balistique)
Pour ceux - peu nombreux oserai-je dire - qui voudraient approfondir ce sujet sur lequel les exemples numériques sont rares, j'ai récapitulé les choses dans un PDF. Il ne passe pas en direct mais il m'est facile de l'envoyer par mail sur demande par MP.
J'ai refait les courbes comme ceci.
J'ai refait les courbes comme ceci.
Invité- Invité
Sujets similaires
» Et ...TAR.
» Lire le vent
» Kamikaze
» le vent et son influence sur vos tirs
» Plus de longues vue dans les stand
» Lire le vent
» Kamikaze
» le vent et son influence sur vos tirs
» Plus de longues vue dans les stand
TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Le rechargement :: Poudres, presses, outils, composants et techniques de rechargement
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum