La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
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La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Il y a quelque temps, j’avais fait un post « La saga du Mosin Nagant». Je m’aperçois que plus aucune photographie n’est accessible par le serveur utilisé. Nouvelle réglementation aidant, le phénomène MN 91/30 semble prendre de l’ampleur. Je réédite donc ce post pour le rendre plus attrayant avec ses photos enfin réintroduites et le contenu comme l’on dirait dans le domaine de l’édition « revu et corrigé ».
Comme je le disais dans le sujet initial, il ne s’agit nullement d’une étude exhaustive, mais une approche du sujet destinée principalement aux néophytes.
Je ne suis pas un spécialiste de cette arme, même si j’en possède quatre. J’ai compilé des données glanées sur :
- Le net : 7.62x54r.net principalement et Wikipedia,
- « Cibles » Hors série de Novembre 2011
- « Armes légères de la seconde guerre mondiale » des éditions Atlas.
- « Gazette des armes » n° 111 – 112 - 120 – 121.
Il subsiste certainement des erreurs, je demande aux spécialiste de cette arme de ne pas m’en tenir rigueur et de bien vouloir les corriger, je ne m’en offusquerai pas, bien au contraire ! Il est évident que l’on peut y rajouter une foultitude de données, j’ai été obligé « d’élaguer » pour éviter un roman fleuve , mais on peut compléter au fil des posts. Merci de votre compréhension.
(Photo : 7.62x54r.net)
Le Mosin-Nagant (en français Mossine-Nagant)est un fusil militaire à répétition manuelle d'une capacité de 5 cartouches, utilisé par les forces armées de la Russie impériale et plus tard par l’Union soviétique ainsi que différents pays du bloc de l'Est. II a été le premier à utiliser la cartouche de 7,62 x 54 mm R. et est resté en service sous différentes formes de 1891 aux années 1960, où il a finalement été remplacé par le Dragounov SVD.
Durant le conflit russo-turc (1877-1878), les troupes russes étaient armées en majorité de fusils Berdan à un coup alors que les Turcs étaient armés de fusils à répétition Winchester.
(Photo : 7.62x54r.net)
2 - Le fusil Berdan II Mle 1870 à un coup
Caractéristiques
Calibre: 10,6 mm.
Munition: 10,6 x 58 R.
Longueur totale: 1,230 m.
Longueur du canon: 0,717 m.
Poids vide: 3,400 kg.
Capacité du magasin: 1 coup.
Il apparait évidemment une nette infériorité d’armement et on recherche des solutions pour prolonger la longévité du Berdan tout en le modernisant : accélérateurs de tir, essais de transformation à répétition, etc… Ce sont autant d’échecs.
En 1882, une "commission spéciale pour l’expérimentation des fusils à chargeur » appelée mission Chagin est créée pour tester divers fusils étrangers (Lebel, Mauser et Lee-Metford).
En 1885, un jeune capitaine nommé Sergueï Ivanovitch Mossine de la fabrique de Toula présente un premier modèle mais son calibre de 10, 67 mm hérité des anciens fusils réglementaires est un handicap insurmontable face aux petits calibres adoptés à l’étranger. la France par exemple, met en service son Lebel Mle 1886 en 8 mm.
En 1887,58 systèmes dont 28 russes sont étudiés par le Comité d’Artillerie. Presque tous utilisent la cartouche de 4,2 lignes (10,67 mm) ou étrangères. Les essais démontrent l’insuffisance de ces systèmes
En octobre 1889, une « Commission pour l’élaboration d’un fusil de petit calibre » est créée. Resituons nous dans le contexte. La France a déjà adopté le Lebel 1886, l’Allemagne le Mauser 1889, l 'Angleterre de Lee-Metford 1889, etc…
Fin 1889, Mossine soumet son projet de fusil à 3 lignes (vieille mesure russe, 3 linii équivalent à 0,3 pouce ou 7,62 mm), en concurrence avec le fusil à 3,5 lignes des frêres Nagant de Liège.
300 fusils de chaque concurrent sont commandés pour essais dans les corps de troupe. Il est à noter que 150 armes du même système, mais à 1 coup sont aussi fabriquées pour essais !
A l’issue des essais, en 1891, le fusil Nagant qui a connu le moins de ratés de percussions ou incidents divers est préféré par les testeurs et la Commission vota à 14 voix contre 10 l’approbation de celui-ci. Toutefois, par fierté nationale, des officiers influents ont poussé à un compromis et la commission décide : « Si les deux armes possèdent encore des défauts, le Mossine est plus simple à construire et moins cger que le Nagant ». On opte donc pour une combinaison des deux systèmes, la nouvelle arme combinera la culasse du Mossine et le système d’alimentation du Nagant.
Le nouveau fusil est dénommé officiellement fusil 3 lignes, modèle 1891 du fait de son calibre. Une ligne est égale à 1/10 de pouce ou 2, 54 mm et la hausse est graduée en archines (une archine vaut 0, 71 mètres).
La production est confiée à plusieurs fabricants occidentaux
- Osterreichische Waffenfabrick en Autriche
- Société Industrielle Suisse
- Manufacture d’Armes de Chatellerault (503 540 fusils de 1891 à 1893).
Ce sont ensuite les fabriques russes de Sestroryetsk, Ishevsk et Toula qui prennent le relais. Il en est ainsi construit 9 360 000 exemplaires. Durant la 1ère guerre mondiale le MN 1891 est également réalisé aux Etats-Unis (New-England Westinghouse Company et Remington avec respectivement 769 250 et 840 307 fusils.
Le fusil 3 lignes Mle 1891 est décliné en différents modèles.
1 - Fusil d’infanterie modèle 1891 (nom Russe : пeхoтнaя винтовка образца 1891-гo года).
C’est l’arme principale de la Russie et de l’Armée rouge de 1891 à 1930.
Sa configuration varie suivant les époques :
- Il apparait à l’origine sans garde main, avec des anneaux grenadières. La boite de culasse ronde sur les armes d’essais est à pans coupés pour la production de série.
(Photo : 7.62x54r.net)
Dans le 2ème type les anneaux grenadières seront supprimées et remplacées par les typiques passages découpés dans le bois et un garde main rajouté au canon.
(Photo : 7.62x54r.net)
Caractéristiques
Longueur 1,30 m
Canon 80 cm
Masse à vide 4,4 KG
Calibre/Magasin 7,62X54R 5 coups
Deux versions plus courtes sont élaborées pour les troupes montées.
2 - Fusil de Dragon (nom Russe : драгунскaя).
Plus court de 64 mm et 0,4 kg plus léger que le M1891 était destiné à l'infanterie à cheval, il est équipé d’une baïonnette.
(Photo : 7.62x54r.net)
M91 Dragon 1er type
sans renfort de recul dans la feuillure de préhension et garde main long jusqu’à l’arrière de la hausse.
(Photo : 7.62x54r.net)
M 91 2ème type
avec renfort de recul et garde main raccourci.
3- Fusil de cosaque. (nom russe : казaчья).
Créé pour équiper les cosaques, c’est à peu près le même que le modèle cavalerie, mais il est conçu pour être utilisé sans baïonnette. C’est un modèle rare reconnaissable au signe KU sur le tonnerre.
4 - Carabine modèle 1907 . (parfois appelé modèle 1910 dans certains ouvrages)
La guerre russo-japonaise démontre que certaines unités, artillerie notamment, doivent être dotées d’une arme plus courte que le fusil de dragon. Il est décidé en 1906 d’en étudier un nouveau modèle.
Celui-ci est plus court de 284 mm et donc plus léger (0,95 kg) que le M1891. Il était utilisé par la cavalerie, les sapeurs et les artilleurs. Il ne pouvait pas recevoir de baïonnette et a été produit au moins jusqu’en 1917 en nombre restreint. Il a été distribué aux mitrailleurs, éclaireurs, soldats des parcs d’artillerie, gendarmes, etc…
(Photo : 7.62x54r.net)
Longueur 1,008m
Canon 51cm
Masse à vide 3,18 KG
Calibre/Magasin 7,62X54R 5 coups
En 1924 est créé un département pour moderniser le fusil. Le modèle 1891/30 basé sur la conception du modèle de cavalerie simplifié voit ainsi le jour. Il sera utilisé jusque dans les années 1960. C’est le fusil russe de la 2ème guerre mondiale.
La révolution russe ayant fait disparaître les reliques médiévales en termes de mesures, le calibre de ce « nouveau » fusil devient 7, 62 mm et la nouvelle hausse tangentielle est graduées de 100 à 2 000 mètres et simplifiée. Les graduations vont de 1 à 20 en 2 colonnes par 100 m. Le nouveau guidon, toujours monté sur queue d’aronde est maintenant une simple petite tige protégée par un tunnel. Toutefois ces changements de modifient en rien la munition qui brevetée en 1908 reste à bourrelet. Pour simplifier la fabrication, la boite de culasse est maintenant cylindrique, la plaque de couche et les faces latérales du magasin sont en tôle emboutie. Les bagues de serrage sont maintenant à ressort et non plus à vis et maintenues par un ressort à épaulement.
Une nouvelle baïonnette assez semblable à celle du 1891 et d’ailleurs interchangeable . Il s’agit d’une baïonnette à douille, à la longue lame de section cruciforme, coudée dans le genre de celles utilisées au XIIIème siècle , à verrouillage par poussoir à ressort. Le fusil est étudié pour tirer avec la baïonnette au canon, ce qui augmente la précision grâce aux vibrations harmoniques créées quand une balle est tirée.
(Photo : 7.62x54r.net).
Longueur 1,24 m
Canon 73cm
Masse à vide 3,9 KG
Calibre/Magasin 7,62X54R 5 coups
Il s’agit ici d’une fabrication pré WW2 reconnaissable, outre ses marquages sur le tonnerre, à ses œillets de renfort sur les passants de bretelle. La qualité d’exécution est au standard soviétique, mais bonne.
(Photo : 7.62x54r.net)
Il s’agit ici d’une fabrication de guerre, post 1942, reconnaissable à l’absence des œillets de renfort sur le passants de bretelle de la crosse et simple tôle coudée sur le fût. A partir de 1942, les pertes soviétiques sont énormes et nécessitent une production de masse énorme. Le bois est très souvent du bois blanc, les ajustages sur la monture assez (voire très) grossiers, les traces d’usinage apparentes, etc…
Les MN 91/30 étaient réputés pour leur résistance, leur précision et leur facilité d’entretien. Dans les années d’après guerre l’union soviétique a stoppé la production de tous les Mosin-Nagant et les remplacés par les AK et SKS.
La version Tireur d’élite
La spécialité de « sniper » était très développée dans l’Armée rouge » et l’objet de sollicitude de la part de l’Etat-major. Il existe d’ailleurs à partir de 1937, une tresse spéciale qui distingue les tireurs d’élite (Sniperskaia). Il est à noter d’ailleurs que nombre de ces tireurs d’élite furent des femmes.
Une version « sniper » (en Russie on utilise ce terme anglais) est créée vers 1932.
Il s’agit d’un fusil à canon long équipé d’une lunette qui se distingue du modèle standard par son boitier renforcé et son levier d’armement coudé afin de ne pas heurter la lunette. Il s’utilise sans baïonnette et sa finition généralement meilleure que l’arme de base. Les lunettes sont montés sur un bloc à queue d’aronde à gauche de l’arme, bloc caractéristique du fusil de tireur d’élite.
Le Modèle « sniper » a été équipé de 3 modèles de lunette qui ne se sont pas nécessairement succédées mais ont pu être utilisées conjointement.
- La lunette Modèle PU.
Roza Chanina. avec son Mosin équipé d'une PU.
- La lunette PE plus élaborée.
- La lunette PEM.
Vasily Grigoryevich Zaitsev avec une PEM.
et pour le plaisir deux belles « partizanski"
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Carabine conçue d’après le Modèle M1891/30, en service de1938 à 1945 (bien que le millésime 1945 soit assez rare). C’est un modèle 1891 avec canon raccourci et sans baïonnette, mais étrangement il en fur réclamée une au cours de la guerre.
Il est plus commode d’utilisation, que le 91/30 du fait de son encombrement, de faible coût et facile à produire, c’est une arme robuste elle n’était pas dotée de baïonnette.destinée aux hommes des troupes motorisées, conducteurs, ….Ces hommes étant peu appelés à combattre,
La hausse tangentielle à curseur est graduée jusqu'à 1000 m.
Cette arme a été produite à 2 000 000 d’exemplaires
(Photo : 7.62x54r.net)
Longueur 1,19 m
Canon 51cm
Masse à vide 3,5 KG
Calibre/Magasin 7,62X54R 5coups
L’expérience de la guerre démontrant que le MN 91-30 était trop encombrant et lourd, on décida de monter une baïonnette pliante sur la carabine 1938 et de la diustribuer à l’infanterie. Une fois de plus donc, le modèle est transformé pour aboutir au Mosin-Nagant Mle 1891/1944. C’est en fait exactement le même fusil que le Mosin-Nagant M 1891/1938 mais était équipé d'une baïonnette pliante fixée à demeure sur le côté droit de l’arme.
La fabrication de ces armes cessa définitivement en U.TR.S.S. en 1945. On estime la production à 1 7 475 000 armes de cette lignée.
(Photo : 7.62x54r.net)
(Photo : 7.62x54r.net)
Longueur 1,19 m
Canon 51cm
Masse à vide 3,5 KG
Calibre/Magasin 7,62X54R 5coups
[center]La Carabine modèle 1891/59.[/center]
Des M1891/30 existants furent raccourcis à la longueur d’une carabine. On ne sait pas grand chose à leur sujet. Il semblerait qu'elle a équipé les troupes de 2ème voire 3ème zone comme par exemple les gardes de voies ferrées etc....
(Photo : 7.62x54r.net)
Description du MN 1891/30
Monture :
En une seule pièce à crosse anglaise, longue et effilée, fabriquée en bouleau, hêtre ou noyer. Elle comporte une plaque de couche en tôle emboutie. Elle est fixée au boitier de culasse par une vis arrière, à hauteur du tonnerre par une vis transversale. Deux capucines en tôle emboutie solidarisent le fut et le garde main. Un embouchoir (parfois en laiton) fixé par deux petites vis parachève le tout. Il n’y a pas d’anneau grenadière, deux lumières découpées dans la crosse et dans le fût sont destinées au passage de deux lanières de cuir de la bretelle. Ces lumières sont protégées par des œillets qui disparaissent à partir de 1942 comme il a été dit plus haut. Si la finition du bois est bonne avant cette date, elle est très frustre postérieurement.
Cette monture peut être, notamment sur les Mles 38 ou 44 en bois lamellé.
(Photo : 7.62x54r.net)
Huilée la monture est recouverte d’un vernis de stockage brun rouge sur les armes reconditionnés et stockées après guerre.
Boite de culasse :
Arrondie pour faciliter la fabrication. Sur le dessus sont frappés les poinçons de réception, année de fabrication, numéro de l’arme et monogramme de l’usine. Elle est bronzée.
(Photo : 7.62x54r.net)
Le canon :
De section ronde et bronzé. Sur le dessus sont fixés les instruments de visée, hausse tangentielle graduée de 100 à 2000 mètres. Le guidon cylindrique est monté sur queue d’aronde et possède un tunnel percé sur le dessus.
La culasse mobile :
La culasse mobile à verrou est formée d’un corps cylindrique qui porte le levier d’armement droit fixé sur une forte et longue embase. Un chien porte percuteur terminé par une rondelle moletée, une tête mobile avec les tenons de verrouillage et une plaquette de liaison complètent le mécanisme. Le tout est en acier poli.
Le verrouillage s’effectue par deux tenons placés en tête et l’appui de l’embase du levier d’armement qui s’imbrique dans une encoche de la face droite de la boite de culasse et s’appuie sur la paroi arrière de cette entaille.
Extracteur rotatif à griffe.
La rotation de 45° vers la gauche du verrou et donc de la tête du chien interdit la percussion et bloque le verrou de culasse.
Le chien peut être désarmé en appuyant sur la queue de détente tout en ramenant la culasse vers l’avant. On peut facilement réarmer le chien en tirant sur la rondelle moletée du chien porte percureur.
Le magasin :
Contient cinq cartouches en pile unique. Il forme un boitier en tôle emboutie saillant devant le pontet. Un ressort à lame actionne la planchette élévatrice. Une portière s’ouvre au dessous. Il est alimenté par une lame-chargeur.
La baguette :
En acier bronzé s’encastre sous le canon et se visse afin d’éviter sa perte. Sa tête sur laquelle viendra de positionner un protège bouche pour le nettoyage comporte un trou où passe le chasse goupille facilitant sa manœuvre.
La baïonnette :
Coudée, de forme archaïque, c’est une baïonnette à douille qui se verrouille au bout du canon par une virole rotative munie d’un poussoir à ressort pour la déverrouiller. L’embase du canon sert de guide. La lame quadrangulaire mesure 43 cm est bronzée et se termine par un tourne vis.
En campagne, la baïonnette était censée être fixée en permanente au bout du fusil. Pour le temps de paix, des fourreaux en cuir brun avec bouton de laiton existaient mais ils étaient peu utilisés. Sur une photo datée de 1916 prise dans les tranchées, on peut pourtant voir cet équipement au ceinturon d’un observateur (mais la baïonnette est au canon).
La trousse d’entretien.
Comme une image vaut mieux qu’un long discours…
Le lance-grenades
Le MN 91/30 peut être équipé d’un lance grenades. Il est alors servi par un tirur et un pourvoyeur.
L’ensemble est composé :
- d’un tromblon qui se fixe au bout du canon (le manuel précise qu’il ne faut pas oublier d’enlever la baïonnette…)
- Un trépied Mle 1930, réglable en hauteur, qui se fixe en avant de la mortaise de bretelle par un collier fermé par un écrou papillon.
- Un appareil de pointage Mle 1937 qui se monte en arrière de la hausse.
- Une planchette sur le coté droit sert au réglage en dérive et sur le côté gauche, un tambour à niveau permet le réglage en sute.
Cet ensemble tire une grenade à fragmentation qui peut être réglée avec un retard de 3 à 12 secondes.
A son adoption en 1891, elle disposait d'une ogive droite à tête arrondie. En 1908, elle fut modifiée et reçut une ogive plus arrondie, à tête "pointue".
Les étuis peuvent être en laiton en fer.
La dotation normale du frontovik est faite, hormis les munitions à balle ordinaire Mle 1908, de balles blindées à la pointe peinte en noir ou traceuse eà la pointe verte.
C’est une munition puissante, tout à fait apte à être utilisée à longue distance, comparable à la .303 anglaise dont elle présente le même défaut, le culot à bourrelet et non à gorge, qui complique son extraction dans les armes automatiques.
• Diamètre réel du projectile : 7, 62 mm
• Masse du projectile : 9,6 g
• Masse de la cartouche : 24,3 g
• Longueur de l'étui : 53,5 mm
• Longueur de la cartouche : 76,2 mm
• Charge de poudre : 3,24 g de nitrocellulose
• Vitesse initiale : 870 m/s
• Energie initiale : 3500 joules.
Les utilisateurs étrangers de Mosin-Nagant
Austro-Hongrie
L’Empire austro-hongrois a capturé une grande quantité de Mosin Nagant pendant la Première Guerre mondiale. Ils ont été immédiatement redistribués sur le champ de bataille. Quelques-uns ont été modifiés pour tirer la cartouche autrichienne en service, la 8x50 R .
Europe de l’Est
Les pays de l’Est, sous influence russe, tels La Bulgarie, Tchécoslovaquie, Estonie, Hongrie, Pologne, Roumanie et Serbie ont tous utilisé , avec ou sans modification, le Mosin-Nagant à un moment ou à un autre durant le XXe siècle, ce jusque dans les années 2 000 comme arme d’execirce.
La Hongrie a produit des copies de haute qualité des carabines M44, des modèles 91-30 et 91-30 avec lunettes PU.
La Tchécoslovaquie a quant à elle fabriqué le fusil de sniper VZ54, basé sur le 91-30 mais avec l’apparence d’une arme de sport très moderne.
République populaire de Chine
Durant les années 1920 et 1930,durant la guerre civile, les forces communistes de Chine ont reçu des Mosin Nagant de l’URSS pour contrer les forces nationalistes. La Chine commença à fabriquer des M1944 sous l'appellation de Carabine Type 53, elles diffèrent un peu des modèles soviétiques. Elles ont été remplacées dans l’armée principale chinoise vers 1957, mais continuèrent à rester en service dans les milices provinciales jusqu’après 1970.
Finlande
Avant 1917, la Finlande faisait partie de l’Empire russe et les unités militaires étaient naturellement équipées de modèles variés du M1891 russe.
Après avoir conquis son indépendance, la Finlande acheta de nombreux Mosin à l’étranger, essentiellement des fusils autrichiens et allemands capturés aux Russes pendant la Première Guerre mondiale. Ces vieux fusils étaient ordinairement rénovés, cela pouvait être aussi infime que la simple apposition des poinçons de l’armée finlandaise et une nouvelle bretelle, ou plus important comme une refonte totale avec de nouveaux montages, bois, détentes, canon plus précis.
Pendant la Guerre d’Hiver entre 1939 et 1940, et jusqu’en 1944, la Finlande a pris à l’ennemi des quantités gigantesques de Mosin, mais face aux besoins, achète aussi à l’Espagne les fusils restants de la guerre civile et des stocks de l’Allemagne nazie. Beaucoup de ces fusils étaient simplement redistribués sur le front sans aucune modification.
L’armée finlandaise a continué à rénover et à redistribuer les Mosin Nagant bien après que la guerre. On trouve des M-39 avec des canons datant du début des années 1970 utilisés comme fusils d’entraînement. La Finlande a aussi distribué le 7.62 TaK85, un fusil de sniper moderne modifié à partir du Mosin Nagant.
Les modèles finlandais étaient identifiés par les nombres : M/91-M24 "fusil de Lotta", M27, M28, M28-30 "Pystykorva" (en référence aux oreilles d’un chien de race finlandaise toujours dressées ) et M39 "Ukko-Pekka" ("grand-père Pekka", surnom d’un président). On peut remarquer que les fusils finlandais M27, 28, 28-30 et 39 étaient équipés d’une baïonnette "couteau" contrairement aux baïonnettes russes quadrangulaires.
Allemagne
L’Empire allemand a capturé une grande quantité de Mosin Nagant durant la Première Guerre mondiale. Ceux-ci ont reçu des modifications variées, notamment un recalibrage en 8 mm pour la cartouche du Mauser. Beaucoup étaient équipés d’un montage adapté pour recevoir une baïonnette allemande. Ces fusils étaient distribués en seconde ligne et à la Kriegsmarine. Les Nazis ont aussi capturé des centaines de milliers de modèles différents pendant la seconde guerre. Quelques-uns furent vendus à la Finlande, beaucoup furent utilisés pour l’entraînement et dans les territoires occupés. Après la Seconde Guerre mondiale, des Mosin Nagant étaient encore utilisés par les gardes frontières de l’Allemagne de l’Est.
Corée du Nord
L’Union Soviétique et la République populaire de Chine ont fourni un nombre important de Mosin Nagant à la Corée du Nord pendant la guerre de Corée. Cependant, la politique d’autarcie, ayant encore cours aujourd’hui, a fait que la Corée du Nord a produit ses fusils elle-même. Certains témoignages affirment que des Mosin Nagant de sniper étaient encore en service en 1993.
Pologne
Dans les années 1920, la Pologne recalibre environ 77 000 Mosin Nagant en 7,92 mm Mauser (8x57 mm). Parmi les modifications apportées, on peut noter : le rechambrage en 8 mm raccourcissement des canons à 23 pouces de longueur, retouche des culasses pour permettre l’utilisation des lames chargeurs mauser, adaptation de la hausse à la trajectoire de la balle de 8x57, raccourcissement de la crosse et ajout d’ un support pour baïonnette type Mauser. Ces fusils étaient appelés Karabinek wz. 91/98/23 ou wz. 91/98/26 avec quelques différences mineures
Les Wz. 91/98/25 équipaient des unités de cavalerie et d’artillerie à cheval dans l’armée régulière jusqu’à ce que des Mauser de fabrication polonaise soient disponibles. Au début des années 1930, ils étaient distribués aux postes frontières et à la garde nationale. Les fusils sont marqués d’un petit aigle polonais et du calibre de l’arme sur l’arrière du fusil. L’aigle et le numéro de série sont aussi frappés sur le côté gauche du magasin et sur toutes les parties de la culasse. Cela a une apparence claire et unique sur toutes les déclinaisons du Mosin Nagant.
Après la Seconde Guerre mondiale, la Pologne a produit une grande quantité de carabines M-44 (Kb. wz M48) à l’arsenal de Radom. Beaucoup d’entre elles n’ont pas été directement en service, mais ont plutôt été stockées. Ces Mosin Nagant peuvent être identifiés par un 11 inscrit dans un cercle frappé sur le magasin du fusil. Cette marque est leur «code de pays» qui identifie quel pays de l’Europe de l’Est l’a fabriqué.
Turquie
Tout comme l’Allemagne et l’Austro-Hongrie, l'Empire ottoman captura beaucoup de Mosin Nagant pendant la Première Guerre mondiale. Un grand nombre fut alors acquis grâce à des aides allemandes. Ces fusils furent utilisés pendant la guerre d’indépendance de la Turquie et contre les forces grecques lors de la guerre gréco-turque.
Autres
Quand le tsar fut détrôné en 1917, le gouvernement US annula le contrat originalement signé par la New England Westinghouse et par la Remington Arms. Tous les fusils furent achetés par l’armée américaine. Les fusils restés en Grande-Bretagne équipèrent les forces expéditionnaires US et britanniques envoyées en Russie du Nord en 1918-1920. Les fusils encore en Amérique finirent par être principalement utilisés pour l’entraînement au tir de l’US Army et dans certains endroits pour équiper les unités de la garde nationale des États-Unis . Ils étaient appelés « U.S. Rifle, 7,62 mm, Model of 1916 ».
En 1917, 50 000 de ces fusils furent envoyés via Vladivostok pour équiper les légions Tchèque-Slovaques en Sibérie afin de les aider dans leur entreprise visant à sécuriser un passage vers la France. Après la Première Guerre mondiale, les fusils restants furent déclarés surplus et furent vendus aux membres de la National Rifle Association pour seulement 3,34$ chacun. Alors commença la longue accoutumance des Américains pour le Mosin Nagant.
Pratiquement tous les pays qui reçurent une aide militaire de la vieille Union Soviétique utilisèrent le Mosin Nagant à un moment ou à un autre. Les Républicains espagnols achetèrent des dizaines de milliers de Mosin de tous types pendant la Guerre civile espagnole. Il est estimé que la plupart des M91/30 de la production soviétique allèrent en Espagne.
Pendant la période de la Guerre froide, les pays du Moyen-Orient sous influence soviétique : l’Égypte, la Syrie, l’Irak et la guérilla palestinienne reçurent des Mosin en complément des autres armes modernes. Le Mosin Nagant a aussi été vu en action dans les mains des moudjahidins en Afghanistan durant l’occupation de l’URSS dans les années 1970-80. Celles-ci servirent aussi aux forces de l’Alliance du Nord dans les années 1990 et au début du XXIe siècle. On les vit aussi dans les mains des rebelles tchétchènes aux côtés des armes modernes russes.
Les États-Unis et les forces militaires alliées ont ainsi rencontré des fusils et des carabines Mosin Nagant dans les mains de la guérilla Viet Cong et des soldats de l’armée nord-vietnamienne. Ces armes provenaient des pays du Pacte de Varsovie, de l’Union soviétique et de la République populaire de Chine.
Je conseille vivement le site 7.62x54r.net aux lecteurs intéressés par cette arme.
Edité pour corriger les erreurs sur les lunettes suite au post de Voigtlander.
Edité une nouvelle fois le 25/12/2017 suite à des précisions de traductions finlandaises de Vincent K.
Merci à eux.
Comme je le disais dans le sujet initial, il ne s’agit nullement d’une étude exhaustive, mais une approche du sujet destinée principalement aux néophytes.
Je ne suis pas un spécialiste de cette arme, même si j’en possède quatre. J’ai compilé des données glanées sur :
- Le net : 7.62x54r.net principalement et Wikipedia,
- « Cibles » Hors série de Novembre 2011
- « Armes légères de la seconde guerre mondiale » des éditions Atlas.
- « Gazette des armes » n° 111 – 112 - 120 – 121.
Il subsiste certainement des erreurs, je demande aux spécialiste de cette arme de ne pas m’en tenir rigueur et de bien vouloir les corriger, je ne m’en offusquerai pas, bien au contraire ! Il est évident que l’on peut y rajouter une foultitude de données, j’ai été obligé « d’élaguer » pour éviter un roman fleuve , mais on peut compléter au fil des posts. Merci de votre compréhension.
Le MOSIN NAGANT
Le Mosin-Nagant (en français Mossine-Nagant)est un fusil militaire à répétition manuelle d'une capacité de 5 cartouches, utilisé par les forces armées de la Russie impériale et plus tard par l’Union soviétique ainsi que différents pays du bloc de l'Est. II a été le premier à utiliser la cartouche de 7,62 x 54 mm R. et est resté en service sous différentes formes de 1891 aux années 1960, où il a finalement été remplacé par le Dragounov SVD.
Historique
Durant le conflit russo-turc (1877-1878), les troupes russes étaient armées en majorité de fusils Berdan à un coup alors que les Turcs étaient armés de fusils à répétition Winchester.
2 - Le fusil Berdan II Mle 1870 à un coup
Caractéristiques
Calibre: 10,6 mm.
Munition: 10,6 x 58 R.
Longueur totale: 1,230 m.
Longueur du canon: 0,717 m.
Poids vide: 3,400 kg.
Capacité du magasin: 1 coup.
Il apparait évidemment une nette infériorité d’armement et on recherche des solutions pour prolonger la longévité du Berdan tout en le modernisant : accélérateurs de tir, essais de transformation à répétition, etc… Ce sont autant d’échecs.
En 1882, une "commission spéciale pour l’expérimentation des fusils à chargeur » appelée mission Chagin est créée pour tester divers fusils étrangers (Lebel, Mauser et Lee-Metford).
En 1885, un jeune capitaine nommé Sergueï Ivanovitch Mossine de la fabrique de Toula présente un premier modèle mais son calibre de 10, 67 mm hérité des anciens fusils réglementaires est un handicap insurmontable face aux petits calibres adoptés à l’étranger. la France par exemple, met en service son Lebel Mle 1886 en 8 mm.
En 1887,58 systèmes dont 28 russes sont étudiés par le Comité d’Artillerie. Presque tous utilisent la cartouche de 4,2 lignes (10,67 mm) ou étrangères. Les essais démontrent l’insuffisance de ces systèmes
En octobre 1889, une « Commission pour l’élaboration d’un fusil de petit calibre » est créée. Resituons nous dans le contexte. La France a déjà adopté le Lebel 1886, l’Allemagne le Mauser 1889, l 'Angleterre de Lee-Metford 1889, etc…
Fin 1889, Mossine soumet son projet de fusil à 3 lignes (vieille mesure russe, 3 linii équivalent à 0,3 pouce ou 7,62 mm), en concurrence avec le fusil à 3,5 lignes des frêres Nagant de Liège.
300 fusils de chaque concurrent sont commandés pour essais dans les corps de troupe. Il est à noter que 150 armes du même système, mais à 1 coup sont aussi fabriquées pour essais !
Le Fusil 3 lignes modèle 1891
A l’issue des essais, en 1891, le fusil Nagant qui a connu le moins de ratés de percussions ou incidents divers est préféré par les testeurs et la Commission vota à 14 voix contre 10 l’approbation de celui-ci. Toutefois, par fierté nationale, des officiers influents ont poussé à un compromis et la commission décide : « Si les deux armes possèdent encore des défauts, le Mossine est plus simple à construire et moins cger que le Nagant ». On opte donc pour une combinaison des deux systèmes, la nouvelle arme combinera la culasse du Mossine et le système d’alimentation du Nagant.
Le nouveau fusil est dénommé officiellement fusil 3 lignes, modèle 1891 du fait de son calibre. Une ligne est égale à 1/10 de pouce ou 2, 54 mm et la hausse est graduée en archines (une archine vaut 0, 71 mètres).
La production est confiée à plusieurs fabricants occidentaux
- Osterreichische Waffenfabrick en Autriche
- Société Industrielle Suisse
- Manufacture d’Armes de Chatellerault (503 540 fusils de 1891 à 1893).
Ce sont ensuite les fabriques russes de Sestroryetsk, Ishevsk et Toula qui prennent le relais. Il en est ainsi construit 9 360 000 exemplaires. Durant la 1ère guerre mondiale le MN 1891 est également réalisé aux Etats-Unis (New-England Westinghouse Company et Remington avec respectivement 769 250 et 840 307 fusils.
Le fusil 3 lignes Mle 1891 est décliné en différents modèles.
1 - Fusil d’infanterie modèle 1891 (nom Russe : пeхoтнaя винтовка образца 1891-гo года).
C’est l’arme principale de la Russie et de l’Armée rouge de 1891 à 1930.
Sa configuration varie suivant les époques :
- Il apparait à l’origine sans garde main, avec des anneaux grenadières. La boite de culasse ronde sur les armes d’essais est à pans coupés pour la production de série.
(Photo : 7.62x54r.net)
Dans le 2ème type les anneaux grenadières seront supprimées et remplacées par les typiques passages découpés dans le bois et un garde main rajouté au canon.
(Photo : 7.62x54r.net)
Caractéristiques
Longueur 1,30 m
Canon 80 cm
Masse à vide 4,4 KG
Calibre/Magasin 7,62X54R 5 coups
Deux versions plus courtes sont élaborées pour les troupes montées.
2 - Fusil de Dragon (nom Russe : драгунскaя).
Plus court de 64 mm et 0,4 kg plus léger que le M1891 était destiné à l'infanterie à cheval, il est équipé d’une baïonnette.
(Photo : 7.62x54r.net)
M91 Dragon 1er type
sans renfort de recul dans la feuillure de préhension et garde main long jusqu’à l’arrière de la hausse.
(Photo : 7.62x54r.net)
M 91 2ème type
avec renfort de recul et garde main raccourci.
3- Fusil de cosaque. (nom russe : казaчья).
Créé pour équiper les cosaques, c’est à peu près le même que le modèle cavalerie, mais il est conçu pour être utilisé sans baïonnette. C’est un modèle rare reconnaissable au signe KU sur le tonnerre.
4 - Carabine modèle 1907 . (parfois appelé modèle 1910 dans certains ouvrages)
La guerre russo-japonaise démontre que certaines unités, artillerie notamment, doivent être dotées d’une arme plus courte que le fusil de dragon. Il est décidé en 1906 d’en étudier un nouveau modèle.
Celui-ci est plus court de 284 mm et donc plus léger (0,95 kg) que le M1891. Il était utilisé par la cavalerie, les sapeurs et les artilleurs. Il ne pouvait pas recevoir de baïonnette et a été produit au moins jusqu’en 1917 en nombre restreint. Il a été distribué aux mitrailleurs, éclaireurs, soldats des parcs d’artillerie, gendarmes, etc…
(Photo : 7.62x54r.net)
Longueur 1,008m
Canon 51cm
Masse à vide 3,18 KG
Calibre/Magasin 7,62X54R 5 coups
Le Mosin nagant M 91/30
En 1924 est créé un département pour moderniser le fusil. Le modèle 1891/30 basé sur la conception du modèle de cavalerie simplifié voit ainsi le jour. Il sera utilisé jusque dans les années 1960. C’est le fusil russe de la 2ème guerre mondiale.
La révolution russe ayant fait disparaître les reliques médiévales en termes de mesures, le calibre de ce « nouveau » fusil devient 7, 62 mm et la nouvelle hausse tangentielle est graduées de 100 à 2 000 mètres et simplifiée. Les graduations vont de 1 à 20 en 2 colonnes par 100 m. Le nouveau guidon, toujours monté sur queue d’aronde est maintenant une simple petite tige protégée par un tunnel. Toutefois ces changements de modifient en rien la munition qui brevetée en 1908 reste à bourrelet. Pour simplifier la fabrication, la boite de culasse est maintenant cylindrique, la plaque de couche et les faces latérales du magasin sont en tôle emboutie. Les bagues de serrage sont maintenant à ressort et non plus à vis et maintenues par un ressort à épaulement.
Une nouvelle baïonnette assez semblable à celle du 1891 et d’ailleurs interchangeable . Il s’agit d’une baïonnette à douille, à la longue lame de section cruciforme, coudée dans le genre de celles utilisées au XIIIème siècle , à verrouillage par poussoir à ressort. Le fusil est étudié pour tirer avec la baïonnette au canon, ce qui augmente la précision grâce aux vibrations harmoniques créées quand une balle est tirée.
(Photo : 7.62x54r.net).
Longueur 1,24 m
Canon 73cm
Masse à vide 3,9 KG
Calibre/Magasin 7,62X54R 5 coups
Il s’agit ici d’une fabrication pré WW2 reconnaissable, outre ses marquages sur le tonnerre, à ses œillets de renfort sur les passants de bretelle. La qualité d’exécution est au standard soviétique, mais bonne.
(Photo : 7.62x54r.net)
Il s’agit ici d’une fabrication de guerre, post 1942, reconnaissable à l’absence des œillets de renfort sur le passants de bretelle de la crosse et simple tôle coudée sur le fût. A partir de 1942, les pertes soviétiques sont énormes et nécessitent une production de masse énorme. Le bois est très souvent du bois blanc, les ajustages sur la monture assez (voire très) grossiers, les traces d’usinage apparentes, etc…
Les MN 91/30 étaient réputés pour leur résistance, leur précision et leur facilité d’entretien. Dans les années d’après guerre l’union soviétique a stoppé la production de tous les Mosin-Nagant et les remplacés par les AK et SKS.
La version Tireur d’élite
La spécialité de « sniper » était très développée dans l’Armée rouge » et l’objet de sollicitude de la part de l’Etat-major. Il existe d’ailleurs à partir de 1937, une tresse spéciale qui distingue les tireurs d’élite (Sniperskaia). Il est à noter d’ailleurs que nombre de ces tireurs d’élite furent des femmes.
Une version « sniper » (en Russie on utilise ce terme anglais) est créée vers 1932.
Il s’agit d’un fusil à canon long équipé d’une lunette qui se distingue du modèle standard par son boitier renforcé et son levier d’armement coudé afin de ne pas heurter la lunette. Il s’utilise sans baïonnette et sa finition généralement meilleure que l’arme de base. Les lunettes sont montés sur un bloc à queue d’aronde à gauche de l’arme, bloc caractéristique du fusil de tireur d’élite.
Le Modèle « sniper » a été équipé de 3 modèles de lunette qui ne se sont pas nécessairement succédées mais ont pu être utilisées conjointement.
- La lunette Modèle PU.
Roza Chanina. avec son Mosin équipé d'une PU.
- La lunette PE plus élaborée.
- La lunette PEM.
Vasily Grigoryevich Zaitsev avec une PEM.
et pour le plaisir deux belles « partizanski"
i
La Carabine Modèle 1938
Carabine conçue d’après le Modèle M1891/30, en service de1938 à 1945 (bien que le millésime 1945 soit assez rare). C’est un modèle 1891 avec canon raccourci et sans baïonnette, mais étrangement il en fur réclamée une au cours de la guerre.
Il est plus commode d’utilisation, que le 91/30 du fait de son encombrement, de faible coût et facile à produire, c’est une arme robuste elle n’était pas dotée de baïonnette.destinée aux hommes des troupes motorisées, conducteurs, ….Ces hommes étant peu appelés à combattre,
La hausse tangentielle à curseur est graduée jusqu'à 1000 m.
Cette arme a été produite à 2 000 000 d’exemplaires
(Photo : 7.62x54r.net)
Longueur 1,19 m
Canon 51cm
Masse à vide 3,5 KG
Calibre/Magasin 7,62X54R 5coups
La Carabine Modèle 1944
L’expérience de la guerre démontrant que le MN 91-30 était trop encombrant et lourd, on décida de monter une baïonnette pliante sur la carabine 1938 et de la diustribuer à l’infanterie. Une fois de plus donc, le modèle est transformé pour aboutir au Mosin-Nagant Mle 1891/1944. C’est en fait exactement le même fusil que le Mosin-Nagant M 1891/1938 mais était équipé d'une baïonnette pliante fixée à demeure sur le côté droit de l’arme.
La fabrication de ces armes cessa définitivement en U.TR.S.S. en 1945. On estime la production à 1 7 475 000 armes de cette lignée.
(Photo : 7.62x54r.net)
(Photo : 7.62x54r.net)
Longueur 1,19 m
Canon 51cm
Masse à vide 3,5 KG
Calibre/Magasin 7,62X54R 5coups
[center]La Carabine modèle 1891/59.[/center]
Des M1891/30 existants furent raccourcis à la longueur d’une carabine. On ne sait pas grand chose à leur sujet. Il semblerait qu'elle a équipé les troupes de 2ème voire 3ème zone comme par exemple les gardes de voies ferrées etc....
(Photo : 7.62x54r.net)
Description du MN 1891/30
Monture :
En une seule pièce à crosse anglaise, longue et effilée, fabriquée en bouleau, hêtre ou noyer. Elle comporte une plaque de couche en tôle emboutie. Elle est fixée au boitier de culasse par une vis arrière, à hauteur du tonnerre par une vis transversale. Deux capucines en tôle emboutie solidarisent le fut et le garde main. Un embouchoir (parfois en laiton) fixé par deux petites vis parachève le tout. Il n’y a pas d’anneau grenadière, deux lumières découpées dans la crosse et dans le fût sont destinées au passage de deux lanières de cuir de la bretelle. Ces lumières sont protégées par des œillets qui disparaissent à partir de 1942 comme il a été dit plus haut. Si la finition du bois est bonne avant cette date, elle est très frustre postérieurement.
Cette monture peut être, notamment sur les Mles 38 ou 44 en bois lamellé.
(Photo : 7.62x54r.net)
Huilée la monture est recouverte d’un vernis de stockage brun rouge sur les armes reconditionnés et stockées après guerre.
Boite de culasse :
Arrondie pour faciliter la fabrication. Sur le dessus sont frappés les poinçons de réception, année de fabrication, numéro de l’arme et monogramme de l’usine. Elle est bronzée.
(Photo : 7.62x54r.net)
Le canon :
De section ronde et bronzé. Sur le dessus sont fixés les instruments de visée, hausse tangentielle graduée de 100 à 2000 mètres. Le guidon cylindrique est monté sur queue d’aronde et possède un tunnel percé sur le dessus.
La culasse mobile :
La culasse mobile à verrou est formée d’un corps cylindrique qui porte le levier d’armement droit fixé sur une forte et longue embase. Un chien porte percuteur terminé par une rondelle moletée, une tête mobile avec les tenons de verrouillage et une plaquette de liaison complètent le mécanisme. Le tout est en acier poli.
Le verrouillage s’effectue par deux tenons placés en tête et l’appui de l’embase du levier d’armement qui s’imbrique dans une encoche de la face droite de la boite de culasse et s’appuie sur la paroi arrière de cette entaille.
Extracteur rotatif à griffe.
La rotation de 45° vers la gauche du verrou et donc de la tête du chien interdit la percussion et bloque le verrou de culasse.
Le chien peut être désarmé en appuyant sur la queue de détente tout en ramenant la culasse vers l’avant. On peut facilement réarmer le chien en tirant sur la rondelle moletée du chien porte percureur.
Le magasin :
Contient cinq cartouches en pile unique. Il forme un boitier en tôle emboutie saillant devant le pontet. Un ressort à lame actionne la planchette élévatrice. Une portière s’ouvre au dessous. Il est alimenté par une lame-chargeur.
La baguette :
En acier bronzé s’encastre sous le canon et se visse afin d’éviter sa perte. Sa tête sur laquelle viendra de positionner un protège bouche pour le nettoyage comporte un trou où passe le chasse goupille facilitant sa manœuvre.
La baïonnette :
Coudée, de forme archaïque, c’est une baïonnette à douille qui se verrouille au bout du canon par une virole rotative munie d’un poussoir à ressort pour la déverrouiller. L’embase du canon sert de guide. La lame quadrangulaire mesure 43 cm est bronzée et se termine par un tourne vis.
En campagne, la baïonnette était censée être fixée en permanente au bout du fusil. Pour le temps de paix, des fourreaux en cuir brun avec bouton de laiton existaient mais ils étaient peu utilisés. Sur une photo datée de 1916 prise dans les tranchées, on peut pourtant voir cet équipement au ceinturon d’un observateur (mais la baïonnette est au canon).
La trousse d’entretien.
Comme une image vaut mieux qu’un long discours…
Le lance-grenades
Le MN 91/30 peut être équipé d’un lance grenades. Il est alors servi par un tirur et un pourvoyeur.
L’ensemble est composé :
- d’un tromblon qui se fixe au bout du canon (le manuel précise qu’il ne faut pas oublier d’enlever la baïonnette…)
- Un trépied Mle 1930, réglable en hauteur, qui se fixe en avant de la mortaise de bretelle par un collier fermé par un écrou papillon.
- Un appareil de pointage Mle 1937 qui se monte en arrière de la hausse.
- Une planchette sur le coté droit sert au réglage en dérive et sur le côté gauche, un tambour à niveau permet le réglage en sute.
Cet ensemble tire une grenade à fragmentation qui peut être réglée avec un retard de 3 à 12 secondes.
La cartouche de 7,62x54R
A son adoption en 1891, elle disposait d'une ogive droite à tête arrondie. En 1908, elle fut modifiée et reçut une ogive plus arrondie, à tête "pointue".
Les étuis peuvent être en laiton en fer.
La dotation normale du frontovik est faite, hormis les munitions à balle ordinaire Mle 1908, de balles blindées à la pointe peinte en noir ou traceuse eà la pointe verte.
C’est une munition puissante, tout à fait apte à être utilisée à longue distance, comparable à la .303 anglaise dont elle présente le même défaut, le culot à bourrelet et non à gorge, qui complique son extraction dans les armes automatiques.
• Diamètre réel du projectile : 7, 62 mm
• Masse du projectile : 9,6 g
• Masse de la cartouche : 24,3 g
• Longueur de l'étui : 53,5 mm
• Longueur de la cartouche : 76,2 mm
• Charge de poudre : 3,24 g de nitrocellulose
• Vitesse initiale : 870 m/s
• Energie initiale : 3500 joules.
Les utilisateurs étrangers de Mosin-Nagant
Austro-Hongrie
L’Empire austro-hongrois a capturé une grande quantité de Mosin Nagant pendant la Première Guerre mondiale. Ils ont été immédiatement redistribués sur le champ de bataille. Quelques-uns ont été modifiés pour tirer la cartouche autrichienne en service, la 8x50 R .
Europe de l’Est
Les pays de l’Est, sous influence russe, tels La Bulgarie, Tchécoslovaquie, Estonie, Hongrie, Pologne, Roumanie et Serbie ont tous utilisé , avec ou sans modification, le Mosin-Nagant à un moment ou à un autre durant le XXe siècle, ce jusque dans les années 2 000 comme arme d’execirce.
La Hongrie a produit des copies de haute qualité des carabines M44, des modèles 91-30 et 91-30 avec lunettes PU.
La Tchécoslovaquie a quant à elle fabriqué le fusil de sniper VZ54, basé sur le 91-30 mais avec l’apparence d’une arme de sport très moderne.
République populaire de Chine
Durant les années 1920 et 1930,durant la guerre civile, les forces communistes de Chine ont reçu des Mosin Nagant de l’URSS pour contrer les forces nationalistes. La Chine commença à fabriquer des M1944 sous l'appellation de Carabine Type 53, elles diffèrent un peu des modèles soviétiques. Elles ont été remplacées dans l’armée principale chinoise vers 1957, mais continuèrent à rester en service dans les milices provinciales jusqu’après 1970.
Finlande
Avant 1917, la Finlande faisait partie de l’Empire russe et les unités militaires étaient naturellement équipées de modèles variés du M1891 russe.
Après avoir conquis son indépendance, la Finlande acheta de nombreux Mosin à l’étranger, essentiellement des fusils autrichiens et allemands capturés aux Russes pendant la Première Guerre mondiale. Ces vieux fusils étaient ordinairement rénovés, cela pouvait être aussi infime que la simple apposition des poinçons de l’armée finlandaise et une nouvelle bretelle, ou plus important comme une refonte totale avec de nouveaux montages, bois, détentes, canon plus précis.
Pendant la Guerre d’Hiver entre 1939 et 1940, et jusqu’en 1944, la Finlande a pris à l’ennemi des quantités gigantesques de Mosin, mais face aux besoins, achète aussi à l’Espagne les fusils restants de la guerre civile et des stocks de l’Allemagne nazie. Beaucoup de ces fusils étaient simplement redistribués sur le front sans aucune modification.
L’armée finlandaise a continué à rénover et à redistribuer les Mosin Nagant bien après que la guerre. On trouve des M-39 avec des canons datant du début des années 1970 utilisés comme fusils d’entraînement. La Finlande a aussi distribué le 7.62 TaK85, un fusil de sniper moderne modifié à partir du Mosin Nagant.
Les modèles finlandais étaient identifiés par les nombres : M/91-M24 "fusil de Lotta", M27, M28, M28-30 "Pystykorva" (en référence aux oreilles d’un chien de race finlandaise toujours dressées ) et M39 "Ukko-Pekka" ("grand-père Pekka", surnom d’un président). On peut remarquer que les fusils finlandais M27, 28, 28-30 et 39 étaient équipés d’une baïonnette "couteau" contrairement aux baïonnettes russes quadrangulaires.
Allemagne
L’Empire allemand a capturé une grande quantité de Mosin Nagant durant la Première Guerre mondiale. Ceux-ci ont reçu des modifications variées, notamment un recalibrage en 8 mm pour la cartouche du Mauser. Beaucoup étaient équipés d’un montage adapté pour recevoir une baïonnette allemande. Ces fusils étaient distribués en seconde ligne et à la Kriegsmarine. Les Nazis ont aussi capturé des centaines de milliers de modèles différents pendant la seconde guerre. Quelques-uns furent vendus à la Finlande, beaucoup furent utilisés pour l’entraînement et dans les territoires occupés. Après la Seconde Guerre mondiale, des Mosin Nagant étaient encore utilisés par les gardes frontières de l’Allemagne de l’Est.
Corée du Nord
L’Union Soviétique et la République populaire de Chine ont fourni un nombre important de Mosin Nagant à la Corée du Nord pendant la guerre de Corée. Cependant, la politique d’autarcie, ayant encore cours aujourd’hui, a fait que la Corée du Nord a produit ses fusils elle-même. Certains témoignages affirment que des Mosin Nagant de sniper étaient encore en service en 1993.
Pologne
Dans les années 1920, la Pologne recalibre environ 77 000 Mosin Nagant en 7,92 mm Mauser (8x57 mm). Parmi les modifications apportées, on peut noter : le rechambrage en 8 mm raccourcissement des canons à 23 pouces de longueur, retouche des culasses pour permettre l’utilisation des lames chargeurs mauser, adaptation de la hausse à la trajectoire de la balle de 8x57, raccourcissement de la crosse et ajout d’ un support pour baïonnette type Mauser. Ces fusils étaient appelés Karabinek wz. 91/98/23 ou wz. 91/98/26 avec quelques différences mineures
Les Wz. 91/98/25 équipaient des unités de cavalerie et d’artillerie à cheval dans l’armée régulière jusqu’à ce que des Mauser de fabrication polonaise soient disponibles. Au début des années 1930, ils étaient distribués aux postes frontières et à la garde nationale. Les fusils sont marqués d’un petit aigle polonais et du calibre de l’arme sur l’arrière du fusil. L’aigle et le numéro de série sont aussi frappés sur le côté gauche du magasin et sur toutes les parties de la culasse. Cela a une apparence claire et unique sur toutes les déclinaisons du Mosin Nagant.
Après la Seconde Guerre mondiale, la Pologne a produit une grande quantité de carabines M-44 (Kb. wz M48) à l’arsenal de Radom. Beaucoup d’entre elles n’ont pas été directement en service, mais ont plutôt été stockées. Ces Mosin Nagant peuvent être identifiés par un 11 inscrit dans un cercle frappé sur le magasin du fusil. Cette marque est leur «code de pays» qui identifie quel pays de l’Europe de l’Est l’a fabriqué.
Turquie
Tout comme l’Allemagne et l’Austro-Hongrie, l'Empire ottoman captura beaucoup de Mosin Nagant pendant la Première Guerre mondiale. Un grand nombre fut alors acquis grâce à des aides allemandes. Ces fusils furent utilisés pendant la guerre d’indépendance de la Turquie et contre les forces grecques lors de la guerre gréco-turque.
Autres
Quand le tsar fut détrôné en 1917, le gouvernement US annula le contrat originalement signé par la New England Westinghouse et par la Remington Arms. Tous les fusils furent achetés par l’armée américaine. Les fusils restés en Grande-Bretagne équipèrent les forces expéditionnaires US et britanniques envoyées en Russie du Nord en 1918-1920. Les fusils encore en Amérique finirent par être principalement utilisés pour l’entraînement au tir de l’US Army et dans certains endroits pour équiper les unités de la garde nationale des États-Unis . Ils étaient appelés « U.S. Rifle, 7,62 mm, Model of 1916 ».
En 1917, 50 000 de ces fusils furent envoyés via Vladivostok pour équiper les légions Tchèque-Slovaques en Sibérie afin de les aider dans leur entreprise visant à sécuriser un passage vers la France. Après la Première Guerre mondiale, les fusils restants furent déclarés surplus et furent vendus aux membres de la National Rifle Association pour seulement 3,34$ chacun. Alors commença la longue accoutumance des Américains pour le Mosin Nagant.
Pratiquement tous les pays qui reçurent une aide militaire de la vieille Union Soviétique utilisèrent le Mosin Nagant à un moment ou à un autre. Les Républicains espagnols achetèrent des dizaines de milliers de Mosin de tous types pendant la Guerre civile espagnole. Il est estimé que la plupart des M91/30 de la production soviétique allèrent en Espagne.
Pendant la période de la Guerre froide, les pays du Moyen-Orient sous influence soviétique : l’Égypte, la Syrie, l’Irak et la guérilla palestinienne reçurent des Mosin en complément des autres armes modernes. Le Mosin Nagant a aussi été vu en action dans les mains des moudjahidins en Afghanistan durant l’occupation de l’URSS dans les années 1970-80. Celles-ci servirent aussi aux forces de l’Alliance du Nord dans les années 1990 et au début du XXIe siècle. On les vit aussi dans les mains des rebelles tchétchènes aux côtés des armes modernes russes.
Les États-Unis et les forces militaires alliées ont ainsi rencontré des fusils et des carabines Mosin Nagant dans les mains de la guérilla Viet Cong et des soldats de l’armée nord-vietnamienne. Ces armes provenaient des pays du Pacte de Varsovie, de l’Union soviétique et de la République populaire de Chine.
Je conseille vivement le site 7.62x54r.net aux lecteurs intéressés par cette arme.
Edité pour corriger les erreurs sur les lunettes suite au post de Voigtlander.
Edité une nouvelle fois le 25/12/2017 suite à des précisions de traductions finlandaises de Vincent K.
Merci à eux.
Dernière édition par lou gascoun le Lun 25 Déc 2017, 09:39, édité 7 fois
lou gascoun- Pilier du forum
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Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Ton article est très intéressant et est une bonne complilation de données.
Cependant tes photos issues du forum 7,62x54.net sont protégées par un copyright (en plus c'est marqué dessus) et je ne suis pas du tout sur que tu puisses les utiliser ainsi sans autorisation.
Dans l'attente d'avis d'autres modérateurs.
HELIX- Administrateur
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Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
avec Hélix. Article : , photos utilisées sans l'accord de leurs proprio:
A la limite pas vu pas pris pour ton usage perso, mais sur un forum : pas glop! Suffit d'un proprio un peu procédurier (voire américain....). Pour moi il faut utiliser tes tofs ou bien demander l'auto sur les sites "pompés".
A la limite pas vu pas pris pour ton usage perso, mais sur un forum : pas glop! Suffit d'un proprio un peu procédurier (voire américain....). Pour moi il faut utiliser tes tofs ou bien demander l'auto sur les sites "pompés".
Invité- Invité
Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Voui.....J'espère seulement que tu pourras garder les nanas....
Si jamais tu dois les enlever, changes les pour d'autres habillées plus légèrement....
Si jamais tu dois les enlever, changes les pour d'autres habillées plus légèrement....
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
http://winchester-lsg.forumotion.com/
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Presqu'envie de se retrouver au front,de quoi faire oublier la guerre.CLOSDELIF a écrit:Voui.....J'espère seulement que tu pourras garder les nanas....
Si jamais tu dois les enlever, changes les pour d'autres habillées plus légèrement....
Ton exposé est très bien,il n'y a rien à rajouter.
J'avais parcouru un site américain sur le moisin sniper qui mentionnait que les premiers modèles étaient équipés de lunettes allemandes,puis tchèques et ensuite russes.
pour les photos,il est difficile d'en faire qu'on n'a pas le matos à dispo....
je resterais sur la politique du pas vu ,pas pris...mais c'est un point de vue perso...
Merci pour ce travail qui améliore nos connaissances sur ce vénérable fusil...
Invité- Invité
Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Une somme, merci
"Laudamus veteres sed nostris utimur annis "
Baccardi- Administrateur
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Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Félicitations, un beau travail!
kri1942- Pilier du forum
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Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Merci... Je n'avais pas vu de mal à joindre les photos du site 7.62x54r.net. En somme cela fait de la publicité pour leur site et j'espère qu"'ils" n'en prendront pas ombrage. Toutefois si des difficultés devaient surgir ou pour les éviter, la modération peut évidemment supprimer ce post. Je n'en prendrai pas ombrage...Je me serai bien amusé (et appris)à faire cette compilation.
lou gascoun- Pilier du forum
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Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Comme je te l'ai dit ton article est superbe et j'aimerai en voir plus souvent comme celui ci sur le fofo.
Il n'y a aucune raison de le supprimer sauf si plainte du site concerné.
HELIX- Administrateur
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Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Je viens, seulement et enfin, de lire la totalité de ton travail
J'ai beaucoup apprécié et appris pas mal de choses....
Ah, si tous les membres faisaient au moins une fois ce que tu viens de réaliser.....
J'ai beaucoup apprécié et appris pas mal de choses....
Ah, si tous les membres faisaient au moins une fois ce que tu viens de réaliser.....
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
lou gascoun a écrit:La version Tireur d’élite
La spécialité de « sniper » était très développée dans l’Armée rouge » et l’objet de sollicitude de la part de l’Etat-major. Il existe d’ailleurs à partir de 1937, une tresse spéciale qui distingue les tireurs d’élite. Il est à noter d’ailleurs que nombre de ces tireurs d’élite furent des femmes.
Une version « sniper » (en Russie on utilise ce terme anglais) est créée vers 1932. Exact "Sniperskaia"
Il s’agit d’un fusil à canon long équipé d’une lunette qui se distingue du modèle standard par son levier d’armement coudé afin de ne pas heurter la lunette. Il s’utilise sans baïonnette et sa finition généralement meilleure que l’arme de base. Les lunettes sont montés sur un bloc à queue d’aronde à gauche de l’arme, bloc caractéristique du fusil de tireur d’élite.
La grosse particularité est d'avoir un boitier "renforcé" prévu à cet effet. De même que les embases précoces sont soudées à l'étain à l'allemande.
Le Modèle « sniper » a été équipé de 5 modèles de lunette qui ne se sont pas nécessairement succédées mais ont pu être utilisées conjointement.
- La lunette Modèle 1930 - P.E. 31 (grossissement 3,75)(Photo : GDA N° 121)
Le modèle est d'abord sorti en montage central sur tonnerre hexagonal. PS : sur la photo, c'est un fusil finlandais et pas russe.
- La lunette Modèle 1930 - P.E. 31/37- (grossissement 4) -avec son montage Mle 1938
Non, en illustration il s'agit de la PU, rien à voir. La PE a été progressivement remplacée par la PEM, il s'agit de la même lunette mais à focus fixe. La transition se fait en 1937, car on a retrouvé des PEM sur du montage central. Ensuite ces lunettes sont montées sur montage latéral long type GeCo (la firme allemande à l'origine du montage)
(Photo : GDA N° 121)
- La lunette P.U. 42 grossissement 3,5
Là encore, mauvaise illustration (il s'agit de la PEM).
(Photo : GDA N° 121)
C’ est l’arme des snipers russes durant la seconde guerre mondiale.
Quelques uns de ceux-ci parmi les plus médiatisés :
Vasily Grigoryevich Zaitsev avec une PEM.
Roza Chanina.(pour nous changer un peu de Vassili Zaïtsev) avec une PU
Ou deux belles « partisanskiLa Carabine Modèle 1938
Voilà j'ai apporté quelques petites remarques, car dans l'ensemble c'est un très bon condensé de ce qui se trouve sur le net. Merci
voigtlander- Pilier du forum
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Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Merci à toi voigtlander d'avoir apporté les corrections nécessaires . La Gazette des Armes n° 121 avait donc tout faux !
lou gascoun- Pilier du forum
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Localisation : Au pays de d'Artagnan et du bien vivre.
Date d'inscription : 09/03/2009
Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Copyright ou non il met en valeur le sujet et les photos donc pas de diffamation ou autre. je te félicite pour tout ce commentaire particulièrement intéressant.
Invité- Invité
Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Ok...mais soit à la retraite ou alors à des jours bien meilleurs que maintenant.....:riding: :riding: :ouichef:CLOSDELIF a écrit:Je viens, seulement et enfin, de lire la totalité de ton travail
J'ai beaucoup apprécié et appris pas mal de choses....
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joselito- Modérateur
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Localisation : FTA Bully Chti !
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Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
joselito a écrit:Ok...mais soit à la retraite ou alors à des jours bien meilleurs que maintenant.....:riding: :riding: :ouichef:CLOSDELIF a écrit:Je viens, seulement et enfin, de lire la totalité de ton travail
J'ai beaucoup apprécié et appris pas mal de choses....
Ah, si tous les membres faisaient au moins une fois ce que tu viens de réaliser.....
Pas de problèmes....tu fais déjà partie des intervenant de qualité de toutes façons
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Date d'inscription : 03/09/2009
Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Afin qu'il reste cohérent, j'ai édité mon post initial suite aux remarques de Voigtlander . Merci à lui pour ses corrections.
Compte tenu de l'engouement pour le MN "sniper", peut être Voigtlander, spécialiste de l'optique, pourrait il faire un "topo", même succinct, sur ces lunettes. ce serait vraiment profitable pour tous les amateurs.
Compte tenu de l'engouement pour le MN "sniper", peut être Voigtlander, spécialiste de l'optique, pourrait il faire un "topo", même succinct, sur ces lunettes. ce serait vraiment profitable pour tous les amateurs.
lou gascoun- Pilier du forum
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Localisation : Au pays de d'Artagnan et du bien vivre.
Date d'inscription : 09/03/2009
Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
lou gascoun a écrit:Compte tenu de l'engouement pour le MN "sniper", peut être Voigtlander, spécialiste de l'optique, pourrait il faire un "topo", même succinct, sur ces lunettes. ce serait vraiment profitable pour tous les amateurs.
HELIX- Administrateur
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Date d'inscription : 12/02/2009
Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Travail superbe. Merci!
chris84- Membre expert
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Localisation : Vaucluse
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Concernant les MN en Espagne, il est estimé que plus de 200.000 MN furent achetés par la République Espagnole à l'URSS (dont 10.000 dormiraient toujours au fond de la Méditerranée, coulés en même temps que les navires qui les transportaient).
A la fin de la guerre, ces MN ont été récupérés par l'armée Franquiste et majoritairement stockés.
Une partie fut utilisés au cours des années 40-50 par la Guardia Civil.
Pour le reste, ils furent vendus pour partie à la Finlande lors de son entrée en guerre contre l'URSS et pour l'autre, après la seconde guerre aux Etats-Unis.
A la fin de la guerre, ces MN ont été récupérés par l'armée Franquiste et majoritairement stockés.
Une partie fut utilisés au cours des années 40-50 par la Guardia Civil.
Pour le reste, ils furent vendus pour partie à la Finlande lors de son entrée en guerre contre l'URSS et pour l'autre, après la seconde guerre aux Etats-Unis.
chris84- Membre expert
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Age : 54
Localisation : Vaucluse
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Bravo Max,
Mon MN 91 30 n'a pas été facile a apprivoiser, surtout le réglage de la lunette qui avait une facheuse tendance à se desserrer, mais ça va mieux, on commence à prendre du plaisir ensemble. Bravo pour cet article.
Amitiés.
JMB
Mon MN 91 30 n'a pas été facile a apprivoiser, surtout le réglage de la lunette qui avait une facheuse tendance à se desserrer, mais ça va mieux, on commence à prendre du plaisir ensemble. Bravo pour cet article.
Amitiés.
JMB
"Le soldat n'est pas un homme de violence. Il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes.
Son mérite est d'aller sans faillir au bout de sa parole tout en sachant qu'il est voué a l'oubli."
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Stvjmb- Pilier du forum
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Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Il était vraiment bien bichonné ton MN 91/30 lorsque tu l'as acheté et je ne doute pas qu'il est toujours aussi beau. . J'avoue que les lunettes, je ne les connais pas ! J'espère que Voigtlander nous fera un petit topo, lui qui semble bien les connaitre.Stvjmb a écrit:Bravo Max,
Mon MN 91 30 n'a pas été facile a apprivoiser, surtout le réglage de la lunette qui avait une facheuse tendance à se desserrer, mais ça va mieux, on commence à prendre du plaisir ensemble. Bravo pour cet article.
Amitiés.
JMB
On se voit à Eauze ? Je tirera avec le mien, bien moins beau que le tien...Fabrication de guerre oblige ...1944 ...Année de sa naissance...année de la mienne. Nous sommes du même âge !
lou gascoun- Pilier du forum
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Age : 80
Localisation : Au pays de d'Artagnan et du bien vivre.
Date d'inscription : 09/03/2009
Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
excellent , bonne doc !
3008nato- Pilier du forum
- Nombre de messages : 5622
Age : 80
Date d'inscription : 28/12/2012
Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
A titre indicatif, l'armée française a utilisé des mosin nagant en Indochine en 1940. Provenance des républicains espagnols ?
Ces fusils ont été entre les mains de troupes supplétives lors de l'affaire de Lang Son contre les japonais en 1940.
Des mosin nagant ont été également en dotation pendant la guerre d'Indochine et certains ont été rechambrés en 303 british (surement très peu).
Ces fusils ont été entre les mains de troupes supplétives lors de l'affaire de Lang Son contre les japonais en 1940.
Des mosin nagant ont été également en dotation pendant la guerre d'Indochine et certains ont été rechambrés en 303 british (surement très peu).
walker33- Futur pilier
- Nombre de messages : 960
Age : 61
Date d'inscription : 08/11/2012
Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Il pourrait s'agir de ceux-là. De grosses quantités d'armes furent récupérées lors de la Retirada en 1939. La majeure partie de l'armement et de l'équipement fut renvoyée au régime franquiste, l'autre utilisée par la France. D'autres Mosin furent aussi capturés sur des bateaux arraisonnés par la Marine Française et/ou les forces de police et de gendarmerie sur le territoire entre 1936 et 1939 : le gouvernement ayant opté pour la non intervention, la France, point de passage presque obligé pour l'Espagne, toute arme à destination des belligérants étaient obligatoirement saisies.walker33 a écrit:A titre indicatif, l'armée française a utilisé des mosin nagant en Indochine en 1940. Provenance des républicains espagnols ?
Ces fusils ont été entre les mains de troupes supplétives lors de l'affaire de Lang Son contre les japonais en 1940.
Des mosin nagant ont été également en dotation pendant la guerre d'Indochine et certains ont été rechambrés en 303 british (surement très peu).
En revanche, le régime franquiste contournait allégrement le blocus, puisque ses deux alliées, l'Italie et l'Allemagne, officiellement non belligérants, assuraient le blocus maritime.
chris84- Membre expert
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Localisation : Vaucluse
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: La saga Mossine-Nagant (Edition 2....)
Hélas je n'ai plus trop le temps de prendre quelques heures pour condenser quelque chose de viable et cohérent. D'autant plus que la bibliographie et les témoignages sur le sujet sont plus que confidentiels.lou gascoun a écrit:Afin qu'il reste cohérent, j'ai édité mon post initial suite aux remarques de Voigtlander . Merci à lui pour ses corrections.
Compte tenu de l'engouement pour le MN "sniper", peut être Voigtlander, spécialiste de l'optique, pourrait il faire un "topo", même succinct, sur ces lunettes. ce serait vraiment profitable pour tous les amateurs.
Parallèlement, donner des infos non connues de tous peut alimenter le marché du pigeonnage (Vic et bien d'autres ont rapidement compris l'erreur d'une section "how to spot a fake 91/30 Sniper").
Désolé.
voigtlander- Pilier du forum
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Date d'inscription : 19/05/2009
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